Strategy Interview de
M. Cissé,
Directeur Général Pour FORBES Magazine
Q: Quelle est limportance de la recherche dans lagriculture ?
R: La Recherche agronomique occupe une place de choix dans le développement de lagriculture. On ne peut améliorer la productivité du monde paysan quen améliorant ses pratiques culturales grâce à lapport de nouvelles technologies.
LIRAG est linstrument capable dapporter ces nouvelles technologies susceptibles de générer des bénéfices aux paysans en augmentant les rendements de leurs champs.
Q: Quels produits essayez-vous de développer ?
R: Les activités de recherche de lIRAG sont multiples et touchent à toutes les spéculations cultivées en Guinée. Lobjectif majeur est dassurer la sécurité alimentaire en augmentant la production céréalière. Nous nous intéressons également au développement de lagropastoralisme.
Q: Est-ce que vous collaborez avec les autres centres de recherche ?
R: Nous sommes un institut de recherche très ouvert. Nous collaborons avec des instituts de recherche de la sous région et du reste du monde notamment avec lADRAO qui est un centre international de recherche agronomique.
Q: Comment est organisé votre institut ?
R: Le dispositif de lIRAG comprend six centres de recherche dont quatre centres régionaux et deux centres satellites spécialisés qui se trouvent en Guinée Maritime. Lun de ces centres spécialisé soccupe de la recherche en riziculture de mangrove et lautre spécialisé en création « varietale ».
Q: Quand lIRAG a-t-elle été créée ?
R: Linstitut est très jeune. Il nexiste que depuis avril 1989.
Q: Quels sont vos succès passés et vos perspectives ?
R: Je peux dire que le premier succès est davoir créé un centre de recherche agronomique à linstar de tous les autres pays. La recherche est indispensable à la promotion du secteur agricole.
En terme de résultats nous sommes arrivés à transférer certaines technologies en milieu paysan. En ce qui concerne la riziculture nous avons pu réaliser des variétés pour chaque type décologie. Il en est de même pour le maïs dont nous avons pu faire des variétés à haut rendement qui ont été diffusées auprès des paysans.
Pour les cultures dexportation telles que lananas et le café, nous avons introduit des clones pour en améliorer la production.
Ce ne sont donc pas les résultats qui manquent malgré la jeunesse de notre institut.
Nos thèmes de recherche sont choisis en concertation avec le monde paysan, les ONG et les projets de développement.
Q: Dou vous viennent les technologies que vous diffusez ?
R: Nous travaillons très étroitement avec le CIRAD en France dont les travailleurs assurent lassistance technique à lIRAG. Nous collaborons également avec lISNAR qui est basé en Hollande et qui nous apporte de laide sur le plan institutionnel ainsi que pour développer des technologies. Il y a le CRISAC qui nous apporte également son appui.
Q : Pensez-vous que lagriculture peut mener la Guinée au développement ?
R: Je pense que cela est réalisable parce que le niveau de développement atteint ces dernières années na été possible que grâce à limplication volontaire des paysans dans le processus de production.
Je crois que sil y a un soutien continu en matière de recherche agricole et une bonne vulgarisation accompagnée dun approvisionnement en intrants agricoles, nous atteindrons rapidement le niveau de développement espéré.
Q: Avez vous un message pour les lecteurs américains ?
R: Ce que je peux dire cest que les instituts de recherche dans les pays en voie de développement souffrent dun manque criard de financements. Les budgets de nos Etats sont insuffisants pour supporter toute la recherche. Il faut donc que les partenaires nous aident à développer ce secteur.