GuineaGUINEA,
from Rags to Riches
LATEST REPORT
September 28th, 2000



The Republic of Guinea
No case for mistaken identity.










OFFICE DE PROMOTION DES INVESTISSEMENTS PRIVES (OPIP )

Manager:

Mr Ben Yalla Sylla, Directeur Général

Read our exclusive interview

Contact:BP 2004 - Conakry
Tél.: (224) 41 49 85 - Fax: (224) 41 39 80
e-mail benyqlla@mirinet.net.gn

HOW TO INVEST IN GUINEA

If your company is willing to invest in the most promising country in West Africa,



the OPIP, Office for the Promotion of Private Investment, is the right place to start.

At OPIP we inform you of the investment possibilities and advise you according to your investment choices. We have created an integral assistance program which simplifies and dramatically speeds up the task of investors.

Guinea offers you democratic and political stability, tax advantages, the ability to transfer capital without delays, and incredible business opportunities. The private sector in Guinea is very dynamic and highly competitive, but is in need of foreign expertise and capital. That is why we go all the way to help you to establish yourself in our country.

Address:
BP 2004 - Conakry - Republic of Guinea
Tél.: (224) 41 49 85 - Fax: (224) 41 39 80 e-mail benyqlla@mirinet.net.gn

FISHING IN GUINEA

Guinea has more than 300 km of coasts and 80 km wide continental shelf with a rich marine fauna. Catches in 1997 rose to 250.000 Tm.

Domestic and foreign markets are expanding. Guinea is expected to export 25.000 Tm of fish per year.



Shrimp culture and marine fish farming are fast growing (30.000HA). Due to the excellent quality of our fish and strict quality norms we are able to meet the toughest standards (EU, USA).
Investors are encouraged to participate in the development of this attractive sector, especially in the processing industry.

For further information contact:
OPIP - OFFICE DE PROMOTION DES INVESTISSEMENTS PRIVES
Tél.: (224) 41 49 85 - Fax: (224) 41 39 80 e-mail benyqlla@mirinet.net.gn

Strategy

Interview de
Monsieur Ben Yalla Sylla,

Directeur Général

Q: Pouvez-vous nous raconter l’histoire de l’OPIP?

R: L’Office de Promotion des Investissements Privés a été créé en septembre 1992 puis restructurée en août 1997. Je vais vous parler du parcours de notre institution.

En 1984, après un quart de siècle d’une économie planifiée, les nouvelles autorités militaires ont opté pour une économie libérale. Pour matérialiser cette volonté de libéraliser l’économie, le gouvernement a décidé de mettre en place les instruments et les structures adaptés à l’économie libérale conformément au discours programme du Président de la République prononcé en 1985. Ainsi le ministère chargé des Petites et Moyennes Entreprises a été transformé en une Direction Nationale des PME. A l’époque, nous nous sommes dits qu’il serait mieux de simplifier les choses. Nous avons donc créé cette structure chargée spécialement du développement des PME qui sont le soubassement du développement économique d’une nation. Cette direction a été placée sous la tutelle du ministère des ressources humaines, de l’industrie et des PME, jusqu’en 1990. Nous nous sommes rendus compte, après, que cette structure ne pouvait pas vraiment faire la promotion de l’investissement privé. Elle ne s’occupait que de micro-projets et des entreprises de petite taille. Nous avons donc formulé des recommandations au gouvernement en vue de créer une structure à l’image des autres pays. En 1989, le gouvernement a créé une direction chargée de faire la promotion de la Guinée à l’extérieur : le Centre National de Promotion des Investissements Privés à l’Extérieur (CNPIPE ). Ce centre était placé sous la tutelle du Ministère du Plan et de la Coopération. Parallèlement, la Direction Nationale des PME a été transformée en un Centre de Création et de Développement des Petites et Moyennes Entreprises (CCDPME ).

