Guinea, Republic of: Interview with Mamadou Diouldé Diallo

Mamadou Diouldé Diallo

Directeur Général (Société des Eaux de Guinée )

2017-12-07
Mamadou Diouldé Diallo

M. Diouldé Diallo, étant donné ses ressources énergétiques, minières et agricoles, la Guinée a le potentiel pour devenir encore plus grand et plus important acteur dans la région. Selon vous, quelles sont d’autres opportunités d’investissement pour la Guinée ?

Tout d’abord je voudrais vous remercier pour cette visite et pour l’intérêt que vous portez à notre pays, qui a besoin d’être mieux connu à travers le monde entier. Cette démarche est en plein ressort surtout depuis l’arrivée à la tête de notre pays de son Excellence, le Professeur Alpha Condé.

Concernant votre question je dirais que notre pays a été pleinement doté par la nature. Nous sommes un des plus grands pays miniers du monde. Nous avons tout ici, toutes les ressources naturelles se sont données le rendez-vous en Guinée. Que ce soit l’or, le diamant, l’eau etc. La Guinée est un véritable scandale géologique et naturel. Je pense que la nécessité de transformer ces ressources est là. Il faut que les partenaires commerciaux s’intéressent beaucoup plus à la Guinée. Il y a des très belles affaires à faire ici, dans ce pays. Le pays est énormément en retard dans le domaine des routes et de la santé publique que nous avons pu voir durant l’épidémie d’Ebola.

Dans le domaine de l’eau potable, le taux de couverture n’est pas très mauvais mais l’eau manque toujours dans beaucoup d’endroits. Il faut tout de même prendre note de tous les projets qui ont commencé dans les milieux ruraux depuis que le pays s’est ouvert au monde entier en 2010.

Alors il faut que l’on investisse beaucoup plus dans le domaine de l‘eau pour pouvoir soulager les consommateurs qui se sont installés dans notre pays que ce soit dans le cadre des besoins industriels ou des unités de fabrications de boissons. Le potentiel est la, les nécessites sont là. A cela il faut rajouter le besoin de réhabiliter l’existant. Un investissement se fait en deux volets. On investit d’abord pour développer un secteur mais aussi pour renouveler l’existant. Quand les deux manquent, comme ici en Guinée, c’est un véritable challenge auquel le Professeur Alpha Condé répond avec toutes les actions qu’il entreprend pour renverser cette situation.


Selon vous, quelles sont les avantages comparatifs majeurs de la Guinée par rapport aux autres pays de la région ?

La nature a vraiment doté la Guinée de tout. Nous avons quatre régions naturelles. Nous avons la Basse-Guinée, la Moyenne-Guinée, la Haute Guinée et la Guinée Forestière. Chaque région a ses caractéristiques.

La Basse Guinée est une région avec la mer et plus de 300 km de côte. Dans cette région-là il y a également beaucoup de mines, de bauxite par exemple. La Moyenne Guinée est une région des montagnes. Beaucoup de cours d’eau d’Afrique prennent leurs sources là-bas. La Haute-Guinée est la région de la savane qui fait frontière avec le Mali. La Guinée Forestière, comme son nom nous l’indique est une région de la forêt.

Il y a non seulement la mer, les montagnes, la savane mais aussi la forêt. Cela est donc le premier avantage par rapport aux autres pays.

Ensuite, chacune de ces régions a sa spécificité, il y a des cultures différentes que nous pouvons développer dans chaque région. La nature nous a doté de tout. C’est une très grande chance que nous avons que ce soit au niveau de la nature ou des ressources naturels. Il y a des régions où on peut rencontrer du diamant, de l’or, de la bauxite etc. De l’autre côté, dans la Guinée Forestière nous avons du fer. Tout est là et cela donne la chance au pays de tout avoir. On n’a pas souvent la possibilité d’avoir ces mêmes richesses dans les autres pays.


