Sire, Messieurs les présidents, Monsieur le Secrétaire général de lONU, Monsieur le Secrétaire général de lOUA, Messieurs les chefs de délégation, Mesdames et Messieurs,
Nous voici, une nouvelle fois, réunis pour une rencontre qui est dabord placée sous le signe de lamitié.
Lamitié, nous la retrouvons dans les paroles de bienvenue du Président BIYA, laccueil si chaleureux des autorités camerounaises, les manifestations de sympathie des habitants de Yaoundé. Permettez-moi, en votre nom à tous, de les remercier très sincèrement et de leur dire notre plaisir dêtre parmi eux aujourdhui, dans un pays où vivent les valeurs traditionnelles de lAfrique, le sens de lhospitalité et la solidarité communautaire. Un pays qui de lantique culture Sao, cinq siècles avant notre ère, lune des plus anciennes civilisations de lAfrique centrale, jusquau créateurs les plus contemporains, aura marqué sa trace dans lhistoire culturelle du monde. Des calebasses gravées des pasteurs Peuls aux enluminures réalisées sous le régime du sultan Bamoun Njoya, des élégantes proues de pirogue des doualas aux perlages raffinés qui parent les trônes des souverains des hautes-teres de lOuest, de la statuaire puissante des royaumes Bamilékés, au rythme fluide des pahouins du sud, la civilisation camerounaise, forte du génie propre à chacune de ses composantes culturelles, offre, par la maîtrise dont ses artistes ont fait preuve, par leur talent et leur imaginaire, une vision condensée de la créativité de tout un continent. Mais un pays doù émergent aussi aujourdhui un vigoureux esprit dentreprise et une volonté de progrès qui donnent au Cameroun une vitalité économique remarquée.
Lamitié, elle est pour beaucoup dentre nous , le fruit de liens anciens, étroits et confiants.
Au-delà de ce cercle, cest aussi ce mot, lamitié, qui vient à lesprit pour caractériser lattention que lAfrique et la France se porte mutuellement. Votre présence ici, messieurs les Chefs dEtat et de délégation, en si grand nombre, me donne à penser que ce beau mot damitié convient tout à fait pour éclairer les fondements dune relation qui, loin de sémousser , trouve de nouvelles raisons dans un monde douverture et de changements.
Exprimé avec constance, dépassant les clivages de la vie politique, lengagement de la France en Afrique, pour lAfrique, aux côtés de lAfrique, a su sadapter aussi aux évolutions rapides et profondes de notre monde contemporain.
Pour ma part, dès ma prise de fonctions, je me suis attachée à promouvoir une vision de lAfrique, et à susciter un effort du monde industrialisé.
La vision ? celle de pays qui se reforment, de sociétés qui sadaptent, de populations qui sinsèrent dans les activités de leur pays. Des progrès sont là, mais encore diffus, fragiles, mais bien réels. Sans doute y a til les images négatives, de conflits, de crises, de violences ethniques, de désordres politiques. Ce sont des germes dinquiétude. Mais il y aussi des processus encourageants de retour à la paix, des alternances démocratiques réussies, des résultats économiques dautant plus méritoires quils ont acquis dans un environnement souvent peu favorable. Ce sont les ferments de lespoir.
Pour autant, il ne sagit pas dune vision complaisante sans égard pour les valeurs auxquelles nous adhérons. La France a condamné et condamnera comme partout dans le monde, les atteintes à la personne humaine, le recours à la violence, la prise du pouvoir par la force aussi bien que la violation des frontières ou les actions de guerre. Elle en tire les conséquences en ce qui concerne sa coopération. Au sein des institutions internationales, elle plaide- et jy veille personnellement- pour appuyer les efforts de paix et de progrès, mais elle dénonce avec autant de force le refus de la voie pacifique et le non-respect des engagements souscrits.
