Question 1 : Mr le
Gouverneur merci beaucoup de nous recevoir. Pour
commencer cet entretien, pourriez-vous nous dresser
un bilan des actions majeures de la Banque Centrale
depuis sa formation, à savoir les périodes
déterminantes qu'à connu la Banque
Centrale ?
Réponse 1 : Vous avez raison de commencer
par ce type de question générale par
laquelle je vous dirai que la Banque Centrale de
Guinée a connu des périodes extrêmement
importantes dans son développement.
En tout premier lieu, le 1er Mars 1960. On remonte
42 ans en arrière quand la Guinée
a décidé de créer sa propre
monnaie, le Franc Guinéen. La Guinée
a compris que la monnaie est un élément
clé de la souveraineté. Elle avait
pris une option politique qui tranchait beaucoup
avec celle des autres colonies des pays d'Afrique
; et là, elle choisit sa propre monnaie
et choisit de la gérer également
à travers une Banque Centrale autonome,
la BCRG, Banque Centrale de la République
de Guinée. A partir de ce moment là,
il y a eu plusieurs réformes importantes
intervenues, notamment certaines dans les années
70 avec des changements de signes monétaires.
On est donc revenu au Syli, le Syli étant
un symbole national désignant l'éléphant.
Le Syli était une monnaie divisé
en 100 cauris, équivalent des centimes.
L'autre étape majeure, c'est l'étape
1984 avec le changement de régime. Le nouveau
régime a décidé de garder
la monnaie toujours autonome, la Banque Centrale
autonome, indépendante, mais en revenant
au signe monétaire Franc Guinéen,
en réformant le Franc Guinéen, en
réformant la Banque Centrale elle-même
et en dévaluant le Franc Guinéen
pour éviter ce qu'on a connu auparavant,
une monnaie surévaluée. La dévaluation
a pour effet de faire en sorte que la valeur de
la monnaie corresponde effectivement à
son pouvoir d'achat réel, à l'économie
et son pouvoir comparatif par rapport aux autres
devises, à l'époque Franc Français,
Dollar Américain, Livres Sterling et autres
monnaies convertibles. Depuis ce temps, la Banque
Centrale a impulsé une réforme monétaire
très profonde, car nous sommes passés
d'un régime socialo-communiste à
un régime de type libéral. Et donc,
depuis la genèse du nouveau régime
en 84, toutes les banques d'Etat ont été
supprimées et fermées, leurs actifs
ont été liquidés, et on a
mis en place un système nouveau de banques
commerciales essentiellement.
Nous rencontrons la plupart des banques, les
grandes banques Européennes, en tout cas
Françaises, qui ont créé
des filiales en Guinée : la BNP, la Société
Générale, le Crédit Lyonnais
ont investi en Guinée en créant
des filiales. D'ailleurs, parmi les plus grandes
banques en Guinée, on retrouve les filiales
des Banques Françaises. Et à côté
de cela, vous avez d'autres banques qui ont été
créées par des Marocains, des Malaisiens,
plus une banque dite islamique, qui n'est pas
islamique, mais qui est en fait une banque de
type commerciale un peu proche du système
islamique, et récemment une banque dite
Africaine, Ecobank. Donc, vous avez ces dernières
années de nouvelles banques.
Certaines ont moins de 10 ans, même moins
7 ans et elles fonctionnent toutes comme les banques
Européennes, sur un système de transparence,
sur la supervision très pointue et très
importante de la Banque Centrale . Si vous voulez,
la BCRG a ainsi évolué et elle est
aujourd'hui une Banque Centrale comme toutes les
autres Banques Centrales du monde. Elle contrôle
un système bancaire neuf, rendu compétitif,
assaini, restructuré et bien surveillé.
J'insiste beaucoup sur cela parce que l'investisseur
a besoin de savoir qu'une banque commerciale est
bien gérée et bien surveillée
par la tutelle que nous sommes en tant que Banque
Centrale. Voilà un peu les grandes étapes
parcourues.