L’eau n’est pas la roue, mais c’est l'axe de développement. La Guinée est considérée comme le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest car possède 75% du potentiel énergétique de la région, mais continue à faire face à des problèmes de manque d’eau à Conakry et à l’intérieur du pays. Comment expliquez-vous ce paradoxe ? Que faut-il faire à court terme et à long terme pour atteindre le potentiel ?

C’est vrai, la Guinée est le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest car la plupart de cours d’eau prennent leur début en Guinée.

Il est vrai que nous avons de l’eau. Elle est là, contrairement aux autres pays qui attendant parfois des mois pour qu’il pleuve. On la rencontre de plusieurs origines, des lacs, des fleuves mais nous avons aussi une grande quantité d’eau sous-terraine.

Nous avons à la SEG deux sources d’approvisionnement. Nous avons une partie des populations qui est desservie grâce aux barrages, des rivières, des cours d’eau, mais on a une autre partie qui est desservie grâce aux forages. Ces forages nous avons grâce à l’eau qui provienne des ressources souterraines. Nous avons abondamment de ressources hydrauliques dans ce pays. Cependant, pour que cette ressource soit à la portée des clients, elle nécessite une transformation. Il faut la trouver, poser des tuyaux pour la conduire, puis la traiter, la distribuer, poser des tuyaux etc. Entre le captage de l’eau et la distribution il faut le service qui permet sa transformation. Ce service a un coût et c’est ce coût qui manque à ce pays.

Donc le seul moyen d’attirer le financement et les investisseurs, c’est de promouvoir notre pays et ces ressources par le biais de média, comme South China Morning Post. C’est la meilleure occasion pour faire le plaidoyer pour que les investisseurs s’intéressent beaucoup plus à ce secteur. Il ne faut pas oublier que contrairement aux certains pays nous n’avons pas ici de problème de l’eau de mer, d’eau salée qu’il faut traiter d’une autre manière. Nous avons des énormes ressources d’eau, prête à être consommée. Le seul élément qui nous manque c’est le financement grâce auquel on ne parlera plus crise d’eau.

Il est vrai que ces changements auraient pu être fait il y a 15 ans mais malheureusement cela n’est pas le cas. Heureusement pour la Guinée, son Excellence, le Professeur Alpha Condé a été élu et a commencé une série de réformes qui aident aujourd’hui la Guinée pour s’ouvrir aux investissements étrangers. Avant son arrivée au pouvoir nous avons 8 villes qui n’ont jamais eu de l’eau. Il a réussi de trouver les fonds pour les 5 villes. Ces projets-là sont en train de démarrer. De plus, le Président a été récemment au Japon pour demander à ce que ce pays contribue également dans le développement de 3 autres villes. Grâce à cela, toute la Guinée aura le taux de couverture assez honorable.

Nous travaillons également tout le temps pour améliorer la situation à Conakry. Justement il y a quelques minutes j’ai parlé avec Monsieur le Ministre, car nous sommes en train de préparer la saison sèche qui arrivera dans quelques mois. Nous mettons tous les dispositifs en place afin d’être bien préparés.


Pendant le 28e sommet des dirigeas de l’Union africaine, le président Alpha Condé était nommé á la tête de l'Union Africaine. En raison de cela, le professeur a augmenté ses responsabilités, non seulement avec la Guinée mais avec toute la région d’Afrique. En quelques mots, il vous a donné sa confiance pour conduire les projets de développement et l'exploitation des ressources d’eau dans le pays. Quels ont été les progrès réalisés sous l’administration du Professeur et qu’est-ce qu’il reste encore a faire ?

Le challenge est très important. Aujourd’hui, en plus des priorités guinéennes son Excellence, le Professeur Alpha Condé a sur ses épaules les problèmes concernant le continent Africain. Il est devenu un avocat de tout le continent africain. C’est rare de voir un président qui s’applique de cette façon aux problèmes de tous les pays. Il se soucie non-seulement des problèmes de l’Afrique de l’Ouest mais aussi de l’Afrique de Nord, de l’Afrique Centrale et de l’Afrique de Sud. Il défend les causes de notre contient. Et au-delà, les problèmes internes sont parfaitement maitrisés.

