CAMEROON
The new locomotive of Western Africa

V.I.P. INTERVIEWS



Interview de son Excellence

M. Jacques Fame Ndongo,
Ministre de la Communication

Le 19 septembre 2000.
QUESTION 1: Excellence nous tenons tout d’abord a vous remercier pour nous avoir accordé cet interview. Pour commencer pourrions nous aborder la question des objectifs principaux et des lignes fondamentales de la politique gouvernementale de la communication au Cameroun.

REPONSE 1: Merci de venir à notre rencontre pour faire connaître le Cameroun à vos lecteurs et à vos auditeurs et à vos téléspectateurs puis qu’il s’agit ici d’une production multimédia, qui sera donc décliné aussi bien en matière de presse écrite qu’en matière audiovisuelle. Je voudrais dire que la politique communicationnelle que j’applique ici au niveau du ministère de la Communication est définit par le chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya Président de la République, et mise en œuvre par le Premier Ministre chef du gouvernement, son Excellence Peter Mafani Musonge, elle s’articule autour des axes suivants: d’abord donner aux camerounais et bien entendu aux autres nations une information exhaustive, totale, rapide et pour le moins honnête des réalités dans notre pays. Donc il y a d’abord ce souci d’informer les camerounais et bien entendu les pays amis également, et non pas seulement le Cameroun.

Il y a également un volet éducatif la communication au Cameroun est perçue non seulement comme une information que l’on livre aux auditeurs, aux téléspectateurs, aux lecteurs, mais aussi comme une possibilité d’éduquer les camerounais, car comme vous le savez nous sommes un pays jeune, nous sommes un pays de jeune démocratie, l’unité nationale est encore fragile puisque nous n’avons que quarante années d’indépendance, indépendance depuis 1960 pour être précis pour la partie francophone et depuis 1961 pour la partie anglophone, a savoir 39 années d’indépendance pour la seconde. Puisque comme vous le savez le pays a d’abord été la République du Cameroun d’expression française qui a eu son indépendance le 1er Janvier 1960, et puis la partie anglophone a eu son indépendance le 1er Octobre 1961. Ensuite il y a eu la Fédération, la République Fédérale du Cameroun, qui est devenue la République unie du Cameroun le 20 Janvier 1972, enfin République du Cameroun a partir de Janvier 1984 . Donc, première mission et premier objectif: une information totale, objective, rapide et complète. Deuxième objectif: l’éducation des camerounais, éducation sanitaire, économique, agricole, et ainsi de suite, constituant également un volet très important et la Communication prend le relais de l’Education Nationale, du point de vue de ce que nous appelons la formation permanente, nous devons former dans la permanence les camerounais. Autre objectif important, c’est ce que nous appelons l’alliance sociale, l’alliance sociale c’est montrer à tous les camerounais qu’ils sont frères et sœurs, qu’ils sont tous sous-tendus par les mêmes objectifs, a savoir la construction d’un pays uni, d’un pays libre, d’un pays démocratique et d’un pays prospère. Et enfin quatrième objectif au niveau de mon département ministériel c’est le volet divertissement parce que le Ministère de la Communication n’englobe pas qu’un aspect informatif, éducatif et relationnel, mais aussi un volet distraction et divertissement: c’est la raison pour laquelle nous essayons dans la mesure du possible de développer des œuvres de fiction au niveau de la télévision notamment, au niveau de la radio, pour que à travers l’information qui est donnée le public puisse également se distraire et se divertir, oublier un peu les problèmes quotidiens et s’évader, sans oublier ses missions fondamentales, les missions fondamentales du citoyen, a savoir contribuer à l’élaboration et à la construction d’un pays fort, d’un pays uni, d’un pays libre, d’un pays démocratique, d’un pays prospère, voilà donc les missions de notre ministère, mais il faut préciser que le Ministère ne s’occupe pas que de l’information, il y a aussi un volet communication en générale. Par exemple la publicité, c’est nous qui organisons ce secteur et nous occupons également des relations publiques et de ce que nous nommons la Communication institutionnelle, dans les Ministères, dans les sociétés, dans les entreprises. La communication institutionnelle: c’est à dire comment faire vendre le Cameroun aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Voilà donc brièvement les objectifs qui sous tendent l’action exercée au sein de notre département ministériel.

