CAMEROON
The new locomotive of Western Africa











PORT AUTHORITY OF DUALA
 I – PRESENTATION DE L’INSTITUTION

Le Port de Douala est né des cendres de l’Office National des Ports du Cameroun (ONPC), conformément à la loi n°98/021 du 24 Décembre 1998. Le nouveau cadre institutionnel portuaire camerounais se traduit actuellement par la mise en place effective de cinq (5) nouveaux organismes portuaires autonomes et leurs comités consultatifs d’orientation :

  • Autorité Portuaire Nationale (APN), avec pour missions la consolidation, la planification et le contrôle des performances portuaires.

  • Quatre (4) ports autonomes (Douala-Limbé, Tiko, Kribi, Garoua) qui sont chargés de la gestion administrative, de la promotion et du marketing de leur circonscription portuaire.

  • Les Comités Consultatifs d’Orientation (CCO), qui sont consultés sur des questions relatives à la programmation des investissements, à l’organisation des opérations, à la tarification des prestations et l’échange d’information.



    Le Ministère des transports
    Au cœur de la réforme portuaire

    En 1997, le Ministre Joseph Tsanga Abanda a présidé à Douala, la Table Ronde qui a abouti au programme de Réforme Portuaire.

    Au bout de trois ans d'efforts constants, l'engagement de l'Etat appuyé par les bailleurs de fonds et des différents acteurs de la place portuaire permet de dresser un premier bilan globalement positif à travers:

  • la restructuration de l'O.N.P.C qui a donné naissance à l'Autorité Portuaire Nationale et à quatre (4) Organismes Portuaires Autonomes,

  • l'animation de la communauté portuaire par la création des Comités Consultatifs d'Orientation (CCO),

  • le respect du programme de dragage du chenal du Port de Douala,

  • l'amélioration des conditions d'exploitation,

  • la réduction effective des tarifs portuaires,

  • l'allégement progressif des procédures, notamment la mise en place du Guichet Unique des opérations du Commerce Extérieur (GUCE).

    Au nombre des actions qu'il reste à mettre en place en 2001, l'opérationnalité des autres ports autonomes, l’achèvement de la restructuration financière et comptable ainsi que du personnel des nouvelles entités, la poursuite du transfert au secteur privé des activités industrielles et commerciales...

    Pour tenir compte de la diversité des acteurs impliqués dans le processus, assurer un suivi plus strict, plus coordonné, et plus rigoureux, et enfin pour éviter les retards, le Ministre des Transports a décidé de renforcer le Comité de Pilotage par un Secrétariat Exécutif chargé de:

  • Percevoir la réforme dans sa globalité et en assurer la cohérence,

  • Proposer les arbitrages entre les objectifs parfois contradictoires des différents intervenants.

    Le port de Douala constitue un maillon essentiel dans la chaîne du transport multimodal. Son efficacité et sa performance conditionnent celles de l'ensemble de l'économie nationale et de la sous-région Afrique Centrale. Les efforts du gouvernement portent donc sur l'ensemble de la chaîne des transports et des infrastructures de transit (rail-route) dans le cadre du Programme Sectoriel des Transports (P.S.T).

    Réforme Portuaire

    La réforme portuaire, définie par la loi cadre N°98/021 du 24/12/98 et ses décrets d’application du 15 Juin 1999 a quatre volets:

  • Séparation des missions de gestion portuaire à celles de régulation du secteur portuaire, missions naguère assurées par l'Office National des Ports du Cameroun (ONPC).

  • Autonomisation des ports résultant de la création de quatre ports autonomes (Douala, Garoua, Kribi, et Limbé) dans le souci d'améliorer la compétitivité et la concurrence. Chaque port autonome est responsable de l'entretien de l’outil portuaire.

  • Mise en concession et suivi des activités industrielles et commerciales. Les concessions se font sur la base des cahiers de charges, après appel d’offres.

  • Création d'un cadre de concertation entre l'administration portuaire et les opérateurs privés pour une meilleure orientation des choix dans chaque place portuaire.

