PRESENTATION DU MINISTERE
DE L'AGRICULTURE ET DE L'ELEVAGE
Le Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage
est issu de la fusion de l'ex Ministère
de l'Agriculture, des Eaux et Forêts et
de la Direction Nationale de l'Elevage qui relevait
de l'ex Ministère de la Pêche et
de l'Elevage.
Le ministère de l'Agriculture est particulièrement
chargé:
-de concevoir et de définir les axes de
recherche appliquée à mettre en
uvre pour soutenir et accélérer
la réalisation des objectifs de développement
du milieu rural fixé par le Gouvernement;
-de préparer et de faire réaliser
les programmes de recherche appliquées
phytotechnique, agronomique, zootechnique, foresterie,
en économie rurale et en mécanisation
agricole;
-de mettre en uvre dans son domaine de compétence
la politique de désengagement de l'Etat
en matière de production et de commercialisation
en faveur du secteur privé;
-de favoriser l'émergence de groupements
de producteurs capables de prendre en charge les
fonctions économiques liées au développement;
-d'assurer la sécurité alimentaire
par le développement des cultures vivrières
et donner une nouvelle impulsion aux cultures
d'exportation;
-d'élaborer, de mettre en uvre et
de contrôler les programmes d'aménagements
agricoles, de pistes rurales, des bâtiments
ruraux et de machinisme agricole;
-de suivre au plan technique, le fonctionnement
de tous les services centraux et déconcentrés
et organismes relevant du département ou
placés sous sa tutelle en vue d'améliorer
leurs performances techniques et leur gestion;
-de participer aux réflexions relatives
aux méthodologies d'intervention, à
la -réglementation et à l'établissement
des normes techniques dans tous les domaines de
compétence du Ministère;
-de promouvoir l'intégration des activités
d'Elevage dans la politique du développement
agricole;
-de promouvoir le développement de la production
animale;
-de définir et d'améliorer les conditions
d'accroissement du volume de production animale;
-de maintenir et d'améliorer la santé
animale sur toute l'étendue du territoire
national;
-d'assurer la maîtrise d'uvre de l'hydraulique
villageoise de contrôler et d'entretenir
les ouvrages d'aménagement des points d'eau;
-d'assurer la reconstitution, le classement, la
conservation, l'aménagement et la gestion
du patrimoine forestier national
-de lutter contre l'érosion et les feux
de brousse et d'assurer la conservation des sols;
-d'analyser les aspects socio-économiques
du développement du secteur de l'agriculture,
de l'élevage et des eaux et forêts;
-de promouvoir la mise en place de structure de
crédit et d'épargne accessibles
aux producteurs et opérateurs du monde
rural;
-de participer dans son domaine de compétence
à la mise en uvre de la politique
d'intégration économique régionale.
Conformément à la politique de désengagement,
le Ministère a recentré ses activités,
en les organisant autour de dix grandes fonctions
qui sont :
(1) Fonction d'orientation: l'analyse, la prévision,
l'orientation et le suivi/évaluation des
performances des services agricoles de l'Etat
en prenant en compte les capacités du secteur
non Etatique (organisations paysannes, autres
opérateurs privés et ONG) ainsi
que celles des productions et des filières
végétales et animales ;
(2) Fonction de suivi et d'évaluation:
le suivi et la coordination des actions de développement
agricole ;
(3) Fonction de réglementation et de contrôle:
la réglementation et le contrôle
de son application et de son respect en matière
foncière, institutionnelle, phytosanitaire
et vétérinaire ainsi que l'analyse
des problèmes fonciers et l'élaboration,
en consultation avec les agriculteurs, des règlements
fonciers adaptés aux réalités
locales ;
(4) Fonction de préservation des ressources
naturelles: l'inventaire et la protection des
ressources naturelles, à savoir la faune,
la flore naturelle y compris les forêts,
ainsi que le sol et les eaux ;
(5) Fonction d'aménagement: l'aménagement
des ressources naturelles
(6) Fonction d'appui technique et de conseil dont
les producteurs ont besoin afin d'élever
leur niveau technique et de gestion, améliorer
la productivité de leurs exploitations
agricoles et leur permettre, à travers
leurs organisations, une plus grande responsabilisation
dans la politique agricole.
