The Republic of Guinea
from Rags to Riches












Mr. Koevogui, Directeur de l'Office des Investissements Privés

OFFICE DE PROMOTION DES INVESTISSEMENTS PRIVÉS

Interview de

Mr. Koevogui
Directeur

6 juin 2000

Est ce que vous pouvez nous parler de vos principales préoccupations en ce jour de votre nomination en tant que directeur général et quels seront les grands points de votre mandat ?

Je viens d'être nommé comme directeur général de l'OPIP, cela s'est passé exactement le 30 mai 2000. Toute il importe de préciser que j'étais directeur général adjoint de cette institution depuis le 04 août 1997. J'ai donc eu largement le temps de connaître l'institution de l'intérieur, ce qui me rend la tâche plus aisée pour définir de nouvelles orientations qui vont s'inscrire dans ce qu'on a entrepris depuis 2 ans environ, mais en donnant une nouvelle dynamique à notre action. Les orientations prochaines à courts et moyens termes, ces orientations s'inscrivent dans nos missions, à savoir assurer la promotion de la Guinée, avoir la meilleure image de la Guinée à l'extérieur et faire en sorte que la visibilité de la Guinée soit plus effective vis à vis des investisseurs. Pour se faire je mettrai l'accent au départ sur l'information et la communication en utilisant au tant que possible ce qu'on appelle les nouvelles technologies de promotion de la communication parce que je me dis que assurer la promotion d'un pays, c'est pouvoir répondre d'abord dans le but d'attirer le maximum d'investisseurs étrangers. C'est donner à l'investisseur qui ne connaît pas la Guinée, qui entend parler pour la première fois de ce pays, les informations qui puissent le pousser directement à prendre une décision, d'abord pour venir dans ce pays et pour décider d'y investir. De ce fait, l'investisseur des États Unis ou de l'Asie qui se décide de venir en Guinée a un secteur d'activité dans le cour très spécialisé et souhaite tout de suite avoir toutes les informations dans ce secteur d'activité, les informations sur le cadre législatif et réglementaire, les informations sur les indicateurs économiques et financiers concernant ce secteur là, par exemple est ce qu'il y a disponibilité de matières premières, est ce qu'il y a disponibilité de ressources humaines, quels sont les concurrents éventuels aux quels nous allons faire face dans ce pays là ? enfin tout ce qui peut l'amener à dire, oui je viens parce qu'en y investissant voilà quelle type d'entreprise je vais faire, voilà quelle taille d'entreprise je vais faire, voilà quel type de produit concrètement je peux je vendre ou fabriquer en Guinée pour pouvoir le vendre à l'extérieur. Cela veut dire qu'il faut chaque fois réunir des informations qui seront constamment tenues à jour, cela appelle à développer l'ensemble des informations et documentations qui sont au sein de l'OPIP, qui puisse diffuser par tous les canaux de communication possible, à commencer par Internet, actuellement c'est le réseau le plus utilisé par les investisseurs de façon à donner de la Guinée le maximum d'investisseurs, ça c'est le premier aspect, le deuxième, il faut pour se faire disposer de ressources humaines assez compétentes et efficaces, cela suppose de former ou en tout qu'à de mettre à la disposition de l'OPIP le personnel ayant la compétence pour faire cette activité. Donc il faudra mettre l'accent sur la formation du personnel, un autre aspect, nous allons en terme d'assistance aux promoteurs, il y a une assistance à apporter aux promoteurs quand ils sont à l'intérieur du pays, ça suppose un suivi permanent aux promoteurs de façon à être à leur écoute pour pouvoir dire voilà les contraintes les opérateurs dans leur activité en Guinée, ces problèmes peuvent être liés à l'environnement infrastructurel, elles peuvent être liées à l'environnement juridique réglementaire ou institutionnel, donc par rapport à cela, on fait des analyses et proposer au gouvernement parce que c'est le gouvernement qui décide, qui a la capacité de modifier cela, pour trouver des axes d'efforts afin de pouvoir toujours faciliter l'investissement et l'activité productive de notre pays. Il faut que la bonne information soit disponible, il faut que nous puissions être efficaces sur le terrain pour apporter un appui aux investisseurs. C'est vrai que nous donnons des informations sur la Guinée mais de l'autre côté nous allons recueillir à l'extérieur les informations sur toutes les sources possibles d'appui à l'investissement, à savoir les informations sur les entreprises qui sont à l'extérieurs qui certainement cherchent des lieux où classer les capitaux dont ils disposent, et quels sont les appui dont les opérateurs en Guinée peuvent bénéficier de la part de certaines institutions financières par exemple parce que nous n'avons pas de ressources financière, donc il faut aller vers les marchés extérieurs pour trouver les meilleurs qui puissent apporter quelques choses pour notre pays. Nous disons venez chez, et si vous venez voilà les conditions relativement afin qu'ils sortent dans d'autres pays parce que nous disons dans tous les cas nous sommes quelque part en compétition. Il y a au Nord une masse de capitaux qui cherche à se valoriser et il y a au sud des besoins de capitaux, donc il y a une compétition de part et d'autre pour accueillir ces investissements étant entendu que ces capitaux vont se placer là où les conditions sont plus favorables.

