Q1 : Tout d'abord
merci de nous recevoir. La première question
que nous voudrions vous poser est de nous présenter
en bref la société du Port Autonome
de Conakry.
A1 M.Camara : Je vous remercie à mon
tour. L'express est un journal suffisamment connu
dans le monde, nous vous en remercions très
aimablement. Pour vous présenter rapidement
le PAC, il situé au 9ème degré
de latitude Nord et au 3ème degré
de longitude Ouest. Il est accessible donc par un
chenal d'environ 3 miles de long et 150m de large,
avec une profondeur de 8,50 mètres. Les marées
à Conakry sont de type semi-diurnes avec
une faible inégalité. Les courants
des marées ont des vitesses moyennes et leur
climat est faible. Le climat du PAC est un climat
chaud et humide, avec une saison sèche de
décembre à avril, et un hivernage
de mai a novembre, de température diurne
moyenne entre 21°C et 23°C (avec un maximum
de 31°C à 33°C). La zone du port
est reliée à la terre ferme par deux
routes principales, la cité de Conakry à
la cité de Conakry et par trois lignes ferroviaires
: le chemin national de fer Conakry-Kankan, le chemin
de fer Conakry-Fria, pour le transport d'alumine,
et puis le chemin de fer Conakry-Kindia pour le
transport de la bauxite. Il faut reconnaître
donc, qu'historiquement parlant, dès la fin
du 15eme siècle, les navigateurs portugais
abordèrent les côtes guinéennes,
fondèrent des comptoirs près des estuaires
des rivières du sud. A partir du 16ème
siècle les négriers européens
établissent des liens suivis de commerce
et de trafic d'esclaves avec les populations du
littoral. Les Français s'intéresseront
plus particulièrement à la Guinée
qu'à partir de 1837. C'est cette année
que les commerçants bordelais signent des
accords avec les chefs des régions côtières
où ils installent des comptoirs de traite
d'or, d'ivoire et de bois précieux. C'est
dans ce contexte que naît donc le port de
Conakry et l'accostage des premiers bateaux de commerce
européens. Le PAC a évolué
d'une section d'office maritime de Guinée,
une administration générale du port
à la société nationale du PAC
qui est naît en 1982, société
dotée d'une personnalité juridique
et de l'autonomie financière et de gestion.
Q2 : Pour avoir un meilleur aperçu du
PAC , pouvez-vous avec donner quelques chiffres
clés du port, comme par exemple le nombre
d'employés, le tonnage, le chiffre d'affaire
et le capital ?
A2 : Au 1er janvier 2002, le PAC comptait
259 travailleurs, toutes catégories confondues.
Les cadres supérieurs étaient au nombre
de 60. On comptait 35 agents de maîtrise,
87 ouvriers et 81 employés. Avec tous les
réajustements, les décès, les
départs et les embauches, nous nous situons
à 263 travailleurs au 30 juin 2002. Il faut
comprendre que, dans cet effectif, il y a un cadre
qui est en position de détachement, le directeur
général, qui est un fonctionnaire
de l'Etat et qui est donc affecter ici par un décret
du Président de la République. Nous
avons également deux 2 militaires en détachement
qui travaillent ici.
Au niveau du trafic, il y a 4 466 000 tonnes de
marchandises à Conakry, à l'import
comme a l'export. Ce tonnage de l'an 2001 était
en progression de 10,47 % par rapport à
celui de 2000. Cette progression est due à
la fois à l'augmentation de l'importation
et à l'exportation.
A l'importation, on a constaté une augmentation
de 10,94%, du fait surtout de l'accroissement
très significatif des tonnages des produits
alimentaires, notamment le riz (+75%), et des
produits semi-finis, notamment le ciment en vrac
de (+37,10%).
A l'exportation, la hausse du trafic de 10,07%
est due essentiellement à l'augmentation
du chargement des bauxites (+10,91%), et d'alumine
(+15,35%), consécutivement à l'application
effective du contrat du transport de la bauxite
de Debele avec la compagnie de bauxite de Kindia,
C.B.K, et la compagnie de transport concept carrière,
et aussi l'accroissement de la production de l'usine
d'alumine de Friguia. Le premier semestre de l'an
2002, nous avons eu 2 183 000 tonnes, dont 47%
à l'importation et 52% a l'exportation.
