CONGO ( DRC)
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M. Kamel Morjane, Représentant Spécial du Secrétaire Général et Chef de la mission de la MONUC



MONUC

Interview avec

M. Kamel Morjane,
Représentant Spécial du Secrétaire Général
et Chef de la mission de la MONUC

Août 2001

Website: MONUC
Quelles sont les dernières actions de la MONUC dans le cadre du rétablissement de la paix en RDC ?

Le mandat de la MONUC a été précisé par le Conseil de Sécurité. Il s'agit principalement d'un objectif militaire, celui d'assurer la supervision du cessez-le-feu décidé par l'Accord de Lusaka. Mais en plus de la tâche de ce mandat, il y a également certaines activités dans le secteur des droits de l'homme et de l'humanitaire.

Nous devons veiller au respect des droit de l'homme par les parties en coopération et au soutien à l'action du Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l'homme. La Monuc a aussi un mandat humanitaire en coopération avec les autres agences, des institutions Onusiennes qui s'occupent de l'humanitaire: la protection de l'enfant, surtout le problème des enfants soldats qui constitue un problème grave en RDC actuellement. Nous y travaillons en étroite coopération avec l'UNICEF. Evidemment, il faut y ajouter les activités traditionnelles que toute mission de maintien de la paix gère. La seule chose que je dois préciser, c'est qu'à la fois l'Accord de Lusaka d'une part et le Conseil de Sécurité d'autre part n'ont fait qu'entériner les décisions prises par les parties en ce qui concerne le rôle des Nations Unies puisque Lusaka a décidé de séparer les deux volets du processus de paix: le volet militaire et le volet politique interne qui est entre les mains du facilitateur le Président Masire qui aide les Congolais à la tenue du dialogue intercongolais. Voilà un peu les deux aspects du rôle de la Monuc.

En ce qui concerne le désarmement, la démobilisation, la réhabilitation, la réinstallation et la réinsertion des forces armées, pourriez-vous nous dire quels sont les moyens mis en œuvre par les Nations Unies pour l'exécution de cette nouvelle phase et quels sont les résultats attendus ?

Comme je viens de le dire précédemment, la première phase de la MONUC concerne le cessez-le feu, depuis pratiquement huit mois, il est globalement respecté. Actuellement nous commençons une nouvelle phase dont l'objectif est le retrait des forces étrangères. Ce sont là les deux nouveaux objectifs qui sont inscrits dans la nouvelle phase que la MONUC doit entreprendre bientôt. Jusque là nous sommes en train de travailler avec la commission militaire mixte qui englobe toutes les parties, les belligérants du conflit congolais. Nous sommes en train de préparer avec eux deux plans dont un sur le désarmement, la démobilisation, la réhabilitation, la réinstallation, la réinsertion, l'autre sur le retrait des troupes étrangères. Nous avons déjà un projet opérationnel qui est prêt et qui va être discuté très bientôt par le Comité Politique parce que les Nations Unies ne sont là que pour soutenir l'action des parties qui ont décidé de faire la paix, nous ne l'avons pas imposée, nous n'allons pas l'imposer.

Les Nations Unies ont pour rôle d'assister les parties à faire la paix, à honorer les engagements pris. Les Nations soutiennent les parties à respecter le cessez-le feu, au désengagement des troupes qui s'effectuaient déjà après l'Accord de Kampala, le sous plan d'Harare. Bientôt nous allons commencer la nouvelle phase de désarmement. La grande question qui est posée est celle de savoir si les Nations Unies vont désarmer les troupes par la force? Il est clair que nous n'avons aucune intention d'user de la force pour désarmer les armées qui se sont fixées en RDC et cette question sera résolue par l'Accord de Lusaka. Nous pensons que c'est une question qui dépend de la bonne volonté des parties concernées. Quant au groupe le plus important, celui qui fait que le Rwanda surtout soit présent au Congo, les Interamwe et les ex-Far, nous considérons que c'est à travers une coopération franche et honnête entre le Rwanda et le Congo que cette question sera résolue. Nous sommes là seulement pour appuyer cette action. C'est dans ce cadre que s'inscrit l'initiative du Secrétaire Général avec la réunion qu'il a arrangé à Lusaka entre le Présidents Kagame et le Président Kabila. Voilà un peu comment nous voyons cette idée là, nous travaillons dessus et il faudra certainement beaucoup de moyens pour y arriver.

