ANGOLA
Angola's tormented path to petro-diamond led growth









Sr. Kiala Ngone Gabriele, General Manager of IDIA

Ministério de Industria
Instituto de Desenvolvimento
Industrial de Angola


Interview with

Sr. Kiala Ngone Gabriele,
General Manager

Pourriez vous nous donner une petite introduction sur l'institut de développement industriel ?

L'institut de développement industriel est une institution qui débute, qui a été crée en 1995. Il a été le résultat des reformes au sein du Ministère de l'industrie qui ont aboutis à la présentation et l'approbation du plan de reindustrialisation du pays, que l'on appelle le master plan. Nous sommes le premier des instruments de matérialisation des politiques du Ministère de l'industrie. Notre part des attributions, des fonctions et des responsabilités est de moderniser le tissu industriel, tout particulierement en ce qui concerne la promotion et le développement des investissements, nous sommes donc la structure pour la promotion visant le développement industriel. Nous sommes chargés de créer des conditions favorables, notamment les infrastructures, je fais allusion à la création des zones de développement industriel ou les parcs industriels, mais selon la nature des industries à implanter on peut aussi les appeler pôles de développement industriel. Ce sont en fait des zones de promotion industrielle que nous équipons avec des voies d'accès, des infrastructures de communications, des égouts, l'eau, l'électricité, etc.… Il s'agit en fait de la création des conditions basiques pour que les entrepreneurs puissent venir installer leurs industries ici en Angola. Nous sommes, en conclusion, les promoteurs des investissement au sein du secteur industriel.

Comment financez vous la mise en place de cette infrastructure ?

Voilà, ça c'est un problème, et nous sommes ouverts sur les infrastructures de capital mixte, car nous invitons le secteur privé à s'associer à nos efforts et ensemble nous pourrons promouvoir ce type de zone industrielle. Dans ce cas, on ne compte pas seulement sur les ressources de l'Etat mais aussi et surtout sur les financements extérieurs internationaux. Nous, nous avons déjà fait quelques contacts et il nous a été dit qu'il étais mieux que l'institut ait comme base la promotion de l'initiative privée. En premier lieu l'Etat est intéressé par la captation d'investissement et donc créer les conditions favorables. C'est une des voies pour la promotion des investissements et le développement industriel, qui est notre objectif final. Donc j'ai fait allusion aux zones industrielles ou parcs industriels, mais nous sommes la structure qui travaille avec d'autres directions nationales ici pour l'analyse et l'évaluation de projets d'investissement pour les nationaux. Et nous sommes aussi la structure qui traite de tout ce qui est investissement étranger, en d'autres termes nous sommes la porte d'entrée a tout investisseur étranger qui veux investir dans le secteur industriel. Il a jusqu'à présent trois institutions, il y a l'institut de gestion de qualité, l'institut pour la propriété industrielle et nous, qui sommes l'institut pour le développement industriel. Ces trois institutions ont été crées avec l'objectif de concrétiser les politiques industrielles dans les domaines que je viens de vous citer ; qualité, propriété et développement industriel. Nous ne sommes pas des investisseurs, nous sommes là pour créer des conditions pour que les hommes d'affaires viennent s'installer. Nous sommes en train de suivre une stratégie qui a été défini en 1994, qui est notre plan directeur et qui a un model stratégique divise en deux phases qui sont complémentaires. La première phase est la récupération des entreprises qui existent et qui peuvent être viables et rentables en respectant les conditions d'une économie de marché. Nous sommes un pays qui a déjà installé son système d'économie de marché, et donc nous voulons voir les entreprises existantes pour le moment qui peuvent être réhabilitées tout en étant compétitives. Il faut que ces entreprises respectent ces conditions ou alors il faut les fermer.