    Histoire 

    D'hier à Aujourd'hui ... Un siècle de progrès

    Les échanges commerciaux sur la côte camerounaise et dans l'estuaire du Wouri remontent au XIXe siècle. L'importance croissante des échanges entre les commerçants allemands de Brême et Hambourg d'une part, et d'autre part les chefs de la côte ont tout naturellement conduit à des investissements en vue de faciliter l'accostage. Les premiers travaux effectués à Douala datent de 1881, et furent exécutés par une compagnie allemande de navigation, la "Woerman-Linie". Lorsque survient la première Guerre Mondiale qui met un terme à la présence allemande, le port de Douala est rendu à un mouillage accessible à pleine mer aux navires ne calant pas plus de 5,40 m. Son infrastructure comprend un wharf accostable sur 50 mètres, un quai de chalandage, sept appontements privés, des magasins reliés entre eux par une voie de 60 m. Bonabéri à cette époque est desservi par un quai de chalandage de 100 mètres de long. Des ateliers bien outillés et un dock flottant de 900 tonnes complètent cet ensemble. La capacité annuelle du trafic est alors évaluée à 100.000 tonnes.

    Les premiers objectifs des autorités françaises au lendemain de la capitulation allemande en 1921 furent le prolongement du chemin de fer du centre et l'équipement du port de Douala. Le plan d'extension fut arrêté en 1922.

    Parallèlement ils organisèrent l'activité autour d'un Service Spécial des Ports et Voies Navigables rattaché au Service Colonial des Travaux Publics. C'est le point de départ d'une longue, lente, mais résolue mue institutionnelle sous la houlette d'administrateurs et d'ingénieurs français. Cette structure deviendra la Direction des Ports et Voies Navigables intégrée au Ministère des Transports à l'indépendance du Cameroun en 1960. C'est cette direction qui sera transformée par une loi fédérale de 1971 en un Office National des Ports du Cameroun (ONPC).

    L'Office National des Ports du Cameroun aura vécu près de trois décennies avant d'être soumis à une réforme en profondeur, dont les prémisses remontent à la Table Ronde sur l'activité maritime organisée en 1997. L'ensemble des partenaires de la chaîne maritime consultés étaient invités à réfléchir à des solutions concertées pour faire face à un environnement de plus en plus exigeant aux plans technique et économique. Il s'agit alors de faire face en particulier à l'évolution de l'offre et de la demande des services portuaires.

    Les résolutions de ces délibérations, renforcées par les recommandations du comité de facilitation du transport maritime (Fal), ont orienté la définition de la politique gouvernementale en la matière. De là, la loi du 24 Décembre 1998 qui définit les nouveaux contours du secteur portuaire.

    Désormais effective, la réforme du secteur portuaire a pour piliers une loi d'orientation et 8 décrets d'application (15 juin 1999) qui décrivent la nouvelle configuration des ports du Cameroun. Au terme de la réforme de l'Office National des Ports du Cameroun, une Autorité Portuaire Nationale (APN) est chargée entre autres de l'élaboration et du contrôle de l'application des normes de sécurité et de la police portuaire.

    Avec Kribi, Limbe et Garoua, Douala est l'un des quatre organismes portuaires autonomes ayant des prérogatives de gestion et de promotion dans leurs circonscriptions respectives.

    Société à capital public, le Port Autonome a pour mission la gestion du combinat portuaire Douala - Bonabéri, la coordination des services offerts, la promotion de la place portuaire.

    Comme l'y autorise la loi, le PAD met en concession, au profit d'entreprises du secteur privé, suivant cahier de charges et après appel d'offres, certaines activités industrielles et commerciale: dragage, manutention, gestion du terminal à conteneurs...

    Depuis 1999, le Comité Consultatif d'Orientation du Port Autonome de Douala contribue activement, par ses avis, à l'amélioration de la compétitivité de la place portuaire.



    Au commencement était la "WOERMAN LINIE"

    1881: Premiers travaux de la "Woerman Linie" en vue de faciliter l'accostage des embarcations.

    1884: Les commerçants allemands prennent possession de Douala dit Kamerunstadt à partir du port.

    1914: 1ère Guerre Mondiale. Douala peut accueillir des navires calant 5,40 m.

    1922: Adoption d'un plan d'extension du port.

    1926: Campagne de dragage du chenal d'accès.

