ALGERIA
la Nouvelle Generation














Monsieur Louhibi

Interview avec

MONSIEUR LOUHIBI
Président Directeur Général de Lazer Productions
Pouvez-vous nous présenter votre entreprise, son historique, ainsi que sa mission?

Nous avons commencé à travailler dans le domaine de la production artistique et de l'industrie culturelle en 1987. Cela s'est fait au départ avec un simple studio d'enregistrement. Ensuite, nous avons crée LAZER Production en 1992 et nous nous sommes lancés dans la production artistique, où nous avons produit plusieurs artistes. Nous nous sommes lancés également dans l'industrie de la fabrication des supports, c'est-à-dire à fabriquer la cassette. Et depuis 2 années et demi, nous avons investi dans la première unité de production dE compact disqueS. Nous pensons encore investir dans le domaine de l'agence du spectacle, l'industrie du loisir qui manque énormément dans notre pays, bien que ce soit difficile, car nous avons d'autres priorités.

Pouvez-vous nous donner les chiffres-clés les plus importants de votre entreprise?

Nous avons un sérieux problème dans notre pays, la piraterie, mais nous combattons afin de développer l'industrie de la culture en Algérie. Il y a beaucoup à faire.

La consommation de cassettes est de l'ordre de 55 millions pas an. Les statistiques officielles des droits d'auteur sont d'un ordre de plus de 20 millions, mais si nous comptons la piraterie, le marché compte plus de 55 millions de cassettes par an. En ce qui concerne le CD, sa consommation est de plus de 12 millions, mais officiellement elle est de 500 milles CD. Il y a donc du travaille à faire.

Le chiffre d'affaires de l'an dernier est un peu moins d'un million de dollars, donc 63 millions de DA. Pour la production, nous distribuons actuellement les albums de KHALED, nous avons acheté les droits de la maison UNIVERSAL, car lors de son dernier passage l'artiste a annoncé qu'il allait nous nommer comme distributeur officiel dans tout le Maghreb. Nous produisons aussi Cheb SAHRAOUI, BEN CHENAT, ZAHOUANIA, le défunt HASNI et bien d'autres.

Je voudrait parler aussi d'un très grand projet que nous venons d'entreprendre: la promotion du patrimoine musical de l'Algérie qui est très riche. Nous avons commencé par la musique andalouse qui comporte l'école de TLEMCEN, l'école d'Alger et l'école de CONSTANTINE. Nous avons commercialisé l'école de TLEMCEN: les douze Nouba. Nous sommes au stade de finition de l'école d'Alger et l'école de CONSTANTINE. Ensuite, nous passerons à la musique CHAABI. Il y a aussi la musique traditionnelle du sud et le BEDOUI qui feront partie du programme. Le travail est énorme et il faut de très gros moyens. Dans ce sens, nous souhaitons avoir des partenaires solides et intéressants pour pouvoir exporter cette musique et faire des échanges, car l'ouverture vers le monde est là.

Que recherchez-vous exactement chez ces partenaires ?

Nous recherchons d'abord une technologie, un réseau de distribution élargi, si nous nous ouvrons vers l'Europe, les Etats-Unis et l'Asie. Nous recherchons également les capitaux, car il faut beaucoup de moyens. Ce que nous pouvons leur offrir est l'exploitation de ce qu'auront fait les éventuels partenaires en Algérie et au Maghreb ou en Afrique.
Quels sont vos plans pour faire face à la concurrence évidente qui s'installera avec l'ouverture de l'économie?

Pour la concurrence locale, nous nous imposerons en fonction de notre plan de développement, de l'agressivité commerciale et des produits présents. Donc sur ce plan, nous sommes assez bien placés pour pouvoir tenir le coup.

Pour la concurrence internationale, il est clair que nous ne pouvons pas concurrencer les géants, car nous n’opérons qu'en Algérie. Si un géant s'installe, il y aura un déséquilibre très sérieux.

Quels sont vos prévisions et stratégie de développement pour les années à venir?

Si nous arrivons à avoir un partenaire sérieux et une ouverture vers le monde, l'évolution ne peut être que positive. Je souhaite également que le monde entier puisse découvrir notre pays.

Est-ce que vous avez des visions pour développer le secteur cinématographique?

Nous n'y avons pas encore touché mais cela est dans nos projets. Je ne voudrais pas entrer dans ce domaine par la petite porte et faire du bricolage. Je voudrais que les gens nous écoutent, car il y a beaucoup de matière et beaucoup à faire. Nous voulons directement travailler professionnellement dans ce domaine.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel, ainsi que de votre plus grande satisfaction depuis que vous avez créé cette entreprise?

Lorsqu'une courbe est en pleine expansion, c'est déjà une satisfaction pour tout PDG. Mais la satisfaction morale est de se rendre compte que les gens voient que vous réussissez et faites de belles choses pour votre ville, votre pays ou votre famille…

Quel est le message final que vous désirez adresser aux investisseurs intéressés par le marché algérien?

L'Algérie a de grandes potentialités et tout est à faire. Les portes sont ouvertes et ils seront accueillis à bras ouverts. Personnellement, je ferais tout pour que nos éventuels partenaires soient bien accueillis et fassent de très bonnes affaires avec nous, et vice versa.

 Read on 

© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on algeria published in Far Eastern Economic REVIEW.
November 28th, 2002 Issue. Developed by AgenciaE.Tv