Durant la deuxième phase il s'agit des industries impliquants de nouvelles technologies. Pendant longtemps nous parlions de récupérer certaines entreprises, mais nous sommes aussi intéressés par l'installation de nouvelles entreprises avec de nouvelles technologies. Nous voulons une industrie dirigée vers l'intérieur et non dépendante de l'extérieur. Avec la globalisation et l'internationalisation des marchés, nous voulons aussi miser sur les industries qui peuvent utiliser les matières premières d'origine angolaise. Il s'agit d'arriver à une autosuffisance dans le pays. Nous sommes un pays très riche cependant nous avons un potentiel important de matières premières non exploités, il faut donc prioriser l'utilisation des matières premières produites ici, en Angola, car elles ont une valeur ajoutée considérable notamment au niveau de la création d'emploi et de richesses. En tout cas, nous sommes ouverts car en dernier lieu la décision est prise par l'investisseur, nous ne sommes là que pour leurs faciliter les choses, les guider et non pas les orienter. Nous donnons des informations sur le comportement du marché, les zones où il est possible de s'installer, les possibilités et limitations de la législation, les matières premières disponibles sur place. Cependant, en dernier lieu, c'est à l'investisseur de décider. Nous sommes présent uniquement pour préparer les conditions de base pour l'installation des industries et, par la suite, faciliter les choses pour l'investisseur.

En ce qui concerne la création des pôles de développement industriels avez-vous déjà choisit des zones définis ?

Oui, là je peux vous donner plus de détails. Selon notre master plan de réhabilitation nous avons déjà choisit certains endroits mais, comme je l'ai dit, nous sommes aussi ouverts au secteur privé pour nous conseiller ; nous voulons avoir leur avis. D'autres zones ont surgit à leur demande ; tout d'abord à Cabinda où nous avons 2345 hectares, et où nous voulons installer des industries, il s'agit d'une initiative des compagnies pétrolières qui ont appris l'existence de notre plan directeur et ont beaucoup apprécier notre philosophie. Actuellement ils sont en contact avec nous pour le développement de ce nouveau pôle. Nous comptons même sur l'assistance de la banque mondiale, qui s'est proposée pour financer l'étude d'impact environnemental en collaboration avec le GURN et certaines compagnies pétrolières, tel que Chevron, qui travaillent avec nous pour la promotion de ce parc industriel. Dans l'autre cas, le plus ancien d'ailleurs, la construction vient de commencer, il s'agit de la zone de Viana à Luanda où nous disposons de 8000 hectares et où nous allons commencer une phase de 43 hectares pour la création de conditions et pour la promotion de l'investissement. Au niveau de Benguela aussi nous avons un projet en deux phases, une première phase de 272 hectares et une autre de 1865 Hectares où nous sommes donc en train de préparer les conditions pour promouvoir les investissements a Benguela. C'est une zone très importante, parce que c'est par-là que commence le chemin de fer de Benguela, qui traverse tout le pays jusqu'au Congo et la Zambie. C'est là aussi que nous avons l'un des plus grands ports du pays ; le port de Lobito qui le plus profond en termes commerciaux. Nous sommes aussi situé sur la côte et c'est un endroit où il y a une forte tradition de l'activité industrielle.
Au niveau de nos priorités, Benguela, Cabinda et Luanda sont des lieux stratégiques mais en même temps il y a d'autres lieux qui sont aussi importants et que nous sommes est en train de préparer. Cependant nous ne pouvons pas tout faire à la fois, il nous faut commencer par quelque chose. Nous travaillons, dans ce contexte, toujours en comptant sur l'initiative privée pour faire partie de ce type d'investissement dès le commencement du projet. Nous pouvons même aller jusqu'à nous déplacer à un autre pays pour inviter ce même pays à travailler avec nous. Ensuite nous pouvons faire venir des entrepreneurs de ce pays en Angola pour étudier le projet. Par exemple, s'il s'agissait des Etats Unis, et s'ils veulent faire venir un groupe d'entrepreneurs pour s'installer, nous pouvons travailler ensemble et faire venir ceux qui veulent s'installer. C'est une modalité que nous avons déjà étudiée et que nous voyons comme viable. Dans ce cas, pour vous dire aussi que nous avons un second parc industriel, le second plus grand après Luanda, celui de Huambo où nous sommes en train étudier la possibilité d'une récupération car là aussi nous disposons d'un pôle de développement industriel de 2000 Hectares que nous pouvons promouvoir. Au niveau du Kwanza Sul nous avons aussi un lieu préparé pour concentrer les industries. Au niveau de la superficie disponible on attend encore les dernières données, mais on peut espérer environ 1000 hectares.

Le pôle qui est le plus développé pour le moment est celui de Luanda, tant au niveau des travaux d'assainissement que des infrastructures de base, mais y a t-il déjà des entrepreneurs privés qui ont installé leurs industries ?