Comment se fait le financement de l'OPIP, est ce que c'est le gouvernement ou c'est les investisseurs?

Quand je parle de financement, c'est le financement pour investir, maintenant en ce qui concerne le fonctionnement de l'OPIP, le gouvernement nous apporte son appui, mais ce appui ne suffit pas par rapport à nos besoins. Puisse dans le monde il y a de grandes institutions qui sont prêtes à apporter leur appui aux agents des promotions des investissements à la seule conditions que nous les donnons des programmes fiés à des crédits, donc notre buts sera d'élaborer des programmes, des stratégies à moyen et long terme qui soient élaborer de manière cohérente de manière qu'ils puissent susciter l'intérêt de ce organisme là. Parmi ces organismes nous avons l'ONUDI, organisation des nations unis pour le développement industriel, j'ai eu des entretiens avec une de leur mission qui est là en ce moment, ils ont demandé par rapport à ça de faire maintenant un programme d'action. Tout en étant directeur adjoint de l'OPIP j'ai travaillé comme consultant de certains programmes spécifiques. Ils se sont réjouis que ça soit moi qui deviens directeur général de l'OPIP et ils pensent qu'avec cette nomination les relations entre la Guinée et leur institution et plus particulièrement entre l'OPIP et l'ONIDI vont prendre une nouvelle dimension ; Il y a aussi le programme des nations unis pour développement PNUD, il y a bien d'autres institutions si nous les donnons des programmes assez fiables, ils vont aisément venir à notre appui.

Est-ce que vous êtes satisfait du fonctionnement du guichet unique, ou vous pensez apporter quelques changements pour essayer de moderniser un peu la structure?

