If your company is willing to invest in the most promising country in West Africa,
the OPIP, Office for the Promotion of Private Investment, is the right place to start.
At OPIP we inform you of the investment possibilities and advise you according to your investment choices. We have created an integral assistance program which simplifies and dramatically speeds up the task of investors.
Guinea offers you democratic and political stability, tax advantages, the ability to transfer capital without delays, and incredible business opportunities. The private sector in Guinea is very dynamic and highly competitive, but is in need of foreign expertise and capital. That is why we go all the way to help you to establish yourself in our country.
Guinea has more than 300 km of coasts and 80 km wide continental shelf with a rich marine fauna. Catches in 1997 rose to 250.000 Tm.
Domestic and foreign markets are expanding. Guinea is expected to export 25.000 Tm of fish per year.
Shrimp culture and marine fish farming are fast growing (30.000HA). Due to the excellent quality of our fish and strict quality norms we are able to meet the toughest standards (EU, USA).
Investors are encouraged to participate in the development of this attractive sector, especially in the processing industry.
For further information contact: OPIP - OFFICE DE PROMOTION DES INVESTISSEMENTS PRIVES
Tél.: (224) 41 49 85 - Fax: (224) 41 39 80 e-mail benyqlla@mirinet.net.gn
Strategy Interview de
Monsieur Ben Yalla Sylla,
Directeur Général
Q: Pouvez-vous nous raconter lhistoire de lOPIP?
R: LOffice de Promotion des Investissements Privés a été créé en septembre 1992 puis restructurée en août 1997. Je vais vous parler du parcours de notre institution.
En 1984, après un quart de siècle dune économie planifiée, les nouvelles autorités militaires ont opté pour une économie libérale. Pour matérialiser cette volonté de libéraliser léconomie, le gouvernement a décidé de mettre en place les instruments et les structures adaptés à léconomie libérale conformément au discours programme du Président de la République prononcé en 1985. Ainsi le ministère chargé des Petites et Moyennes Entreprises a été transformé en une Direction Nationale des PME. A lépoque, nous nous sommes dits quil serait mieux de simplifier les choses. Nous avons donc créé cette structure chargée spécialement du développement des PME qui sont le soubassement du développement économique dune nation. Cette direction a été placée sous la tutelle du ministère des ressources humaines, de lindustrie et des PME, jusquen 1990. Nous nous sommes rendus compte, après, que cette structure ne pouvait pas vraiment faire la promotion de linvestissement privé. Elle ne soccupait que de micro-projets et des entreprises de petite taille. Nous avons donc formulé des recommandations au gouvernement en vue de créer une structure à limage des autres pays. En 1989, le gouvernement a créé une direction chargée de faire la promotion de la Guinée à lextérieur : le Centre National de Promotion des Investissements Privés à lExtérieur (CNPIPE ). Ce centre était placé sous la tutelle du Ministère du Plan et de la Coopération. Parallèlement, la Direction Nationale des PME a été transformée en un Centre de Création et de Développement des Petites et Moyennes Entreprises (CCDPME ).
Nous avons recommandé au gouvernement de fusionner le CNPIPE et le CCDPME pour ne pas disperser les efforts. Ainsi, des journées de réflexion sur le secteur privé ont été organisées en 1992. A lissue de ces journées, tout le monde était unanime quant à la nécessité de fusionner les efforts. Cest ainsi que le CNPIPE et le CCDPME, respectivement du ministère du Plan et de la Coopération et du ministère de lIndustrie et des PME, ont été fusionnés pour donner naissance à lOPIP (office de Promotion de linvestissement Privé ) en septembre 1992. Cet office avait pour mission daccueillir, dinformer, dorienter et dassister les investisseurs et les promoteurs locaux et étrangers. Cette structure a fonctionné jusquen juillet 1995. Comme nous navions pas les résultats escomptés, nous avons décidé de nous tourner vers les bailleurs de fonds pour voir sil nétait pas possible de mener une étude de restructuration de lOPIP en vue de le rendre plus dynamique. Dans ce cadre nous avons approché lactuelle Agence Française de Développement (AFD ) qui a accédé à notre demande. A partir daoût 1995, nous avons entamé les études de restructuration. Ces études ont été menées en quatre mois par un consultant désigné par lAFD. Laboutissement de ces études était quil fallait créer un Guichet Unique pour lInvestisseur à limage du CEPICI en Cote dIvoire et de lAgence de promotion des investissements du Ghana. Il faut dire quà lépoque, le centre des formalités était au ministère de la justice, lappui et linformation à lOPIP et la commission nationale des Investissements au ministère du Plan et de la Coopération.