Quand il est devenu le Président de la République en 2010, dans le domaine de l’eau tout risquait de s’arrêter. Il nous a demandé le programme pour les cent premiers jours. Nous avons fait ce plan d’action à réaliser pendant cent premiers jours et qui devait donner les résultats extrêmement tangibles.

Après la présentation de mon projet, le Président a donné tous les moyens pour que ce plan puisse être réussi. Ce plan concernait non seulement Conakry, mais aussi les 25 villes que nous gérons. Si nous n’avion pas fait ce plan d’urgence, le système d’approvisionnement risquait de s’arrêter à n’importe quel moment. C’était une mesure d’urgence qui nous a permis non seulement de stabiliser mais aussi de maintenir le secteur debout.

Après nous avons établi le premier programme d’investissement dans le domaine de l’eau à très court terme (sur un an). Tous les besoins ont été identifiés et puis vite résolus. Tout cela fait qu’aujourd’hui, malgré la croissance démographique, nous avons réussi à élaborer ce programme. De plus, les investissements ont suivi à travers des nouveaux partenaires (le gouvernement japonais, la BID, la BADEA ou l’Agence Française de Développement). Toutes ces instituions ont vraiment aidé notre secteur.

De plus, nous avons maintenant plusieurs projets à long terme (3 ans) pour lesquels nous sommes également à la recherche de financement et des investisseurs. Le programme d’investissement est très ambitieux mais aujourd’hui tous ces projets sont notre priorité.


Sous la présidence de Son Excellence le Professeur Alpha Condé le pays avait fait de grands progrès au niveau de la transparence et de la démocratisation. Cela favorise les investissements étrangers. Quel type de conséquences cela a-t-il produit en ce qui concerne le secteur hydrologique ? Qu’est-ce que pouvez-vous prévoir pour l’avenir au niveau d’investissement étranger ?

Les investissements étrangers sont d’actualité. Nous ne pouvons pas nous développer sans eux. Les partenaires au développement ce sont par exemple la Banque Mondiale, L ‘agence française de développement, la SFI, et d’autres. Ce sont les partenaires stratégiques, depuis toujours ils sont présents et accompagnaient le pays dans le développement des différents secteurs. Les pays comme la Chine, le Japon ou la France nous ont toujours soutenus. La coopération internationale repose sur un partenariat. Les investisseurs tirent les profits de cette coopération mais aussi les secteurs, comme le secteur hydrologique que j’ai l’honneur de diriger, profites de ces investissements. Nous parlons alors d’un partenariat gagnant-gagnant dans un pays stable, comme la Guinée.


Maintenant, grâce à très bonnes relations bilatérales entre la Chine et la Guinée, l'intérêt des investisseurs chinois sur les ressources et le développement de la Guinée est de plus en plus visible. Quelles sont les actions que vous prenez pour promouvoir les efforts de votre entreprise et attirer de nouveaux partenaires ?

Le partenariat dans notre pays n’est pas orienté sur un seul pays. Lorsque les requêtes sont faites nous les envoyons dans plusieurs pays, il n’y a pas un pays prioritaire.

Nous faisons des requêtes à tous les pays, à tous les bailleurs de fonds et nous travaillons avec les premiers qui viennent. Imaginez quelqu’un qui peut rester un jour sans eau. Les premiers investissements nous les mettons en œuvre et nous privilégions le partenariat global avec tous les pays, avec tous les bailleurs de fonds.

Ce n’est pas simplement la Chine, mais il faut que les gens se bousculent pour venir ici parce qu’il y a beaucoup de choses à faire. Quand la chine investit par exemple dans le domaine de l’eau, le Japon peut le faire dans le domaine des mines, la France dans celui de la pêche, ainsi de suite. Il y a beaucoup de priorités à la fois.


