Monaco: Interview with Monsieur Badia

Monsieur Badia

Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de Monaco à Madrid (N/A)

2005-10-04
Monsieur Badia

Q : Quel est exactement le rôle d’un ambassadeur plénipotentiaire et extraordinaire de Monaco à Madrid ?

R : L’Ambassadeur est le représentant du Prince Souverain, donc de l’autorité politique de Monaco, dans le pays où il est en poste. Aussi, l’ambassade est-elle d’abord un lien entre les Autorités espagnoles et monégasques dans le domaine des échanges administratif, politique et culturel. Elle a également un rôle stratégique dès lors qu’elle assure une certaine promotion économique de la Principauté. Elle y est aidée par nos Consuls qui, au titre de leurs prérogatives classiques, délivrent en outre des visas, des documents administratifs et sont le contact privilégié, lorsque nécessaire, avec les monégasques en déplacement en Espagne.


Q : Monaco n’a que 7 ambassades dans le monde, quelle en est la principale raison ? Quels sont les intérêts d’avoir une ambassade en Espagne ?

R : Il y a en fait deux raisons essentielles.
La première est historique. Jusqu’aux récentes révisions des Conventions franco-monégasques de 1918 et 1930, la représentation de Monaco à l’étranger était assurée par la France. Dans ce contexte, les ambassades que vous évoquez font figure d’exception. La seconde est une raison de taille. Notre administration étant relativement petite, nous ne pouvons être présents dans tous les pays, essentiellement en raison des impératifs logistiques que représentent les ambassades : résidences, bureaux, secrétariats…
Toutefois, la nécessité d’avoir des échanges demeure bien réelle, même si elle ne justifie pas une présence permanente dans tous les pays.
Sur les 7 ambassades représentant aujourd’hui Monaco, 5 exercent des relations bilatérales. Elles sont très souvent liées au caractère privilégié des liens noués par la Principauté avec ces pays. La première, et certainement la plus importante, est à Paris. Vient, tout de suite après, l’Italie, très proche de la Principauté géographiquement et historiquement ; n’oublions que les Seigneurs de Monaco sont d’origine génoise, donc italienne. Nous avons également une ambassade à Madrid, la Famille Royale d’Espagne et la Famille Grimaldi de Monaco ayant des liens de parenté, ainsi qu’à Berne en Suisse et à Bruxelles en Belgique ; cette dernière assure nos contacts avec la Communauté Européenne, même si nous n’en sommes pas membres.
Nos deux dernières ambassades assurent des relations internationales, l’une à New-York auprès de l’ONU, l’autre à Strasbourg auprès du Conseil de l’Europe auquel nous venons d’adhérer.

Q : Les relations monégasques avec la France et l’Italie du fait de l’histoire et de la proximité géographique sont donc étroites, qu’en est-il des relations hispano-monégasques ?

R : La présence de Monaco en Espagne est relativement récente. Elle s’est concrétisée à l’occasion de l’exposition universelle de Séville ; S.E. M. Jean Ausseil, ancien Ministre d’Etat de la Principauté, y fut notre premier ambassadeur. On lui doit le choix de la Résidence de Monaco, l’organisation de la Chancellerie et même la création d’un Bureau du Tourisme de Monaco aujourd’hui fermé. Il est ainsi à l’origine des premiers échanges diplomatiques espagnols et monégasques. Disons tout de suite, cependant, que nos deux pays n’ont pas de difficultés particulières et que les liens noués sont très forts. Aussi quel peut-être le rôle de notre ambassade aujourd’hui, sinon celui d’améliorer encore ces excellentes relations ? Par exemple, au niveau pratique : la reconnaissance en Espagne de la validité du permis de conduire monégasque, l’aide à l’entrée des monégasques sur le marché du travail espagnol…
Dans le cadre touristique, qu’il s’agisse de celui de Monaco ou de l’Espagne ces dix ou quinze dernières années, l’ambassade a joué un rôle important. N’ayant plus de Bureau de Tourisme en Espagne, nous nous efforçons d’aider dans ce domaine les institutions internationales et la population lorsqu’ils le désirent.