Cela n'était pas vraiment encourageant pour un investisseur. A la lumière de ces études de restructuration, lOPIP a été restructuré pour servir de guichet unique en août 1997 par un décret du Président de la République. Maintenant, quand un investisseur arrive dans le pays, il sadresse à nous pour toutes les formalités administratives. Depuis, nous avons fait beaucoup de réalisations. Entre autres choses, nous avons mis en place un Programme dAssistance Intégrée des PME-PMI. Ce programme permettait de faire de lintermédiation financière pour les PME-PMI. Puisque chez nous les banques sont commerciales, elles ne font pas de prêts à long terme. Elles financent tout juste des opérations commerciales sur 90 jours. Alors que pour un investisseur, il faut compter cinq ans, dix ans ou plus. Grâce à cette intermédiation financière, nous pouvions octroyer des prêts à moyen terme aux promoteurs privés. Nous recevions donc de largent des bailleurs de fonds que nous placions dans une banque de la place à nos conditions. Les PME pouvaient alors emprunter jusqu'à hauteur de 50.000 dollars remboursables sur cinq ans. Les risques étaient assumés par les bailleurs de fonds représentés par le gouvernement guinéen. Nous avons ainsi pu financer près de 140 entreprises ou PME. Dans leuphorie de ces bons résultats, nous avons mis en place avec laide de lAFD ce que lon appelle ici lobservatoire du secteur privé. Cet observatoire devait nous permettre didentifier les difficultés que rencontraient les entreprises déjà installées. En effet, certaines entreprises avaient des difficultés financière, technique ou de marketing. Lorsque ces difficultés sont identifiées, nous passons ensuite à leur correction. Pour les difficultés concernant la comptabilité, nous essayons de redresser la situation par nos cadres. Pour les difficultés dordre technique et financière, nous essayons dy apporter des solutions avec laide de nos bailleurs de fonds.
Le gouvernement, en 1989, avait organisé des réunions de solidarité qui ont abouti à la mise en place dun schéma directeur dindustrialisation. Financé par le PNUD, ce schéma était piloté par le ministère de lindustrie. Ce schéma a permis didentifier des filières et, à lintérieur de ces filières, des opportunités dinvestissement en République de Guinée. Parmi ces filières, il y avait dix-sept filières agro-pastorales et de matériaux de construction. A lintérieur de ces filières, il y avait de réelles opportunités de développement.
Après avoir identifié les filières, il fallait les transformer en opportunités dinvestissement. Cest à cela que nous avons travaillé avec la chambre de commerce. Dabord nous avons essayé didentifier des investisseurs capables de mener à bien ces projets au nombre de 250. Ensuite nous avons organisé une rencontre pour présenter les projets identifiés. Cette réunion, nous lavons appelée FORUM des INVESTISSEURS de Conakry. Il faut noter au passage que lidée dun tel forum mest venue quand je suis allé faire des études à lextérieur. Dès mon retour, lorsquon ma nommé Directeur Général Adjoint, en 1994, jai pris la décision dorganiser un tel forum. Cela nous a pris deux ans.
