Algerie
VERS A DÉVÉLOPPEMENT DURABLE DE L`ALGERIE




Monsieur Imadali

Directeur Général



Monsieur Imadali

Directeur Général

Contact (Siège Social) :8, place Boudali HasniSidi LahraouiOranAlgérie

Tel: 213 (0) 41 39 47 66

Fax: 213 (0) 41 39 39 39


 
Pouvez-vous nous présenter l'OPGI d'Oran?

L'OPGI est un établissement public à caractère industriel et commercial créé en 1991. C'est une institution d'Etat, jouissant d'un statut intermédiaire entre une entreprise autonome (société par actions) et un établissement public purement administratif. L'OPGI est donc un instrument de l'Etat pour la mise en œuvre de sa politique sociale dans le domaine de l'habitat ; mais il est aussi à caractère industriel et commercial car il peut entreprendre des actions purement commerciales, à côté de sa mission de service publique. Cette mission est donc essentiellement orientée vers la mise en œuvre des programmes d'Etat dans le domaine du logement. Nous réalisons des logements financés par l'Etat et destinés aux couches démunies ou intermédiaires ; c'est à dire celles qui ne peuvent pas se permettre de construire elles-même un logement ou d'en acquérir sur le marché immobilier.

Pouvez-vous partager quelques chiffres représentatifs de l'activité de l'OPGI d'Oran?

En ce qui concerne la wilaya d'Oran, pour la seule année 2002, nous devons lancer la construction de 4.000 logements. Et nous exploitons actuellement un patrimoine de 26.000 logements. On pourrait aussi mentionner les 70.000 logements qui appartenaient à l'OPGI et qui ont été privatisés depuis 1981. C'est à dire que nous les avons cédé, en vertu de la loi, à leurs occupants. Nous avons un déficit pour la wilaya d'Oran d'environ 20.000 logements. Ceci dit l'OPGI n'est pas le seul intervenant dans le domaine du logement, il y a en plus toute une batterie d'entreprises et de personnes privées qui travaillent dans le secteur de l'habitat. Mais l'accès au logement social est très réglementé. Dans ce cadre, l'OPGI se préoccupe surtout de fournir des logements à la couche des plus défavorisés, c'est à dire à celle des personnes disposant d'un salaire ne dépassant pas les 20. 000 DA.

Quelles sont vos principales missions et les services que vous offrez?

L'office est structuré en départements. Le premier département est celui chargé de la maîtrise d'ouvrage des logements qui sont en construction ; c'est à dire celui qui commande l'étude, qui étudie le terrain, qui engage la procédure de choix des entreprises, qui prépare les contrats de réalisation et qui se charge du contrôle de la construction. Le deuxième département s'occupe de la gestion de ces immeubles terminés et gère la relation avec les locataires. Il s'occupe également de la petite maintenance, de l'entretien courant et de la cession de ces biens. Le troisième département est celui des finances et de la comptabilité ; il gère tout l'aspect financier, de l'investissement à l'exploitation de la gestion courante de l'OPGI. Enfin, nous avons un département de soutien qui s'occupe de la gestion du parc, du personnel de l'OPGI, etc. Nous disposons également de deux filiales : la première s'occupe des opérations d'entretien et de maintenance du parc logement en location, la deuxième intervient dans les constructions neuves et la promotion immobilière.

Quelle est votre politique concernant la promotion des logements?

En ce qui concerne la mission de service publique, des études sont faites pour connaître les déficits dans chaque commune. La base de données est constituée des résultats du recensement général de la population et de l'habitat (RGPH).



D'après ces déficits, les possibilités financières de l'Etat et de la disponibilité des terrains, nous répartissons le programme sur l'espace de la wilaya, en collaboration avec les autorités locales. A partir du moment où le programme est en place, le département concerné se charge de la mise en œuvre du reste. Face à cela, et lorsqu'il y a des opportunités qui se présentent, comme la mise à disposition d'un terrain intéressant, nous engageons des investissements pour réaliser des logements promotionnels, destinés à des couches sociales aisées. Par ces opérations, nous essayons d'obtenir un intérêt commercial, donc un bénéfice.

En dehors de l'Etat, comment faites-vous pour obtenir les financements ? Où en êtes-vous en terme de partenariats?

Nous sommes en partenariat avec les banques. Certaines d'entre elles sont prêtes à financer des programmes attractifs. Nous faisons une étude de marché pour savoir quels sont les quartiers les plus intéressants et où le produit se vendra le mieux.

Recherchez-vous d'autres formes de partenariats ? Privés par exemple?

Le privé opère de la même manière et parallèlement à nous. Actuellement, la demande en Algérie est tellement forte en matière de logements, qu'il faut énormément d'investisseurs. Nous avons un déficit d'environ un million de logements, je pense donc que tout investisseur est le bienvenu. Il faut aussi signaler que nous ne connaissons pas de problèmes de méventes.

Quels sont les problèmes et les obstacles que vous rencontrez dans l'accomplissement de votre action?

L'un des gros problèmes est le fait que les moyens de réalisation ne sont pas ce qu'ils devraient être, ni à la hauteur de nos attentes. Nous n'avons pas tout ce que nous souhaiterions avoir comme entreprises. Nous avons besoin de nouvelles techniques de construction que nous ne connaissons pas. Nous sommes toujours à travailler avec des procédés traditionnels ; nous avons donc un besoin pressant d'industrialiser la construction de logements. Même si ceux-ci sont de bonne qualité et antisismiques, les techniques de construction actuelles restent encore trop lentes et coûteuses. Nous avons besoin de faire évoluer notre manière de construire le logement.

Pouvez- vous nous parler de votre parcours professionnel?

J'ai fait des études de gestion. J'ai une licence en droit publique à l'université de Constantine. J'ai ensuite travaillé dans les collectivités locales, puis comme cadre à la wilaya, avant d'aboutir dans le secteur de l'habitat. J'ai finalement pris la direction de l'OPGI.

Quel serait votre message final adressé aux investisseurs étrangers intéressés par le marché algérien?

En matière d'investisseurs étrangers, notre gros souci est donc notre besoin de faire évoluer nos techniques de construction, pour pouvoir répondre à la demande en logements. Le développement de ce secteur de l'habitat est vital pour l'Algérie, en ce sens qu'il est le garant d'un certain bien être de la population. Le marché s'est donc ouvert sur l'investissement privé, alors qu'avant le seul intervenant était l'Etat. L'époque de l'Etat providence est maintenant révolue et la population ne compte plus uniquement sur l'assistance de celui-ci. Il faut donc favoriser d'autres sources de financement, tel l'investissement privé.

NB : Winne n'est pas responsable pour le contenu des transcriptions non éditées

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