Q 2: Quand on parle du Cameroun, c’est un pays qui a un certain éclat au niveau international, et qui va d’ailleurs accueillir très prochainement une conférence internationale très importante, qu’est-ce que vous attendez concrètement en terme de retombée par rapport à la tenue de cette conférence.

R 2: Ce que nous attendons par rapport à cette conférence qui réunira l’Etat français et un grand nombre d’Etats Africains c’est avant tout une meilleure connaissance mutuelle des Etats, parce que ces Etats ne se connaissent pas: ils coexistent mais souvent ils ne se connaissent pas, ou ne se comprennent pas. Il y a souvent des malentendus, des préjugés, des idées reçues, et nous attendons donc de cette grande conférence une meilleure connaissance mutuelle été réciproque des Etats. Nous attendons également de cette conférence une meilleure redéfinition de la coopération, la coopération franco-africaine, car vous savez que de plus en plus nous tendons vers un co-développement, il ne s’agit plus d’assistance mais d’un partenariat responsable et fécond entre la France et l’Afrique. Nous voulons également que la France et d’une manière générale les pays du Nord nous aident a maîtriser la technologie, car comme vous le savez là est notre point faible et notre talon d’Achille: la technologie. Il faudrait que nous soyons performants au point de vue technologie, notamment s’agissant des NTIC: les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, puisque nous entrons de plein pied dans le siècle de l’information, dans le siècle de la Communication, dans le siècle du savoir et de l’intelligence artificielle. Nous attendons donc de la France et donc en élargissant des pays du Nord, un appui au niveau des technologies de pointe et nous attendons également des mesures incitatives. A savoir par exemple la réduction de la dette, voir son annulation, car comme vous le savez son Excellence le Président de la République, Paul Biya, a toujours préconisé l’accroissement de la solidarité internationale entre le Nord et le Sud pour que le fossé ne se creuse pas davantage entre les pays riches et les pays pauvres, il faudrait qu’il y ait également un supplément d’âme, tel qu’il l’a demandé et formulé devant le parterre des chefs d’Etats du monde entier réunis a l’ONU pour que le Nord ne laisse pas le Sud dépérir, puisque nous sommes condamnés a vivre ensemble. Un Nord extrêmement riche et un Sud extrêmement pauvre entraînent nécessairement une explosion au niveau planétaire, un dysfonctionnement de l’humanité en générale. C’est la raison pour laquelle le chef de l’Etat Son Excellence Paul Biya, souhaite un monde plus solidaire avec une réduction des grands déséquilibres. Des équilibres économiques notamment, des équilibres sociaux également. Vous savez que récemment le chef de l’Etat a participé au sommet mondial contre la pauvreté qui s’est tenu à Copenhague, sommet durant lequel il a également plaidé pour la réduction de ces déséquilibres sociaux au plan mondial. Voilà donc ce que nous attendons de cette conférence qui est pour nous un événement formidable et fondamental pour lequel nous remercions d’ailleurs la France d’avoir bien voulu choisir notre pays pour abriter cette grande conférence.

Q 3: Nous parlions à l’instant des nouvelles technologies, on a pu constater qu’il y avait au Cameroun un certain nombre de sociétés privées qui s’étaient implantées et qui se développaient de façon assez intéressante, qu’attendez-vous à moyen terme et à long terme s’agissant de la communication dans tous les aspects multimédias qu’elle offre, quelles sont vos attentes.