(7) Fonction de promotion des activités
en milieu rural qui doit permettre la mise en
uvre d'un cadre favorable à la promotion
et au développement des initiatives privées.
(8) Fonction de communication et d'information
(9) Fonction de gestion des ressources humaines
relevant du département de l'Agriculture
(10) Fonction administrative et de contrôle
interne
des services du Ministère.
I- PRESENTATION DU SECTEUR AGRICOLE
La République de Guinée s'étend
entre les 7è et 12è degrés
de latitude Nord et entre les 8è et 12è
degrés de longitude Ouest.
Le pays dispose d'un potentiel de production agricole
important estimé à 6,2 millions
d'hectares dont 1,2 millions sont actuellement
exploités avec environ 443.000 exploitations
disposant de 2,03 ha en moyenne.
Le riz est la principale production vivrière
avec 49 % des superficies cultivées.
Les conditions d'exploitation des sols, soumis
dans les régions les plus peuplées
à une exploitation intensive non compensée
par des apports minéraux, la réduction
des durées des jachères et les feux
de brousse incontrôlés, ont conduit
à une amplification des facteurs érosifs
et de dégradation de la fertilité
des sols.
L'élevage occupe une place importante dans
le développement rural avec 2.202.259 bovins
; 728.681 caprins ; 612.294 ovins ; 46.160 porcins
; 8,65 millions de volailles, détenus par
209.201 éleveurs. Les petits ruminants
(ovins et caprins) sont tous de race Djallonké
et très rustiques.
La Guinée dispose de 14.383.260 ha de forêts
(59 % du territoire national. Ce potentiel compte
157 forêts classées qui occupent
1.186..260 ha et 13.196.650 ha des autres formations
forestières (plantations, mangroves, forêts
denses, forêts claires et savanes). Les
forêts améliorent la qualité
des autres ressources (eau, sol et faune) et fournissent
une gamme de biens matériels et immatériels
à la population.
Les enjeux du développement rural peuvent
se résumer en quatre défis à
relever :
Faire du développement rural, le moteur
du développement économique et social
du pays.
Le passage progressif d'une agriculture de subsistance
à une agriculture de marché
La lutte contre la pauvreté en milieu rural
La protection de l'environnement et la gestion
rationnelle et durable des ressources naturelles.
Les contraintes au développement du secteur
agricole se présentent comme suit :
Au plan technique et cultural : absence d'intensification
des terres, la faiblesse des infrastructures rurales,
la taille réduite des exploitations agricoles
; les techniques agricoles révolues, le
vol du bétail.
au plan humain: l'absence de politique rigoureuse
de gestion des ressources humaines, le sous-équipement
des services, et la faible participation des populations
bénéficiaires à la mise en
uvre des actions de développement;
au plan financier: l'insuffisance et la mauvaise
allocation des ressources financières en
faveur des catégories pauvres et vulnérables
de la population, la difficulté d'accès
au crédit, la lenteur dans les procédures
des dépenses publiques;
au plan institutionnel: l'absence d'un secteur
privé dynamique, une répartition
des domaines de compétences des services
de l'administration présentant encore des
chevauchements, un développement insuffisant
des organisations professionnelles.
II - Politique de développement agricole
Le secteur agricole à été
retenu à partir du discours programme du
22 décembre 1985, comme secteur prioritaire
dans la relance de l'économie nationale
avec 80 % d'actif de la population.
Le choix à nécessité de nouvelles
orientations contenues dans la LPDA (1 et 2) avec
une approche sectorielle dans la mise en uvre.
Cette reconversion a nécessité des
actions de recyclage des agents mais aussi la
mise en uvre de programmes d'activités
(vulgarisation, santé animale, appui à
la gestion des ressources naturelles, suivi de
l'exécution des travaux de génie
rural, programmation des activités, élaboration
des stratégies) qui à terme devront
être pleinement appropriées par les
services et, si possible, supportées sur
ressources nationales.
III-Principaux résultats obtenus par la
LPDA 1
Sur la période 1992 - 1995 : accroissement
du PIB du secteur agricole avec 4,1 % contre 4
% pour le PIB national
Les exportations sont passées de 8,6 %
en 1991 à plus de 15 % à partir
de 1994. Les importations de riz ont baissé
de 31 % entre 1996 et 1997.
