MADAGASCAR
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Interview de:

M. Sylvain Ming
Gérant de l'Hotel PANORAMA

Pourriez-vous nous présenter l'hôtel PANORAMA ?  

Le bâtiment de l'hôtel existe depuis 1971, et appartient à une société appelée DROGEMAD qui appartient au groupe Ramanantsoa Charles. Ce groupe avait décidé de construire l'hôtel dans les années 70, dans la mesure où le tourisme semblait se développer. L'hôtel a fonctionné environ 2 ans puis il a fermé. Il a servi d'Ambassade de la République Populaire de Chine durant une dizaine d'années. L'hôtel a ré-ouvert en 1989.

Nous disposons de 80 chambres, d'un restaurant, d'un bar, d'une piscine, et de 6 salles de réunion modulables. Une de nos salles de réunion peut accueillir jusqu'à 320 personnes. 

Aujourd'hui, où en est le taux de fréquentation de l'hôtel ? 

D'un point de vue générale nous avons un taux de fréquentation que nous estimons encore faible, car inférieur à 25%. Nous commençons seulement notre campagne de communication car jusqu'à présent nous avons principalement concentré nos efforts sur la rénovation. Les chambres ont nécessité quelques travaux de réhabilitation et nous sommes en voie d'achèvement.  

Quel type de clientèle l'hôtel Panorama accueille t-il ? 

Nous accueillons une clientèle internationale constituée majoritairement de touristes français, européens et japonais, puis d'hommes d'affaires européens, africains et parfois asiatiques. Les Agences de Voyages et les Tours Operators et les compagnies aériennes sont nos principaux collaborateurs en matières de clientèle à vocation touristique.

Nous sommes beaucoup sollicités pour les conférences internationale ou panafricaines de par notre capacité d'accueil au niveau hébergement et au niveau des salles de travaux.

La clientèle malgache qu niveau hébergement reste à développer en raison du faible pouvoir d'achat des nationaux. Nous leur fournissons surtout des salles pour des conférences, des séminaires ou des mariages.

 Il y existe aussi une clientèle locale dont la contribution reste malheureusement encore faible en raison du pouvoir d'achat local réduit.

Il faut avoir en tête que la ville d'Antananarivo a perdu un peu de sa vocation touristique et qu'il faudrait revoir certains points afin de convaincre les touristes d'y séjourner beaucoup plus longtemps. En effet, les vacanciers qui y viennent n'y séjournent en général qu'une nuit à l'aller et au retour entre deux avions. 

Au niveau de votre clientèle locale, quelle part représente la clientèle professionnelle? 

Comme je vous le disais précédemment, la clientèle locale nous demande surtout de leur fournir des salles. Elles sont louées en majorité pour des séminaires d'entreprises et d'Organismes Non Gouvernementaux, pour des conférences de presse, pour des ateliers (réunion d'informations médicales des représentations locales des grands laboratoires Pharmaceutiques) ou pour des associations professionnelles locales comme le GEFP (Groupement d'Entreprises Franches et Partenaires) qui vient régulièrement.

Quelques sociétés basées en provinces nous font confiance pour héberger leurs cadres de passage dans la capitale.
Misez -vous sur un développement de ce type de clientèle?

Oui, car nous sommes encore trop dépendant du secteur touristique et des variations de l'afflux de touristes.

Nous avons heureusement été assez peu affectés par les évènements du 11 septembre. Après une vague d'annulations des réservations, nous avons  remarqué une légère reprise dans nos activités, peut-être suite à des changements de dernière minute des personnes qui ont préféré choisir des destinations où les risques sont moindre.

Les vols en provenance de l'Europe ne désemplissent pas. Il est donc du devoir des professionnels du tourisme d'exploiter ce marché. 

Il y a eu récemment l'éclipse, l'hôtel aurait dû être complet mais ce ne fut pas le cas.

Il y avait beaucoup de réservations, malheureusement, il y a eu insuffisance en nombre des structures d'accueil au niveau des zones où l'éclipse était totale.  La capacité d'accueil maximale a vite été atteinte, et cela a réduit l'afflux des touristes sur Madagascar tout simplement parce qu'il n'y avait plus une seule chambre disponible. et nous en avons tous subi les conséquences. On aurait pu en bénéficier de manière plus marquante si les structures d'accueil et de transport étaient au niveau nécessaire à l'époque ; nous avons pu constater les limites de la capacité d'accueil à Madagascar. 

Quelle stratégie de développement souhaitez -vous mettre en place ? 

Nous voulons développer plus notre collaboration avec les agences, Tours Operators et les compagnies aériennes étrangers ou locaux. Notre clientèle est très européenne et très peu asiatique pour le moment, et  c'est une clientèle que nous voulons développer.

Nous recevons régulièrement des clients japonnais, touristes ou coopérants. Les Japonais sont parmis les plus exigeants au niveau de la qualité du service, du confort et de la propreté en général. Madagascar est un pays en voie de développement, et il y a beaucoup à faire pour les convaincre de venir en masse chez nous comme ils font dans certains pays.

Un des freins pour le tourisme reste le prix du billet. Madagascar reste encore une destination chère. Pour Madagascar, il y a 3 compagnies qui nous relient avec la France et l'Europe, Corsair qui afrête des vols charters, Air France, et Air Madagascar, mais le prix reste peu encourageant, surtout pour des séjours de courte durée. Nous avons de plus en plus d'hôtels qui se développent en province, près des sites touristiques. Par exemple dans les villes de Mahajanga, Tamatave, Nosy Be, Sainte Marie, en province le développement se fait sentir, le secteur se prépare à absorber une augmentation du nombre de visiteurs.

Madagascar possède des sites uniques, uneflore et une faune très variée qu'il ne faut pas manquer de voir.

Nous sommes confiants dans l'avenir du Tourisme dans notre Ile Rouge


Note: World Investment News Ltd cannot be held responsible for the content of unedited transcriptions.

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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on Madagascar published in Far Eastern Economic Review.  March 28 th, 2002 Issue.
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