Leffort ? cest celui de laide publique au développement. La France comprend les aspirations des populations qui nont pas les moyens de sélever au-dessus de leur condition. Jai appelé je continue dappeler- la communauté internationale à maintenir son engagement. Certains tentent de remettre en cause limpérieuse nécessité de laide publique au développement. Jugeons avec sérénité. Relevons les échecs, mais noublions pas les acquis. Critiquons, le cas échéant, les méthodes sans perdre de vue les objectifs qui restent politiquement et moralement légitimes. Gardons-nous aussi des procès dintention : nous ne cherchons pas à imposer des modèles. Nous souhaitons accompagner vos réformes et vos projets.
Membre permanent du Conseil de Sécurité, des G/7 G/8 où les pays les plus industrialisés se concertent sur les questions dintérêt mondial ; très engagée dans la construction de lEurope, se classant parmi les premières puissances économiques du monde, participant largement aux flux daide, la France peut et veut relayer dans ces grandes enceintes les aspirations et préoccupations quexpriment les pays africains.
Ainsi, nos rencontres ne se ramènent-elles pas à un tête-à-tête entre lAfrique et la France, ni à une réunion prenant place dans le cadre formel dune institution établie, avec ses règles, la recherche daccords ou la prise de résolutions. Cest un moment découte, déchange, entre nous, avec vous, pour dégager des orientations que nous nous attacherons à faire progresser, dans nos pays respectifs, dans nos relations extérieures, dans les grandes instances internationales, en se référant à la communauté de vues à laquelle, ensemble, nous serons arrivés.
Cest dans cet esprit quont été acquis les résultats de notre précédent Sommet, celui du Carrousel du Louvre à Paris, consacré à la prévention et à la résolution des crises. Nous y avons entendu sexprimer, avec la plus grande franchise, les pays concernés par la crise des grands lacs, avant que ne se dessinent sous limpulsion du Secrétaire général des Nations Unies, des traits qui étaient une première étape vers las accords de Lusaka. Nous avons donné tout notre appui à lengagement de lOUA et des organisations sous-régionales dans leurs actions pour le maintien de la paix. Nous avons marqué notre soutien aux initiatives africaines pour lutter contre les trafics darmes légères et lélimination des mines antipersonnel. Nous avons été éclairés sur les enjeux des programmes de reconstruction et de démobilisation après un conflit et sur les liens à établir entre développement et sécurité. Nous noussommes engagés en faveur de la diffusion des nouveaux traitements du SIDA aux malades de tous les pays, du Sud comme du Nord.
La conférence ministérielle de suivi sest attachée à faire le point des évolutions quont connues ces différentes questions. Soyez assurés que, pour sa part, la France garde à lesprit les objectifs dont nous étions convenus et poursuit leur mise en uvre avec détermination.
Aujourdhui, nous avons décidé daborder ensemble le thème des défis de lAfrique face à la mondialisation, thème que le Cameroun a proposé pour notre XXI Sommet. Des contributions préliminaires, émanant en particulier duniversitaires camerounais, ont bien tracé les grilles danalyse.
Un point commun se dégage : plus que jamais, lAfrique est pleinement concernée par la mondialisation. Elle dessine un cadre qui doit favoriser son insertion dans ce puissant mouvement. Elle doit faire entendre sa voix dans un monde à la recherche de relations équilibrées.
La vision dun monde ouvert aux échanges ne date pas daujourdhui. Ce qui est nouveau, cest lampleur prise par les courants commerciaux, les transferts de capitaux, les transactions financières, la circulation instantanée de linformation, les voyages et les déplacements.
La globalisation des marchés est devenue la référence dominante. Les marchés débordent les frontières, contournent les barrières juridiques, physiques et techniques, créent un entrelacs de relations et de flux dont aucun pays ne peut sisoler. Les nouvelles technologies de la communication, auxquelles elle est associée, lui ont donné une capacité sans précédent de véhiculer, rapidement, partout dans le monde, des images et des informations qui agissent sur la société, les systèmes de production, la consommation, les modes de vie. Un événement isolé et localisé peut avoir un retentissement mondial, se traduisant ailleurs et ultérieurement par des conséquences importantes, comme une crise financière ou le blocage de systèmes informatiques par un virus.
