 Principaux axes de la politique sectorielle des transports |
La déclaration de stratégies sectorielle des transports vise cinq objectifs:
Redéfinir le rôle de l'Etat pour le désengager des opérations transférables au secteur privé et le concentrer sur les tâches de planification, de programmation, de réglementation et d'élaboration des politiques.
Equilibrer l'allocation des ressources entre investissements prudents et dépenses d'entretien
Améliorer l'efficacité du secteur par une réforme du cadre réglementaire.
Mettre en place une politique de protection de l'environnement
Lutter contre la pauvreté
Le programme Sectoriel des Transports comprend un programme des reformes et un programme d'investissement. Les reformes visent le renforcement institutionnel, la privatisation ou la liquidation des entreprises publiques ou parapubliques du secteur (SOTUC, CAMSHIP, CAMTAINER, CAMAIR), la libéralisation des transports urbain, maritime et aérien, la réforme du secteur portuaire, la mise en concession de l'exploitation ferroviaire. Le programme d'investissement concerne les domaines maritime et portuaire (réhabilitation du chenal d'accès au port de Douala, restructuration et amélioration des performances portuaires),ferroviaire, aérien (réhabilitation des aéroports) et routier (facilitation du transport en transit et du transport en milieu rural).
Etat d'avancement de la réforme portuaire
Reforme institutionnelle: elle est marquée par la loi sur la libéralisation du transport maritime et la loi portuaire qui ont permis la création des nouvelles structures aujourd'hui opérationnelles
Dragage du cheval du port de Douala: le chenal a été dragué et entretenu à la côté de – 6,50m ; cette côte est en passe d'être approfondie à – 7m, voire –7,50m
Infrastructure portuaires: le balisage du cheval a été entièrement reconstitué, les travaux de modernisation du terminal à conteneurs sont lancés, la darse de pêche et les pieds de quai ont été réhabilités et la darse à bois est en cours de réhabilitation, etc.
Sécurité portuaire: la sécurité des navires est assurée par la remise en état du balisage, la surveillance du plan d'eau, la mise en service d'une pilotine neuve pour assurer les besoins de pilotage du port, la remise en service de trois remorqueurs, le renforcement de la sécurité des marchandises, la lutte contre les passagers clandestins par une équipe spéciale.
Réduction des coûts et des délais: cette réduction se caractérise par trois baisses du tarif portuaire et par la réduction du délai de passage des marchandises à 15 jours grâce à l'ouverture d'un guichet unique au port de Douala.
Dans ce contexte, notre ambition est la mise en place des autres ports autonomes (Limbé Kribi et Garoua) en veillant à leur réelle autonomie en même temps qu'à leur condition de viabilité. Mais aussi la réhabilitation des infrastructures à travers les crédits déjà disponibles de la part des bailleurs des fonds, le dragage du chenal à - 7m et éventuellement – 7,50m, la réduction des charges de fonctionnement des ports, la réduction des délais de passage des marchandises à sept jours à l'import et deux jours à l'export.
|
| La situation du transport aérien |
Dans la mouvance de la globalisation des échanges économiques, le Cameroun a entrepris de libéraliser le secteur du transport aérien. Aujourd'hui, plusieurs entreprises de transport aériens ont vu le jour. C'est ainsi qu'on peut citer: National Airways Cameroon (NAC), la Compagnie côtière de Transport et de Manutention, Air Inter Cameroun, etc. Certaines de ces entreprises assurent déjà le transport intérieur et régional.
Le Cameroun a aussi entamé la révision des accords aériens pour procéder à la désignation multiple des instruments, la cession des droits de trafic de 5° liberté, ainsi que la suppression des clauses anticoncurrentielles et/ou restrictives, comme l'édicte la loi.
Grâce à ces mesures, nous observons un relèvement substantiel du trafic aérien ces deux dernières années avec un taux de croissance de l'ordre de 7,5% en moyenne.
Nos objectifs s'inscrivent dans le cadre global de la relance économique du pays. Ainsi, nous visons l'intensification de la déserte du Cameroun, l'amélioration de la qualité de service par le jeu d'une libre et saine
Concurrence entre les opérateurs, la modernisation des infrastructures et installations servant la navigation aérienne, un niveau optimum de sécurité des vols et de la sûreté notamment dans les aéroports servant à l'aviation civile internationale.
A long terme, la compagnie nationale de navigation aérienne, Cameroon Airlines (CAMAIR), sera privatisée conformément aux options de libéralisation de l'économie camerounaise et de désengagement des secteurs productifs et concurrentiels. Le Gouvernement a choisi de restructurer d'abord cette entreprise afin de la rendre viable avant de la privatiser. Si le calendrier est respecté, la privatisation effective de la CAMAIR devrait intervenir avant l'an 2002.
| Etat d'avancement du projet de liaison routière Cameroun/ Centrafrique/ Géostratégie du transport routier dans le contexte sous régional. |
Le Cameroun, de par sa position géographique, se présente comme la plaque tournante de la sous – région. En effet, 80 % des marchandises en provenance ou à destination du Tchad et de la RCA, transitent par le territoire camerounais. Il apparaît donc impératif de mettre en œuvre des pratiques qui visent à assurer la fluidité du trafic le long des corridors de transit. Il s'agira, entre autres, d'utiliser la complémentarité du transport multimondial rail – route – voie d'eau pour faciliter l'accès au port de Douala; relier les capitales entre elles par des routes bitumées, etc. Dans cette perspective, la route Bertoua Garoua- Boulaï par exemple, longue de 247 Km, est en cours de construction. Sa mise en service est prévue en août 2001.
| Relations avec les partenaires privés |
Nos relations avec les partenaires privés sont caractérisées présentement par la mise en place d'un cadre réglementaire visant la libéralisation de l'économie camerounaise en vue du transfert des activités à caractère industriel et commercial aux privés. Ce processus de libéralisation entrepris depuis 1993 avec la promulgation par le chef de l'Etat de plusieurs lois concerne aussi bien le transport aérien, ferroviaire, urbain que maritime.
C'est ainsi que par exemple plusieurs entreprises de transport aériens privées ont vu le jour, le chemin de fer camerounais mis en concession au profit de CAMRAIL/COMAZAR, le transport urbain libéralisé et la compagnie maritime nationale CAMSHIP privatisée. Ce processus va se poursuivre et au port de Douala par exemple, le terminal à conteneurs ainsi que le pilotage, le lamanage, le remorquage et l'usine à glace seront confiés au secteur privé. |