Mr Diallo, nous avons parlé de la confiance que le Professeur Alpha Condé vous a donné, vous avez été désigné en 2011 Directeur Général de la SEG ce qui constitue un véritable challenge et une marque de confiance de la part du Professeur. Selon vous, quelles sont vos principales fiertés pour lesquelles son excellence Alpha Condé a fait ce choix ?

D’abord je ne cesserais de le remercier pour cette confiance, je suis à la tête de la société ça fait bientôt sept ans et c’est parce que la confiance est là. Si la confiance n’était pas là, je ne serais pas resté ici même un jour de plus. Je profite de votre organe pour une fois encore le remercier pour cette confiance renouvelée en ma personne, et c’est pourquoi j’utiliserais toute mon énergie, tout mon savoir-faire, toute ma force, toute ma technicité pour vraiment atteindre les objectifs.

Aujourd’hui je l’ai dit souvent quand je fais de la sensibilisation au niveau des communes, au niveau des quartiers et des villes sur le problème de l’eau, je dis : s’il y’a de l’eau ça veut dire que c’est la politique du président qui a réussi, s’il n’ya pas de l’eau ça veut dire que nous on n’a pas été à la hauteur de satisfaire la population parce que c’est nous qui sommes des techniciens.

Nous sommes là c’est pour utiliser notre savoir, c’est ce que nous avons étudié, c’est ça notre métier ; l’eau c’est notre métier. C’est nous qui savons de quelle façon on va faire pour soulager un peu plus la population. Dans un endroit où il n’y a pas d’eau, il m’appartient en tant que premier responsable, moi et mon staff, l’équipe managériale de la société, de réfléchir sur des solutions innovantes pour pouvoir donner un peu plus et c’est ça que nous avons fait.

Aujourd’hui on a la lucidité nécessaire, on a vraiment la tranquillité d’esprit qui nous permet vraiment de faire les meilleures réflexions pour nous orienter sur les grands changements dans le secteur de l’eau pour pouvoir vraiment rendre heureuse la population parce que c’est ça notre mission première. Le président nous a mis ici, c’est pour soulager la population, parce que ça fait partie de son programme de société. Dans son programme de société, il a promis de l’eau à la population, il faut que nous les acteurs qui sommes là, soyons en mesure d’accompagner cela.


Durant votre travaille ici dans la Société d’eaux de Guinée sous l'administration de Son Excellence le Professeur Alpha Condé, quelle est la plus grande réussite pour laquelle voulez-vous qu’on se souvient de vous ?

La plus grande réussite que nous avons aujourd’hui c’est que malgré le manque d’investissement dans le secteur depuis plus de 15 à 20 ans, malgré l’état de dégradation des équipements d’année en année, malgré tous les nouveaux besoins que nous enregistrons à travers la démographie, à travers les industries, à travers tous les hôtels qui poussent, malgré toutes ces contraintes, nous réussissons quand même à gérer parfaitement le peu d’eau que nous avons à travers un programme de sensibilisation, à travers un programme de délestage, on envoie de l’eau à ce quartier aujourd’hui, on dit à l’autre quartier toi c’est demain. Mais quand les gens sont prévenus, ils acceptent cette façon d’être desservi, parce que la population guinéenne est très compréhensible, il faut juste l’expliquer les difficultés et les contraintes.

Donc la plus grande réussite dont je me félicite aujourd’hui c’est de pouvoir contenir toutes ces tensions. Aujourd’hui vous n’allez pas voir quelqu’un manifester dans la rue parce qu’on n’a pas d’eau parce que nous gérons très bien le peu que nous avons, nous prévenons les gens, nous passons par la presse, par les réseaux sociaux, pour prévenir réellement nos difficultés et quand nos difficultés sont là, les gens savent que ces difficultés ne datent pas d’aujourd’hui mais plutôt de plusieurs années donc les gens sont dans cette position d’attendre les investissements majeurs. On fait le maximum, et vraiment pour le moment je touche du bois, tout se passe parfaitement très bien. Donc là où on ne peut pas faire quelque chose on dit non aujourd’hui on ne peut pas faire ça, mais là où on peut le faire on dit patientez demain on va le faire. Et aujourd’hui on a une très grande expérience de la gestion d’une crise d’eau.