Cest un des faits dominants de notre temps. Il ny a pas dalternative. La mondialisation ne résout pas tous les problèmes. Parfois même elle en crée. Pourtant, le repli sur soi nest plus possible dans un monde où la création de richesses résulte de la possibilité laissée à toutes les initiatives dentreprendre et de se développer partout où bon leur semble.
Par bien des côtés, lAfrique est déjà dans la mondialisation. Par ses matières premières où elle se classe aux premiers rangs pour nombre de produits. Par lattrait quont suscité les privatisations et lintérêt quy ont porté de grandes sociétés multinationales. Par ses influences culturelles qui ont marqué lart contemporain, par ses rythmes musicaux qui se sont répandus partout. Par la capacité des Africains à créer, à absorber les innovations et à maîtriser de nouvelles techniques. Par les flux des visiteurs quelle accueille. Elle est dans la mondialisation plus quon ne le sait et plus quon ne le pense.
Mais elle y est de manière trop parcellaire pour pouvoir en tirer profit, bénéficier de leffet dentraînement créé par lexpansion des échanges. LAfrique participe pour à peine 1% au commerce mondial. Elle reçoit tout juste 1,2% des flux dinvestissements privés mondiaux. Elle est absente de la globalisation des marchés financiers. On la remarqué, elle est plus « consommatrice » que « productrice » de mondialisation. Pour une large part, elle en subit les effets sans avoir suffisamment de prise sur elle.
A côté de nouveaux pôles de richesses et de décisions en Asie, en Amérique latine, en Europe centrale, lAfrique, globalement, est restée en marge du reste du monde et à même vu sa position régresser : la Banque Mondiale a chiffré à quelque 70 milliards de dollars le coût des parts de marché perdues par lAfrique depuis les années soixante. Au sein des pays, lécart se creuse entre les bénéficiaires de la modernité et la majorité des populations en situation dexclusion économique et sociale.
Pourtant les pays africains ne renoncent pas à entrer dans le mouvement. Nombre dentre eux ont montré quils sy préparaient, par la libéralisation de leurs économies, lamélioration de leur cadre institutionnel, la restructuration des grands services de base, la réduction des déficits publics, autant de réformes qui visent à donner cette compétitivité indispensable pour être « dans le marché » ; au surplus, les nouvelles technologies, qui sont lun des éléments moteurs de la croissance contemporaine, démocratisent les savoirs, permettent rapidement la valorisation des compétences, créent de ce fait une nouvelle division internationale du travail ouvrant des perspectives plus favorables aux derniers arrivés. Des start-up ont émergé en Afrique, plus aisément que des grands groupes.
| Compter sur les effets spontanés dune grande ouverture des économies risque néanmoins dêtre illusoire, tant le handicap est important et lallure du changement rapide. Les gains ne sont pas automatiques et de surcroît, il y a des délais et des coûts de mise à niveau. Sans diversification suffisante des économies, lexpansion des échanges atteint vite ses limites.
Des mesures dincitation, daccompagnement, de correction savèrent nécessaires pour éviter cette « croissance appauvrissante » qui a été justement dénoncée. Dans un monde plus ouvert et plus concurrentiel, il faut offrir à linvestissement privé des conditions au moins aussi attractive que partout ailleurs et cela dans tous les domaines : celui des équipements, du cadre de vie, de la qualification, de lintermédiation financière, de la sécurité sous tous ses aspects y compris judiciaire. Il reste sûrement beaucoup à faire pour les états qui ont la responsabilité. Cest à eux que revient la conception et le développement des systèmes déducation, de formation, de recherche, de prévision qui sont les creusets de la compétitivité nationale. Le secteur privé ne peut ni alimenter à lui seul le moteur de la croissance, ni en contrôler la bonne marche pour éviter dérapages et déviations. Dans vos pays, comme dans les pays industrialisés, le rôle de lEtat reste primordial pour préparer lavenir mais aussi pour assurer les équilibres et les régulations nécessaires.