Aujourd'hui, dans nos relations avec nos partenaires
de Washington, cette revue est périodique
dans le cadre de l'évaluation, puisqu'on
sait que le système bancaire fonctionne
d'une manière cohérente avec des
données sûres et surveillées
de manière stricte par la Banque Centrale
pour éviter les crises.
Q2 : Concernant justement ce système
de surveillance, il apparaît comme un élément
déterminant la politique de la Banque Centrale.
Quelles sont les mesures mises en place par la
Banque Centrale pour assurer la confiance des
investisseurs ?
R2 : Bien, il faut dire que toute banque
centrale de tous les pays du monde, en plus de leur
rôle essentiel qui consiste à maîtriser
l'inflation, donc l'indice des prix - l'indice des
prix dont la conséquence est de protéger
le pouvoir d'achat de nous tous, en tant que consommateur
- elle a pour rôle de protéger les
déposants qui nourrissent l'activité
bancaire, parce que les banques commerciales travaillent
avec l'argent des déposants. Donc la surveillance
bancaire a pour but essentiel de faire en sorte
que les déposants soient sécurisés
car les faillites bancaires mettent à risque
les dépôts et donc la richesse des
déposants. Donc la Banque Centrale, rénovée
depuis quelques années, s'est dotée
d'une inspection générale comprenant
de jeunes cadres très bien formés,
de cadres compétents dont le rôle est
la surveillance des banques, tant sur pièce,
sur document que lors des missions sur place.
Le diagnostic que nous faisons sur les banques
se fait sur la base de certains ratios, dits ratios
prudentiels. Ça concerne les fonds propres
nets, le dépôt en remise de banque,
la solvabilité, la liquidité, l'adéquation
du capital par rapport au montant réglementaire,
si des pertes subies par la banque n'ont pas érodé
le capital à un certain niveau, la qualité
du portefeuille, et également si la banque
a fait assez de provisions pour sécuriser,
pour s'assurer que les créances compromises
ne vont pas jouir des résultats futurs
de la banque. Tout ceci est vu périodiquement,
et chacune des banques est visitée au moins
une fois par an par l'équipe d'inspecteurs.
A cela s'ajoutent les discussions que nous avons
avec la mission du Fond Monétaire, dont
une est là actuellement. Nous passons en
revue tous les critères et ratios prudentiels
d'une banque. Donc, ceci permet de prévenir
les faillites bancaires et donc de sécuriser
les déposants. De la même manière,
quand une banque est surveillée, elle est
bien saine et devient plus compétitive.
Nous tenons à cela, car la compétition
bancaire est un élément important
qui fera en sorte que le client de banque que
nous sommes ait les meilleurs services possibles.
Donc aujourd'hui on peut dire que sur les 7 banques
commerciales de la place, 6 sont saines, vraiment
saines. Il y en a une qui est en restructuration
actuellement, et nous pensons pouvoir boucler
cela dans 2 à 3 mois. Je ne vais pas citer
la banque en question parce que ça serait
une publicité qui va la tuer tout de suite.
Donc je ne peux pas vous dire le nom de la banque,
mais je peux vous assurer que le système
bancaire est sain et devient de plus en plus compétitif,
et la clientèle, les clients, les déposants
tout comme les investisseurs en tirent le meilleur
profit actuellement.
Q3 : Selon vous, si l'on avait à résumer
en quelque mots les forces et les faiblesses du
système bancaire Guinéen, quels
seraient-ils ?
R3 : L'une des faiblesses que nous avons
noté, c'est ce que ce sont encore des banques
commerciales qui financent le court terme. C'est
là que nous allons utiliser cette opportunité
que vous nous offrez. Nous cherchons des banques
qui auraient l'audace de s'orienter vers le crédit
à moyen et long terme, donc vers l'investissement
productif, vers l'investissement durable pour financer
l'habitat, l'agriculture, la petite industrie pourquoi
pas. A l'heure actuelle d'ailleurs, nous voulons
inciter les hommes d'affaires de la place à
créer une banque de l'habitat. L'habitat
social est très demandé. Ça
permettrait d'assainir à la fois l'aspect
de la construction, l'aspect des ingénieurs-conseils
architecturaux, l'aspect des matières de
construction
Tout ceci sera structuré
autour d'un système de l'habitat bien financé.