Beaucoup de pays ont déjà manifesté leur volonté d'appuyer cet effort de désengagement et de désarmement volontaire. A travers surtout une action sur le terrain qui prendrait comme base la ville de Kindu où les activités de ces groupes sont les plus renforcées à l'est. C'est donc à partir de Kindu que nous comptons engager une action à la fois économique et sociale pour une sorte de désarmement pacifique avec les activités des projets économiques, sociaux etc pour la population. En même temps, nous agissons pour encourager tous les groupes armés à rentrer dans ce processus ou bien pour ceux qui voudraient être rapatriés chez eux avec une possibilité de réintégration économique ou même de s'installer ailleurs suivant les critères.

En ce qui concerne les effectifs de la Monuc, que répondez vous au Président Joseph Kabila lorsque celui ci affirme qu'ils sont insignifiants pour le succès de sa mission?

Les moyens doivent être décidés en fonction du mandat fixé, que ce soit sur le plan politique ou économique, on décide des moyens en fonction des objectifs que l'on se fixe. Notre rôle en RDC n'est pas de tout imposer, que ce soit aux Congolais ou aux autres. Nous somme ici pour accompagner une volonté des parties de faire la paix. Par conséquent, il est clair que pour un pays aussi vaste que le Congo, surtout pour la première et la deuxième phase, les cinq mille hommes dont nous disposons peuvent paraître complètement insignifiants. Cependant notre rôle n'est pas du tout d'avoir une armée qui va imposer quelque chose ici ; si tel était le cas il faudrait penser à cent mille hommes. Nous sommes en R.D.C comme observateurs, nous n'avons pas l'intention d'avoir une armée d'interposition sur un front qui fait des milliers de kilomètres. Nos contingents sont là simplement pour soutenir le travail que font les observateurs et la sécurité des observateurs dépend des parties elles-mêmes.

Les parties s'engagent à respecter, à assurer la sécurité de nos gens. C'est une belle façon de les responsabiliser parce qu'elles ont signé elles-mêmes l'Accord de Lusaka. Par conséquent, il ne s'agit pas pour les Nations Unies de venir imposer quoi que ce soit. J'insiste beaucoup sur le mot " imposer ". En effet c'est une façon de responsabiliser ceux qui participent à la guerre.

Les moyens que nous avons aujourd'hui peuvent nous permettre d'achever convenablement le mandat qui nous a été assigné. Il ne faut pas faire de confusion en ce qui concerne ce mandat ; je le répète nous ne sommes pas ici comme une armée d'interposition, ni d'intervention, nous sommes venus pour accompagner les parties, s'assurer qu'elles respectent le cessez-le-feu, le désengagement qui fait partie de ce cessez-le-feu pour tout simplement éviter le contact direct entre les parties. Par la suite nous superviserons le désarmement des troupes armées et le retrait des troupes étrangères. Evidemment, dans la mise en place, il est clair que nous aurons besoin de plus de 5500 hommes, contingent dont nous disposons actuellement. Une augmentation de nos effectifs n'est pas exclu. Pour l'instant notre Secrétaire Général n'a pas été autorisé à accroître ces effectifs, mais je suis certain que si les choses avancent tout sera fait pour la démobilisation des armées ainsi que pour aider à la création d'une armée républicaine au Congo. Si je peux donner un chiffre je dirais que le contingent Onusien sera peut être doublé. Nous traversons une bonne période c'est une excellente occasion pour la paix au Congo mais l'avenir dépendra des autres éléments y compris du dialogue intercongolais.