La production de rie paddy est passé de
500 à 630.000 tonnes (+ 26 %) entre 1991
et 1995, celle du maïs de 62 à 73.000
tonnes(+ de 27 %) ; le manioc de 223 tonnes à
600.000 tonnes (+ de 170 %) ; l'arachide coque
de 104 tonnes à 132.000 tonnes (+ de 27
%)
la production du coton a chuté, passant
de 19.600 tonnes en 1992-1993 à 16.400
tonnes en 1993/1994, 15.600 tonnes en 1994/1995
10.700 tonnes en 95/96. Elle est en phase de reprise
puisqu'elle a été de 14.500 tonnes
en 96/97 et de 24.800 tonnes en 97/98.
le niveau de production caféière
est resté stable (12.000 à 15.000
tonnes par an), les efforts de renouvellement
du matériel végétal n'ayant
pas encore donné les résultats attendus.
Dans le domaine des infrastructures rurales :
5.600 km de pistes ont été réhabilitées
entre 1991 - 1995 soit 30 % du réseau de
pistes rurales
7.000 points d' "eau ont été
réalisés à la date du 30
juin 1996
Dans le domaine des aménagements hydro-agricoles,
23.000 ha (bas-fonds et plaines) ont été
réalisés.
En matière de gestion des ressources naturelles,
deux codes ont été adoptés
(forestiers et faune)
Pour diverses raisons,(densité et dimensions
des ouvrages, niveau d'aménagement, relief
et déblais rocheux importants existence
de bowal etc...) Des résultats encourageants
ont été obtenus notamment dans les
filières pomme de terre et oignons (Fédération
des Paysans du Fouta).
En matière d'élevage, la production
annuelle a été évaluée
à 39.000 tonnes d viande en 1998, 59 millions
de litres de lait et 1.944 tonnes d'ufs.
La privatisation de la profession vétérinaire
a abouti à la mise en place de 28 vétérinaires
privés qui participent activement à
la protection sanitaire du cheptel.
La structuration du milieu éleveur concerne
729 groupements d'éleveurs réunissant
près de 20.000 éleveurs, qui bénéficient
de programmes de formations dispensés par
le service national d'élevage.
L'amélioration du dispositif de santé
animale concerne les dispositions relatives au
contrôle de la situation zoo-sanitaire du
pays
S'agissant des maladies telluriques, les pasteurelloses
et les parasitoses, les vaccinations et traitements
se font à la demande des éleveurs.
IV- Grandes orientations du secteur agricole
Après un bilan diagnostic des performances
récentes du secteur agricole, la LPDA2
a été préparée et
finalisée en Novembre 1996 par les responsables
des services nationaux et déconcentrés
du Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage.
L'objectif principal de la LPDA 2 est de permettre
d'atteindre un taux de croissance annuelle du
PIB de 6 % en 1999 et de 10 % en 2010.
Les objectifs spécifiques visés
par la LPDA 2 sont :
assurer la sécurité alimentaire
des populations guinéennes
promouvoir les exportations agricoles ;
préserver la base productive par une gestion
durable des ressources naturelles ;
réduire la dépendance de l'économie
nationale vis-à-vis du secteur minier.
Les axes stratégiques découlant
de ces objectifs sont :
améliorer les infrastructures socio-économiques
du monde rural
appuyer l'organisation de groupements professionnels
d'agriculture ;
poursuivre la politique de désengagement
de l'Etat des activités de production et
de commercialisation des produits agricoles et
de la réalisation des travaux ruraux.
Améliorer la productivité de l'exploitation
agricole ;
Favoriser le développement d'un secteur
agricole privé dynamique
Mettre en uvre un programme spécifique
de lutte contre la pauvreté en milieu rural
;
Lutter contre toutes les formes anarchiques d'exploitation
des ressources naturelles.
L'application concrète des axes de stratégies
énoncées ci-dessus va se traduire
au niveau sous-sectoriel et thématique
par des objectifs opérationnels et plans
d'actions ci-après.