Le trafic du premier semestre de l'an 2002 est
en progression de 3,60% par rapport à la
même période de l'an 2001. Cette
progression étant due à l'augmentation
des importations et des exportations. A l'importation,
on constate une augmentation de 6,04% du fait
surtout de l'accroissement significatif du tonnage
du riz. Cette année, pour le premier semestre,
nous sommes à 25,70% dans le groupe des
produits alimentaires et 26,10% pour le gasoil
dans le groupe des énergies. Par contre,
les produits semi-finis ont connu une baisse de
4% à cause de la chute du tonnage de calcaire
et du ciment en vrac.
A l'exportation, l'augmentation de 1,46% est essentiellement
due à l'accroissement des chargements d'alumine
(+9,64%) dans le groupe des produits métallurgiques.
Par contre, les chargements des bauxites ont enregistrés
un léger recul (-0,39%). Il convient de
souligner la très forte baisse des exportations
des produits agricoles, notamment le café
(-73%) et les graines de cotons (-51,39%).
Q3 : Quels sont aujourd'hui les services qui
rapportent ?
A3 : Aujourd'hui, au niveau des services
que nous offrons, nous avons d'abord le service
de communication radio, au niveau de la capitainerie.
Nous avons le pilotage, le remorquage des navires,
le maintien des services de quai, pour que les quais
soient toujours opérationnels. Je vous dirai
à ce propos que nous avons 10 postes à
quai. Donc, pratiquement, nous avons des domaines,
des entrepôts, des terre-pleins qui sont également
mis à la disposition des différents
usagers du port. Nous avons également les
services qui s'occupent des problèmes environnementaux
pour prévenir les problèmes de pollution
de tout ordre, et puis un service anti-incendie,
avec tout le matériel à incendie,
pour prévenir des accidents. Nous avons des
services spécialisés pour le contrôle
et la surveillance du quai pétrolier, qui
est relié aux entrepôts de la Société
Guinéenne du Pétrole par un pipe d'un
peu plus de 1000m. Nous avons donc, à l'intérieur
du port, un service de sécurité bien
organisé, la gendarmerie et la police. Vous
savez qu'on ne peut pas évoluer sans sécurité.
Pour cela, nous avons l'appui de la Marine Nationale
pour la surveillance des navires dans les eaux très
reculées, en grande rade comme on dit. En
petite rade, c'est la police et la gendarmerie.
En grande rade, c'est la Marine qui a des patrouilles
plus équipées, tout cela pour assurer
la sécurité du PAC.
Q4 : Quel est aujourd'hui l'avantage compétitif
de votre port par rapport aux autres de la sous-région
?
A4 : Il faut reconnaître que le port
de Conakry est un nouveau port par rapport aux ports
de la sous-région. Quand on parle de la sous
région, nous avons coutume de nous mesurer
au Sénégal et la Côte d'ivoire,
c'est-à-dire au port d'Abidjan et à
celui de Dakar. Ces ports sont de vieux ports qui
existaient bien avant nous et les investissements
ont étaient réalisés dans les
années 60-70 et ils ont déjà
réalises les amortissements de leur ouvrage.
Le port de Conakry est un port neuf. Il n'est pas
réalisé sur le budget de l'Etat, ces
frais sont concédés au port mais le
port est tenu de les rembourser. Donc, il y a certaine
conditions par rapport auxquelles nous devons tout
faire pour être à la hauteur, notamment
pour le remboursement de la dette. Notre priorité
est non seulement la rentabilité de l'entreprise
mais surtout le remboursement de la dette par rapport
à toutes les perspectives que nous avons
pour le développement dans le futur. Justement,
en vous parlant de compétitivité,
je vous dirais que déjà en 1987, nous
avons eu l'achèvement du premier projet portuaire
qui s'était porté sur à peu
près 60 millions de dollars avec l'intervention
de l'IDA, la BAD, la KFW, la GTZ et le port lui-même.