Dans le cadre du dialogue intercongolais, quel est le rôle de la Monuc ?

Le rôle de la Monuc est très simple. Je l'ai expliqué longuement précédemment. Les parties elles-mêmes ont décidé de séparer les deux volets du processus. La Monuc n'est pas responsable de l'action entreprise par le Président Masire dans la préparation de la tenue du dialogue. Notre rôle se limite à lui apporter le soutien logistique ou technique qu'il demande y compris l'appui en personnel et l'organisation des voyages. En résumé, nous lui apportons toutes les facilités susceptibles de l'aider à accomplir sa mission.

En outre, la paix Congo est conditionnée par la réussite de deux volets du processus . Il n'y aura pas de paix durable s'il n'y a pas d'accord entre Congolais ni retrait des troupes étrangères. Les deux volets du processus doivent avancer ensemble. Les belligérants ne peuvent pas à la fois se trouver dans les salles de conférences pour des négociations en faveur de la paix et en même temps sur le champ de bataille. Il est clair qu'il s'agit d'un vase communiquant ; notre coopération avec le facilitateur et son équipe et nous ferons tout pour l'appuyer et pour l'assister dans la réussite de son mandat.

En tant qu'observateur, voudriez-vous nous dire quelles sont les chances que vous accordez à la tenue du dialogue intercongolais ?

En tant qu'observateur, j'accorde les mêmes chances au dialogue intercongolais qu'au processus de paix en général. Lorsqu'on s'engage dans une mission comme celle-là, il faut y croire quelque soient les difficultés, même dans les moments les plus durs. Je crois qu'il ne faut pas sous estimer les difficultés tout comme il ne faut pas être naïf. On ne sait pas en avance ce qui va se passer dans quelques jours, semaines ou mois, mais l'essentiel est que les congolais se mettent ensemble dans une salle pour parler de leur pays, de leur avenir. C'est déjà un grand succès, cela pourra prendre un mois, une année ou plus, ce n'est pas important quel que soit le prix que l'on va mettre parce que j'estime que c'est là un passage obligé. On ne peut pas imposer la paix si les congolais eux mêmes ne sont pas arrivés à cette conclusion à travers le dialogue.
Je suis optimiste quant à la tenue de ce dialogue parce qu'aujourd'hui tout le monde a réalisé qu'il n'y a plus d'autres solutions. Cela ne signifie pas que le problème est déjà résolu, qu'il n'y aura plus de difficultés mais, comme je l'ai dit, l'essentiel est que les congolais se mettent ensemble et commencent à parler. Cela prendra le temps que ça prendra. Le Secrétaire Général l'a dit dans son dernier rapport, nous sommes au Congo pour quelques temps, nous jouerons certainement un rôle principal en tant que Nations Unies pour organiser des élections le jour où les Congolais seront arrivés à se mettre d'accord sur une loi électorale, sur les institutions qu'ils veulent mettre en place. Je suis sûr que les Nations Unies seront prêts pour jouer le même rôle qu'elles ont joué ailleurs dans d'autres pays.

Voudriez-vous nous donner votre appréciation sur la réouverture du fleuve qui est le symbole d'une unité nationale retrouvée?

C'est certainement un symbole et aussi une ouverture pour la situation économique et sociale du pays. La décision a été prise de rouvrir le fleuve, mais seulement le fleuve Congo, aussi je crois qu'il faille revenir sur la liberté des mouvements des biens et des personnes qui a été décidé par l'Accord de Lusaka. Le Conseil de Sécurité n'a fait qu'affirmer en quelque sorte ce point là. Nous sommes en train de travailler pour créer une commission quadripartite impliquant à la fois la Monuc, le Gouvernement et les deux mouvements concernés pour l'instant: le MCL et le RCD, non pas pour se mettre d'accord sur les règles de navigation qui sont déjà fixées par les conventions internationales puisqu'il y a d'autres pays riverains du Fleuve Congo et Ubangi, mais l'objectif est plutôt de fixer des modalités de sécurité, de taxation. Cette réalisation est importante et aucun congolais ne peut parler ni encourager la partition du pays.