V - Perspectives
5-1 Filières de production
|
Pour le riz: L'objectif
visé dans la LPDA2 en matière de riz,
produit pour lequel la Guinée possède
des avantages comparatifs réels et un potentiel
à valoriser) découle du constat de
l'augmentation de la production rizicole à
raison de 6 % par an entre 1991 et 1995 et des investissements
déjà consentis dans le secteur agricole
(infrastructures, recherche, vulgarisation). Certaines
variétés mises au point au centre
de Kilissi pour le
riz irrigué permettent d'atteindre 7-8 tonnes
en station et 5 tonnes en milieu paysan. Il s'agira
de faire passer la superficie cultivée à
715.000 hectares en 2005 avec des rendements moyens
de 1,79 tonnes / hectare.
Pour être efficace et atteindre son objectif
de promotion de la production nationale de riz,
ce mécanisme doit avoir un caractère
automatique et agir selon des règles fixées
à l'avance et connues de tous.
Pour le manioc : passer de la production actuelle
de 600.000 tonnes à environ 1 million de
tonnes
Pour l'igname : passer de 570.000 tonnes en 1995
à plus de700.000 tonnes
Pour la pomme de terre et l'oignon : produire 7.500
tonnes d'oignons et 3.000 tonnes de pomme de terre.
Pour le palmier à huile : création
de 2.500 ha en plus des 1.500 ha de la Soguipah.
Pour l'arachide : atteindre la production de 167.000
tonnes d'arachide coque
Pour le maïs : porter la production actuelle
de 80.000 tonnes à 130.000 tonnes
Pour le fonio : passer de 104.000 tonnes à
130.000 tonnes.
Plans d'actions :
Le développement de la production rizicole
se basera en ordre de priorité sur :
l'amélioration de la riziculture pluviale
(utilisation de semences améliorées
et adaptées et d'intrants)
une mise en valeur efficace, susceptible de pérenniser
des aménagements déjà réalisés,
et
la poursuite des aménagements qui ont fait
la preuve d'une bonne maîtrise par les populations
bénéficiaires et conformes à
leurs besoins.
Mise en place d'une protection tarifaire modulable
garantissant les producteurs et les consommateurs.
5-2 Developpement des cultures d'exportation
Pour le café : passer de 750 ha actuelles
à 5.000 ha avec une production de café
marchand à 20.000 tonnes par an.
Pour l'hévéa : passer à une
superficie de 4.500 ha de plantation industrielle
et 4.000 ha de plantation villageoises.
Pour les fruits et légumes : passer de 4.000
tonnes exportées en 1995 à 20.000
tonnes.
Plans d'actions :
Les plans d'actions par spéculation se présente
comme suit :
Café : les actions à mettre en uvre
porteront sur :
le respect des itinéraires techniques, avec
la relance de la régénération
des veilles plantations ; la mise en place des mesures
d'accompagnement des producteurs.
Coton : Les actions porteront sur :
la recherche d'économie dans la gestion de
la filière pour baisser le coût de
production ;
l'amélioration de la productivité
des exploitations
la poursuite du désenclavement des zones
de production ;
la professionnalisation de la filière en
améliorant le fonctionnement des groupements
la privatisation par le désengagement de
l'Etat.
Hévéa : ce programme sera piloté
par SOGUIPAH
Ola troisième phase est envisagée
avec la mise en place d'une société
mixte Etat guinéen (15 %) Socfinco France
(85 %)
Fruits et légumes : les actions porteront
sur
l'identification/installation d'investisseurs professionnels
nationaux et internationaux ;
le renforcement des actions du projet cadre de promotion
des exportations agricoles
la diffusion du matériel végétal
amélioré
la création d'infrastructures nécessaires
au développement des exportations
5-3 Forêts et gestion des ressources naturelles
Les objectifs portent sur la réalisation
de :
20.000 ha de plantations villageoises
l'aménagement de 21 forêts classées
des plantations à but multiples de production
forestières dont 30.000 ha d'anacardiers
Plans d'actions :
comportent :
la mise en application des textes législatifs
et réglementaires ;
la mise en place des textes d'application relatifs
à l'aménagement foncier ;
l'amélioration de la fiscalité forestière
la sensibilisation et l'implication des populations
à la gestion et à la protection des
ressources naturelles ;
le renforcement des mécanismes de contrôle
de la déforestation.
5-4 Infrastructures rurales
Les objectifs portent sur la réalisation
de
8.300 km de pistes rurales qui viendront s'ajouter
aux 5.620 km déjà réalisées.