Ce premier projet avait consisté donc à
la réhabilitation des aides à la navigation,
la fermeture du bassin portuaire, la minimisation
du dragage d'entretien, l'approfondissement du chenal
d'accès et du bassin portuaire, la construction
d'un appointement pétrolier, la construction
d'un terminal à conteneur et aussi la réhabilitation
de la zone entrée et sortie du port. C'était
donc ces travaux qui constituaient les principales
composantes de ce projet. Le premier projet avait
porter sur l'amélioration des installations
existantes pour que le port puisse traiter des capacités
plus grandes de marchandises. Pour permettre au
port de jouer son rôle dans un futur proche,
la direction du port a procédé à
l'actualisation du plan directeur en 1998, avec
pour objectif l'analyse de la situation 96-97, l'établissement
des prévisions de trafic jusqu'à l'horizon
2002, la comparaison des capacités existant
pour les besoins futurs conformément aux
prévisions, et l'anticipation des ouvrages
et des travaux à réaliser. A l'issue
de tous ces enquêtes menées et des
simulations réalisées, il s'est dégagé
la nécessite de réaliser à
court terme, les ouvrages ci-après. Entre
2000 et 2005, les besoins du port se situent dans
la réalisation d'un poste à quai supplémentaire
avec un terminal à conteneur d'environ 10
hectares dans le prolongement du 1er terminal, et
l'aménagement d'une zone de 30 hectares dans
la partie Est du port pour couvrir les besoins de
stockage import-export.
Aujourd'hui, nous donc sommes dans le 3ème
projet, nous parlons du futur. C'est ce 3ème
projet portuaire, qui se situe aux alentours de
75 millions de dollars et pour lequel les bailleurs
et nous, nous avons donc discutés et le
projet a été ramené a 55
millions de dollars. Les 40 premiers millions
de dollars pour l'aménagement des 10 hectares
pour le terminal a conteneur et les 15 millions
restants pour l'aménagement des 30 hectares
dans la zone Est du port. Pour la première
partie de ce 3ème projet, les financements
semblent être obtenus parce que tout simplement
la KFW d'Allemagne, la Banque Européenne
d 'Investissement et l'AFD (Agence Française
de Développement) se proposent chacun de
payer environ quelques 12 millions de dollars
au port en matière du prêt. Il y
a quand même un reste de financement à
fournir. Là également, les perspectives
sont bonnes dans la mesure où nous sommes
en négociation avec la compagnie MAERSK
LINE qui s'est offert pour participer à
l'aménagement du terminal à conteneur.
Ça fait partir des exigences des bailleurs
de fonds. Il est dit que sur les 40millions, nous
allons financer à peu près les 80%
ou 85% et les 15% restant étant a partager
entre un opérateur privé et le Port.
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Donc nous sommes en
train de voir MAERSK LINE, qui se propose également
pour financer les 10% restant et c'est ensuite le
port lui même qui financerait les 5% restants.
Quant à la zone Est qui va également
nécessiter la construction d'un nouveau quai
de l'aménagement d'une surface de 30 hectares,
cela nécessiterait 15 millions de dollars.
Alors la Société Guinéenne
de Pétrole, qui comprend donc les pétroliers
guinéens que sont MOBILE, SHELL, TOTAL FINA,
cette société nous a approché
et voudrait donc à elle seule participer
au financement à peu près de la moitié
des 30 hectares. Nous avons d'autres sociétés
comme LES GRANDS MOULINS, la société
GETMA et bien d'autres. Les CIMENTS DE GUINEE sont
également intéressés pour prendre
part au financement pour réaliser les zones
de stockages pour leur société, ce
qui peut être au jour d'aujourd'hui, pourrait
nous amener à environ 82% de financement
obtenu également pour cette zone, et pour
la réalisation de ces surfaces qui pourraient
suffisamment améliorer la capacité
du stockage du PAC.
Q5 : Quelle est aujourd'hui votre stratégie
de développement pour les années
à venir ?
A5 : Notre stratégie de développement,
c'est ce que je viens de développer. Au jour
d'aujourd'hui, nous sommes donc atteler à
ce troisième projet qui est une nécessite
incontournable. Ça fait partie de la volonté
de notre gouvernement qui déjà pris
l'angle avec les bailleurs de fonds déjà
au mois d'avril 98.
