ALGERIA
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RELIGION

L'Islam

L'Islam, consacré religion d'Etat par la Constitution en 1976, est la religion de près de 99% des Algériens. Elle a été introduite par les conquêtes musulmanes au quatorzième siècle. L'Islam reste profondément ancrée dans la société algérienne et demeure la référence sociale dans la majorité des traditions et coutumes. C'est ainsi que le mois de ramadan et les fêtes religieuses, telles que le Mouloud (naissance du prophète Mohamed), l'Aïd El Fitr et l'Aïd El Adha constituent des événements majeurs dans la vie communautaire et familiale. Il en est de même pour Aouel Mouraham, premier jour de l'année musulmane, suivant le calendrier lunaire, qui est également une fête et officiellement un jour férié.

L'espace de l'expression de la foi musulmane, à l'instar de tous les pays musulmans, est la mosquée que dirige l'Imam. Ce dernier, selon les préceptes, tient le sermon du vendredi, préside aux noces religieuses et aux funérailles et dispense ses explications et conseils à la demande des croyants qui s'adressent à lui. La religion est aussi présente, de manière officielle, dans la gestion de la cellule familiale, à travers le Code de la famille. Ce dernier, dans sa version actuelle, est très critiqué par la classe politique et même les partis islamistes demandent sa réforme pour donner plus de droits à la femme et une application plus saine du Coran.

Mosquée à Alger

En Algérie, l'Islam est certainement vécu avec tolérance, mais elle a surtout beaucoup contribué à cimenter les liens de la société, notamment pendant la guerre de libération (1962-1954), de par sa qualité de référence identitaire et c'est tout naturellement sur cet atout que le mouvement national algérien s'est, entre autre, appuyé pour appeler à l'indépendance de l'Algérie.Aujourd'hui l'Etat a pris en charge le contrôle des espaces religieux et des mosquées et a donné plus de prérogatives aux directions départementales chargées du culte, les Nadhara. Afin d'encourager la compréhension par la majorité des musulmans du message divin, un Conseil Islamique Supérieur a été créé et intervient à travers des colloques et des séminaires, dans un travail de réflexion, pour inscrire les fondements de justice et de progrès contenus dans l'Islam parmi la société. C'est ainsi que des questions telles que l'Islam et la démocratie, l'Islam et la mondialisation ont été des thèmes qui ont provoqué de grands débats parmi les Algériens.
 
Le ramadan

Le mois de ramadan, dit aussi le mois du jeûne, fait partie des douze mois du calendrier lunaire, adopté par les musulmans depuis plus de quatorze siècles. Dans la religion musulmane, ce mois est celui où tous les adultes (aptes à le faire) sont invités à s'abstenir de toute nourriture, de l'aube jusqu'au coucher du soleil, le muzzeïn donnant le signal pour le jeûne et sa rupture. Le but de cette obligation rituelle est de faire ressentir ce que vit le pauvre aux plus riches. Dans une famille algérienne, l'enfant qui jeûne pour la première fois est récompensé par un f'tour (repas consacrant la rupture du jeûne) très relevé et il (elle) est invité (e) à boire un jus de citron, le Charbate, au fond duquel une bague est cachée et qu'il ne découvre que par surprise. Le soir, les rues des villes s'animent en sorties familiales, en soirées festives, mais modérées, comme les prieurs se réunissent chaque soir dans les mosquées pour les "tarawih". Il s'agit d'une prière durant laquelle les 60 hizb du Coran sont progressivement récités jusqu'au 27ème jour du ramadan. Cette soirée du 27ème jour du mois (leïlat el kadr) tire sa spécificité du fait que c'est à cette date que les premiers mots du Coran ont été communiqués au prophète Mohamed.
Pour les Algériens, la veillée se prolonge jusqu'au matin, puisque dans la religion, il est dit que les cœurs pieux peuvent voir une lueur nuptiale, signe divin. Mais, la religion indique aussi que l'abstinence doit être aussi celle des sens, le jeûneur ne doit ni dire ni écouter une mauvaise parole, ni avoir un regard ou une oreille indiscrète. Elle se veut un rappel aux préceptes de l'islam, tant elle incite à multiplier les prières et les rituels religieux, en promettant (dans le cas d'un ramadan scrupuleusement passé) le pardon divin de tous les pêchés antécédents. Il convient également de préciser que ce mois de ramadan est populairement dénommé " Le dernier mois de congés payé " considérant l'incidence qu'il a sur la vie économique du pays.

