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September 28th, 2000



The Republic of Guinea
No case for mistaken identity.









M. Van Steen, Directeur Général de SABENA Guinée

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SABENA

Manager:
M. Van Steen, Directeur Général de SABENA Guinée

Contact:
Av de la République
BP 865 - Conakry
République de Guinée
Tel.: (224) 41 36 10 / 41 34 10
Fax: (224) 41 42 94

http://www.sabena.com

Strategy

Interview de
monsieur Van Steen Directeur

Général de SABENA - Guinée

Q: Pourriez-vous nous donner un bref historique de votre présence en Guinée ?

R: Nous avons commencé à exploiter la Guinée en 1969. Il est opportun de rappeler que durant ces trente années, nous n’avons jamais fermé l’escale de Conakry. Et ce, malgré les périodes difficiles que nous avons traversées vu les événements qui ont eu lieu en Guinée.

Vu l’évolution qu’a connu le pays, la réaction est normale par rapport au marché. Actuellement, nous exploitons trois fréquences semaine (bientôt 4 si nous avons suffisamment de machines). L’année dernière, la SABENA a défini ses priorités pour l’Afrique. Parmi ces priorités, il a été décidé que Conakry devait être desservie par des vols non-stop. Cependant, sur 6 liaisons, nous avons tout de même 3 vols non-stop. Le vol du lundi passe à l’aller et au retour par Bamako, celui du mercredi passe à l’aller par Lagos mais au retour c’est un vol non-stop sur Bruxelles. Le vol du samedi est non-stop dans les deux sens. Nous essayons de faire en sorte que tous les vols soient non-stop .

Au début de l’été de l’année dernière, quatre liaisons sur six étaient non-stop. Nous avions la liaison 2 fois par semaine sur Freetown. L’avion venait en direct de Bruxelles, il faisait la liaison Conakry-Freetown-Conakry et retour non-stop sur Bruxelles. C’était le programme de base de l’année dernière que nous n’avons malheureusement pas pu reconduire cette année pour les raisons que vous connaissez. Actuellement, seul le vol du samedi opère dans le même sens.

En trente ans, nous avons beaucoup évolué. Nous avons mis en service des DC10 et des AIRBUS 310. Puis nous sommes passés aux AIRBUS 330/300, à la grande satisfaction de notre clientèle car nous avons ainsi pu augmenter notre capacité de 46%. A l’avenir, nous allons remplacer nos AIRBUS 330/300 par des AIRBUS 330/200 qui sont les tous nouveaux appareils de chez AIRBUS.

Q : Pourriez-vous nous parler de cet accord qui vous lie à d’autres compagnies ?

R : L’accord de DELTA Airlines est une alliance. Cette alliance regroupe la SABENA, Delta Airlines, Swissair et Austrian Airlines. « Atlantic Excellence ». Par cette alliance, les quatre compagnies collaborent sur le réseau transatlantique. Le principe de cette alliance est la suivante : SABENA exploite une ligne avec un avion et un équipage SABENA mais en même temps ce vol est un vol Delta (qui a son propre numéro de vol, etc). Et vice versa. En ce qui concerne les recettes sur ces axes-là, il faut dire que nous avons une formule plutôt compliquée. Les recettes sont cumulées dans un centre de collecte des recettes et reparties selon certains critères.

Delta Airlines en tant que compagnie américaine cherche à ouvrir le continent Africain, ils cherchent des accords au delà de l’alliance Europe - Etats-Unis, ils cherchent par exemple des accords de co-sharing avec la SABENA sur des destinations africaines. Dans cet accord de co-sharing, il y a un numéro de vol DELTA Airlines sur les tronçons transatlantiques des quatre compagnies. Celles-ci, participent dans chaque tronçon exploité par une des 4 compagnies. Le tout va dans un centre de recettes globales. Actuellement, la première ligne exploitée en co-sharing en Afrique avec DELTA Airlines est Entebbe (Uganda), puis Conakry et Banjul.

Grâce au co-sharing, nous avons permis aux Américains d’être rassurés. En effet, ils peuvent à présent atteindre le continent africain avec un vol Delta Airlines.

Q : Pourquoi avoir choisi Conakry ?