Quand on a l’abondance de l’eau, on ne peut pas connaitre les difficultés mais quand on en a pas et que tu te retrouves devant une population de toute une capitale ou de tout un pays, il faut avoir les réflexes, il faut avoir l’attitude et le bon sens pour pouvoir gérer efficacement le peu que tu as-là sans qu’il n’y ait de tensions ou que ça ne crie ni à gauche ni à droite. Aujourd’hui on a réussi à le faire, donc c’est extrêmement important, je pense qu’il faut l’amplifier


Enfin, les lecteurs de South China Morning Post incluent majorité d’hommes d’affaire et politiciens les plus influents de la Chine et du monde entier (via la plateforme digitale). Avez-vous un message final à leur adresser sur la Guinée qui les inciterait à venir faire des affaires et investir ici ?


J’encourage personnellement cet organe à vraiment restituer la situation de la Guinée. Nous sommes un pays qui a été doté de tout. Au début de notre interview j’avais commencé à vous parler de la plus grande chance que nous avons, la dotation de tous ces matières premières que nous avons et je pense que les gens doivent accélérer à découvrir ce pays parce que les premiers investisseurs qui sont venus s’installer ici n’ont pas quitté, ils sont là et d’autres les ont suivis.

Il faut que beaucoup d’autres encore viennent parce que c’est un grand chantier où tout est à faire. Regardez les routes et ces embouteillages, on a besoin d’autoroutes, on a besoin d’aéroports, d’eaux, de trains, on a besoin de développer la santé. Le cas Ebola était celui le plus illustratif, on a besoin de renforcer les capacités de la jeunesse.

Donc les pays africains doivent avoir ce sursaut, surtout pour ce qui concerne la Guinée, je crois que tout ça nécessite quand même la construction d’universités, d’écoles, de centres de formation à plusieurs métiers : de chaudronnerie, de menuiserie etc.

Parce que la priorité elle est là, le besoin est là, on est un très grand pays minier. C’est seul les mines qui peuvent solliciter tous les métiers à la fois. Un secteur minier embauche aussi bien des maçons, des ferrailleurs, des plombiers, des électriciens, des électromécaniciens, des médecins, etc.

Tous ces besoins nécessitent quand même des ressources, il faut que les partenaires au développement croient en nous. Tous les efforts que le Chef de l’Etat est en train de faire-là doivent être récompensés à travers une plus grande implication de ces pays-là sur le sort de notre pays pour la transformation de nos matières premières sur le plan local ici et ça permettra peut-être de favoriser l’émergence de ce pays, et puis beaucoup de pays de la sous-région viendront peut être ici parce qu’on sera un pays qui va peut-être être extrêmement attractif et voyez on a aucune tracasserie, tous les étrangers peuvent arriver à Conakry sans aucun problème. Tu peux te déplacer, tu peux investir, tu peux retourner le bénéfice de tes investissements dans ton pays, vraiment je pense que c’est une aubaine à saisir. Mais il appartient aux organes, à ceux-là qui ont fait le pas de la Guinée comme vous de restituer ca. Vous allez vous promener, partout ici vous ne verrez jamais un prisonnier politique, jamais y’en a pas, nulle part, tout le monde le sait ; si vous étiez là avant-hier vous auriez dû voir une marche de l’opposition, qui a été autorisée, elle a été très bien encadrée, il n’y a eu aucun dérapage ; mais ce n’est pas ça dans tous les pays. Ça c’est une chance que les investisseurs doivent saisir et être vraiment encouragés à venir s’établir ici et à faire du bon business parce que ce sera du gagnant-gagnant.