Q : Dans ce cadre là, il est étonnant que vous n’ayez pas, comme les autres ambassades, de chargés d’affaires…

R : Ceci est, encore une fois, uniquement une raison de taille. Nous y pallions grâce à une structure de représentation économique, récemment créée : la Chambre de Développement Economique de Monaco. Elle joue en ce sens un rôle de Chambre de Commerce. Comme le font nos autres ambassades, je compte m’appuyer sur cet outil pour développer nos échanges économiques et commerciaux et, notamment, en la sollicitant pour des foires, des conférences,… Cet organisme nous apporte une sorte de représentation « personnalisée ». La Chambre n’est pas encore venue en Espagne ; mais j’ai la ferme intention de l’appeler pour présenter l’espace économique de Monaco.

Q : A ce sujet, pouvez-vous nous expliquer quels sont les types d’échanges commerciaux et autres que Monaco entretien avec l’Espagne ? Quel est le bilan commercial et les principaux produits et services ?

R : Au-delà de la promotion économique, il y a de nombreuses voies à explorer. Ainsi, lorsque j’ai présenté mes lettres de créance au Roi, Celui-ci m’a fait part de Son intérêt à voir des échanges touristiques accrus s’instaurer entre l’Espagne et Monaco. Pour ce faire, on peut imaginer des voyages promotionnels, mais aussi des échanges de savoir-faire. Prenons un exemple : les chefs de cuisine de nos grands hôtels sont prêts à faire partager leurs connaissances à leurs homologues espagnols. C’est là un moyen de mieux connaître nos pays et d’intéresser une clientèle nouvelle.
En terme de culture, il y aussi énormément de potentialités. La principauté a en effet une activité culturelle importante. La Principauté peut offrir le concours de sa Compagnie de Ballets, de son Orchestre philharmonique, voire de son futur Musée des Arts du Spectacle… Comment ne pas penser à des échanges d’expositions ? L’Espagne a une telle richesse historique ! Mais dans cette approche, si l’ambassade peut être un catalyseur, elle a besoin de l’aide des acteurs concernés.

Q : Monaco vient de devenir membre de Conseil de l’Europe. Comment sont les relations avec l’UE, et comment se présente l’avenir ?

R : Monaco est devenu le 187ème Etat membre de l’ONU en 1993 et a adhéré au Conseil de l’Europe en 2004. Toutefois, n’ayant pas été signataire du Traité de Rome, nous ne sommes pas membre de l’Union Européenne. Nos relations avec la France nous ont toutefois permis de garder des relations privilégiées avec l’Europe. Ceci s’explique parfaitement si l’on considère les particularités de notre petit pays. Celles-ci exigent une certaine régulation, car notre économie serait totalement bouleversée par le jeu de la libre installation des biens et des personnes. C’est par le biais d’accords spécifiques et ciblés, précautionneux de notre particularisme, que nous pourrons devenir partenaire européen. Nous avons déjà œuvré en ce sens ; ainsi, dans le domaine pharmaceutique, nous avons récemment conclu des accords avec la CEE pour que les produits fabriqués à Monaco soient autorisés sur le marché européen. Il était important de conserver notre singularité économique !

Q : Pourtant vous bénéficiez de l’Euro.

R : Oui effectivement ; il s’agit là d’une conséquence de nos relations privilégiées avec la France. Les euros frappés à l’effigie du Prince sont en fait prélevés sur la quotité dédiée à la France. De même, nous sommes en union douanière avec la France, ce qui explique que vous ne passiez pas de frontière en arrivant à Monaco et justifie que le territoire monégasque soit intégré au territoire Schengen. Vous voyez, nous sommes finalement plus européens qu’il n’y paraît au premier abord.

Q : Récemment un nouveau ministère des affaires Extérieures a été crée. Est-ce que la Principauté veut donner un nouvel élan aux relations étrangères ?