Cependant tant que les liens économiques ne sont pas repris dans les différentes parties du pays, il y aura toujours cette partition. Après la première expérience que nous avons eu avec le bateau pour la paix qui est une action humanitaire et non commerciale, nous sommes en train de travailler d'arrache pieds pour réaliser globalement des échanges dans la province Orientale et dans l'Equateur, lesquels permettront au commerce de reprendre ; comme pour certaines compagnies qui avaient arrêtées leurs activités au Congo parce qu'elles ne pouvaient plus avoir la possibilité d'aller de l'autre côté, ni acheminer les produits à partir des lieux de production vers Kinshasa ou vers l'extérieur. Cela permettra également de soutenir les congolais partout où ils vivent, à Kinshasa, à Kisangani, à Gbadolite ou ailleurs. C'est un objectif principal, donc une action immédiate que la Monuc entreprend actuellement. Pour votre information, nous avons proposé le texte d'Accord pour cette coopération quadripartite de différentes parties et nous attendons les remarques, les commentaires des uns et des autres pour pouvoir le finaliser.

Le rapport sur le pillage des ressources naturelles de la RDC revient régulièrement dans l'actualité internationale, quelles sont les actions que la Monuc a entrepris dans ce domaine?

Cela fait partie du mandat de la Monuc ; le Conseil de Sécurité a chargé un comité spécial " Comité PANEL " qui y travaille. Le premier rapport a été rédigé. Il y a des réactions de la part de ceux qui ont été cités y compris certains gouvernements qui ont réagi, qui ont fait part de leurs commentaires à ce sujet. Le Comité a repris ses activités pour revoir certains des points qui ont été mentionnés par les uns et les autres pour finaliser un autre rapport sur la situation.

Evidemment la seule remarque que je ferais ici c'est que le Congo est un pays très riche si bien que les uns et les autres sont toujours intéressés par ces richesses. Le risque est toujours là. Evidemment si nous regardons ce qui s'est passé ces dernières années en Afrique, les conflits qui ont duré longtemps sont ceux des pays où les belligérants trouvaient une sorte d'autofinancement de leur guerre. Avec cette initiative du Conseil de Sécurité, et l'intérêt que la Communauté Internationale a accordé à ce premier rapport du Panel, la réaction - parfois émotive - des uns et des autres montre qu'il y a une sorte de prise de conscience. Il faut que ces biens bénéficient a tous les congolais. Ceux qui profitent aujourd'hui du Congo à travers la guerre peuvent le faire facilement cependant d'une façon plus importante les ressources de ce pays peuvent servir non seulement les congolais mais toute la région et même toute l'Afrique.

En ce qui concerne la situation du Congo aujourd'hui, il faut mentionner le caractère dramatique de la situation humanitaire, on parle de 2 millions de déplacés, 2,5 millions de morts depuis le début des hostilités, 2 millions de personnes atteintes du sida, 16 millions qui souffrent de carences nutritives très importantes… Quelles sont les mesures prises par la Monuc pour soulager le peuple congolais ?

Je pense qu'il est clair qu'à la fois les agences des N.U., les ONG humanitaires font le maximum, mais évidemment dans un pays où, en principe, on ne peut pas mourir de faim, ce qu'il faut pour l'humanitaire c'est surtout la paix pour permettre a la fois aux personnes déplacées de revenir chez elles et de pouvoir reprendre leur rôle dans le tissus économique.