    1928: Achèvement d'un quai de chalandage de 190 m de long

    1935: Mise en service de l'appontement bananier de Bonabéri.

    1938: Nouveaux magasins d'une surface totale de 11200 m2 dans la zone portuaire.

    1939: 2ème Guerre Mondiale. Perturbations du plan de développement.

    1946: La guerre est finie. Nouveau programme de développement.

    1950: Création d'un service spécial des Ports et Voies Navigables du Cameroun.

    1957: L'Assemblée Législative du Cameroun (ALCAM) est saisie du projet de création d'un Office des ports
    .
    1960: Indépendance. Le service des Ports et Voies Navigables est rattaché au Ministère des Transports.

    1962: Camerounisation. M. DIBOUSSI Daniel est nommé Directeur des Ports et Voies Navigables. Cinq Français l'ont précédé depuis 1950.

    1964: Acquisition de la drague "Garoua". Le chenal est à 5m de profondeur.

    1971: Création de l'Office National des Ports du Cameroun (ONPC) .

    1976: Vaste programme d'extension et de modernisation du port de Douala.

    1978: Acquisition de la drague "Youpwe". Le chenal passe à 5 m 80.

    1980: Le port de Douala étend son domaine (1000 hectares) et triple sa capacité.

    1996: Acquisition de la drague "Chantal BIYA". Le chenal à 6 m 50.

    1997: Table Ronde sur l'activité maritime.

    1998: Loi d'orientation. Création d'une Autorité Portuaire Nationale et de 4 Ports Autonomes.

    II – DOUALA/BONABERI : LA PLATE FORME LOGISTIQUE D’AFRIQUE CENTRALE  

    Le combinat portuaire Douala/Bonabéri est un port d’estuaire accessible aux navires jusqu’à 30.000 TPL.

    C’est la principale voies maritime du Cameroun, qui draine plus de 95% du trafic portuaire. Il est relié à la mer par un chenal de 50Km entièrement balisé et dragué à la côte –6,50m au zéro hydrographique.

    Sa position charnière au cœur du continent africain fait de ce port, une excellente zone de convergence des trafics de l’hinterland. Il est desservi par des voies routières et les chemins de fer ; c’est une voie maritime pour la République Centrafricaine, le Tchad et le Nord de la République du Congo (région de la Likoula) pour les exportations de grumes.
    Le port de Douala est une plate-forme de distribution qui offre de manière générale les possibilités suivantes :

  • Une capacité d’accueil du trafic de 7,5 millions de tonnes, avec une possibilité d’extension à 12 millions de tonnes moyennant quelques aménagements.

  • Une capacité de stockage de 11 millions de tonnes.

  • Une réserve foncière de 1000 ha dont 500 sont aménagés.

  • 20 Km de dessertes routières bitumées, entièrement rénovées.

  • 25 km de voies férrées.

  • 13 magasins banalisés.

  • 02 zones d’entreposage longue durée.

  • 01 espace de 20 ha aménagés pour le traitement des trafics des pays sans littoral de la zone CEMAC.

  • Diverses installations pour le traitement des trafics spécialisés (conteneurs, pêche, pétrole, bois, fruits etc…)

    Deux darses dont une pour le bois et l’autre pour la pêche. Vingt (20) postes à quai dont :

  • 02 postes spécialisés ALUCAM (alumine) et CIMENCAM (clinker).

  • 01 poste fruitier

  • 01 poste céréalier.

  • 03 postes à conteneurs et RO/RO fondé à –11m.

  • 01 Duc d’albe pétrolier.

  • 01 poste gazier.

  • 01 poste provisoire de réparation navale.

  • 10 postes général cargo (conventionnel).

    Afin d’améliorer les conditions d’exploitation, l’espace a été scindé en terminaux situés de part et d’autre du fleuve Wouri. On y dénombre sept (07) terminaux :

    1 – TERMINAL AVAL

    Il englobe 35 ha de terrain viabilisés et 575m de linéaire de quai fondé à –5,50m réservé à l’activité pétrolière.
    A celle-ci s’est greffé le cabotage sous régional et une partie de la flotte de pêche.

