THE REPUBLIC OF GUINEA
L'Exception Africaine



INTERVIEW AVEC

M. KARIM COUMBASSA


PRESIDENT DE LA FEDERATION PATRONALE DU TOURISME ET L'HOTELLERIE (FPTH)
15/10/2002
 
Q1 Tout d'abord, M. COUMBASSA, merci de nous recevoir. Nous aimerions que vous nous présentiez brièvement la Fédération et ses activités.

A1: Bien, je suis très heureux de me retrouver face à vous ce matin. Comme vous le savez bien, la République de Guinée a un potentiel touristique de très bon niveau, parce que regroupant disons, les 4 types de tourisme que nous connaissons à travers le monde : le balnéaire, la montagne, la savane, et la forêt .Donc, nous avons été un peu isolé à cause de questions politiques pour démarrer depuis 1958. Il fallait isoler le pays pour faire la force que nous avons maintenant dans notre démocratie. Et puis maintenant, nous sommes en train d'ouvrir ce tourisme grâce à la volonté politique du Président qui a fait de ce secteur un grand ministère, et aujourd'hui ce ministère est dirigé par Mme Hadja Coumba Diakité, qui donne d'elle même et qui, parallèlement, travaille d'arrache pied avec le secteur privé. C'est ainsi que, depuis 2 ans, il y a eu une Fédération Patronale du Tourisme et de l'Hôtellerie, qui travaille en partenariat avec le ministère, et qui participe finalement, non seulement à l'élaboration de tout le programme du plan, c'est à dire du développement économique, mais dans son application aussi sur le terrain pour aider le ministère à faire tourner la machine. Donc, la FPTH est membre du Conseil National du Patronat, et ce Conseil National du Patronat est dirigé par Mamadou Sylla aujourd'hui et se trouve presque au sommet du développement touristique guinéen. Parce qu'il a créé une société, d'ailleurs une importante société qui est futur tourisme,. pour un peu aller dans le sens du développement du tourisme guinéen. Alors parlons de la fédération, moi, étant hôtelier de profession, j'ai participé au développement de cette industrie depuis 1963 dans ce pays, j'ai occupé des postes assez importants, n'est-ce pas, et j'ai été toujours dans les cabinets des ministres qui ont passés. Aujourd'hui, je suis le Président de la FPTH.

Ainsi, cette fédération est une organisation participative c'est à dire qu'elle regroupe tout le secteur privé dans le domaine du tourisme, promoteurs intervenants, ceux qui exécutent sont dans l'exploitation, que ça soit dans l'hôtellerie, le tourisme de voyage, tout le monde, à l'instar des autres pays qui ont divisé ces organisations entre l'organisation du tourisme, l'organisation d'hôtellerie, et l'organisation des agences de voyage. En Guinée, nous avons regroupé toute cette corporation au sein d'une seule et unique fédération qui est dite Fédération Patronale du Tourisme et de l'Hôtellerie. Donc, c'est cette fédération, qui est membre du Conseil National du Patronat, qui a été à la base avec le ministère pour organiser un congrès en Guinée. Alors la Fédération est créée depuis 1999, sous sa nouvelle formule évidemment parce qu'elle existait déjà, c'était comme un syndicat. Donc, mais on l'a dynamisé. J'ai fait de cette fédération disons un syndicat des patrons promoteurs et des patrons intervenants, c'est à dire les directeurs généraux des hôtels. C'est ainsi que j'ai pris le directeur générale de Novotel, les directeurs généraux du Méridien, de Camayenne, de Riviera. Ils sont tous membres de la fédération. Donc, je me suis pas limité au seul guinéen, je suis allé prendre tous ceux qui sont promoteurs, ceux qui contribuent à la construction et au développement du secteur du tourisme, mais aussi ceux qui exploitent, c'est à dire les intervenants, par exemple Mr. Dany, le vice président chargé du budget ici, M.Renard, Vice-Président de l'hôtel de Camayenne, chargé de la formation avant sa promotion à ce poste, et ainsi de suite. Bon, dans sa mission première, la FTPH contribue à l'exécution du plan stratégique du développement du tourisme en Guinée. Vous savez, il y a eu un plan qui a été validé avec l'Organisation Mondiale du Tourisme et le Gouvernement. Ce plan définit un peu les grandes actions du tourisme en Guinée, c'est à dire l'assainissement des sites, l'ouverture des routes, l'aménagement de ces mêmes sites pour les viabiliser afin que les promoteurs puissent venir pour faire des réceptifs. Donc, c'est ce plan qui a été défini, qui a été validé, qui a coûté de l'argent à la Guinée, mais l'Organisation Mondiale du Tourisme nous a assisté avec le PNUD et on a fait ce plan. Maintenant, c'est ce plan qui est véhiculé, qui permet à la Guinée de définir la grande marche du tourisme guinéen.