De plus, la diaspora Guinéenne est assez
nombreuse à l'étranger, à
Abidjan, à Dakar, à Paris, à
Bruxelles, au New Jersey, à Washington,
en Californie... Toute cette diaspora, qui dispose
d'un pouvoir d'achat très important et
d'un pouvoir d'épargne que nous estimons
à 50 millions USD par an, est le plus souvent
tentée d'investir dans le logement du pays
d'origine, en Guinée. Aujourd'hui, ils
le font via des comptes de dépôts
dans les banques commerciales où via les
familles, mais ce n'est pas structuré.
Donc c'est pour ça que l'on veut encourager
les hommes d'affaires Guinéens à
créer une banque d'habitat parce que ça
va générer des flux vers le pays.
Nous voulons aussi encourager la création
d'une banque d'affaire qui serait intéressée
par la levée des financements, aux structurations,
aux emprunts obligataires, aux transactions sur
les actions, et aux restructurations d'entreprises.
Là également, c'est un domaine que
nous voulons encourager actuellement. Il y a des
gens qui y pensent. Nous sommes sûrs qu'il
y aura bientôt des investisseurs potentiels
qui pourraient s'y intéresser. Comme vous
l'avez dit, nous connaissons les forces et les
faiblesses, nous savons qu'une banque quelle qu'elle
soit, tributaire de l'environnement des affaires
dans lequel elle fonctionne, et nous allons voir
baisser le taux d'impayés bancaires, ce
qui fera que les banques feront moins de provisions
et feront plus de profits.
Et donc si une banque fait des profits, elle attire
d'autres banques également dans le milieu.
Nous travaillons donc avec le Ministère
des Finances, le Ministère de la Justice,
pour que l'environnement des affaires soit de
mieux en mieux habilitant.
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Q4 : Vous nous avez
parlé de la Banque Mondiale et du FMI qui,
effectivement, sont en Guinée en ce moment
même. Quelles sont aujourd'hui les relations
de la Guinée, et notamment de la Banque Centrale,
avec ces institutions financières ?
R4 : Ce sont des relations de confiance,
parce qu'on peut affirmer que depuis 3 ans déjà,
la Guinée est en programme opérationnel
avec le Fond et la Banque. Elle bénéficie
donc d'une bonne note de ces institutions qui jugent
la politique économique et financière
adéquate, et grossomodo, une bonne gouvernance
économique qui fait qu'on a des relations
internationales dont la conséquence est que
les financements de la Banque Mondiale et d'autres
bailleurs de fonds peuvent arriver en Guinée
dans des projets ou en dehors des projets. Donc,
on a des relations de confiance que nous oeuvrons
à renforcer et à rendre encore plus
crédibles que par le passé. On a même
accepté une proposition d'un de nos partenaires
de Washington de Bretton Woods qui nous a proposé
des revues trimestrielles du programme. Avant, on
avait des revues semestrielles, chaque fin de semestre
une revue d'une mission du fond monétaire
pendant deux semaines. On a même suggéré
que nos relations soient encore plus fréquentes
et intenses, des revues trimestrielles qui fait
que, chaque trois mois, l'organisation du Fond,
de la Banque, de l'Union Européenne, de la
BAD, tous travaillions ensemble sur le même
dossier, des revues trimestrielles, une mission
d'une semaine, 10 jours par trimestre. Et vraiment
nos relations sont très intenses et très
fréquentes aussi. Nous sommes déjà
actuellement dans le cas du Programme PPTE - Pays
Pauvre Très Endetté - avec des allègements
de dettes en conséquence, et nous allons
maintenant évoluer vers le point d'achèvement
de ce Programme qui va déboucher sur un allègement
du stock de la dette, pas moins de 800 millions
USD d'allègement que nous escomptons bientôt
au point d'achèvement. Nous espérons
concluante cette revue qui est en cours et qui finit
le 31 janvier, ce qui va nous permettre de faire
d'autres pas en avant dans la gestion économique
du pays.