Ce forum avait pour but, premièrement, de faire connaître la République de Guinée à lextérieur. Deuxièmement, de faire venir en Guinée des investisseurs potentiels pour quils découvrent les opportunités dinvestissement de notre pays. En prélude à ce forum, nous avons envoyé des missions importantes à lextérieur. Cétait aux mois de mars et avril. Plusieurs ministres ainsi que plusieurs haut cadres ont sillonné les USA, lEurope, lAsie et lAfrique pour présenter ce Forum et les opportunités à travers des conférences et des rencontres. Finalement du 26 au 29 mai sest tenu à Conakry le forum des investisseurs grâce à lappui financier et logistique du PNUD et de lONUDI. Le forum a connu un réel succès. Aujourdhui nous sommes entrain de mettre en place des mécanismes pour le suivi des intentions issues de ce forum.
Q: Pouvez-vous nous donner plus de détails sur ce forum ?
R: Du 26 au 29 mai, le forum des investisseurs de Conakry a réuni 392 étrangers du monde entier. Ces personnes représentaient essentiellement le secteur privé. Parmi ces participants, figuraient 22 américains représentant 15 sociétés américaines. Il y a eu, au cours de ce forum, 306 lettres dintention signées entre guinéens et étrangers, dun côté et de lautre entre étrangers eux-mêmes. Pendant les trois jours du forum nous avons enregistré 822 rencontres. La valeur potentielle des 306 lettres dintention en terme dinvestissement était estimée à 140 millions de dollars us.
Q: Allez-vous vous arrêter là ou bien envisagez-vous de continuer ?
R: Nous envisageons de continuer. La semaine dernière, si vous avez suivi les infos, vous avez du voir quau cabinet du Premier ministre, une grande réunion a regroupé autour du Premier ministre, des ministres sectoriels, des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux et certains ambassadeurs dont les concitoyens ont massivement participé au forum (USA, Canada, France et Chine ). Au cours de cette réunion nous avons discuté entre autres choses de ce que chacun pourrait apporter à ces citoyens en vue de concrétiser les intentions issues du forum. Nous avons également discuté du mécanisme de suivi des résultats du forum.
Q: A part le forum quavez-vous fait pour attirer les investisseurs ?
R: Le Ministère des Finances a déjà trouvé un des créneaux les plus importants : Il sagit de la promotion à travers des magazines internationaux. Suivant nos moyens, nous organiserons des meetings dinformation à travers le monde. A lheure où je vous parle nous avons un délégué auprès du service de promotion des investissements de lONUDI à Paris. Ce délégué couvre toute lEurope. Nous nous battons actuellement pour envoyer un délégué en Amérique et un autre en Asie. Il y aura bientôt à Genève un forum au cours duquel la Guinée tiendra un stand dinformation et de documentation à lintention des investisseurs. Il faut également mentionner lexistence dun Comité National de Suivi des résultats du forum de Conakry. Ce même comité avait déjà fait ses preuves lors de lorganisation du forum.
Q: Que proposez-vous aux investisseurs étrangers pour quils ne se rendent pas dans les pays voisins ?
R: Notre stratégie repose sur les avantages comparatifs de la Guinée par rapport à ces pays en avance sur nous dans beaucoup de domaines. Nous sommes un état démocratique avec des institutions démocratiques. Nous avons une stabilité politique enviable.
Notre gouvernement a la volonté manifeste de soutenir le secteur privé. Cette volonté sest traduite dans les faits par la création de lOPIP, entièrement autonome. De plus, les investisseurs en Guinée bénéficient de beaucoup davantages fiscaux. Le transfert des capitaux est libre et sans limites.
Pour lélectricité, nous gardons espoir avec lavènement de Garafiri. Pour les routes, nous avons des milliers de kilomètres de route bitumées et dautres pistes rurales. Nous comptons bientôt réhabiliter le chemin de fer long de 662 km qui relie la capitale à kankan, lune des villes les plus importantes du pays.
Mieux encore, la Guinée est un pays vierge qui nattend que des investissements.