Nous avons recommandé au gouvernement de fusionner le CNPIPE et le CCDPME pour ne pas disperser les efforts. Ainsi, des journées de réflexion sur le secteur privé ont été organisées en 1992. A l’issue de ces journées, tout le monde était unanime quant à la nécessité de fusionner les efforts. C’est ainsi que le CNPIPE et le CCDPME, respectivement du ministère du Plan et de la Coopération et du ministère de l’Industrie et des PME, ont été fusionnés pour donner naissance à l’OPIP (office de Promotion de l’investissement Privé ) en septembre 1992. Cet office avait pour mission d’accueillir, d’informer, d’orienter et d’assister les investisseurs et les promoteurs locaux et étrangers. Cette structure a fonctionné jusqu’en juillet 1995. Comme nous n’avions pas les résultats escomptés, nous avons décidé de nous tourner vers les bailleurs de fonds pour voir s’il n’était pas possible de mener une étude de restructuration de l’OPIP en vue de le rendre plus dynamique. Dans ce cadre nous avons approché l’actuelle Agence Française de Développement (AFD ) qui a accédé à notre demande. A partir d’août 1995, nous avons entamé les études de restructuration. Ces études ont été menées en quatre mois par un consultant désigné par l’AFD. L’aboutissement de ces études était qu’il fallait créer un Guichet Unique pour l’Investisseur à l’image du CEPICI en Cote d’Ivoire et de l’Agence de promotion des investissements du Ghana. Il faut dire qu’à l’époque, le centre des formalités était au ministère de la justice, l’appui et l’information à l’OPIP et la commission nationale des Investissements au ministère du Plan et de la Coopération.
Cela n'était pas vraiment encourageant pour un investisseur. A la lumière de ces études de restructuration, l’OPIP a été restructuré pour servir de guichet unique en août 1997 par un décret du Président de la République. Maintenant, quand un investisseur arrive dans le pays, il s’adresse à nous pour toutes les formalités administratives. Depuis, nous avons fait beaucoup de réalisations. Entre autres choses, nous avons mis en place un Programme d’Assistance Intégrée des PME-PMI. Ce programme permettait de faire de l’intermédiation financière pour les PME-PMI. Puisque chez nous les banques sont commerciales, elles ne font pas de prêts à long terme. Elles financent tout juste des opérations commerciales sur 90 jours. Alors que pour un investisseur, il faut compter cinq ans, dix ans ou plus. Grâce à cette intermédiation financière, nous pouvions octroyer des prêts à moyen terme aux promoteurs privés. Nous recevions donc de l’argent des bailleurs de fonds que nous placions dans une banque de la place à nos conditions. Les PME pouvaient alors emprunter jusqu'à hauteur de 50.000 dollars remboursables sur cinq ans. Les risques étaient assumés par les bailleurs de fonds représentés par le gouvernement guinéen. Nous avons ainsi pu financer près de 140 entreprises ou PME. Dans l’euphorie de ces bons résultats, nous avons mis en place avec l’aide de l’AFD ce que l’on appelle ici l’observatoire du secteur privé. Cet observatoire devait nous permettre d’identifier les difficultés que rencontraient les entreprises déjà installées. En effet, certaines entreprises avaient des difficultés financière, technique ou de marketing. Lorsque ces difficultés sont identifiées, nous passons ensuite à leur correction. Pour les difficultés concernant la comptabilité, nous essayons de redresser la situation par nos cadres. Pour les difficultés d’ordre technique et financière, nous essayons d’y apporter des solutions avec l’aide de nos bailleurs de fonds.

Le gouvernement, en 1989, avait organisé des réunions de solidarité qui ont abouti à la mise en place d’un schéma directeur d’industrialisation. Financé par le PNUD, ce schéma était piloté par le ministère de l’industrie. Ce schéma a permis d’identifier des filières et, à l’intérieur de ces filières, des opportunités d’investissement en République de Guinée. Parmi ces filières, il y avait dix-sept filières agro-pastorales et de matériaux de construction. A l’intérieur de ces filières, il y avait de réelles opportunités de développement.

Après avoir identifié les filières, il fallait les transformer en opportunités d’investissement. C’est à cela que nous avons travaillé avec la chambre de commerce. D’abord nous avons essayé d’identifier des investisseurs capables de mener à bien ces projets au nombre de 250. Ensuite nous avons organisé une rencontre pour présenter les projets identifiés. Cette réunion, nous l’avons appelée FORUM des INVESTISSEURS de Conakry. Il faut noter au passage que l’idée d’un tel forum m’est venue quand je suis allé faire des études à l’extérieur. Dès mon retour, lorsqu’on m’a nommé Directeur Général Adjoint, en 1994, j’ai pris la décision d’organiser un tel forum. Cela nous a pris deux ans.

