 LA CBG TOUTE UNE HISTOIRE |
La Guinée, dit-on, est un scandale géologique et ce n'est trop de le dire, car elle referme de multiples ressources minières les unes aussi riches que les autres.
Les principales ressources minières répertoriées et localisées sont: la bauxite, le fer, le diamant, l'or, l'uranium, le calcaire, le chrome, le cobalt, le cuivre, le graphite, le manganèse, le nitrate, le nickel, le plomb, le sable lourd, le zinc, le granit de toutes les couleurs. La bauxite, le diamant et l'or sont en cours d'exploitation, le fer n'a connu, quand à lui, parmi ces ressources, la bauxite est la ressource la plus abondante. On la trouve sur une grande partie du territoire national, notamment dans le Nord-Ouest, le Nord-st, le Sud-Ouest et dans la partie centrale du pays. Cette situation lui a valu une attention particulière dans le cadre de son exploitation.
Avant le début de l'exploitation, la Guinée avait la réputation de renfermer, à elle seule, les 2/3 des réserves mondiales de bauxite. Les réserves mises en évidence s'élèvent à près de 20 milliards de tonnes de bauxite dont la teneur varie entre 40 et 65% d'alumine. Pour l'exploitation à grande échelle de cette bauxite, le gouvernement Guinéen s'associe en octobre 1963 A ve Harvey Aluminium Company (Halco) pour fonder la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) Ave 49% des actions détenues par l'Etat guinéen et 51% par HALCO. Cette dernière sera rejointe plus tard par d'autres de participer au projet. Il s'agit de Alcool des Etats-Unis, Alcan du Canada, Harvey des Etats-Unis, Vaw d'Allemagne, PUK de France et Montecatini d'Italie. La CBG comprend donc le gouvernement Guinéen, actionnaire (A) et Halco Mining, actionnaire (B). Le projet initial prévoyait une production de 1,5 million de tonnes par an vu la richesse du minéral et l'importance des réserves du plateau bauxitique de Sangarédi (300 million de tonnes ).La production fut plutôt de 9 millions de tonnes par an au cours de la construction. L'exploitation de la bauxite au sein du périmètre octroyé à la CBG a été garantie pendant 75 ans dans la convention de base signée par le Gouvernement guinéen et Halco.
Depuis, la CBG a fait du chemin. Au fil des ans, elle s'est modernisée sur le plan technique et par son envergure, elle passe pour l'une des plus grosses entreprises du genre dans le monde. De 9 millions de tonnes en 1973, la CBG expédie aujourd 'hui plus de 12 millions de tonnes par an. Cette expédition atteindra 13 millions de tonnes et plus, par an, dans les années à venir. C'est le 2 août 1973 que le premier chargement de bauxite extraite à Sangarédi est parti de Kamsar . Après 25 ans d'exploitation, la CBG aura expédié plus de 200 millions de tonnes de bauxite.
 Plus d'un milliard de francs consacrés par la CBG au développement communautaire |
Rien que pour l'année 2000, la CBG a consacré plus d'un milliard de francs guinéens pour réaliser 24 projets sociocommunautaires dans certaines localités de sa zone d'implantation, situées sur l'axe Kamsar, Bintimodia, Kolaboui, Boké-centre et Sangarédi dans la Préfecture de Boké, Missira et Daramagnaki dans la Préfecture de Télimélé.
La compagnie des bauxites de Guinée (CBG) consacre l'essentiel de ses efforts d'assistance dans les CRD (communautés Rurales de Développement) situées dans les localités où sont implantées ses installations. Ces projets qui sont inspirés par le besoin d'amélioration progressive des conditions de vie des populations environnantes touchent les domaines de l'éducation, de la santé et des voies de communication. Ces projets sont repartis ainsi:
Kamsar:
380 millions de francs pour la construction de 10 salles de classe au lycée filima ; l'amélioration des routes de Kamsar centre et Kassopo ; la construction d'un Centre d'accueil et le forage d'un point d'eau potable à l'île Taïgbé.
Kolaboui:
80 millions de francs pour réaliser six salles de classe et améliorer trois infrastructures administratives.
Bintimodia:
14 millions de francs pour construire 3 salles de classe et une direction.
Préfecture de Boké:
159 millions pour construire six salles de classes au lycée de Filira ; construire un hangar et des toilettes et réaliser le drainage des eaux de pluies du marché central de Gorèye ; achever la résidence du Préfet de Boké.
