Pourriez-vous nous présenter l'OPGI
de Blida?
En ce qui concerne l'OPGI de Blida, c'est une
entreprise publique à caractère
industriel et commercial, ayant pour attribution,
la promotion du service public en matière
de logement, notamment pour les catégories
sociales les plus démunies. Nous sommes
chargés de la promotion immobilière
et de la maîtrise d'ouvrages délégués
pour le compte exclusif de l'Etat, dans le cadre
de la réalisation du logement social. Une
autre mission de l'OPGI est aussi la promotion
foncière et en dernier lieu, toute action
visant à l'accomplissement de sa mission.
Que gère l'OPGI de Blida et comment
finance-t-elle ses actions?
Actuellement, l'OPGI de Blida gère un parc
immobilier de 26.330 logements répartis
comme suit : 13.814 en location et 12.221 en cession
à tempérament. Nous gérons,
également, des locaux à usage commercial,
professionnel et administratif ; c'est à
dire 805 locaux en location et 107 en cession
à tempérament. Nous disposons, par
ailleurs, d'un parc immobilier en cours de réalisation,
avec 4.140 unités logements, dont 1000
sont financés dans le cadre du fond arabe
de développement économique social
et 720 par un don Koweïtien.
Pouvez-vous nous donner des indications concernant
votre budget ?
Le chiffre annuel dont nous disposons actuellement
est de 83 millions de dinars, c'est notre chiffre
d'affaire annuel ; nous avons aussi des placements
au niveau des banques telles que la CNEP, où
nous avons un placement de 40 millions de dinars,
et la Khalifa Bank avec un placement de l'ordre
de 680 millions de dinars.
Les OPGI ont un caractère commercial,
pouvez-vous nous expliquer ?
L'OPGI à caractère commercial est
un créneau où l'office doit promettre
d'investir dans le domaine de la gestion immobilière
commerciale. Ce sont des projets financés
sur fonds propres ; nous prenons en charge la
réalisation des logements promotionnels,
pour les vendre une fois achevés. Cette
démarche représente 1 à 2%
de notre activité. Notre principale mission
étant de réaliser des logements
à caractère social financés
par l'Etat ou par des dons.
Que représente le partenariat et les
investissements, notamment étrangers, au
sein de votre secteur d'activité?
Nous observons une présence relativement
importante des Chinois, mais ils interviennent
dans le cadre des activités de l'AADL et
ne relèvent donc pas de la compétence
ni de l'activité des OPGI. C'est une formule
nouvelle initiée par notre gouvernement,
pour aider la couche intermédiaire de la
société, tels les cadres au travers
du programme location vente. Les OPGI sont, elles,
sensées réaliser, pour le moment,
uniquement des logements sociaux attribués
à la couche démunie de la société,
à des prix dérisoires. Actuellement
on réalise des logements de 2 à
3 pièces pour un coût moyen de 1
million de dinars. Le coût du mètre
carré à Blida est actuellement à
environ 15.000 DA le mètre carré.
Dans la réalisation de ces immeubles,
il n' y a donc aucune intervention étrangère
?
Sur le plan financier, nous avons une aide du
FADES (Fond Arabe de Développement Economique
et Social) avec qui nous réalisons 1000
logements dans deux communes ; Celle de Bougara,
où nous allons entreprendre 310 logements,
et celle de Bouinem, où nous menons un
projet de presque 690 unités. Ces logements
sont donc financés par ce fond et attribués
à l'Algérie avec des taux d'intérêt
dérisoires, qui environnent les 2 à
3%. Nous avons en plus un don octroyé par
les Koweïtiens, mais mis à part ces
deux créneaux, nous n'avons pas d'autres
sources de dons.
Quelles démarches particulières
entreprenez-vous en direction des investisseurs
?
Ces démarches passent en premier lieu par
notre tutelle. Nous n'avons pas la possibilité
de contacter ces investisseurs pour octroyer des
prêts pour financer le logement social.
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Je vous ai dit auparavant que le coût du
mètre carré du logement social est
estimé à 15.000 dinars. Donc l'opportunité
du gain commercial est liée à des
prix administrés qui ne reflètent
pas la vérité du marché.