    2 – LE TERMINAL BOIS


    Le bois est l’un des principaux produit d’exportation, son terminal offre une capacité de 2.000.000 de tonnes/an.
    Le traitement de ce trafic est organisé autour d’une darse avec les facilités suivantes :

  • 20 ha de plan d’eau ;

  • 10 ha de terre-plein (parc d’embarquement) ;

  • 30 ha de parc de commercialisation

  • 150 m de quai de chargement de bois non flottable.

    Le trafic bois est en nette régression ces dernières années, à cause de la crise asiatique et la nouvelle réglementation en matière d’exportation de grumes. En 2000, on a enregistré 494.064 tonnes contre 696.165 tonnes l’année antérieure.



    3 - LE TERMINAL FRUITIER

    Le trafic est constitué essentiellement de l’exportation de la banane et des ananas. Il comprend :

  • 200 mètres de quai fondé à –11 mètres et un hangar de 6500m2

  • Des équipements de manutention de fruits

    4 - LE TERMINAL DIVERS

    Il comprend dix postes conventionnels (Général Cargo) d’environ 200 mètres chacun.

    A ce poste, correspondent 13 magasins de stockage.

    5 - LE TERMINAL PORT DE PECHE

    Sur ce terminal, se déroulent toutes les activités liées à la pêche.

    Les installations affectées à ce trafic sont bâties autour d’une darse comprenant :

  • 600 m de linéaire de quai fondé initialement à –5m50 ;

  • Une halle à marée de 3.500 m2

  • Un entrepôt frigorifique de 4500 m2

  • Une usine à glace de 150 tonnes/jour de capacité.

    6 – LE TERMINAL AMONT

    Ici se trouvent la logistique pétrolière et la réparation navale.

  • L’activité pétrolière en amont occupe 50 hectares de terrain viabilisé et 350 m de linéaire de quai fondé à –6m.

  • La réparation navale s’effectue autour des installations qui comprennent :

    - Quatre (04) docks flottants de 500t, 100t, 3000t et 10 000 tonnes de capacité de levage.
    - Un atelier équipé de diverses machines.
    - Un linéaire de quai de 350 m pour les réparations à flot.



  • 7 - LE TERMINAL A CONTENEURS

    Les équipements aménagés pour recevoir ce trafic comprennent :

  • 500m de linéaire de quai fondés à –11m ;

  • Deux (02) rampes pour le trafic RO/RO

  • Deux (02) ducs d’albe

  • Un (01) magasin d’empotage et de dépotage

  • 20ha de terre-plein dont un espace destiné aux véhicule importés

    Ce terminal dont la capacité actuelle est de 1,5 millions de tonnes est en plein chantier de modernisation pour permettre au port de Douala d’augmenter sa productivité.
    Cet important projet dont les travaux sont en cours se résume en :

  • L’acquisition de deux (02) portiques de quai ;

  • La construction des superstructures (tour de contrôle, atelier de sécurité-incendie, station de lavage conteneurs…)

  • La réhabilitation des aires de stockage et de circulation ;

  • La formation du personnel de maintenance et de conduite ;

  • L’acquisition du matériel informatique.

    Au terme des travaux, le terminal aura la configuration suivante :

    TERMINAL A

  • Capacité d’accueil 2.000 TEU environ ;

  • Superficie 08 ha avec possibilité d’extension sur le poste 14 (4ha)

  • Une bande bord à quai de 45 mètres de largeur ;

  • Un portique de quai de 30,5 tonnes pouvant circuler sur une voie de 391 m de longueur ;

  • Une partie du magasin–empotage et dépotage de 4 250 m2.