R : Précisons d’abord que la création de ce nouveau ministère est une des conséquences de la renégociation du Traité franco-monégasque de 1918. La modification, en 2002, de cet important accord –qui est sur le point d’être ratifié- accorde à la Principauté « sa majorité politique ». La France reconnaît en effet, par ce nouveau traité, la Principauté de Monaco comme un État indépendant qui mène avec les autres pays des relations à caractère diplomatique. Quoi de plus normal qu’au sein du gouvernement apparaisse dès lors un Ministère des Affaires Étrangères afin que soit reconnue et développée cette faculté nouvellement accordée.
Cette initiative diplomatique va nous permettre, désormais, de développer de nouvelles relations, de créer de nouvelles ambassades. On pense à Londres, étant donné le nombre important de résidents anglais à Monaco, ainsi qu’à Washington, compte tenu des liens qui unissent les Etats Unis et la Principauté.
Réciproquement, et ceci est vraiment un point important, cette novation va permettre à d’autres Etats d’ouvrir des ambassades à Monaco, là où auparavant il ne pouvait y avoir que des Consulats. C’est bien sûr à la France, qui dispose aujourd’hui d’un Consulat Général, de bénéficier la première d’une nouvelle représentation diplomatique.
Il faut souligner l’importance historique de ce changement et saluer la clairvoyance du Prince Rainier dans Sa capacité à donner à Monaco le statut d’Etat indépendant.

Q : Comme vous l’avez signalé antérieurement, les relations entre les Etats-Unis et Monaco étaient très fluides. Cependant, lors des funérailles du Prince Rainier aucun media américain, n’est venu à Monaco. Pourrait-on penser que les Américains ont perdu l’intérêt par la Principauté ?

R : Sans doute un peu. Mais, faisons un rapide retour en arrière. Monaco, il y a peu, était inconnu aux Etats-Unis, ce qui peut tout à fait se comprendre si l’on se réfère à sa petitesse sur la carte de l’Europe. Sans aucun doute, c’est le charisme de la princesse Grace, sa beauté, son aura et le couple mythique qu’elle forma avec le prince Rainier qui ont propulsé Monaco au devant de la scène internationale et fait connaître la Principauté. D’ailleurs longtemps, cette image glamour a primé sur les autres aspects très concrets de la Principauté : tourisme, industrie, commerce,…
Le 11 septembre a marqué un coup d’arrêt. Nous le regrettons beaucoup, mais aujourd’hui c’est l’Europe entière qui n’est plus la destination préférée des américains.
On constate toutefois aujourd’hui un certain retour de la clientèle américaine qui vient s’ajouter au noyau fidèle qui s’est installé à Monaco depuis quelques décennies.
En ce qui concerne la « non-réaction » des médias, j’avoue que j’ai du mal à l’expliquer. Il est vrai que Monaco est un petit pays et que l’actualité, aux Etats-Unis au moment du décès du prince, était dominée par d’autres évènements.
Notez néanmoins que si le président des Etats-Unis n’a pas pu venir personnellement aux funérailles, son père s’est déplacé quelques jours après pour venir se recueillir sur la tombe du Prince. C’est une marque d’attachement forte à laquelle Monaco a été particulièrement sensible. C’est pourquoi, nous serions très heureux que la clientèle américaine reprenne le chemin de la Principauté. Nous allons tout faire pour cela.

Q : Le prince Albert II sera bien tôt Couronné en compagnie des rois et principaux chefs d’état du monde dans une cérémonie Officielle le 19 novembre. Il prend le relais de son père. Croyez-vous que cela va signifier un changement de direction pour la Principauté ou qu’il va agir dans la continuité ?

R : Lors de la cérémonie de l’avènement début juillet, le prince a prononcé un discours à la fois, ambitieux et sécurisant, dans la continuité de la politique de développement pluridisciplinaire de la Principauté voulue par Son père. C’est donc qu’il entend poursuivre l’action engagée par le Prince Rainier III.
Ceci dit, le Prince Albert a Sa personnalité et Ses convictions. En premier lieu, c’est un prince préoccupé d’environnement, curieux des choses scientifiques comme son aïeul Albert Ier. N’oublions pas qu’il a présidé plusieurs années la Commission Internationale pour l’Etude Scientifique de la Méditerranée et que son tempérament l’a souvent fait s’impliquer dans la protection de l’environnement. Ce fut un point fort de Son discours ; j’en veux pour preuve Sa décision de faire ratifier sans tarder le Protocole de Kyoto par la Principauté. En second lieu, le Prince est conscient des dangers du monde des affaires, un monde qui se meut souvent à la frontière entre légalité et illégalité. Il a mis l’accent sur la nécessité, pour Monaco, de continuer à jouer un rôle de place bancaire important, mais dans le strict respect de la loi. Il s’est en ce sens clairement prononcé en faveur de la lutte contre le blanchiment de l’argent, précisant que l’Etat monégasque poursuivra ses efforts en ce domaine.
Le Prince veut ainsi suivre les traces de Son père, mais avec Sa personnalité. Son choix annoncé est celui de la continuité, donc du développement maîtrisé.