Il y a certaines sociétés qui étaient déjà installées mais non sur l'actuel parc, car nous avons choisit un endroit où il n'y a pas d'usines pour le moment. Nous avons fait ce choix parce que quand ils se sont installés, ils ignoraient que un jour ou l'autre l'idée serait concrétisée. Mais il y a beaucoup d'entrepreneurs intéressés, comme dans la zone de Benguela et Cabinda par exemple. Dans ces zones clés on va peut être devoir refuser des projets pour le moment car les conditions ne permettent pas encore d'accueillir tout le monde. Mais nous sommes en train de préparer l'élargissement de ce pôle afin de permettre l'installation d'autres sociétés.

Quelles sont les mesures proposées par le Ministère de l'industrie afin d'encourager les investisseurs internationaux privés pour qu'ils viennent ici en Angola et pour qu'ils installent leurs industries dans ces zones particulières ?

Nous sommes actuellement en train de travailler sur un Paquet spécifique pour les entrepreneurs intéressés. Mais selon le code des investissements étrangers, l'Etat Angolais protège les investissements installés en Angola. Ensuite il existe tout un tas d'incitations pour ceux qui sont en train de travailler en Angola ; concrètement au niveau de l'importation de matières premières et d'équipements qui sont destinés au processus de production. Il est aussi possible de négocier, selon la priorité du type d'investissement, des périodes d'exemption de l'impôt de société ; durant les dix premières années par exemple. Concrètement, je faisais allusion au modèle stratégique du plan directeur, à la phase de réhabilitation des entreprises existantes en particulier. Cependant, comme je l'ai déjà mentionné, il y a aussi la deuxième phase qui concerne l'installation de nouvelles industries. Je peux même vous citer un exemple mixte de ces deux phases ; le projet avec les Américains pour la récupération d'une usine sucrière. Nous sommes arrivés au résultat, au terme de l'étude préalable, de fermer une grande partie des usines de production sucrière et de concentrer nos efforts uniquement sur l'usine de Benguela avec un investissement de 68 millions de Dollars. Cette usine, située à 60 km de la capitale de Benguela, a une capacité de production de 80 mil tonnes de sucre cependant la stratégie a recommandé l'installation d'une nouvelle usine afin d'atteindre les 200 mils tonnes qui nous permettraient d'être autosuffisant. Cette nouvelle usine produirait donc la différence entre la capacité de cette première usine, en cour de réhabilitation, et les besoins internes du pays. Actuellement nous sommes en plein processus de privatisation de cette même société. Un autre cas concret, encore avec les Américains, Coca Cola Company Atlanta, qui possède 55% d'une nouvelle compagnie en partenariat avec l'Etat Angolais. En ce moment ils sont tous deux en train de céder part de leurs actions. Il faut donc laisser le secteur privé faire des affaires et l'Etat créer des conditions favorables.

Est ce que vous pouvez nous dire quel est le nom de l'entreprise américaine qui a investi dans l'industrie sucrière ?

Non, les Américains n'ont pas investi dans la sucrerie, ils nous ont aidés, ils sont nos consultants. Il s'agit de I.C. Schaffer and Associates Inc, qui est une compagnie américaine basée dans l'état de Louisiane. Ce sont des consultants, ils nous ont maintes fois visité, et personnellement j'ai visité leurs installations en Louisiane et au Texas, lors de la préparation du plan stratégique.

Est-ce que vous pouvez nous dire quels sont les domaines industriels auxquels vous donnez la priorité ?

Nous sommes conscients que dans une économie de marché la décision est dans les mains des détenteurs du capital. Cependant au niveau gouvernemental les priorités sont aussi fixées par rapport au développement vertical de l'activité. La priorité est donnée aux activités soutenables grâce aux ressources naturelles angolaises et qui n'imposent pas l'importation de matières premières mais au contraire aident au développement de l'Angola dans d'autres secteurs. Nous pensons déjà à un projet intégré, parce que nous allons utiliser l'extraction en général, je peux parler de l'agriculture, comme de la pèche ou des mines, pour créer une valeur ajoutée considérable. Avec ces principes nous avons la possibilité de créer de nouveaux postes de travail. Nous avons l'utilisation rationnelle des matières premières ; avec ce principe on développe aussi d'autres secteurs, dans un système intégré pour la profitabilité de toute la filière ; quand je parle du bois, par exemple, la chaîne va de la coupe du bois jusqu'au produit fini.

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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on Angola published in Forbes Global Magazine. February 18th, 2002 Issue.
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