    TERMINAL B

  • Capacité d’accueil 2 000 TEU environ ;

  • Superficie 12 ha non compris le parc à véhicule (2ha) ;

  • 1 poste à quai de 200 m (full container et RO/RO rampe latérale) ;

  • 1 poste RO/RO rampe latérale 100 m de long ;

  • 1 Duc d’albe pour RO/RO rampe arrière ;

  • 1 bande bord à quai de 45 m de large ;

  • 1 portique de quai de type port Panamax de 30,5 tonnes pouvant circuler sur une voie de 200 mètres de long

  • Une partie du magasin d’empotage de 4250 m2

  • Un magasin parapluie de 600 m2 pour trafic sensible

    TERMINAL A CONTENEURS

    La modernisation du terminal à conteneurs est le plus important chantier d'investissement conduit au Port de Douala depuis la fin des travaux d'extension en 1980. Les principales articulations de ce projet dont l’achèvement est prévu pour juillet 2001 sont:

    - L’acquisition de deux (02) portiques de quai y compris la formation du personnel de maintenance et de conduite

    - La réhabilitation des aires de stockage et de circulation

    - La construction des superstructures

    Avec la réalisation effective de ce projet attendu depuis 1987, le Port de Douala effectue un saut technologique majeur et rejoint la famille des ports modernisés performants, fournissant ainsi à l'économie camerounaise des opportunités régionales et mondiales aujourd'hui inaccessibles ; Les équipements du terminal, en particulier les portiques de quai accroissent en effet les cadences de manutention et réduisent par conséquent les délais de séjour à quai des navires.

    Cette notable amélioration des conditions d'exploitation du terminal, ajoutée aux avantages tirés de la mise en place du Guichet Unique bénéficie en dernier ressort aux opérateurs économiques qui réalisent des gains de temps et d'argent consécutifs à l'abaissement des coûts de la chaîne des transports: un atout non négligeable pour l'accroissement de la compétitivité de l'économie nationale et sous régionale.

    Pour le Port Autonome de Douala, il s'agit de capitaliser les opportunités de trafic offertes par les autres investissements lourds (approfondissement du chenal, réhabilitation des quais, etc) et de se donner les moyens de développer efficacement les activités de transbordement.

    Conformément à l'esprit de la réforme, un appel d'offres international a été lancé pour mettre en concession, pendant une période initiale de cinq ans la gestion, l'exploitation et la maintenance du terminal à conteneurs.

    L'objectif est d'améliorer la compétitivité des services au double plan de la qualité et du prix, tout en assurant au concédant (P.A.D) un taux de rentabilité acceptable de son activité au cours de la période de concession.

    LES INDUSTRIES

    Plate-forme industrielle, Douala regroupe l’essentiel des unités de production du Cameroun. Les principales industries installées dans le port disposent chacune des équipements de manutention appropriés. On y trouve :

  • Les Grands Moulins avec un portique de déchargements de céréales 

  • ALUCAM avec un portique de déchargement d’alumine ;

  • CIMENCAM avec un portique de déchargement de clinker.


    III – TRAFIC

    En 2000, le port de Douala a enregistré un trafic global de 5 503 623 tonnes dont 5 173 423 tonnes pour le long cours, et 330 200 tonnes locale.

    Pour la même période, le trafic affichait :

  • 2 263 084 tonnes à l’exportation ;

  • 3 240 589 tonnes à l’importation ;

  • 3 422 navires ont touchés la port de Douala en 2000.

    En 1999, le trafic global du port de Douala a été de 5 173 451 tonnes, contre 5 120 249 tonnes en 1998 et 4 824 843 tonnes en 1997, soit une croissance de 7,2% entre 1997 et 1999.

    Entre 1995 et 1999, le trafic avait déjà connu une croissance moyenne de 5,06% par an pour une croissance e économique moyenne (PIB) de 4,5%.

    Au cours de la période sous-revue, les importations sont passées de 2 303 559 tonnes à 2 990 025 tonnes, soit une croissance moyenne de 5,16% par an. Cette évolution est due essentiellement au comportement des alumines, de la farine, du riz, du clinker et du poisson congelé.

    Pendant les dix (10) premiers mois de l’année 2000, le port de Douala a traité 4 450 210 tonnes de marchandises dont 2 597 672 tonnes à l’import et 1 852 538 à l’export. Pendant cette même période de 10 mois, le trafic conteneurisé a été de 827 145 tonnes pour 82 437 boîtes.

    Après une baisse de près de 9% entre 1995 et 1996, le trafic conteneurisé a connu un véritable bond en avant en 1998 (+ 26,75%) et 1999 (+ 28,42%) atteignant 1 207 031 tonnes, soit une croissance moyenne de 9,84% par an entre 1995 et 1999.