Les mets durant le ramadan

Le mois de jeûne est aussi celui où les familles algériennes garnissent leur tables de mets propres au ramadan, dont l'incontournable Chorba (soupe à base de viande de mouton et de cheveux d'ange), qui se sert avec le Bourek (pâte feuilletée roulée farcie avec des ingrédients au choix, selon le plat de résistance), la Dolma (courgette farcie de viande hachée) ou encore le M'thouem (sauce avec viande hachée en boulettes, accompagnée de morceaux de viande rouge). Des plats sucrés précèdent le dessert, dont L'ham Lahlou (viande cuite en sauce sucrée, accompagné de fruits secs).

Croyances et superstitions populaires

Même si elles ont tendance à diminuer, deux grandes hantises subsistent dans l'imaginaire des Algériens: le mauvais œil et la peur que la colère divine se répercute sur leur progéniture. La première pousse souvent le commun des Algériens à s'abstenir d'étaler sa réussite, quel que soit le domaine. Par ailleurs, tout achat familial (maison, voiture..), promotion, réussite dans les études doit être partagée avec les proches et les voisins, le temps d'un repas qui signifie le partage du nouvel acquis. Pour se prémunir aussi du mauvais œil, on fait généralement recours à deux objets: la Khamsa, une main ouverte sur la paume de laquelle un œil et un serpent sont dessinés ou un support (autocollant, tableau, toile, Cd) sur lequel une sourate (psaume) du Coran est transcrit, à savoir Âyate El Koursi. Dans le cas d'une nouvelle maison, la tradition dit qu'il faut faire couler le sang d'un poulet ou d'un mouton, égorgé dans les lieux, à l'entrée de celle-ci pour éloigner à la fois le mauvais œil et les mauvais esprits qui s'y trouveraient auparavant.

La deuxième croyance concerne souvent les riches ou les gens hauts placés: lorsque leurs enfants sont atteints par un malheur cela signifie, aux yeux des autres, que la fortune est d'origine malhonnête. On dit aussi qu'un malheur qui nous est arrivé provient parfois de l'invocation de Dieu faite par une personne à qui l'on aurait fait du mal (Dâawa) pour obtenir justice divine. On pourrait aussi évoquer une peur sans doute aussi grande: la magie noire (S'hour). En effet, pour ceux qui y croient, il suffirait que quelqu'un soit un peu malade, qu'il tombe malheureux ou vive un grand stress pour qu'on lui recommande d'exorciser le sort (Th'kaf) qu'on lui aurait jeté. Pour cela, il devra se rendre chez une personne pieuse qui sera son exorciste à travers un rituel dit de Roqîa, lors duquel l'exorciste récite des verses précis du Coran. Souvent, même si ce même rituel est de moins en moins effectué aujourd'hui, les villageois sollicitent les Oualis (les saints) de leur village pour les prémunir de ses malheurs et se rendent à son mausolée (Koubba) où leurs corps reposent, mais où leur âme continue de plaider leur doléances auprès du seigneur. Là, les femmes rurales surtout, leurs font offrande, d'un coq noir, par exemple, dans le cas d'une maladie incurable et y restent des heures à s'échanger leurs malheurs.


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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on algeria published in Far Eastern Economic REVIEW.
November 28th, 2002 Issue. Developed by AgenciaE.Tv