La mondialisation nest pas, par elle-même, un phénomène organisé : il lui faut un cadre, et pas nimporte quel cadre. Comment peut-on investir dans un pays sans se préoccuper de la solidité des institutions, de ses capacités à développer son économie, à maintenir sa cohésion sociale ? voilà de grands défis pour des Etats, qui plus est pour des Etats jeunes, avec des structures encore fragiles, confrontées dun côté aux pressions de la démographie, aux attentes des populations, tenus de lautre par des échéances, celles de la dette, et par des programmes économiques de rigueur. Les réponses sont à chercher dans la mise en place dinstitutions bien acceptées, dans la reconnaissance des valeurs culturelles et des identités communautaires, dans une coopération régionale dynamique.
Il ny a pas de modèle institutionnel attaché à la mondialisation ou véhiculé par elle. Pourtant, parallèlement à lextension dun phénomène relevant de la sphère économique, de grands principes dorganisation et de fonctionnement des Etats ont pris valeur de références universelles donnant corps à une mondialisation sinon juridique du moins normative. Ainsi en est-il pour la voie démocratique, la bonne gestion des affaires publiques, le respect de la dignité humaine et de droits aussi fondamentaux que la liberté dexpression ou le droit de propriété. Ces principes, aujourdhui largement, pour ne pas dire mondialement reconnus, ont donné des fondements solides aux nations qui sattachent à les respecter.
En Afrique, comme ailleurs dans le monde, les populations ont pris conscience que le pouvoir devait procéder de leur volonté librement exprimée, quil ne pouvait pas leur être confisqué, et que son exercice devait se faire à leur avantage. Des processus démocratiques réussis le montrent. Il est vain de vouloir sy opposer par la contrainte, la tromperie ou la force. Cest enclencher les désordres et les violences. Cest se mettre à lécart du monde.
La communauté internationale se préoccupe, certes, du sort qui est fait aux populations, sur le plan humanitaire. Elle va désormais au-delà en portant attention au régime des libertés publiques et des conditions dexistence dans la nation. Dailleurs, les accords internationaux de coopération font de létat de droit et de la bonne gouvernance des critères de référence.
Il y a enfin lémergence dune sorte de société civile internationale, qui se manifeste par lintermédiaire dun réseau dorganisations multiples, qui fait intrusion dans les relations entre Etats, en dénonçant des excès de pouvoirs, des entorses au droit ou en soutenant des causes quelle estime devoir défendre. Ingérences pour certains, leviers pour dautres, ces pressions saccentuent. Cest un fait.
Gardons-nous cependant de limage réductrice, caricaturale, du village planétaire uniformisé !
Il faut absolument préserver, intégrer, promouvoir ses propres valeurs, sa culture, sa perception du futur, prenant en compte ce qua modelé le passé, mais aussi lexpression dambitions nouvelles, dobligations évidentes, comme ici en Afrique, la lutte contre la pauvreté insupportable et la recherche dun meilleur avenir pour la jeunesse. Cest me semble-t-il, le sens du concept de renaissance africaine, combinant mémoire du passé, dignité dans le présent, espoir de demain.
Les sociétés africaines, avec leur histoire, leur organisation, leurs coutumes, leurs langues, ont créé une identité communautaire, un lien social, un espace de solidarité collective, souvent plus forts que ceux des Etats nations ou les dépassant parfois. Profondément enracinées, elles donnent ces repères sans lesquels les hommes, coupés de leur passé, se sentent isolés et démunis pour affronter lavenir.
La diversité culturelle que la France défend nest pas un combat contre la mondialisation. Cest un moyen de lenrichir.
Pour faire entendre leur voix, les pays africains ont tout avantage à ne pas rester dispersés, mais à faire jouer au contraire leurs communautés régionales de vues et dintérêts.
Le renforcement de lintégration économique va dans le sens de la mondialisation en élargissant des marchés trop morcelés, et bien au delà , en mettant en uvre des politiques de convergence pour créer des espaces économiques homogènes, avec des politiques fiscales et budgétaires harmonisées. Des projets fortement unificateurs se sont développés, comme lharmonisation du droit des affaires en Afrique, qui na guère déquivalent dans le monde. Voilà des démarches prometteuses, qui sont à poursuivre.