Il faut dire que l'un des points forts du système
financier Guinéen et de la Banque Centrale,
c'est un taux d'inflation modéré
depuis plusieurs années, depuis 5 ans ou
même plus. L'inflation en Guinée
tourne autour de 5%. Avant 2001, nous étions
à moins de 5%. En 2001, on a eu 5,4% d'inflation.
L'année passée, nous l'avons finie
à 5,8% d'inflation. Nous misons sur 4%
cette année, du fait que la Banque Centrale
a reçu un contrôle en liquidité
bancaire de la monnaie, et l'inflation est maîtrisée
depuis plusieurs années chez nous. Ça
c'est l'un des points fort qu'il faut signaler.
Q5 : Concernant justement les perspectives,
quelle sera, selon vous, la politique monétaire
de demain ; et quelles sont également les
implications de la participation de la République
de Guinée à la 2e Zone Monétaire
d'Afrique de l'Ouest ?
R5 : Très bien. Nous allons continuer
dans le court terme, cette année comme les
années suivantes, à faire le rôle
essentiel que nous avons toujours fait : contrôler
l'application, et ceci implique de mettre en uvre
tous les outils qu'il faut, les outils du marché,
les outils dits de contrôle indirect des liquidités
bancaires. Ce n'est pas dirigiste. Nous aussi, on
a des instruments pour cela. C'est vraiment notre
rôle clé. Nous allons continuer la
surveillance bancaire et l'assainissement pour toujours
sécuriser les déposants et assurer
que les banques soient encore compétitives
entre elles pour que le client ait le meilleur service.
L'un des points sur lesquels nous voulons faire
encore de gros efforts, c'est l'amélioration
pour le renforcement des avoirs en devises de
la Nation, que nous gérons pour le compte
de la Nation. Vous savez, on est un pays exportateur,
mais de produits miniers simplement. Nous voudrions
exporter davantage. Pourquoi pas le coton, le
cacao, le café, l'huile de palme, l'ananas,
les mangues, les jus de tomates, les pâtes
de tomates ? Pourquoi pas le riz quand on sera
auto-suffisants ? Donc, nous allons travailler
à renforcer nos réserves extérieurs
en devises.
L'un des outils également, ce serait une
meilleure maîtrise du circuit de l'or et
du diamant. Nous cherchons, dans ce contexte,
des opérateurs qui peuvent acheter le diamant
en grande quantité, le potentiel est de
plus de 100 millions USD par an. Ce faisant, ils
contribueraient à rendre formel ce circuit.
Il y aurait un meilleur recensement des capacités
Guinéennes en matière de diamants,
et de surcroît le gouvernement percevrait
des taxes sur ces quantités qui ont été
exportées de manière formelle. Mais
il faut le faire comprendre aux grands opérateurs
qui achètent de gros volume de pierres
précieuses.
A moyen terme, nous travaillons effectivement
à l'intégration monétaire
sous-régionale, au niveau de la 2ème
zone monétaire de l'Afrique de l'Ouest.
Je disais récemment aux députés
à l'Assemblé Nationale qu'on n'a
pas le choix que de s'intégrer. Pour s'intégrer
avec un pays, il faut que vous arriviez à
réaliser les critères de convergences
essentiels. Tout comme avec l'Union Européenne
aujourd'hui, des pays tels que la France et l'Allemagne
qui ont un déficit budgétaire qui
a un peu augmenté par rapport à
la norme, on leur dit de baisser les dépenses
ou de faire des recettes. C'est la même
chose partout. Il faut avoir un taux d'inflation
le plus bas possible, un zone de change très
élevée, un déficit budgétaire
le plus bas possible, et un budget également
maîtrisé. Avec ces gros éléments
là, il faut aussi avoir un 5e élément,
un financement de trésor par la Banque
Centrale le plus bas possible. Là, on a
réalisé au moins les 5 piliers d'intégration.
