Merci de nous recevoir M. Amrouche. Depuis sa création en 1999, le groupe n’a cessé d’investir dans les secteurs les plus stratégiques de l’économie algérienne. Pouvez-vous nous présenter votre groupe, son historique et sa mission ?
Khalifa Group est une holding dont la création remonte à deux années.
Le Groupe intervient pour suivre la trajectoire de croissance des filiales qui le composent et fait du contrôle d’efficacité. C’est une entité qui comprend une douzaine de filiales qui ont leur existence juridique propre et ces entreprises sont liées entre elles par une communauté d’intérêts.
Ces filiales comprennent la banque, la compagnie aérienne, la société de location de voitures, les filiales construction, impression et graphisme, le catering, l’informatique, …
En termes de stratégie, nous suivons une politique de croissance interne. Ainsi avec le mouvement de libéralisation de l’économie algérienne qui encourage l’initiative privée, nous avons commencé par constituer et étendre notre réseau commercial à l’effet de toucher l’ensemble des franges de la société. Ceci aussi pour asseoir notre position, la consolider et détenir des parts de marché conséquentes.
Ce processus est en voie d’approfondissement et se trouve mixé depuis peu à une politique de croissance externe qui nous a permis de nous rendre acquéreur d’un certain nombre d’entreprises. Je fais référence à la compagnie aérienne Antinéa Airlines en Algérie, un établissement bancaire en Allemagne, la Erste Rosenheimer Privatbank et dernièrement, toujours en Allemagne, Philipp Holzmann International.
C’est grâce à ce mix stratégique que le groupe est arrivé à s’imposer et aux vus des accords auxquels l’Algérie compte ou a adhéré, le groupe aspire à jouer un rôle de premier ordre dans la réalisation de partenariats.
Pour avoir un meilleur aperçu de Khalifa Group, pouvez-vous partager avec nous les chiffres clés de l’entreprise (effectifs, chiffre d’affaires, etc.) ainsi que leur évolution depuis la création de l’entreprise ?
Les entreprises du Groupe Khalifa génèrent des revenus assez importants et dont la croissance est exponentielle.
Mais bien plus que cela, c’est que dans une économie aussi complexe que celle de l’Algérie caractérisée par un taux de chômage des plus élevé dans le monde, nous sommes arrivés à créer de l’emploi puisqu’à ce jour nous employons 14000 personnes. C’est notre soutien et notre fierté.
El Khalifa Bank a été la première banque privée en Algérie et reste toujours le leader dans ce domaine. Quelles innovations avez-vous dans le marché afin de rester toujours le leader ?
Le processus de réformes engagées par l’Algérie à la fin de la décennie 80 n’a pas eu les résultats escomptés pour ce qui est, entre autre, de la refonte du système bancaire et financier. Ce qui continue de caractériser le système c’est l’absence d’innovation.
El Khalifa Bank, dès sa création, a affiché sa stratégie qui vise à mieux servir sa clientèle en termes d’accueil, de qualité et délais et d’offre de produits nouveaux. Ainsi, nous disposons de guichets dont le modernisme des services tranche sur celui de la concurrence.
Nous avons pu mettre à la disposition de l’ensemble des agents économiques un éventail de services bancaires destinés à un consommateur moderne. Pour cela, nous avons investi aussi bien dans les technologies nouvelles que dans le capital humain pour pouvoir servir notre clientèle avec célérité.
Khalifa Airways ne cesse d’ouvrir de nouvelles destinations vers l’Europe et aussi d’autres pays en Afrique. Quelles sont les prochaines que Khalifa Airways va ouvrir ?
Dès le début, notre stratégie donnait la priorité au marché domestique et ensuite au marché international. | Il était impératif pour nous d’assurer notre présence sur les escales algériennes existantes pour faciliter le déplacement des populations et des hommes d’affaires, connaissant l’étendue du territoire et la forte demande exprimée par l’ensemble des agents économiques en contexte de contraction de l’offre par la compagnie nationale.
Nous sommes maintenant arrivés à un maillage de toute l’Algérie.
Pour ce qui est de l’international, nous poursuivons la réalisation de notre objectif qui consiste à suivre les mouvements économiques du pays ainsi que notre population émigrée. Ainsi, après l’installation de nos escales dans plusieurs villes françaises, espagnoles, à Johannesburg et Dubaï, nous venons d’être autorisés pour desservir Casablanca, Tunis, Damas, la Mecque, Istanbul, Milan, Londres. Nous comptons aussi faire prochainement l’Amérique du Nord.
Dans l’esprit innovateur et dynamique de votre groupe, quels sont les projets d’investissement que vous envisagez ?
Si nous accélérons notre développement c’est parce que nos activités connaissent un essor sans précédent et parce qu’il nous faut mettre en œuvre ou finaliser des projets pour ce grand pays qu’est l’Algérie tant par sa superficie et sa population mais aussi et surtout par son potentiel économique.
Nous allons poursuivre l’extension de notre réseau commercial aussi bien en Algérie qu’à l’étranger. Nous sommes déjà présents à l’international à travers la banque allemande qui va nous permettre non seulement de mobiliser l’épargne des populations émigrées et les servir tout comme la clientèle bancaire algérienne en l’accompagnant dans ses opérations avec l’étranger.
Pour ce qui est du transport aérien, de nouvelles escales seront desservies.
Enfin, nous comptons faire intervenir notre filiale Philipp Holzmann, pour servir la demande en matière de construction et de BTP d’autant plus qu’il existe maintenant un programme de relance qui accorde toute son importance à ce secteur.
En tant qu’entreprise citoyenne, quelles actions spécifiques avez-vous entrepris pour la communauté algérienne et votre propre personnel ?
Nous sommes dans un pays où la population est jeune en majorité et avide d’apprendre, d’évoluer, de travailler ; une population qui aspire à mener une vie normale et descente.
Comme je l’ai déjà annoncé, notre soutien et notre fierté sont nos employés et nos objectifs de croissance doivent servir avant toute chose l’essor de l’Algérie et sa principale richesse: cette jeunesse qui ne demande qu’à servir.
Nous restons donc très proches des populations et notre sens du partage fait aussi que nous multiplions les actions humanitaires, culturelles ou sportives en direction de ces mêmes populations, notre véritable force.
En tant qu’entrepreneur en Algérie, quel serait votre message final à l’attention des investisseurs qui seraient intéressés par le marché algérien ?
L’Algérie c’est aujourd’hui un potentiel énorme ; une embellie économique puisque tous les indicateurs sont au vert et un système d’incitations à l’investissement qui rendrait profitable toute intervention économique, seul ou en partenariat.
Mais aussi et surtout, un programme de relance économique avec des projets qui feront l’Algérie de demain et des entrepreneurs qui réussissent et avec qui on pourrait réaliser des ententes et alliances stratégiques fructueuses et bénéfiques. |