Ensuite, nous sommes là pour formaliser la profession. C'est d'ailleurs notre fonction de base parce que non seulement on aide le gouvernement pour l'orientation pour la politique du développement, la politique de gestion, mais on est sur le terrain, on formalise la profession, c'est à dire qu'on apprend aux intervenants à recevoir, à gérer. On procède à maintenir une formation. Nos moyens sont limités parce que dans la fédération patronale du tourisme, nous n'avons pas d'argent, nous n'avons pas de budget qui a été établi. Nous vivons sur des petites cotisations que les gens ne paient pas parce qu'ils se disent qu'il n'y a pas ce flux de tourisme. Vous avez vu avec le Novotel, Mr. Danet vous a dit qu'ils sont en baisse. Alors la fédération, au jour d'aujourd'hui, n'est pas capable de se supporter pour faire marcher ses affaires. Mais néanmoins, sur le terrain, nous existons et nous nous déplaçons à travers la Guinée. On met nos antennes dans le Fouta par exemple, que nous jugeons assez touristique. Il y a Dalaba, il y a la Dame de Mali, que vous connaissez un peu. Donc on met des antennes de la fédération et là, nous avons des actions sur le terrain, parce que n'est pas hôtelier qui veut. Les réceptifs doivent répondre un peu à la qualité de la clientèle que nous faisons venir, pour pouvoir les envoyer sur Dalaba, les envoyer en forêt, qui est aussi une zone touristique de très haut niveau avec le Mont Nimba où il y a les crapauds géants. On peut parler de Boké aussi, des vestiges avec l'île Alcatrase et ses milliers d'oiseaux, et il y a même des villages comme Katamènè, le Royaume Landoumahet et ses vestiges. Donc, nous travaillons sur ces sites, et nous aidons les intervenants à parfaire leur métier. Cela veut dire qu'on formalise le métier et que nous donnons nos conseils pour les gens qui veulent construire des établissements.

Q2 Donc, en parlant de ça, combien de membres compte aujourd'hui la fédération ?

A2: Aujourd'hui, on ne force pas le gens à adhérer, les gens trouvent l'opportunité de venir parce que quand ils sont avec nous, nous leur donnons l'opportunité d'être protégé. Par exemple, il y a parfois des abus, surtout le fiscs, donc nous les appuyons et maintenant nous leur donnons des conseils pour la construction de leurs établissements donc librement, ils adhèrent. Et aujourd'hui c'est de milliers que nous avons sur la Guinée, par exemple à Conakry aujourd'hui, tous les grands restaurants, tous les grands hôtels sont membres affiliés de la Fédération Patronale du Tourisme, parce qu'il n'y a pas d'autres associations. Pas parce que nous voulons faire un truc à nous seulement, non. Mais par exemple il y a l'association des agences de voyage de Wonkiffon qui sont intégrés dans la Fédération. Nous venons aussi de faire une association avec l'ATA (African Travel Association). Ces gens là aussi sont membres de la fédération, alors ce qui fait que tout le monde vient vers la fédération. Nous aussi nous donnons la possibilité aux gens de venir, nous avons des émissions radio, des émissions télévision, sur l'art culinaire, sur comment faire les champs, sur comment se comporter. Parfois nous critiquons les rues des villes de Conakry, qui ne sont pas hygiéniques. Même avant hier, j'ai passé une communication à la radio qui va repasser d'ailleurs le jeudi où on parle de ça. Alors finalement, il y a des missions qui sont propres à la fédération, dont le Ministère ne peut pas s'occuper, parce que le Ministère, c'est l'Etat, c'est le public. Mais nous, en tant que secteur privé, nous pouvons aller jusqu'au bout pour dire aux gens " attention ". On harmonise les choses, on critique, on peut critiquer même certains sujets délicats. Par exemple, actuellement, quand on a organisé le congrès de l'ATA ici, on a critiqué les barrages, les gens qui abusent des personnes qui veulent photographier, qui veulent prendre des images et tout. On dit " non ", nous avons le droit de partir voir tous les membres du gouvernement, nous faire entendre. C'est ainsi que si vous regardez même devant vous ici, depuis le premier ministre, tous les ministres nous reçoivent sur seule demande d'audience, alors nous avons une audience assez importante. En plus de regrouper le professionnel en vue de leur adaptation au métier, nous harmonisons aussi la classification des hôtels. Parce que vous savez, c'est très facile de monter un hôtel et de dire que c'est un 4 étoiles, 3 étoiles, 5 étoiles. Mais il faut que cela réponde aux normes techniques, à une classification. Ça commence d'abord par une norme technique, depuis la dimension de la chambre, la dimension de la salle de bain, jusqu'à l'équipement de la chambre. Alors nous faisons tout cela, et nous travaillons en parfaite harmonie avec l'office qui est, disons, le secteur de commercialisation du ministère.