R 3: Il y a un plan de développement des nouvelles technologies de l’information qui est en cours d’élaboration au niveau du gouvernement. Il y a un comité ad hoc chargé d’étudier les modalités de mise en œuvre de ce plan, le comité ad hoc est présidé par le Ministre de la recherche scientifique et technique et le ministère de la communication est membre de ce comité ad hoc. Cela signifie que le gouvernement est parfaitement conscient de l’importance stratégique des NTIC, car celui qui ne maîtrise pas les NTIC n’a absolument rien à voir avec la modernité en ce début de vingt et unième siècle. Nous avons accusé un grand retard dans ce domaine et nous voulons justement rattraper cet important retard. Car c’est de notre capacité à rattraper ce retard qu’émergera la maîtrise des tenants et aboutissants de la mondialisation et de la globalisation actuellement en cours. Donc, pour nous c’est un passage obligé: nous n’avons plus le choix et ne pouvons pas dire « sommes-nous pour ou contre la mondialisation », il nous faut dire tout simplement « comment faire pour mieux maîtriser la mondialisation » qui est une donnée incontournable en ce début de millénaire et ne pas être laissé en marge de ce mouvement planétaire. Donc, nous attendons effectivement, comme je l’ai dit, que les pays du Nord nous aident à mieux maîtriser les nouvelles technologies de l’information de l’information et de la communication, mais nous même réalisons de gros efforts aussi bien au niveau de l’enseignement, aussi bien au niveau des universités, au niveau de tous les ministères: la recherche scientifique et technique, la santé, pour maîtriser cet outil mais évidemment nous ne pouvons pas le faire tout seul, nous avons besoin de l’appui , de la présence constante, fraternelle et amicale des pays du nord qui sont évidemment plus avancés que nous dans ce domaine la.


Q 4: S’agissant des autres domaines de la communication, sachant que vous écrivez et que vous êtes respecté, que vous êtes en rapport avec les médias audiovisuels. Quelle vision avez-vous de ces autres médias, quels sont vos objectifs.