Poursuite des aménagements hydro-agricoles
par la réalisation de 6.000 ha de travaux
neufs et 3.000 ha d'amélioration qui viendront
s'ajouter aux 6.000 ha réalisées.
Poursuite de la desserte en hydraulique villageoise,
avec 27.000 points d'eau à mettre en place.
Plans d'actions :
Les actions par catégorie se présentent
comme suit :
Pistes rurales : les programmes futurs seront basés
sur une approche de traitement de points critiques,
pour rendre les pistes circulables en toute saison.
Aménagement hydro-agricoles : les périmètres
à aménager seront identifiés
sur la base de la demande formulée par les
paysans et sur l'analyse multicritère, avec
participation effective des bénéficiaires
à l'entretien et aux investissements (apport
de matériaux locaux).
Hydraulique villageoise :des efforts sont en cours
pour favoriser l'appropriation par les communautés
bénéficiaires, des points d'eau installés
.Des dispositions sont en cours pour :
limiter le nombre de marques à motricité
humaine ;
la participation financière des populations
à l'installation des points d'eau ;
la prise en charge des frais de maintenance et de
renouvellement des équipements par les usagers.
Entretien pistes rurales : par la mise en place
d'une politique d'entretien et une stratégie
d'intervention impliquant les bénéficiaires
à la base.
Création de cadre favorable au secteur privé
: poursuite de la consolidation des évolutions
dans ce domaine par le retrait progressif de l'Etat
des activités de mise en uvre ; encouragement
des initiatives privées par :
la sécurité foncière avec mise
en application du code foncier et domanial
la mise en place d'un crédit agricole adapté
;
la mise en place des mécanismes spécifiques
d'appui aux PME ;
le renforcement de l'efficacité de l'appareil
judiciaire ;
les échanges d'expériences dans la
sous-région.
5-5 Elevage
Cinq programmes sont en exécution au niveau
du service de l'élevage :
Programme I : appui à la production reposant
sur les axes suivant :
la santé animale avec la lutte contre les
principales maladies
l'amélioration de la connaissance sur le
sous-secteur
l'amélioration génétique avec
la sélection des bovins et des petits ruminants
et porcins ; la réalisation de croisement
la gestion des ressources alimentaires, avec l'inventaire
des pâturages herbacés, l'aménagement
des points d'eau pastoraux, la conservation des
fourrages.
La recherche développement, en vue de mieux
répondre aux besoins de développement
en milieu rural.
La formation des éleveurs groupés
en alphabétisation fonctionnelle.
La privatisation et la structuration des éleveurs
et des opérateurs.
Programme II : Développement des productions
animales
Il visera l'accroissement de la productivité
des troupeaux afin d'assurer une meilleure exploitation
des animaux.
Programme III : Appui à la transformation
et à la commercialisation
Il s'attellera à développer la commercialisation
à travers une amélioration des circuits
commerciaux et des infrastructures de commercialisation
; à promouvoir la transformation des produits
d'élevage et la valorisation de certains
sous-produits.
Programme IV : Renforcement institutionnel
Renforcement des fonctions de l'Etat par la formation
des cadres, la coordination , suivi-évaluation
des programmes, réglementation et mise en
place de mécanismes.
Programme V : Mesures d'accompagnement
Favoriser l'accès au crédit, poursuivre
la structuration du milieu éleveur, favoriser
la gestion de l'environnement et l'intégration
des femmes au processus de développement.
Plans d'actions :
Pour atteindre ces objectifs, deux axes stratégiques
ou approches sont définis :
L'axe stratégique transversal ou approche
programme qui vise l'appui aux systèmes d'élevage
traditionnels à travers la mise en place
des actions qui seront conduites par l'Etat ou par
les projets avec la participation des groupements
d'éleveurs.
L'axe stratégique vertical ou approche filière
qui s'adresse aux systèmes d'élevage
améliorés ou semi-intensifs urbains
et périurbains. Les actions retenues seront
conduites par les opérateurs des filières
existantes qui prennent en charge les problèmes
liés à leurs spéculations.