Le projet a été initié lors
d'une première réunion à
Paris en 2000, et une autre à Francfort
en 2001. Depuis notre arrivée au port en
janvier 2002, nous avons porté tellement
d'intérêt à ce dossier que
les bailleurs de fonds nous ont fait le privilège
de venir eux même ici, au mois d'avril 2000,
avec la première mission d'instruction
des bailleurs de fonds. Nous avons travaillé
ici 10 jours durant. Il y a eu des relevés
de construction de conditionnalité qui
ont été posé et que nous
sommes en train de satisfaire. Mais aussi de notre
côté nous avions des conditions qu'ils
sont en train de satisfaire pleinement. Nous pensons
que la réalisation aujourd'hui de 10 hectares
supplémentaires du terminal à conteneur
pourrait vraiment nous amener à doubler
la capacité actuelle de ce terminal. Au
jour d'aujourd'hui, au niveau du quai, côté
conteneur, nous ne pouvons recevoir qu'un seul
navire. La réalisation de ce nouvel aménagement
permettrait d'avoir deux navires en même
temps. Pour ce qui est de l'autre côté,
si nous aménageons les 30 hectares, tout
d'un coup nous pourrons stocker jusqu'à
80 000 tonnes voire 100 000 tonnes de marchandises
sans aucun problème, ce qui augmenterait
vraiment les capacités de stockage de notre
port et le rendrait compétitif. Par rapport
aux structures on est vraiment en train de réaliser
ce 3ème projet. Parce que par rapport à
ce qui se passe dans la sous région, notre
gouvernement a aujourd'hui presque réalisé
la route avec la République sur du
Mali, et les maliens ont commencé la construction
de la route Bamako-Conakry. Je crois que, d'ici
la fin 2002 début 2003, le travail sera
terminé. Vous savez que le port de Conakry,
par rapport à Bamako, est à une
moindre distance d'à peu près 600
à 700 km. Il est peut être à
400 à 500km moins loin que le port de Dakar,
et incomparablement moins loin que le port de
Lomé qui sont à des distance plus
longues. Je pense que ce port est le port naturel
pour la République sur du Mali. D'autant
plus avec les problèmes d'aujourd'hui,
l'instabilité de la République sur
de Côte d'Ivoire, que nous souhaitons voir
très rapidement se calmer et s'arranger,
pour qu'il y ait la paix. Mais nous pensons que
la réalisation de ces infrastructures en
Guinée pourrait permettre aux maliens d'utiliser
maintenant le port de Conakry, qui est leur port
naturel pour sa distance, les relations culturelles,
économiques, les relations de voisinages.
Nous pensons que l'opérateur malien, quand
il sera en Guinée, se sentira chez lui.
Q6 : J'aimerais bien vous demander un bref
aperçu de votre parcours professionnel,
ce vous voulez voir réussir ici pendant
votre travail en tant que Directeur Général
de PAC ?
A6: Je dirais que je suis un économiste,
un financier aussi. Je suis sorti de l'université
de Conakry qu'on appelait à l'époque
l'Institut Polytechnique. J'ai une thèse
de mémoire sur la relance des produits d'exportation
des fruits, j'ai eu une mention remarquable. C'est
en 1979 que j'ai commencé à travailler
en tant que stagiaire. J'ai travaille au Ministère
de contrôle d'Etat, je faisais du contrôle
financier sur toute l'étendue du territoire
national et dans tous les secteurs de l'Etat à
l'époque. Je suis resté un an. Dès
1979, j'ai été nommé Directeur
Général d'une entreprise commerciale
d'arrondissement à Conakry. En 1980, j'ai
été nommé Directeur Général
Adjoint chargé de l'administration des finances
d'une des plus grandes entreprises de ce pays qu'on
appelais ALIMAG (entreprise nationale d'alimentation
generale). L'entreprise ALIMAG était chargée
de l'importation et de la distribution de denrées
alimentaires dans notre pays .Vous vous souvenez
qu'à l'époque, la Guinée était
déjà un régime collectiviste,
et tout se faisait par la biais du ravitaillement
des denrées et autres qui étaient
déposées dans les magasins. Il y avait
un carnet, une famille avait droit à 30 kg,
40 ou 50 kg de riz, selon le nombre de personnes
de votre famille. Nous étions chargés
de gérer tout ça sur toute l'étendue
du territoire. Il y avait aussi la farine, le sucre,
le lait, l'huile, les tomates
J'ai géré
cette société jusqu'en 1985, date
à laquelle l'Etat a décidé
de supprimer les entreprises commerciales d'Etat
et les banques d'Etat aussi. C'est ainsi qu'après
la liquidation comptable de cette société
en 1985, en 1986 il y a eu la restructuration de
la compagnie nationale de transport maritime, qu'on
appelle la SNG (la société navale
de Guinée).