Quels sont les grands objectifs de l'OPGI de
Blida?
Pour l'instant, nous sommes en train de réaliser
un projet, qui est de créer notre base
de données informatisée. C'est à
dire avoir une base de données composée
principalement par deux paramètres. Le
premier est l'état civil des citoyens et
le deuxième est l'aspect financier et économique
du loyer. Donc nous nous sommes fixés un
objectif pour la fin décembre 2002, date
à laquelle nous allons achever la mise
en place d'un réseau et la création
de cette base de données informatisées.
Je vous ai donné auparavant le chiffre
de 26.330 logements, il constitue le fondement
cette base de donnée. Deuxième phase
qui sera mise en place dès 2003, c'est
l'exploitation de cette base de données.
Si vous avez une base de données, le premier
objectif à atteindre est de maîtriser
l'information économique, financière
ou même démographique. Une fois maîtrisée,
nous pouvons projeter des prévisions en
matière de finance, d'économie et
d'études. Donc c'est le deuxième
objectif à réaliser dans le chantier
auquel fait face l'OPGI de Blida. Troisième
objectif au niveau de l'OPGI, est en passant par
la création de base de données,
la maîtrise des coûts, la maîtrise
des dépenses, l'objectif final est de se
lancer dans la promotion réelle qui est
une activité lucrative. En définitive
retourner vers l'activité réelle
de l'office qui est la promotion immobilière.
Pour nous les OPGI, outil de réalisation
pour le compte de l'Etat, nous savons très
bien que l'avenir est d'investir dans la promotion
immobilière à caractère lucratif.
C'est ainsi que vous voyez l'avenir de l'OPGI
à moyen terme ?
C'est notre objectif en effet ; nous risquons
de l'atteindre en cours de route si nous collaborons
davantage avec des partenaires. C'est vrai que
nous manquons d'expérience dans le domaine
du management, de la prise en charge et la gestion
des chantiers et aussi dans le domaine de la maîtrise
des coûts. Dans ce cadre, un partenaire
nous aiderait à prospérer.
Quels sont votre parcours personnel et votre
plus grande satisfaction professionnelle?
J'ai une licence en sciences économiques
; après ma sortie de l'université
en 1989, ma première année de travail
a été concentrée dans le
domaine de la sécurité sociale,
comme employé chargé d'étude
dans le siège de la direction générale
de la retraite. 3 ans après, en 1993, j'ai
été désigné comme
directeur d'une caisse de retraite au niveau du
sud algérien où j'ai travaillé
presque 8 ans. Enfin, en 2001 on m'a proposé
ce poste de directeur général de
l'OPGI de Blida.
En ce qui concerne ma plus grande satisfaction,
dans le domaine de la réalisation des logements,
c'est d'être à la hauteur, c'est
d'envahir le marché de l'immobilier, que
ce soit au niveau de la réalisation ou
au niveau de la gestion immobilière. Je
sais pertinemment que ce sera difficile car ce
qui nous manque actuellement, c'est d'être
à jour des connaissances, du management
et de l'ouverture de notre pays aux pays occidentaux.
Quel serait votre message aux potentiels
investisseurs qui seraient susceptibles d'entreprendre
un partenariat?
L'Algérie à le ferme souhait de
sortir de cette situation économique. Dans
notre secteur, nous avons deux aspects qui nous
tiennent actuellement à cur. Le premier
est celui de l'immobilier où nous avons,
au niveau de Blida, presque 20% de notre patrimoine
à restructurer. Je lance donc un avis aux
investisseurs pour nous aider dans ce sens, afin
d'acquérir la connaissance pour réhabiliter
efficacement ce patrimoine. C'est un patrimoine
qui date depuis la présence de la France
en Algérie et même parfois depuis
l'époque des Turcs. Le deuxième
aspect, est d'arriver à abolir le déficit
en matière logement. Il s'agit vraiment
d'un problème crucial, qui est la cause
principale de nos problèmes actuels.
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