L'office est un peu le département, le secteur de commercialisation, parce que ce sont eux qui font tout le travail avec nous sur le terrain. Le ministère, c'est pour les grandes orientations politiques, c'est pour la cadrage. Mais l'office ici s'occupe de la gestion de ce tourisme, de l'hôtellerie en principe, et là, Ibrahima Diallo travaille très étroitement.

Q3 En parlant de ce sujet, quelles sont les mesures mises en place par la Fédération pour essayer d'attirer non seulement les touristes, mais aussi des investisseurs étrangers pour développer le secteur touristique ?  
A3: Bon, la mesure première c'est de sécuriser. On a dit aux gens qui viennent, si vous mettez votre argent en Guinée, le jour que vous voulez partir, vous le reprenez et vous partez avec. Si vous avez fait des investissements, vous voulez les revendre, vous pouvez les vendre à qui vous voulez et repartir. Ensuite si vous faites des bénéfices en Guinée, vous pouvez les transférer. Vous pouvez les transférer dans la monnaie que vous voulez. Seulement, notre monnaie c'est le Franc Guinéen. Bientôt, dans 3 ou 4 ans, nous allons entrer dans une division monétaire que vous connaissez certainement et qui va permettre à un investisseur de venir travailler. Mais même actuellement en Franc Guinéen, la Banque Centrale donne la devise. On dit aux investisseurs de venir et puis ensuite, on couvre les promoteurs qui travaillent.

Comment les couvrir? On les assiste dans l'organisation même de leur travail. Ensuite, pour ce qui est des agents de voyage qui travaillent sur la place, chaque fois qu'il y a des conférences dans le pays ou ailleurs, nous mobilisons ces agents de voyages, nous leur disons de participer et nous organisons ces voyages. C'est ainsi que bientôt au Canada, nous allons envoyer le directeur de l'agence de voyage, des prometteurs, des hôteliers. On a manqué un voyage sur les Etats-Unis parce que le timing a fait défaut, mais le Canada est ouvert et nous avons tout un programme que le ministère du commerce nous envoie, et en dehors même du ministère du tourisme, d'autres ministères nous envoient ces programmes de foires, surtout le commerce. Nous sommes un peu avec l'artisanat d'art dans le tourisme. Donc, nous faisons travailler ces artisans et on les envoie dans ces foires. Alors finalement, nous poussons le pays à sa réputation parce que moi personnellement j'ai dirigé une équipe qui a été en Tunisie, au Maroc, au Sénégal. C'est pour la sous-région nous avons travaillé. Et puis tout dernièrement, pour le grand salon à Paris, j'étais invité à assister à ce salon, par l'Union des Industries et des métiers de l'hôtellerie de Paris. J'ai participé un peu à faire connaître la guinée dans ce grand salon. Aux Etats Unis également, nous avons fait un tour promotionnel sur six états. Pour tout ça, la fédération va en force avec le Ministère. Et quand le ministère prend une décision de direction, c'est nous qui aidons à l'application sur le terrain. Nous travaillons en parfaite harmonie. Madame la Ministre nous écrit pour nous dire qu'il y a tel événement, par exemple l'arrivée de la délégation gambienne qui est très prochaine ; on nous informe pour nous dire qu'ils viennent à tel moment et ce qu'il faut faire parce qu'il faut qu'on soit de la partie pour voir les hôteliers. On leur dit ce qu'il faut faire. Ce qui fait que nous avons une présence dans le pays. C'est à dire dans les préfectures, dans les régions en vocation touristiques la fédération est là. On se fait entendre et finalement le ministre fait passer certains messages par nous directement, parce que nous pouvons aller jusqu'au plus bas. Quand notre fédération a des difficultés d'ordre financier, des difficultés même d'ordre même organisationnel, Madame la Ministre est à notre écoute. Elle est toujours prête pour venir, pour nous aider, pour organiser. Alors comme je vous le disais, le président du patronat s'est intéressé au tourisme. El Hadj Mamadou Sylla a fait de gros efforts pour l'organisation du congrès, du 27e congrès. Il a d'ailleurs été le Président d'honneur. C'est ainsi qu'il a été poussé a créer, à l'instar de plusieurs sociétés qui sont déjà mises en place, Futur Tourisme, qui a un potentiel très important et qui vient renforcer non seulement la politique économique du Futurelec mais aussi la politique économique du tourisme dans le secteur public.