R : La SABENA croit au développement économique de la Guinée. Quelques escales ont été retenues comme prioritaires, par exemple l’escale d’Abidjan . Le développement est bien sur plus apparent à Abidjan, tout le monde le sait et tout le monde le voit, ici en Guinée cela se voit beaucoup moins (bien que la Guinée a beaucoup changé au cours des 3 dernières années).
L ‘hôtel Camayenne à Conakry est un hôtel Sabena. En tant qu’hôtel, il est complètement indépendant, il fait partie de la petite chaîne des hôtels Sabena. Les hôtels Sabena sont au nombre de 5 : L’hôtel Camayenne à Conakry, l’hôtel des 1000 collines à Kigali, un hôtel à Kinshasa et deux hôtels à Bruxelles.

Q : Pourriez-vous nous donner quelques chiffres, le nombre de passagers, etc ?

R : Pour cette année, nous avons à l’arrivée une moyenne de cent passagers, mais cela varie.

Actuellement il n’y a pas de vol direct Bruxelles - Conakry, il y a toujours 2 escales sur la ligne ce qui fait que nos vols sont très souvent complets (surtout en période de vacances, comme c’est le cas actuellement). Remarquez que notre Business Class peut être comparée à certaines First Class d’autres compagnies (bien que de nombreuses compagnies aient déjà abandonné le concept de First Class).

En ce qui concerne les recettes, nous avons réalisé en 1997 près de 6 millions de dollars us. Cette année-là, nous avons bénéficié de plusieurs facteurs, entre autres le coup d’état survenu en Sierra Leone au mois de mai. Freetown a été fermé à tout trafic aérien. Les passagers de Sierra Leone sont venus en masse à Conakry. Au moment de ce «passenger-flow», la KLM venait de fermer ses portes à Conakry. Il ne restait donc que la Sabena et Air France comme grandes compagnies européennes qui ont bénéficié de ce flux de passagers. L’atout supplémentaire pour la Sabena a été la mise en service des AIRBUS 330 au mois de juillet (un mois et demi après les événements de Freetown), ce qui a augmenté notre capacité de 46%.

En ce qui concerne le personnel, nous sommes actuellement deux expatriés et 15 locaux, mais c’est très variable.

Q : Du point de vue de la concurrence, quels sont les compagnies aériennes sur le terrain ?

R : Hormis SABENA et AIR France, la seule grande compagnie est AIR Afrique qui n’est pas un concurrent sérieux. Les exploitations d’Air Afrique à Conakry sont essentiellement des liaisons inter-africaines. Si on veut atteindre l’Europe avec Air Afrique, il faut changer d’appareil et prendre une correspondance à Dakar ou à Abidjan par exemple. Air Afrique ne constitue donc pas une concurrence sérieuse pour la Sabena et pour Air France. Nous proposons des liaisons directes sur l’Europe qui sont beaucoup plus intéressantes. Cependant, nos vols risquent d’être toujours reliés à une autre escale car l’exploitation de quatre AIRBUS uniquement pour Conakry, c’est trop. On peut combiné les 2, c’est-à-dire que nous programmons une autre escale après Conakry. Par exemple, notre vol du samedi fait Bxl-Conakry non-stop, puis Conakry-Banjul et enfin Conakry-Bruxelles en non-stop. Pour le vol de Conakry, il s’agit donc d’un aller-retour non-stop. L’été dernier, nous avions 2 vols comme cela, le 2eme avec Freetown, nous avions donc 4 relations directes avec Bruxelles.

Je tiens à ajouter que depuis le 1er juin de cette année, la Sabena a rejoint la grande famille des compagnies aériennes non-fumeurs. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour las Etats-Unis où les vols sont non-fumeurs depuis longtemps. Il y a bien entendu des réactions, mais globalement les passagers sont contents.

Q : Quel est votre dernier message pour nos lecteurs américains ?

R : Je dirais aux américains que nous sommes en co-sharing avec DELTA Airlines. C’est une très bonne nouvelle pour les voyageurs américaines car ils ont un vol Delta Airlines jusqu’au cœur de l’Afrique. On peut dire qu’il existe un vol américain sur Conakry.

Il est important de savoir que la Sabena fête cette année ses 75 ans d’existence. La Sabena a près de 50 ans d’expérience en Afrique, elle a 20 escales africaines hormis les vols en co-sharing. En 1999, cela fera 30 ans que la Sabena est implantée en Guinée et nous fêtons également cette année les 5 ans d’existence de l’hôtel Camayenne à Conakry.






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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on Guinea published in Forbes and Far Eastern Economic REVIEW.
February 4th, 2002 Issue. Developed by AgenciaE.Tv