Q : Justement ceci est un domaine que vous connaissez bien en tant qu’’ancien Conseiller pour les Travaux Publiques et Affaires Sociales dans l’ancien gouvernement. Monaco a accompli depuis des décennies un grand travail d’urbanisme qui a transformé son apparence et qui l’a aidé a profiter de l’espace. De la même manière il y a des grands projets d’avenir pour continuer dans cette voie. Pouvez-vous nous parler des vos accomplissements a la tête du ministère de l’urbanisme et nous donner votre opinion sur les perspectives à venir ?

Il est certain qu’à l’instar de la Côte d’Azur voisine, le développement économique de Monaco s’est fortement appuyé sur la promotion immobilière : appartements-résidences, mais également bureaux et espaces industriels. Toutefois, l’ampleur de ce développement n’a été rendu possible qu’au prix d’importantes emprises sur la mer décidées par le Prince Rainier dans les années 70.
C’est ainsi qu’a été développé le quartier de Fontvieille qui a permis un accroissement de territoire égal au cinquième de la Principauté ; à l’échelle du pays, c’est un gain énorme. Un quartier entièrement nouveau est né en apportant un important potentiel économique. Parallèlement, la ville a vécu un essor urbanistique sans précédent qui se poursuit encore aujourd’hui.
Pour ma part, c’est la réalisation de la digue de l’avant-port qui m’a apporté le plus de fierté dans l’exercice des mes fonctions. Cet ouvrage était indispensable pour tranquilliser les eaux du port afin d’augmenter le nombre de places de mouillage offertes aux bateaux de plaisance, tout en leur proposant des prestations de haute qualité. Il a permis en outre le développement de notre politique d’accueil en termes de croisières, en permettant l’accostage de navires jusqu’alors impossible.
Mais, l’originalité de cette digue, c’est son caractère écologique. Fixée par une extrémité à la terre ferme, elle flotte et est ancrée dans la mer comme le serait un gigantesque bateau. Grâce à cette technique originale, brevetée par la Principauté, a pu être évitée la mise en œuvre d’enrochements qui, en raison de la profondeur d’eau à cet endroit (entre 60 et 80 mètres), aurait nécessité le déversement en mer de milliers de tonnes de matériaux, entraînant certainement une énorme pollution.
D’importants projets urbanistiques nouveaux reposent sur de semblables extensions en mer. Le Prince Albert, qui les connaît, est favorable à ces techniques qui s’inspirent du génie maritime off-shore. Elles permettront certainement dans un futur proche la poursuite de notre développement urbain sans porter atteint à l’environnement.
La réalisation de la digue du large a confirmé notre savoir-faire technique, mais nous a permis de connaître également les données économiques de tels développements. Ces dernières démontrent cependant que le coût de telles infrastructures n’offre pas une rentabilité suffisante au regard des prix du marché immobilier tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Bien sûr, cela ne durera pas. Nous le constatons à Monaco, comme ici en Espagne, où le prix foncier du terrain croît régulièrement. Il est évident qu’un jour prochain le prix du foncier terrestre rejoindra le coût de réalisation du terrain artificiel off-shore ; alors de tels développements trouveront leur justification économique. Il est néanmoins intéressant de réfléchir dès maintenant à des projets de telle envergure ; car Monaco, comme toutes les autres villes, va continuer à se développer. Ne disposant pas d’arrière-pays, un développement urbain classique (dit « en goutte d’huile ») lui est interdit. Seul l’off-shore le permettra. Quand cela se fera, son caractère écologique et novateur sera observé avec intérêt partout dans le monde.