Disons que le fonctionnement du guichet unique a connu des progrès notables dans la mesure où il y a une grande sérénité dans le traitement de dossier, c'est à dire que le délai d'octroi des actes d'immatriculation et autres actes d'enregistrement se sont raccourcis et que maintenant contrairement au passé il fallait attendre une dizaine de jours pour voir son dossier immatriculer, l'immatriculation à conditions vous fournissez tous les dossiers dans un délai de 24 heures. Mais cela ne suffit pas, nous travaillons sur ça, il ne s'agit pas seulement d'immatriculer les entreprises, il faut que cette immatriculation soit exploitée comme une source d'information en direction de l'investisseur, parce que très souvent je me dis fasse à des investisseurs qui viennent ici qui disent écouter monsieur je suis malais, je suis américain, je suis canadien, dites-moi rapidement combien d'entreprise canadien sont immatriculer dans votre pays, il faut aller fouiller dans les paperasseries un ou deux jours alors qu'il y a des outils qui permettent de donner une réponse à ce genre de besoin d'information. Nous nous sommes dit qu'il faut commencer à informatiser tout cela, donc nous allons aller un peu plus en avance, nous avons démarrer il y a un mois maintenant, la création d'une base de données qui nous permet d'informatiser l'immatriculation de façon qu'on puisse tout de suite faire une requête et répondre à une demande d'information de la part des investisseurs. Aujourd'hui nous avons cette base, vous pouvez la consulter quand vous voulez, elle n'est pas achevée par ce que toutes les immatriculations ne sont pas saisies, d'autant que nous nous sommes dits que nous allons reprendre tout ce qui a été fait ici comme enregistrement et qui existe en support de papier depuis la création de l'OPIP. Je pense qu'il autour de 6 à 7 mille entreprises qui ont été immatriculer et nous allons toutes les enregistrer sur cette base, ça nous permettra de connaître les évolutions d'immatriculation des entreprises dans notre pays et puis faire des pourcentages de progression année par année. Voilà notre avis d'information intéressant pour les gens, permettant de savoir combien d'entreprises sont créées dans tel ou tel secteur et tout cela va dans le cadre de ce que j'ai appelé la création d'une banque d'information, donc c'est dire qu'en ce qui concerne le centre de formalité des entreprises on a passé une étape où on a gagné en sérénité dans l'enregistrement des entreprises mais il faut aller plus loin de façon à exploiter d'avantage les informations dont nous disposons en matière de statistique.
Par rapport à la dynamique de l'OPIP, vous avez été choisi comme DG parce qu'on sait qu'il y avait des problèmes au sein de l'OPIP au niveau des personnalités, etc..est ce que vous comptez plus faire partir les gens par la dynamique des idées, est ce que vous avez réorganisé les commissions ?

Moi j'ai une expérience en matière d'administration par ce que ça fait 15 ans que je travail dans l'administration guinéenne. Mais au-delà j'ai eu l'avantage de faire une formation en matière d'administration et des gestions publiques, donc j'ai acquis des principes de gestion qui, selon moi soutient de faire participer tout le monde parce que le management à mon avis la force qu'elle a c'est de pouvoir participer étroitement tout le monde à l'action qui est entreprise. Il faut que chacun dans l'entreprise se dise à travers ce que je fais, je participe au succès et à la réalisation des objectifs de l'entreprise, voilà comment je voix les choses. Le mauvais manager c'est celui qui s'enferme dans son bureau et qui se dit que, je suis capable de tout et qui ne fait pas participer les autres, vous n'êtes pas un bon manager et vous ne pouvez pas réussir parce que tout simplement, même quand vous créez votre propre entreprise, à partir du moment où elle atteint un certain niveau, vous avez besoin d'un directeur financier, d'un directeur commercial, de personnel à tous les niveaux de telle sorte que chacun puisse vous poussez de son qualité de travail et que les choses avances. Vous comprendrez que personnellement je me dis que, ma fonction ici c'est de définir les objectifs et les tâches, de les confier à ceux qui ont la compétence de le faire et ma mission consistera à contrôler l'exécution de ces tâches par rapport aux indicateurs de performances et de résultats que nous situons.

Est-ce que vous pouvez nous éclairer sur le secteur de l'économie guinéenne dans le quel vous tenez particulièrement à ce que l'OPIP puisse permettre promouvoir les investisseurs étrangers?

Il faut se référer au code des investissements qui donne certaine priorité. Nous avons encore qui ont été prononcé en 1987 et qui ont été révisé en 1995 et que nous chercherons, ça va s'inscrire dans nos actions, à amender encore à fin qu'ils puissent être mis au code des investissements des autres pays, par ce que en dépit de tous les avantages offert par le code des investissements, à nous comparer au code des investissements des pays voisins, ils se considèrent comme étant en compétition avec nous en ce qui concerne la recherche des investissements étrangers. On considère que notre code est insuffisant et qui nous mettent en position défavorable par rapport aux autres, donc nous devons rapidement faire en sorte que ce code soit rectifié. Maintenant pour revenir à votre question, les secteurs prioritaires sont ceux, il y a le développement des petites et moyennes entreprises, il y a le secteur de valorisation des ressources locales, les ressources minières, agricole, nous allons mettre en avant le potentiel qu'offre notre pays dans ces différents secteurs là, donner le maximum d'information pour attirer les investisseurs. Par ailleurs nous veillerons à ce que les investissements ne se concentrent pas dans la zone de la capitale Conakry, mais que les investissements puissent se faire à l'intérieurs du pays de façon à pouvoir limiter l'exode vers Conakry.