Sangarédi:
65 millions de francs pour la construction de six salles de classe au lycée; d'un centre de santé; la rénovation du bloc administratif de la sous-préfecture ; l'achèvement du poste de santé de Balandougou et la rénovation du logement du Directeur d'école de Bounlèré.
Daramagnaki:
14 millions de francs pour la construction de deux salles de classe et d'une direction.
Missira:
7 millions de francs pour le forage de 10 puits artisanaux dans les villages qui longent le fleuve Cogon et le parachèvement de l'école de Tilleul.
Selon M. Alpha Keita, Surintendant des Projets communautaires de la CBG, ces projets sont conjointement sélectionnés par la CBG et les collectivités décentralisées, représentées par les autorités préfectorales, sous-préfectorales et les CRD bénéficiaires. Plus de dix huit projets sont dans leur phase opérationnelle depuis début juin. Une visite des différents chantiers a eu lieu le 3 juillet pour évaluer le niveau d'avancement des travaux.
| Plus de 500 millions de francs par an sont consacrés par la CBG au développement de son environnement immédiat |
Contexte:
L'essentiel des efforts d'assistance de la CBG est concentré dans les Communautés Rurales de Développement (CRD) situées dans l'axe Kamsar, Kolaboui, Boké- centre et Sangarédi dans la préfecture de Boké ; Missira et Daramagnaki, dans la préfecture de Télémélé. Dans le cadre de sa participation au développement de son environnement immédiat, la compagnie dégage annuellement Ube enveloppe budgétaire pour réaliser certains projets communautaires sélectionnés conjointement par elle et les représentants des collectivités concernées.. Ces projets inspirés par le besoin d'amélioration progressive des conditions de vie des populations environnantes touchent à l'éducation, la santé, la sécurité, les voies de communication et le développement des sports. Entre autres projets réalisés par la CBG depuis 1991 on peut citer à:
Kamsar:
34 salles de classe, un centre de santé, un centre de promotion féminine, une bibliothèque communautaire, un bloc administratif, des ateliers artisanaux, ainsi que deux logements pour le Sous-Préfet et le Président de la CRD. A cela, il convient d'ajouter 436 mètres de drain qui sauve désormais l'école " Maman Henriette Conté " des inondations ; l'asphaltage et le drainage des eaux de pluie de la gare routière " Sahara " et du marché " Gnèguéma " ; l'aménagement des routes et de la plate-forme du Port de pêche artisanale, mais aussi l'équipement de la villa des hôtes et l'amélioration du complexe scolaire des Syndicats, la construction de la clôture et des vestiaires du terrain de football.
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Kolaboui:
la construction de 9 salles de classe, d'une direction, d'un centre d'accueil et de la résidence du Sous-Préfet, l'ouverture de 8 kilomètres de route et le forage de deux puits d'eau à Songolon.
Boké centre:
la reconversion de la station de pompage Batafong pour fournir l'eau et l'électricité à la ville, le marché central et la rénovation de 17 salles de classe, la construction d'une clôture de 598 mètres linéaires autour du lycée Filima, de 9 salles de classe, d'une direction, de la résidence du Préfet et d'un terrain de sports, le reprofilage de 15 kilomètres de route ainsi que l'équipement de la villa des hôtes et de la résidence du Gouverneur .
Sangarédi:
la construction de 20 salles de classe, d'un centre d'accueil, d'un bureau administratif et d'un logement pour le Censeur du collège syndical de la localité et le drainage des eaux de pluie à Tchankounaye.
Missira:
la construction de 9 salles de classe, d'une direction et la fourniture de manuels scolaires.
Daramagnaki:
la construction de 9 salles de classe, d'une direction, de deux centres de santé ainsi que l'ouverture d'une carrière de sable.
Outre ces réalisations, on peut compter des dizaines d'autres infrastructures scolaires et administratives, des centres de santé, la réhabilitation de plusieurs routes, la construction du pont et de la digue de Katako, celle du marché couvert de Kamsar, l'éclairage de voies publiques, l'installation des bornes-fontaines, .