R 4: En effet les médias sont pluriels, nous avons évidemment des journaux, et les médias écrits sont assez nombreux au Cameroun, je citerais notamment le journal de service public: le Cameroun Tribune, journal bilingue ; nous avons également plusieurs centaines de journaux privés qui exercent leur métier dans une liberté totale, liberté de ton, et de ligne éditoriale. L’essentiel pour nous c’est que ces journaux respectent les lois et les règlements de la République. Par exemple ne pas inciter les lecteurs à la sécession, ne pas inciter les lecteurs à l’alcoolisme, à l’ébriété, à la pornographie, à la division de l’état, ou encore à la divulgation de secret défense, il s’agit ici des seules limites. Le reste est totalement libre: on peut critiquer la politique du chef de l’état, on peut proposer des solutions. Suite à la loi sur la Communication sociale qui a été publiée en 1990 et qui donne donc à la presse une grande liberté. Nous avons également des médias audiovisuels, jusqu’à une période récente il y avait dans ce secteur un monopole d’état sur les ondes, c’est à dire que seul l’état pouvait et était habilité a contrôler et faire fonctionner une entreprise de communication visuelle, à savoir la radio et la télévision. La CRTV fonctionne depuis 1985, mais depuis la publication du décret du 3 Avril 2000 du Premier Ministre, chef du Gouvernement, libéralisant la communication audiovisuelle au Cameroun, c’est à dire autorisant la création d’entreprises privées de communication audiovisuelle, nous constatons que le paysage médiatique s’est abondamment enrichi. Il y a désormais des radios privées, une dizaine fonctionnent déjà, il y a déjà une télévision privé qui fonctionne à Douala: TV Max. Donc le paysage audiovisuel camerounais s’est enrichi après la publication du décret du Premier Ministre libéralisant de manière effective la Communication Audiovisuelle au Cameroun, suite à la loi du 19 Décembre 1990, qui avait déjà à l’époque consacrée le principe de la fin du monopole de l’état sur l’audiovisuel. En dehors de la radio et de la Télévision il y a également Internet, c’est à dire les NTIC, avec notamment l’ouverture de plusieurs Cybercafés qui fonctionnent, où l’on peut notamment consulter des cyber-journaux . Tout ceci se passe relativement bien, nous avons peut-être des problèmes de réglementation et de législation car cette dernière n’existe pas encore, dans notre pays les acteurs principaux en matière d’Internet, à savoir ceux qui hébergent des sites, peuvent diffuser pratiquement ce qu’ils veulent ce qui n’est pas normal, puisqu’il convient de limiter tout cela et d’élaborer une réglementation dans ce domaine, afin de ne pas être confronté à des problèmes tels que la constitution et l’établissement de réseaux de pédophilie, d’apologie du crime ou du délabrement comportemental. Nous sommes donc entrain de réglementer tout cela et j’espère que dans les mois qui viennent, il y aura une réglementation claire et précise s’agissant de l’Internet. Mais, en dehors de cet aspect lié aux activités multimédias, il existe également dans le secteur dont nous avons la charge d’autres activités importantes. Il existe notamment des activités de publicité, par exemple les activités liées à la régie publicitaire ou à celles prodiguées par les divers cabinets conseil. Je tiens d’ailleurs à dire que nous allons mettre prochainement un peu d’ordre dans ce secteur qui était quelque peu chaotique, une réunion du conseil National de la Publicité se tiendra bientôt afin justement de réglementer ce secteur, qui fonctionne en fait de façon quelque peu désordonnée. Nous avons également une école de formation: l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication. Une école qui forme donc des journalistes mais également des documentalistes, des relationnistes, des publicitaires, et des éditeurs. Voilà donc un aperçu de toutes les activités de communication existantes au Cameroun, il en existe encore d’autres, le secteur de l’affichage par exemple, l’édition et l’imprimerie de dépliants, d’ouvrages, de plaquettes, tout ce qui concerne l’aspect « outil professionnel » en matière de communication. Je dirai que le secteur de la communication est un secteur en plein essor au Cameroun, un secteur qui jouit d’une grande liberté et qui souffre parfois de certains dérapages. Je pense ici notamment aux journaux et aux radios privées également qui commencent a émettre et se distinguent par des dérapages. Néanmoins il est clair que nous sommes globalement satisfaits du travail de certains, et nous sommes déterminés a améliorer et consolider le paysage Médiatique Camerounais, avec l’appui du Chef de l’Etat et du Premier Ministre.

Q 5: Au niveau de la Communication encore une fois, on sait que le Cameroun est un pays magnifique, le Cameroun souvent appelé « l’Afrique en miniature », en terme de communication extérieure comment envisagez-vous de mettre en avant le pays au niveau international.

R 5: Au niveau de la Communication il y a des actions d’envergure qui sont envisagées, nous allons bientôt avoir un centre de communication à Paris, un centre de communication à Londres, enfin un dernier implanté lui à Washington. Donc les responsables seront très prochainement désignés, et nous allons mettre en état de marche et de fonctionnement ces centres de communication dès avant la fin de l’année. Au niveau de la radio Télévision Nationale, la CRTV, nous aurons bientôt des bureaux au niveau de Paris et de New York. Les structures sont déjà créées, il suffit maintenant d’avoir les financements nécessaires associés à des hommes compétents et responsables pour que cette étape soit franchie, qui nous permettra d’optimiser davantage l’image du pays à l’extérieur, et de vendre le Cameroun dans le monde. Car en effet rien ne peut ni expliquer, ni justifier le déficit communicationnel dont souffre le Cameroun et qui ne s’explique pas compte tenu de tout ce que nous faisons de positif au Cameroun et compte tenu de toute la matière grise, de l’ensemble des cadres plus que valables et plus que compétents. Mais il est vrai que nous souffrons encore de ce déficit d’image pour lequel nous tentons de trouver rapidement des solutions. En dehors de la Communication on ne peut évidemment omettre de parler du Tourisme qui a ouvert également un bureau à Paris afin de mettre en œuvre une grande offensive extérieure car nous sommes également absent de ce secteur. Ainsi le MINDIC va également bientôt ouvrir des agences à l’extérieur, imité d’ailleurs par le MINREX qui va dynamiser la politique extérieure au niveau des ambassades et des missions diplomatiques réparties à l’extérieur. Je dirai en fait que chaque Ministère a des conseillers culturels dans les diverses missions diplomatiques du Cameroun à l’extérieur, Le Ministère de l’enseignement supérieur se propose également de dynamiser davantage le travail que font ses conseillers culturels à l’extérieur. Ce sont autant de raisons de penser qu’à la faveur du sommet France-Afrique il y existe une volonté forte au Cameroun de mettre en œuvre et en marche une vaste offensive communicationnelle qui est d’or et déjà entamée. Cette volonté existe au sein de tous les Ministères mais il est vrai particulièrement au sein du Ministère de la Communication.

