Pourriez vous nous donner un aperçu général et historique de la SONATRO et de son activité principale en Algérie ?
Crée en 1968, SONATRO est née d’une entreprise française. Ces dernières années, elle a effectué beaucoup de terrassements dans la zone industrielle, ainsi que la grande plate forme d’Arzew, la zone industrielle de Rouiba Reghaia et Skikda. Ceci dit, l’entreprise est specialisée dans les autoroutes et aérodromes. Nous sommes aujourd’hui au quatorzième aérodrome que nous construisons, dont celui de la Libye, et nous sommes engagés dans les tronçons d’autoroutes lancés dans le cadre du projet EST OUEST. En bref, l’objectif de la SONATRO est la réalisation de routes, autoroutes et aérodromes.
Quel a été la contribution de la SONATRO quant au développement de ce secteur ?
La SONATRO a effectué de nombreux de travaux, car les plans de charge étaient très importants, contrairement à ces dernières années. Mais depuis une année, il y’ a une reprise très importante sur les plans de charge, il faut dire que la SONATRO participe avec beaucoup d’énergie quant à ce qui se passe aujourd’hui, mais elle reste encore insuffisamment dimensionnée sur le plan matériel pour pouvoir aborder des projets beaucoup plus importants, dans ce cadre là nous pensons à la nécessitée d’un partenariat permanent qui pourrait l’aider à gérer les gros projets.
A combien de temps estimez-vous la maintenance des routes que vous réalisez ?
Le renforcement d’une route nationale est très important. L’entretien nous occupe à plus de 60%. Ceci dit, maintenant nous allons vers de nouvelles réalisations.
Avez vous votre propre centre de travail ?
Lorsque nous avons des analyses à effectuer, elle se font au niveau de nos laboratoires. Mais il est claire qu’à l’administration publique, pour des raisons contractuelles, nous sommes obligés de les soumettre à des laboratoires extérieurs qui sont neutres et tranchent pour le profil de nos clients.
Quels sont les plus importants projets en cours ?
Nous livrerons avant la fin de l’année à l’aérodrome de Tamanraset et nous sommes sur le point de lancer celui de Ain Guezam. Nous sommes également en train de renforcer l’aéroport de Djanet. Sur les plans des autoroutes, nous sommes en ce moment sur trois projets d’autoroutes: le contournement de Constantine, où nous bénéficions de l’aide d’une firme italienne, le contournement de Blida jusqu’à Oued Djarf et le projet de la rocade d’Oran.
| Si j’étais un partenaire potentiel, quels avantages m’apporteriez vous et quelle image de votre firme voudriez-vous donner ?
Nous voulons renforcer notre force de frappe. C’est la raison qui nous mène à la recherche d’un partenariat. L’intéressé devra venir avec les moyens matériels et financiers mais il va de soit qu’il vient pour bénéficier de son investissement. Nous cherchons connaître le savoir faire de l’Europe concernant les routes et autoroutes mais nous avons la maîtrise du terrain, nous pouvons offrir le plan de charge et aussi la connaissance de l’administration, ce qui est important.
Il faut procéder à une privatisation des entreprises avec une éventuelle ouverture du capital. Nous avons vécu sous le régime de la gestion socialiste des entreprises mais grâce à la privatisation, les gens défendront mieux leur argent. Les choses seront différentes, bien qu’elles aient déjà changé au niveaux de la SONATRO depuis 2 ans. Dans notre entreprise, pratiquement 80% des employés sont dépermanisés parce qu’il faut à chaque fois adapter l’effectif au plan de charge.
Comment décrieriez-vous le climat de l’investissement et quels sont les avantages et amélioration mis en place par le gouvernement ?
Il n’y a qu’une chose à dire: l’Algérie est l’endroit du bon investissement.
Nos lecteurs sont des gens intéressés par le profil d’autres entreprises ou d’autres dirigeants, pouvez-vous nous raconter votre parcours et votre satisfaction personnel ?
J’ai intégré la SONATRO en 1977. Ma satisfaction a été de pouvoir être à la tête de l’entreprise depuis 1996. Je pense que c’est un plaisir de diriger des gens que l’on connaît, bien qu’il soit difficil de donner à cette entreprise tout le dévouement.
Où voulez vous mener la SONATRO dans les années futures ?
Mon objectif est de remonter la rentabilité de l’entreprise, améliorer sa qualité et introduire de nouvelles techniques, tel que le fraisage, le sable laitier, le recyclages des enrobés traités en miniature dans nos laboratoires et que nous sommes entrain de proposer à nos clients.
Pourriez vous nous donner un message final ?
Il faut être un homme d’affaire pour venir en Algérie et il faut le faire et maintenant, car selon le Président de la République, si cela ne se fait pas dans l’immédiat se sera trop tard. L’Algérie est à reconstruire. |