Ce forum avait pour but, premièrement, de faire connaître la République de Guinée à l’extérieur. Deuxièmement, de faire venir en Guinée des investisseurs potentiels pour qu’ils découvrent les opportunités d’investissement de notre pays. En prélude à ce forum, nous avons envoyé des missions importantes à l’extérieur. C’était aux mois de mars et avril. Plusieurs ministres ainsi que plusieurs haut cadres ont sillonné les USA, l’Europe, l’Asie et l’Afrique pour présenter ce Forum et les opportunités à travers des conférences et des rencontres. Finalement du 26 au 29 mai s’est tenu à Conakry le forum des investisseurs grâce à l’appui financier et logistique du PNUD et de l’ONUDI. Le forum a connu un réel succès. Aujourd’hui nous sommes entrain de mettre en place des mécanismes pour le suivi des intentions issues de ce forum.

Q: Pouvez-vous nous donner plus de détails sur ce forum ?

R: Du 26 au 29 mai, le forum des investisseurs de Conakry a réuni 392 étrangers du monde entier. Ces personnes représentaient essentiellement le secteur privé. Parmi ces participants, figuraient 22 américains représentant 15 sociétés américaines. Il y a eu, au cours de ce forum, 306 lettres d’intention signées entre guinéens et étrangers, d’un côté et de l’autre entre étrangers eux-mêmes. Pendant les trois jours du forum nous avons enregistré 822 rencontres. La valeur potentielle des 306 lettres d’intention en terme d’investissement était estimée à 140 millions de dollars us.

Q: Allez-vous vous arrêter là ou bien envisagez-vous de continuer ?

R: Nous envisageons de continuer. La semaine dernière, si vous avez suivi les infos, vous avez du voir qu’au cabinet du Premier ministre, une grande réunion a regroupé autour du Premier ministre, des ministres sectoriels, des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux et certains ambassadeurs dont les concitoyens ont massivement participé au forum (USA, Canada, France et Chine ). Au cours de cette réunion nous avons discuté entre autres choses de ce que chacun pourrait apporter à ces citoyens en vue de concrétiser les intentions issues du forum. Nous avons également discuté du mécanisme de suivi des résultats du forum.

Q: A part le forum qu’avez-vous fait pour attirer les investisseurs ?

R: Le Ministère des Finances a déjà trouvé un des créneaux les plus importants : Il s’agit de la promotion à travers des magazines internationaux. Suivant nos moyens, nous organiserons des meetings d’information à travers le monde. A l’heure où je vous parle nous avons un délégué auprès du service de promotion des investissements de l’ONUDI à Paris. Ce délégué couvre toute l’Europe. Nous nous battons actuellement pour envoyer un délégué en Amérique et un autre en Asie. Il y aura bientôt à Genève un forum au cours duquel la Guinée tiendra un stand d’information et de documentation à l’intention des investisseurs. Il faut également mentionner l’existence d’un Comité National de Suivi des résultats du forum de Conakry. Ce même comité avait déjà fait ses preuves lors de l’organisation du forum.

Q: Que proposez-vous aux investisseurs étrangers pour qu’ils ne se rendent pas dans les pays voisins ?

R: Notre stratégie repose sur les avantages comparatifs de la Guinée par rapport à ces pays en avance sur nous dans beaucoup de domaines. Nous sommes un état démocratique avec des institutions démocratiques. Nous avons une stabilité politique enviable.

Notre gouvernement a la volonté manifeste de soutenir le secteur privé. Cette volonté s’est traduite dans les faits par la création de l’OPIP, entièrement autonome. De plus, les investisseurs en Guinée bénéficient de beaucoup d’avantages fiscaux. Le transfert des capitaux est libre et sans limites.

Pour l’électricité, nous gardons espoir avec l’avènement de Garafiri. Pour les routes, nous avons des milliers de kilomètres de route bitumées et d’autres pistes rurales. Nous comptons bientôt réhabiliter le chemin de fer long de 662 km qui relie la capitale à kankan, l’une des villes les plus importantes du pays.

Mieux encore, la Guinée est un pays vierge qui n’attend que des investissements.


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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on Guinea published in Forbes and Far Eastern Economic REVIEW.
February 4th, 2002 Issue. Developed by AgenciaE.Tv