Q 6: Pour conclure en orientant cette dernière question vers l’environnement des affaires, vous savez que le maître mot dans ce domaine c’est la Communication, notre but étant d’attirer de nouveaux investisseurs au Cameroun, quel message et quel conseil voudriez vous mettre en avant.

R 6: Je dirais d’abord qu’au plan environnemental le Cameroun est un pays stable, je sais que les hommes d’affaires ont besoin de stabilité pour investir. Un pays stable attire les investisseurs, or dans une Afrique en pleine ébullition, tout le monde sait que le Cameroun est un pays stable. Le Cameroun est également un pays qui offre d’immenses opportunités par rapport aux autres pays africains. Notre population est relativement importante par rapport aux autres pays africains, puisque le Cameroun compte 15 millions d’habitants. Ce qui situe le Cameroun parmi les pays dotés d’un marché potentiel intérieur important comparé a des pays qui ne comptent pas plus d’un million d’habitants. Au niveau du code des investissements il existe clairement des opportunités, celui ci peut être qualifier d’incitatif, il n’existe que très peu de barrières et très peu de conditionnalités pour venir investir au Cameroun. Le MINDIC vous donnera de plus amples informations, mais il est clair que notre code d’investissement est a bien des égards un des plus souples et des plus incitatifs qui soient en Afrique. Un autre aspect que vous avez évoqué tout à l’heure le Cameroun c’est l’Afrique en miniature, cela signifie qu’un investisseur peut trouver matière à investir au Cameroun, quel que soit son domaine d’activité et de compétences: secteur agricole, des mines, de la pêche, de l’artisanat, des services, de l’industrie ou encore du commerce. Quasiment toutes les opportunités existent au Cameroun, ce qui me fait dire que les partenaires étrangers trouveraient un grand intérêt a venir investir au Cameroun, et ce d’autant plus que la reprise économique est réelle au Cameroun, après une période de récession d’une décennie nous sommes maintenant à nouveau dans une période de re-dynamisation de l’économie, en pleine renaissance de l’économie. Je crois d’ailleurs pouvoir dire que le FMI et la Banque Mondiale formule des avis qui vont en ce sens, vous savez que le chef de l’Etat a été reçu tout récemment par le Président de la Banque Mondiale et les entretiens qu’ils ont pu avoir ensemble ont été tout à fait fructueux. Nous recevons d’ailleurs ici régulièrement des représentants du FMI et de la Banque Mondiale, ainsi qu’au niveau bilatéral des pays amis et il ressort de leur conclusions à tous qu’après une période de turbulence économique le Cameroun a retrouvé un niveau de croissance propice a un redémarrage de l’économie camerounaise.

NB: World Investment News Ltd cannot not be made responsible for the comments of unedited transcriptions.


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© World INvestment NEws, 2001. This is the electronic edition of the special country report on Cameroon published in Forbes Global Magazine, October 1st, 2001. Developed by Agencia E.