Quels sont vos objectifs pour le Sommet de la SADC ?
Nous sommes membres de la SADC depuis 1998. Notre participation
jusqu’à maintenant avait été plutôt
timide, mais pour ce sommet nous avons adopté une
présence plus importante afin d’illustrer notre
appui pour la SADC.
Nous appartenons à ce groupe de pays australe qui
envisage leur développement de manière concertée.
Nous envisageons donc de nombreux projets, essentiellement
en infrastructure et énergie, notamment avec le barrage
de Inga qui pourra adresser le problème de sècheresse
et de déficit en énergie électrique
pour toute la région. Ceci va nécessiter beaucoup
d’investissement, donc le Congo pense que ce projet
doit être considéré comme prioritaire
pour la communauté.
La sécurité est une question très importante.
Est-ce que le Congo va demander pour un plus grand appui
sécuritaire des pays membres de SADC afin d’éviter
tout nouveau conflit ?
Nous avons déjà l’appui des Nations
Unies ainsi que la présence de certains officiers
de la SADC pour observer la situation sur un plan militaire,
mais naturellement nous allons également demander
l’activation de mécanisme de sécurité qui
fait partie des statuts de la SADC.
Quel est votre stratégie
pour attirer les investissements au Congo RDC ?
Nous avons déjà environ $4 Milliards financé par
les multilatéraux, et nous négocions pour obtenir
$3 Milliards additionnels – soit un total de $7 Milliards
en investissement étranger. |
(continues)
En ce qui concerne le barrage d’Inga, nous avons déjà réussi à rassembler
$180 Millions pour la première phase du renforcement
d’Inga. Nous avons prévu passer à 650MW
a court terme, avec une prévision de 800MW à plus
long terme, ce qui nécessitera un concours encore
plus important pour le développement final de Inga.
Comment sont les relations de la République Démocratique du Congo
avec l’Union Européenne ?
Les relations sont bonnes et nous avons de nombreux projets
financés par la UE. En même temps, dans le cadre
de ACP [États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique]
et de la CIAC, nous avons des projets communs avec d’autres
pays qui sont financés plus rapidement par l’Union
Européenne. Notre participation dans la SADC ouvre
une dimension particulière car elle ouvre les portes
au financement de projets régionaux qui intéressent
de nombreux pays. Donc c’est notre stratégie
de développement régional qui va certainement
appuyer le développement économique du Congo.
Evidemment, il y a des conditions qu’il faut remplir
et une transition politique qu’il faut assurer, mais
nous progressons vers une grande harmonie. La paix est revenue
et, même si il y a encore des problèmes, globalement
le Congo s’oriente vers la paix, ce qui est essentiel
pour le développement économique du pays.
Quelle est l’image du Congo à l’étranger
?
L’image s’améliore, même si globalement
il y a encore des questions qui se posent. Il est donc notre
devoir d’afficher notre volonté de changement
pendant des réunions comme celle-ci – car nous
voulons montrer que nous avons tourné la page et que
nous avons des projets de développement économique,
même si les problèmes politiques gardent encore
toute leur réputée.
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