SERVICES PUBLICS A L'AGRICULTURE ET OPERATEURS RURAUX
Organisations professionnelles :
Les principes pour les organisations professionnelles
restent la liberté d'association, l'adhésion
volontaire, la viabilité économique
des activités. L'appui public portera sur
la formation des membres des associations en matière
de gestion .
Pour faire des organisations professionnelles le
pivot de l'action rurale, les actions porteront
sur :
la responsabilisation des producteurs agricoles
;
la création des services d'appui(formation
; alphabétisation, crédit, vulgarisation)
L'amélioration des mesures institutionnelles
et législatives du mouvement associatif ;
L'appui aux chambres d'Agriculture pour les permettre
de jouer leur rôle d'appui aux organisations
de producteurs.
b) Promotion de la femme en milieu rural :
Pour améliorer la promotion de la femme en
milieu rural, les actions porteront sur :
l'intégration du genre dans la mise en uvre
des projets et programmes ;
l'incorporation des femmes dans les dispositifs
productifs et les processus sociaux ;
l'accès de femmes à la terre et aux
technologies appropriées ;
la mise en place de structures de financement accessibles
aux femmes ;
le développement de l'entreprenariat féminin
;
l'allègement du travail des femmes en milieu
rural.
c) Recherche Agronomique:
Les objectifs opérationnels à mettre
en uvre sont:
mettre au point des référentiels correspondant
à différents niveaux d'intensification,
étudier et mettre au point les mesures d'accompagnement
nécessaires pour soutenir ce processus d'intensification
;
tester des techniques existantes de conservation
et de valorisation des produits agricoles pour satisfaire
les besoins du marché national et/ou sous-régional;
proposer des modalités de gestion des terroirs
villageois et de leur environnement par une meilleure
connaissance des causes de dégradation et
de baisse de fertilité et par la mise au
point de scénarios de régénération
des espaces dégradés ;
d) Vulgarisation agricole.
Les objectifs assignés sont les suivants:
élargir la vulgarisation et l'appui aux organisations
paysannes à l'ensemble des 33 préfectures;
formuler une politique nationale et déterminer
les stratégies de mise en uvre de cette
politique;
accroître le transfert de technologies adaptables
en milieu paysan en vue d'accroître la production;
initier et soutenir des courants d'information et
de formation en gestion au niveau des producteurs,
en les organisant pour une meilleure prise en compte
des facteurs de production;
créer, développer et entretenir des
axes de collaboration avec les autres partenaires
évoluant sur le terrain;
procéder à l'intégration des
femmes rurales dans les activités de vulgarisation;
prendre en compte les relations entre l'agriculture
et l'élevage et la protection de l'environnement.
établir des rapports étroits de coopération
avec le Ministère chargé des communications
de manière à renforcer l'usage des
radios rurales pour assurer la diffusion des itinéraires
techniques en direction des producteurs et à
moindre coût.
e) Crédit en milieu rural.
Les objectifs consisteront en matière de
crédit à:
poursuivre le processus de réorganisation
et d'institutionnalisation des structures actuelles
de crédit;
innover et rechercher avec les partenaires au développement,
des alternatives pour la satisfaction des besoins
de financement des producteurs notamment dans les
régions à faible densité de
population et à faible revenu que les IFD
actuelles renoncent à couvrir;
mettre en place des mécanismes d'intermédiation
financière adaptés aux besoins des
producteurs et ce avec la participation des bénéficiaires
tant au niveau de l'octroi des crédits, que
celui de la gestion et de recouvrement des prêts.
Service National des Statistiques Agricoles
Le SNSA fut créé en 1993 avec pour
mission:
la coordination de la production des statistiques
au sein du MAE, (ii) la réalisation des enquêtes
et des recensements en milieu rural;
(ii) la collecte des informations nécessaires
à l'évaluation de la situation agricole,
alimentaire, ainsi que des programmes de développement;
(iv) l'appui méthodologique aux structures
impliquées dans la collecte des données.
Ces programmes de soutien identifiés pour
la réalisation des actions prévues
à moyen et à long termes seront exécutés
à travers la poursuite des projets qui sont
en cours et la mise en uvre de nouveaux projets
qui ont été identifiés et classés
par priorité selon leur degré de participation
à l'atteinte des objectifs afin d'améliorer
leurs capacités à développer
leurs organisations. |