Q : Vous nous parlez donc de projets possibles, mais pouvez-vous nous parler des grands plans déjà en cours pour la Principauté ?

R : Le chantier le plus important à l’heure actuelle concerne la réhabilitation de la plate-forme de l’ancienne voie ferrée.
Il faut rappeler que Monaco fut longtemps d’accès difficile, que ce soit par la terre -où il fallait transiter par la montagne- ou par la mer -, où la Méditerranée, souvent changeante, n’était pas favorable aux navigateurs. C’est pour y remédier que le Prince Charles III avait négocié avec la France la création de la première route d’accès réellement carrossable, aujourd’hui la nationale 7, et –coup de génie- autorisé la traversée de la Principauté par la voie ferrée. Avec le développement urbain, la présence de cette voie, qui coupait en deux la Principauté séparant ville haute et ville basse, était devenue pénalisante. Aussi, la mise en souterrain de la voie ferrée fut-elle décidée par le Prince Rainier. Mise en tunnel dans un premier temps (1965) à l’est du territoire, une gare souterraine a été réalisée depuis peu à l’ouest (1998). Ainsi, quatre hectares de terrain situés en plein centre ville ont-ils pu être récupérés.
Cette superficie va être utilisée en premier lieu pour la réalisation d’une voie routière de distribution interne ; elle permettra à terme d’éviter de devoir traverser tous les quartiers de la ville pour se rendre d’un bout à l’autre du territoire, limitant pollution de l’air et bruit ambiant.
Ce projet sera complété par la réalisation de voies d’accès souterraines directes avec le territoire français. Il existe déjà une liaison de ce type dans le sens sortie de Monaco ; le premier coup de pioche pour le percement d’un tunnel similaire, mais dans le sens entrant, sera sans doute donné l’an prochain.
Lorsque ces projets auront été menés à leur terme, en 2010 environ, le trafic au sein des quartiers de Monaco variera très sensiblement pour revenir à hauteur de celui que nous connaissions en 1985 ; cela représente une diminution de près de 50 % du trafic automobile dans les voies principales de la ville!
Vous le voyez, ce projet va dans le sens de ce développement urbain maîtrisé dont je vous parlais antérieurement.
Dans un deuxième temps, cette superficie récupérée sera utilisée à la construction d’appartements, de bureaux, de commerces, d’édifices publics (lycée, hôtels,…) apportant de nouvelles perspectives de développement.
Ajoutons enfin que ces nouveaux ouvrages vont permettre la création d’un système de transport en commun en site propre, dispositif qui nous fait défaut depuis longtemps. Ce système, qu’il reste à choisir, sera respectueux de l’environnement, sans doute du type tramway électrique.
Dans un autre registre, est en projet un musée –à l’idée duquel le Prince Rainier était très attaché- destiné à la mise en valeur d’un fond culturel lié aux Arts du Spectacle que la Société de Bains de Mer, gestionnaire des manifestations et saisons culturelles depuis le début du siècle a Monaco, a mis à la disposition de la Principauté et que nous avons commencé à compléter et enrichir. Dans le même temps, nous moderniserons sans doute le Musée d’Anthropologie Préhistorique que nous a légué le Prince Albert Ier. Parce que les visiteurs sont devenus difficiles, il nous faut envisager cette rénovation et l’accompagner d’une nouvelle muséographie.

Q : Nous avons à peu près fait le tour des toutes les questions, maintenant je voudrais savoir si vous avez un message spécial à adresser à nos lecteurs.

R : Monaco est un pays original ; il gagne à être connu. C’est un petit pays, certes, mais il a beaucoup de charme. Je ne peux qu’inviter vos lecteurs à le visiter pour le mieux connaître et l’apprécier. Qu’ils y viennent pour le plaisir, son climat favorable à la détente, sa qualité de vie… Mais qu’ils ne s’y trompent pas. Monaco est un vrai pays, avec une économie diversifiée et un peuple chaleureux… et le glamour en plus !