L'autorité gouvernementale a porté
son pouvoir institutionnel sur ma personne en
me faisant appeler pour faire partir de la direction
de cette société . En 1986, j'ai
été Directeur Commercial et de l'exploitation,
poste que j'ai assumé jusqu'en 97, année
durant laquelle, par décret présidentiel,
j'ai été nommé Directeur
Général Adjoint de la société.
En septembre 2000, dans la même société,
j'ai eu un autre décret de la république
qui m'a encore fait bénéficier de
sa magnanimité, où il m'a nommé
Directeur Général de la Société
Navale de Guinée. Un an après, en
décembre 2001, j'ai été nommé
Directeur Général du PAC, avec pour
mission de rentabiliser d'avantage le port. On
peut faire des rabattements et des rattrapages
sur les volumes. si vous avez des 2 000 tonnes
que vous traitez un prix x parce que vous ne pouvez
pas traitez plus de 10.000 tonnes parce que vous
faîtes sauter x, et si avec un autre pays
y vous pouvez avoir l'opportunité de traiter
60.000 tonnes, cette fois- ci pas plus, je pense
qu'économiquement parlant, il y a toujours
un plus à gagner ; un plus qu'on peut donner
aux destinataires et aux consommateurs que nous
sommes tous. Voilà donc en matière
de perspective ce je voulais vous dire. Au-delà
de ce troisième projet, nous avons donc
la réalisation du terminal à conteneur,
ensuite l'aménagement des zones de stockage,
la construction d'une capitainerie, et construire
un port de pêche puisque le port de pêche
est actuellement le port de commerce. Nous avons
également envie de construire un port de
plaisance derrière le Novotel, et puis
construire un quai de cabotage où les petits
bateaux qui relient la côte à l'intérieur
de notre de pays ou les pays voisins, dans les
eaux internationales. Ça fait partie, entre
autres, de nos objectifs. Agrandir également
l'appontement pétrolier fait partie de
nos ambitions. Mais ce n'est pas de notre domaine.
Ça relève de la Défense Nationale,
mais il est prévu que la Marine Nationale
participe à l'élaboration de cette
pièce spécialisée pour la
défense de la nation. Voilà donc
ce que je voulais dire en matière de perspectives
concernant le PAC.
Q7 : Peut être un message final pour
les 800 000 lecteurs de l'Express ?
A7 : La Guinée est un pays riche,
potentiellement, économiquement, et culturellement
parlant. J'invite les opérateurs, les investisseurs
à faire confiance à notre pays. C'est
un pays vraiment stable depuis 1958. La Guinée
a connue deux présidents.
Les guinéens sont de nature fidèle.
Que les investisseurs viennent chez nous. Nous
sommes vraiment stable. Il ne faut pas qu'ils
écoutent les " rencontards ".
Ça relève de la politique des politiciens.
Il n'y aura pas de guerre ici, je prie pour que
le bon Dieu m'entende. Nous nous aimons bien entre
nous ici, chacun de nous veut que ce pays aille
de l'avant. C'était d'ailleurs les propos
de notre ancien Président et ce sont les
propos également de notre actuel Président.
La Guinée est une nation forte et unie
et la solidarité doit être le centre
d'intérêt pour tous les guinéens.
C'est avec ces propos que je lancerai un appel
aux investisseurs. La rentabilité se compte
à partir de la quantité de navires
et de la quantité des marchandises. J'invite
les opérateurs guinéens à
encourager la production nationale pour qu'il
y ait toujours beaucoup plus d'offres que de demandes,
ce qui sûrement permettrait de chercher
d'avantage de débouchées, et encourager
donc les investisseurs à faire confiance
à la Guinée et venir investir dans
notre pays. En investissant, ils sont tenus de
faire venir le matériel pour l'installation
des unités industrielles et faire venir
des matières premières. Les entreprises
des travaux publics ont importé des matériels
de construction. Voilà, je voulais dire
à nos différents lecteurs de l'Express
de faire confiance à notre pays. Je vous
remercie.
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