Q4 Vous êtes donc hôtelier depuis 1963, et vous êtes dans la fédération depuis 2 ans déjà…

A4: Non, pas depuis 2 ans. J'étais membre de la fédération, je suis l'un des fondateurs. Au départ, en Afrique, l'hôtellerie était mal connue. C'était un peu un métier dont les gens se moquaient. On nous prenait pour des boys, à l'époque. L'hôtellerie était limité à faire un lit et faire la cuisine. Ou on était cuisinier, ou on était boy cuisinier, ou on était boy blanchisseur. Alors quand j'ai démarré en 1964, j'étais dans le syndicat des gens de maison, on les appelait comme ça. Les gens se demandaient comment tu peux finir le lycée et aller être boy, le mot même n'était pas connu. Pendant la révolution, les hôtels, tout le monde ne peut pas y venir, c'était exclusivement réservé aux étrangers. A l'époque, j'avais du mal, de 63 jusqu'à 68, à avoir un personnel intellectuel. Les étudiants, les élèves, les gens qui sont allés à l'école ne voulaient pas parce que, c'était un métier qui était la risée des gens. Mais après le Gouvernement de la 1ère République, on était dans le Ministère de l'Information de Idéologie et du tourisme. Ça ne s'appelait même pas tourisme, on avait mis ça dans l'idéologie. Moi, j'étais inspecteur générale à l'époque, y avait pas d'office du tourisme, y avait pas de ministère, alors moi j'étais inspecteur générale à l'époque en 68, au niveau de ce ministère. Donc, mais à force d'expliquer aux gens et de faire des conférences, les étudiants ont commencé à s'intéresser à la chose parce qu'ils se sont dit qu'un hôtelier est toujours bien habillé, donc ils ont commencé à venir dans ce métier à cause de ça. C'est parfait, on est très bien, on se sent bien, et moi dans les conférences, je disais aux jeunes gens que c'est un métier d'honneur, et j'ai pris des exemples sur des chefs d'états qui passent en Guinée. Quand le gens ou les ministres vont les accueillir à l'aéroport, après que tout le monde soi parti, ce sont les hôteliers qui restent avec eux dans leurs maisons, donc c'est un métier d'honneur. On est fille ou garçon de chambre, maître d'hôtel, cuisinier, c'est vous qui vivez ça. Moi j'ai connu des rois, j'ai connu des chefs d'Etat personnellement, parce que je les ai nourri, je les ai logé, avec des jeunes gens qui étaient autour de moi. C'est là où l'engouement a commencé. Après l'école hôtelière, tout le monde se tourne vers ce métier.

Q5 Avec toutes ces expériences, quelle a été votre plus grande satisfaction à la tête de la fédération ?

A5: Ma plus grande satisfaction c'est d'abord l'effort de mon gouvernement pour maintenant imposer ce secteur comme une industrie comme les autres, comme en Tunisie, comme au Maroc... Le chef de l'état a pris ce secteur et il en a fait un secteur de développement, et même réducteur de la pauvreté. Nous sommes aujourd'hui un secteur où l'on pense que si nous sommes renforcés, on peut complètement éliminer la pauvreté dans la pays. A l'instar de l'agriculture, le secteur dans son ensemble, le tourisme et l'hôtellerie, est porteur, créateur d'emplois, générateur de devises ; et donc c'est une première satisfaction.