Dans cette énumération des acquis, on ne peut passer sous silence' les différentes installations sportives qui permettent aujourd'hui à Kamsar et Sangarédi d'abriter des compétitions internationales. Sur ces différents chantiers, les travaux ont été exécutés essentiellement par des groupements d'ouvriers de Boké et de Télémélé. Les résultats obtenus sur le terrain sont le fruit de la concorde qui règne dans les localités et témoignent de la volonté de la CBG de contribuer effectivement au développement des collectivités décentralisées de sa zone d'implantation. Aussi, l'implication des responsables des CRD dans la gestion de ces projets et la mise en confiance des ouvriers locaux sont autant de facteurs pour la réussite de ces projets
| Rencontre avec M. Rejean Préverault, Chef de Groupe Santé -Sécurité -Environnement |
" La protection de l'environnement est l'une des préoccupations de CBG "
Bulletin Info: La protection de l'environnement est un devoir impérieux pour toute forme d'entreprise. Durant le premier semestre, quel bilan pouvez-vous faire en la matière ?
R. Préverault: Au début de janvier 2000, nous avons réalisé une activité Kamsar et Sangarédi sous le signe " Cités propres ". Ce geste montre combien la Direction générale de CBG est préoccupée par la protection de son environnement immédiat. La CBG a davantage démontré cette volonté en rattachant l'environnement à la structure de la Santé-Sécurité qui a la même importance que la production, la qualité et le coût de la bauxite.
Depuis mars 2000, notre département a formé une équipe de travail coordonnée par M. lbrahima Sitan Keita au niveau de l'ensemble de CBG. A Sangarédi, il y a M. Antoine Lamah, qui est Conseiller en environnement, pour la division mine. Depuis la formation de cette équipe, nous travaillons beaucoup sur la structure, en prévision des 10 prochaines années. Une des dimensions importantes de notre plan d'action est d'élaborer une politique en matière d'environnement devant nous permettre d'instituer une bonne structure en matière d'environnement.
Bulletin info: De quels principes vont découler les nouvelles structures et politique sur la protection de l'environnement au sein du complexe CBG ?
R. Préverault: Tous les principes que nous avons énoncés proviennent de la mission de CBG qui est de produire de la bauxite à moindre coût, en qualité et en quantité, dans le respect de la sécurité industrielle et de son environnement humain et physique. Il s'agit de travailler conformément à ces principes. Il est évident que CBG s'engage à réaliser ses activités industrielles en utilisant des produits et méthodes d'exploitation conformes aux exigences de la protection de l'environnement de la communauté où elle est installée, de la santé des travailleurs et des clients. Dans ses activités industrielles, CBG s'engage également à se conformer notamment aux lois gouvernementales de la République de Guinée ainsi qu'aux autres exigences légales auxquelles elle a souscrit.
En d'autres termes, CBG s ' engage à protéger son environnement soit par la révision de ses objectifs, en tenant compte des impacts écologiques, soit par la pratique de techniques de prévention des pollutions, de protection de l'environnement ou de lutte contre les autres formes de nuisance résultant de ses activités. C'est pour cela que la Direction générale a mobilisé d'importantes ressources pour faire rigoureusement respecter la politique sur la protection de l' environnement
Bulletin Info: Quelles vont être les futures activités de planification de la gestion de l'environnement au niveau de votre département ?
R. Préverault: Nous commencerons par élaborer un programme d'identification et de maintien des objectifs environnementaux. L'objet est de répondre aux exigences tant sur le plan de la prévention de la pollution, que sur celui de la protection de l' environnement, en tenant compte des dispositives légales. Nous allons des procédures d'identification des aspects environnementaux lies aux activites et determiner ceux qui peuvent avoir des impacts significatifs sur l'environnement. Nous allons aussi établir des objectifs environnementaux au niveau des divisions de CBG, en tenant compte des normes et des standards définis par la réglementation en Guinée. Nous allons élaborer un programme de réalisation des cibles et objectifs environnementaux au niveau des divisions de CBG. Ces projets seront sous la responsabilité de l'encadrement des divisions concernées, au même titre que la santé, la sécurité et d'autres activités qui sont réalisées à CBG .
Toujours en matière de planification de la gestion de l'environnement, nous allons travailler davantage sur l'identification des besoins de formation du personnel qui exécute les différents travaux ayant un impact sur l'environnement. Ces personnes doivent avoir des compétences requises; c'est une autre préoccupation très importante.
Nous allons également élaborer des programmes de formation et de sensibilisation du personnel. Ces programmes seront axés sur l'importance des impacts environnementaux, la prévention de la pollution et la dégradation de l'environnement. Notre département va se doter de la documentation en vue de répertorier les normes, les standards, les exigences en matière de protection de l'environnement. |