A moyen et à long terme comment l'institution va évoluer?

Je pense que par rapport à ça, en terme de promotion des investissements nous allons veiller dans l'avenir à ce que l'OPIP couvre d'avantage tous les secteurs de l'économie nationale, mais suppose qu'il y est des capacités à l'intérieur ici. Nous n'allons pas faire à la place des investisseurs, nous viendrons en institution d'appui, comme je vous l'ai dit nous mettons l'accent sur le développement de l'information et de la promotion de la Guinée. En terme d'assistance aux entreprises, nous nous contenterons pas seulement d'appuyer les entreprise dans la réalisation des trucs de faisabilité et autres, mais nous allons nous impliquer en tant qu' institution de soutien aux secteurs privés à mettre en place tous les mécanismes d'appuis possibles en matière de financement. La création par exemple de fond de garantie qui n'existe pas dans ce pays, la mise en place des lignes de crédits qui peuvent être, gérées par des banques, mais que nous nous allons susciter, la mise en place du fond de participation pourquoi pas parce que vous vous rendrez compte que dans notre pays il n'y a pas de sociétés de capital. Il faut que l'appui financier puisse être d'avantage développer parce que les contraintes auxquelles les investisseurs sont confrontés en plus des contraintes en matière d'infrastructures c'est se sont les contraintes financières. Nous avons plein de promoteurs qui acceptent les idées de projets, qui ont une capacité en matière de gestion d'entreprises mais qui n'ont pas de ressources financières, par exemple lorsque vous prenez une entreprise qui coûte 500 milles ou 1 million de dollar et qu'une banque vous demande la mise en place d'un fond propre soit environ 200 à 400 milles dollars, vous trouverez rarement un opérateurs économique dans notre pays qui est en mesure d'apporter ce fond propre quel que soit la viabilité au plan technique de son projet, c'est à dire que nous nous allons faire en sorte qu'on puisse avoir des ressources financières pour compenser cette insuffisance de nos opérateurs. Cela suppose la création d'une institution spécialisée du moins de fond qui puisse compenser cette insuffisance en matière de fond de garantie, en matière de fond de participation, mais ça c'est les objectifs à long terme. Dans l'immédiat nous ferons en sorte que nous puissions attirer l'attention, l'intérêt des investisseurs étrangers en Guinée.

Quel est votre message final pour nos lecteurs?

Je dirai que la Guinée est un pays très mal connu à travers le monde, si non même pas du tout connu, et que les gens se rassurent qu'au delà de toutes les informations, de toute l'image qui peuvent être véhiculer à travers l'image négative de toute l'Afrique, qu'ils sachent que dans cette Afrique où il y a beaucoup de turbulence la Guinée est un pays où il y a la stabilité depuis maintenant 40 ans et qu'ils auront une agréable surprise à près avoir entendu assez de ce pays, de se retrouver pour dire tient c'est n'est pas ce pays dont on m'a tant parlé. Qu'ils sachent qu'en matière de cadre des investissements nous avons beaucoup fait, très souvent les opérateurs qui arrivent chez nous, ils disent que, nous nous attendions pas à trouver que vous avez tant fait en matière de climat de l'investissement, ce matin encore j'étais avec des investisseurs américains, ils ont dit qu'ils sont tous étonnés de tout ce qui a été fait en matière d'environnement réglementaire, juridique et tout en faveur de l'investissement et que peut être la Guinée souffre moins d'avoir créer le cadre législatif et réglementaire pour l'investissement que du manque de déficit d'information sur ce cadre là. Donc nous voudrions combler cette lacune là, les gens seront agréablement surpris par ce qu'ils trouveront en Guinée et que ce pays a des ressources importantes qui peuvent être valorisées, il faut les gens prennent le courage de venir visiter ce pays.

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© World INvestment NEws, 2000.
This is the electronic edition of the special country report on Guinea published in Far Eastern Economic Review (Dow Jones Group)
September 28th 2000 Issue.

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