Une dimension politique plus marquée a été heureusement donnée à la coopération régionale, avec la prise de conscience que la prévention et le règlement des crises sont une priorité et ne peuvent trouver de solutions sans une forte implication des pays africains eux-même. La France a fortement appuyé ces initiatives pour la stabilité du continent, mais aussi pour que lAfrique trouve, par là, le moyen de peser davantage dans les négociations internationales liées à la mondialisation.
La mondialisation fait émerger des enjeux nouveaux et universels. En réponse, des stratégies simposent. LAfrique doit pouvoir faire entendre fortement ses positions.
Quels enjeux ? le développement général des échanges, avec ses négociations pour que louverture des marchés soit bénéfique à chacun. Je souhaite que dans les grandes négociations commerciales et les institutions qui en sont issues, comme lorganisation mondiale du commerce, lAfrique fasse entendre sa voix et que ses positions soient clairement entendues et comprises. La France et lEurope veulent mieux prendre en compte vos réalités économiques comme en témoigne en particulier la proposition faite par lUnion Européenne à Genève doffrir un accès libre à lensemble des produits en provenance des P.M.A. je souhaite que lUnion Européenne, pour sa part, mettre en uvre cet objectif dans les meilleurs délais possibles.
Il y a aussi les enjeux à caractère planétaire, tels la lutte contre les grands fléaux, la recherche de la stabilité, la préservation de lenvironnement pour lesquels les pays se concertent et prennent des engagements. Des solutions ne pourront pas être trouvées sans une vision stratégique partagée par le continent africain qui forme, par son poids et sa cohésion, un bloc nécessairement très influent.
LAfrique a été, trop souvent, la terre de toutes les expérimentations. Prenons des exemples : la lutte contre la pauvreté, cest-à-dire lattention aux hommes, à leur éducation, à leurs conditions de vie, à leur insertion, aurait pu, aurait dû, prendre rang bien plus tôt dans les programmes de développement, en faisant mieux échos aux préoccupations réelles des populations. Les stratégies de traitement de la dette auraient dû être accélérées avec des exigences plus réalistes sur le rythme, lampleur et les effets des réformes structurelles. Sagissant des grands projets, lécart qui existe entre les annonces et les réalisations, que ce soit au titre des financements publics, ou des transferts de technologie, aurait dû être plus résolument réduit pour ne pas rester trop longtemps et trop souvent au stade des promesses.
Il faut donc réagir, comme cela est entrain de se faire, par une présence et une participation active des pays africains dans les grandes négociations. Des initiatives nouvelles ont été lancées comme le traité de lUnion africaine ou le programme spécial de développement de lAfrique. La stratégie ne devrait pas, me semble-t-il, sexprimer en termes disolement, dantagonismes, de revendications pour plus de protection, dexceptions, deffacement de dettes sans contreparties, qui ne feraient que conforter lidée que jamais le continent africain ne pourrait être comme le reste du monde. La stratégie doit au contraire donner une vision de lAfrique positive, ferme, responsable, jalonnée dobjectifs mesurables.
Le monde ne serait pas ce quil doit être si lAfrique, berceau de lhumanité, ny occupait pas la place qui lui revient. Le bloc africain doit y prendre son rang, y trouver ses appuis, contribuer à son équilibre et au progrès commun.
Au-delà de sa diversité, le monde forme de plus en plus un tout. Tel est le sens en définitive de la mondialisation. Cest que nous pourrions avoir à lesprit à loccasion des débats qui vont nous réunir.
Jai voulu mettre en exergue, au début de mon propos, lamitié qui a toujours caractérisé nos rencontres. Lamitié se nourrit de vérité : jai dit ce que je croyais, en ami de lAfrique à qui je nai jamais fait défaut. Je lai dit avec mon expérience de la vie internationale et de sa complexité. Je lai dit au nom de la France, qui est très honorée de participer aux travaux qui vont souvrir.
Sire, Messieurs les présidents, Mesdames et Messieurs, je vous remercie. |