La deuxième satisfaction c'est quand je pense que j'ai commencé ce métier tout seul sur le terrain, à l'époque où aller à l'école et être hôtelier, ça ne collait pas. Maintenant, après 30 ans, que je me vois encore en tête de cette fédération, respecté du secteur public, respecté même de mes collègues exploitants, ça fait plaisir. Ça veut dire qu'il y en a qui me disent " doyen ", parce qu'effectivement, je suis le doyen. Des promoteurs aujourd'hui, il y en a plusieurs qui montent des hôtels, et ça c'est la construction. Mais quand il faut exploiter, quand il faut faire le métier, on me donne cette place d'honneur, que j'assume avec honneur et avec plaisir. Alors aujourd'hui, au sein du patronat, notre fédération qui est une des 17 fédérations que compose le conseil national du patronat, nous sommes une fédération pilote. Pourquoi ? Parce que nous avons su donner au patronat la force qu'il faut dans notre secteur et puis le ministre Coumba aujourd'hui, je vous dis honnêtement, qu'elle y met du sien et elle est supportée non seulement par le gouvernement mais par le chef de l'Etat lui-même. Donc tout ça c'est mon plaisir. Parce que moi, ce métier, c'est un peu l'expression de ma vie, je n'ai pas changé. J'ai fais l'école secondaire, j'ai même pas été à l'école supérieure, sinon à l'école hôtelière mais j'ai des amis aujourd'hui qui sont docteurs, qui sont ingénieurs, qui sont administrateurs, mais qui sont, disons, chez moi. Quand je dis chez moi, pour manger, pour boire, pour dormir, il faut qu'ils viennent autour de moi. Alors ça, ça fait plaisir.

Q6 En tant que président de la fédération et fondateur de cette fédération, quel message final adresseriez-vous à nos lecteurs de l'Express, aux 800 000 lecteurs ?

A6: Bon, aux 800 000 lecteurs de l'express, je dirai que la Guinée est un pays qu'il faut visiter. Parce que la Guinée, son nom se confond à la nouvelle Guinée, à la Guinée-Bissau, alors qu'ici c'est la République de Guinée. La Guinée Conakry a de multiples types de tourismes : balnéaire, qu'on connaît au Sénégal et ailleurs ; ici les côtes de Bel Air par exemple c'est 17km de plage ; nous avons aussi la montagne, nous avons la forêt, nous avons la savane. Donc, je disais aux lecteurs, qu'ils soient investisseurs ou alors amis d'investisseurs, de venir, de se tourner sur la Guinée, parce que la Guinée aujourd'hui est un havre de paix aussi.

Politiquement, en Afrique aujourd'hui, en Afrique Occidentale, la Guinée est pointée comme le pays de paix. Non seulement il y a la paix en Guinée, mais notre Président prêche la paix, il veut qu'il y ait la paix dans son entourage. C'est ainsi que dans la Mano-River, il fait des efforts pour maintenir la paix, dans la CEDEAO, il fait des efforts pour maintenir cette paix. Alors donc, comme on ne peut pas faire du tourisme sans la paix, n'est ce pas, la Guinée doit être une porte ouverte à tous ces lecteurs de venir visiter la Guinée où l'accueil est tout a fait remarquable. Ils vont avoir l'occasion de ces rencontres, parce que la Guinée a été un pays d'hospitalité. Pendant la révolution, par exemple, le chef de l'Etat Guinéen, Ahmed Sékou Touré, n'a fait que recevoir les autres chefs d'Etat. Tous les chefs d'Etat du monde sont passés dans ce pays, donc nous sommes habitués à recevoir, nous sommes habitués à traiter l'étranger comme s'il était dans son pays. Alors j'invite ces lecteurs à faire usage de leur capacité culturelle ou financière pour participer au développement du tourisme guinéen. Le tourisme guinéen qui se porte très bien, le politique guinéenne qui se porte très bien dans la paix et ensuite, je veux dire que j'adresse tous mes vœux à votre magazine aussi, pour que votre magazine puisse avoir beaucoup de succès dans mon pays et ailleurs. Je vous remercie.

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