    Pendant la même période, le nombre de boîtes manipulées est passé de 83 811 à 96 744, soit une progression de 15,43% en cinq ans.

    Le trafic conteneurs représente en 1999, 23,33% du trafic général et près de 40% du trafic conteneurisable.

    Les projections situent le trafic conteneurisable à 3 200 000 tonnes à l'horizon 2003.

    L’attente moyenne à la bouée de base a été estimée à 23,99 heures.

    Le séjour moyen est de 3,7 jours.

    Le taux d’occupation des quais à été de 70%.

    TRAFIC AU PORT DE DOUALA SUR LES 10 DERNIERES ANNEES

    En procédant à deux baisses successives de ses tarifs pour un montant annuel cumulé de 5,3 milliards de francs CFA, le Port Autonome de Douala a contribué de manière significative à la réduction des coûts de passage portuaires pour une compétitivité accrue de l’économie. Les autres opérateurs de la place portuaire ont également, après concertation au sein du Comité Consultatif d’Orientation (CCO), procédé à des réductions sensibles des tarifs de transit, d’acconage et de manutention. Il convient de noter parallèlement, une amélioration des conditions d’accueil et de traitement des navires et des marchandises par la réhabilitation, la construction et la modernisation des infrastructures, la consolidation du parc d’engins de servitude aux navires et des mesures accrues de sécurisation de l’enceinte portuaire et du domaine maritime pour garantir, la protection des navires, la sécurité des marchandises et la sûreté des opérations.

    Les prestations du Port Autonome de Douala (PAD)

    Faits et ChiffresPrestations aux navires
    (55% du Chiffre d’Affaires)

  • Dragage et Balisage du chenal ;

  • Construction et entretien des quais et des ouvrages d’accostage ;

  • Entretien des plans d’eau

  • Accueil et placement de navires (Pilotage, Lamanage et Remorquage)

  • Sécurité

    Prestation à la marchandise (23% Chiffre d’Affaires)

    Aménagement et entretien des infrastructures, des superstructures et des réseaux.
    Domaine et installations portuaires (14,5% du Chiffre d’Affaires)

    Mise à la disposition des opérateurs des parcelles du domaine (500 ha mise en valeur sur 1000 ha de réserve foncière)

    Prestations diverses (7,5% du Chiffre d’Affaires)

  • Sécurisation de l’enceinte portuaire;

  • Concession d’activités;

  • Fournitures d’eau et d’électricité aux navires et aux amodiataires;

  • Assistance/surveillance des pompiers lors des opérations.



    IV - DECONGESTION ET SECURITE PORTUAIRE

    Les préoccupations vis-à-vis de la sécurité au Port de Douala portent principalement sur la protection des navires et de la navigation, la sécurité des marchandises et la sûreté des opérations.

    Les mesures édictées et suivies au niveau du comité de sécurité comprennent la surveillance régulière du plan d'eau grâce à l'acquisition de vedettes pour la sécurité des navires, la mise en place du Poste Central d'Intervention (PCI), l'intensification de l'assainissement de l'environnement portuaire et le renforcement de la surveillance du parc auto.

    Pour la sécurité des marchandises, outre diverses mesures prises en collaboration avec tous les acteurs portuaires concernés, le déplacement du parc automobile a eu pour effet d’améliorer la sécurité ;

    La lutte contre les passagers clandestins bénéficie désormais du concours d'une équipe spéciale chargée de la fouille des navires, à la grande satisfaction des Capitaines des navires.

    Pour ce qui est de la navigation, outre la remise en état du balisage qui y contribue significativement, l'assistance aux navires s'est améliorée par une surveillance efficace du plan d'eau, la couverture à 100 % des besoins de pilotage et de remorquage du port après l'acquisition d'engins neufs et la remise en service de ceux déjà disponibles.