Le deuxième point est d'insister auprès de toutes les parties, et nous continuons à le faire ; nous avons signé en novembre dernier un protocole additionnel à l'accord de Lusaka, pour permettre à tous les acteurs humanitaires d'avoir un libre accès sur tout le territoire Congolais. J'espère que nous y arriverons car nous sommes sur la bonne voie. Comme nous l'avons fait pour la Campagne de vaccination qui continue actuellement avec l'OMS et l'UNICEF. Nous arriverons à imposer cette liberté d'accès pour tous les acteurs humanitaires dans tous les domaines, non seulement dans le domaine de la vaccination contre la polio.Il le faut car la situation est grave.

C'est dommage parce que je veux penser, il m'est permis de rêver, que le Congo au fait, comme je l'ai dit précédemment, sur le plan économique aurait pu être une source d'assistance humanitaire énorme surtout en matière de produits alimentaires à tous les autres pays d'Afrique qui en ont besoin. Mais la situation est très grave et sérieuse et il faudra certainement pousser au maximum. Même si je considère qu'au niveau de la Monuc nous sommes ici responsables d'une partie de l'appui qui doit être donné à l'action humanitaire, il faudra commencer aussi à penser à plus long terme et être prêts pour remettre en place toute l'infrastructure et la structure économique du pays puisque cette période d'assistance humanitaire sera la plus courte possible.

Modestement nous avons commencé il y a quelques mois certains projets qui ont eu un impact immédiat surtout dans les zones où la Monuc a déployé ses observateurs. Il suffit quelquefois de donner de l'espoir pour donner à la fois de la sécurité à la population, et surtout pour engager les gens dans une nouvelle dynamique. Nous avons commence à la suite de l 'arrivée de la mission du Conseil de Sécurité au mois de mai - juin de cette année et la réaction était extraordinaire. Ce n'est pas beaucoup, juste une affaire d'un million de dollars américains pour de petits projets de quinze mille chacun dans les différentes localités un peu partout au Congo. J'estime qu'il faudra continuer à cette allure en attendant la confirmation de cette situation de paix qui s'instaure, en attendant que le dialogue prenne effectivement son envol.Une bonne partie des difficultés que nous rencontrons seront résolue à partir du moment ou les acteurs humanitaires comme les Nations Unies, ou les ONG auront la possibilité d'aller partout, de pouvoir accéder pratiquement à tous ceux qui sont cachés dans des forêts. Avec l'arrivée des contingents sénégalais et uruguayens à Mbandaka, plusieurs personnes ont commencé à revenir parce que se sentant sécurisées.

Quelle a été jusqu'à présent votre plus grande satisfaction en RDC ?

Ma grande satisfaction est d'avoir, malgré les difficultés auxquelles nous avons fait face au début, réussi à maintenir le calme. Je ne veux pas dire par là que tout était parfait, chaque personne a certainement ses limites mais rappelez-vous de ce que l'on pensait du Congo il y a une année. Il fallait continuer à croire même au moment où l'on pensait que cette mission allait être arrêtée. Il y a eu des moments ou le doute touchait tout le monde, certains jours où je pensais que j'étais le seul qui continuait encore à y croire. Je me rappelle quand je suis arrivé en RDC en décembre 89, un grand diplomate que je respecte beaucoup qui était ici m'avait dit: " Vous avez une mission impossible " s'il pouvait se permettre une remarque parlant sérieusement c'est " vous n'allez pas réussir ". Vous vous imaginez un peu le chemin parcouru. C'est là où est vraiment ma satisfaction, une modeste satisfaction parce qu'on la doit à beaucoup de monde. On la doit à une prise de conscience de la communauté internationale, une excellente coopération avec le Conseil de Sécurité, le corps diplomatique, les hommes et les femmes qui se sont vraiment engagé. C'est un peu ce sentiment que je vais garder. On la doit aussi au peuple congolais qui a soutenu cette mission y compris dans les moment difficiles.

Je vais m'occuper des opérations de HCR maintenant, automatiquement je continuerai à m'intéresser à tout ce qui se passera ici.

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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special Democratic Republic of Congo report on published in Forbes Global Magazine. April 1st, 2002 Issue.
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