Donc, avec les pays de la zone non CFA, c'est
à dire la Guinée, le Ghana, le Nigeria,
Sierra Léone, Gambie et bientôt le
Liberia certainement quand il aura signé
les accords de base, ces pays devront arriver
à des critères de convergence ainsi
indiqués et évoluer vers une monnaie
unique sous régionale. L'idée est
que cette monnaie pourra plus tard fusionner avec
la monnaie CFA pour avoir dans la zone les 14
pays de la CEDEAO et une intégration économique.
Donc l'avenir est un avenir très prometteur,
mais plein de défis. Et il y a beaucoup
à faire pour cela, pour pouvoir réussir
au plan national et ensuite s'intégrer
avec les autres.
Ce n'est pas facile, mais nous n'avons pas le
choix. Que ça soit pour notre génération
ou pour la génération future, il
faut s'intégrer. Vous avez vu actuellement
l'engouement des pays de l'Europe Centrale et
de l'Asie centrale qui vont presque doubler l'effectif
des pays Ouest-Européens qui s'étaient
intégrés. Ils n'ont pas d'autres
choix que de faire cela : un grand marché,
un nombre de consommateurs beaucoup plus important.
Tous les petits pays sont en train de faire cela
.
Q6 : Comme dernière question, j'aurais
voulu savoir quelle était votre plus grande
satisfaction en tant que Gouverneur de la Banque
Centrale de la République de Guinée
?
R6 : Je vais vous dire que je suis un insatisfait
chronique. J'estime que l'uvre humaine n'est
jamais achevée. On a tellement de choses
à faire pour un pays en devenir, un pays
émergent. Je constate qu'on a encore beaucoup
à faire, et que ce qui est fait n'est pas
encore très significatif. C'est vrai qu'on
a réussi une inflation modérée
depuis 5 ans, c'est vrai qu'on a pu accélérer
la bancarisation dans le pays en développant
le système des banques et des assurances
également qui relèvent de la tutelle
de la Banque Centrale. C'est vrai que quand nous
sommes arrivés, le système bancaire
était encore faible et peu contrôlé,
on a dû fermer une banque pour nettoyer un
peu l'environnement bancaire. C'est vrai que maintenant
les banques sont mieux gérées, mieux
structurées, mieux surveillées tant
par nous que par leurs commissaires aux comptes
que nous avons agréé pour cela. Mais
on a encore des défis majeurs à réaliser.
A mon avis, on ne sera satisfait en partie que lorsqu'on
aura réussi à intégrer nos
économies dans la sous région. Cela
voudra dire qu'on a réalisé les critères
de convergence qui sont très voisins de ceux
que nous discutons à chaque trimestre avec
le Fond Monétaire et la Banque Mondiale.
Donc, c'est vrai que nous pourrons laisser à
nos successeurs, un jour, quelques bases solides
de travail pour le futur. Ils n'auront plus à
recommencer quelque chose, ils partiront de quelque
chose pour faire des progrès, pour avancer.
Mais les défis qui les attendent sont encore
très importants. Donc " satisfait
", c'est difficile à dire vu les défis
qui restent. Je dirais plutôt " satisfaction
mesurée ".
Q7 : Peut-être un dernier message à
nos lecteurs de l'EXPRESS ?
R7 : Ecoutez, la Guinée est un pays
encore vierge. Tout est à faire. En tant
que Guinéen, on est parfois frustré.
On ne peut pas être qualifié de pauvre
vu le potentiel que nous avons. Nous cherchons à
mettre en adéquation le potentiel existant
pour la richesse et les services pour les guinéens
eux-mêmes, et partager avec ceux qui ont fait
avec nous cette richesse.
Nous invitons les investisseurs à jeter
d'abord un coup d'il sur le pays, à
étudier le potentiel de ce pays et à
y mettre leur argent pour le faire. La Banque
Centrale est une institution financière
qui est l'un des garants de la sécurité
des transactions dans le pays, et qui fera en
sorte que ces financements, ces investissements
rapportent quelque chose ; et elle garantit aussi
le rapatriement libre des dividendes qui en découlent
en devises converties. Le potentiel est énorme,
mettons le en valeur. Partageons la richesse que
nous avons créée ensemble.
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