    L’un des résultats palpables de ces efforts est la réduction significative des temps d'attente observée à la bouée de base au cours de l'année 2000

    PARC D’ENGINS FLOTTANTS

    La plus récente acquisition du PAD est un remorqueur de port et de haute mer (3342 CV et 40 tonnes de traction) dont le dimensionnement a tenu compte de l'entrée prochaine à Douala de navires aux tonnages de plus en plus élevés du fait de l'approfondissement du chenal du Wouri. Ceci porte à quatorze (14) le nombre d'unités assurant le service aux navires et la facilité de la navigation:

    A - Dragage:

    Approfondissement et entretien de la côte du chenal, des pieds de quais et des darses

    1 - "Youpwé"

    - Capacité de chargement = 1 800 m3

    - Profondeur de dragage maxi = 22m

    - Temps de remplissage 15 min

    - Système de vidange par le fond

    2 - "Chantal BIYA"

    - Capacité de chargement = 600 m3

    - Profondeur de dragage maxi = 15m

    - Temps de remplissage 30 min

    - Système de vidange par le fond ou par refoulement

    - Equipé d'une benne preneuse

    B - Balisage:

    Entretien des 39 bouées du Port de Douala et des bouées aux ports de Kribi et Limbé-Tiko
    "Nyong"

    Capacité de grue = 5 tonnes et 12 tonnes

    Equipé d'un propulseur d'étrave pour facilitation des manoeuvres lors du positionnement des bouées.

    C- Remorquage:

    Assistance aux navires à l’accostage et à l'appareillage.

    1 - "Performance": 3 342 CV
    Traction 40 tonnes

    2 - "Grand Batanga": 2 200 CV
    Traction 30 tonnes

    3 - "Souellaba": 1350 CV
    Traction 16 tonnes

    4 - "Mouloundou": 80 CV
    Traction 07 tonnes

    5 - "Ndian": 400 CV
    Traction 07 tonnes

    6- « R. Douala Manga Bell »

    D- Pilotage:

    Accompagnement des pilotes en mer sur les navires d'un grand jaugeage entrant ou sortant du port.

    1 - "Elombo": 1250 CV- 23 nœuds
    17 nœuds

    2 - "Korup": 1222 CV- 20 nœuds
    17 nœuds

    3 - "Limbé": 480 CV - 20 nœuds

    4 - "François Gouiffe": 275 CV
    12 nœuds - 10 nœuds

    E - Hydrographie:

    Sondage du chenal du Wouri et des darses.
    "Cap Cameroun" 400 CV

    9,5 nœuds - Tirant d'eau = 1,40m

    F - Lamanage:

    Transport des lamaneurs du quai de Douala pour les ducs-d'albe et le quai de Bonabéri. La chaloupe de lamanage permet de passer les amarres des navires à accoster.

    "Malimba": - 170 CV-6 nœuds

    Demain le PAD

    Pour le court terme, la priorité est d’achever avec succès la réforme portuaire : Optimisation des Ressources Humaines, renouvellement des méthodes de gestion de l’entreprise (consultation, concession…) et de traitement rapides du trafic et des marchandises. Plus que toutes les structures nouvelles, le PAD a un rôle déterminant dans l’avènement de la nouvelle industrie portuaire du Cameroun dont il est la locomotive, et dans la réussite du programme économique et financier du gouvernement.

    Pour le moyen terme, il s’agit d’achever la mue infrastructurelle de l’outil portuaire. De grands chantiers sont en cours et d’autres ne vont pas tarder : Modernisation du terminal à conteneurs, Dragage du chenal jusqu’à la côte optimale, optimisation du patrimoine foncier…

    Il s’agit en outre de rentabiliser les investissements ainsi réalisés par l’augmentation des parts de marché qui suppose certes la consolidation de l’existant, mais surtout la captation des trafics nouveaux. Les perspectives de l’économie nationale et sous régionale ( CEMAC + Nigéria) et en particulier le lancement des grands chantiers d’infrastructures (Route Bertoua – Garoua Boulaye… Oléoduc Tchad-Cameroun) sont à cet égard de bon augure.

    Pour le long terme, Transformer la plate forme sous régionale en une place portuaire de premier plan sur le continent pour desservir un hinterland en croissance (Tchad- Libye- Soudan d’une part, Nord Congo, Nord Ouest RDC…d’autre part).



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    You can find the version published in Forbes Global or Far Eastern Economic Review

    © World INvestment NEws, 2001. This is the electronic edition of the special country report on Cameroon published in Forbes Global Magazine, October 1st, 2001. Developed by Agencia E.