Mauritania: Interview with M. Seyar

M. Seyar

DGA (Chinguitty Bank)

2008-07-09
M. Seyar

Pouvez-vous nous donner un rapide historique de la Chinguetty Bank ?

La Chinguetti Bank est la première banque créée en Mauritanie, en 1966. Elle est enregistrée numéro 1. Le capital est détenu à 51 % par la Libye et 49% pour la Mauritanie. Elle est dirigée par un PDG, un directeur général représentant la partie libyenne et un DGA représentant a : Mauritanie. Son conseil d’administration est composé de quatre administrateurs : le président et trois adjoints. C’est la partie libyenne qui dirige le Conseil d’administration.

C’est une banque entre deux États disposant d’un investissement au plan extérieur et intérieur notamment avec les opérateurs mauritaniens.

Le taux de bancarisation reste faible. Quels sont les efforts qui doivent être faits pour compenser ce manque ?

Cette banque, au moment où elle a été créée s’est intéressée au développement de la Mauritanie. Elle a conservé une position assez fixée sur les objectifs de développement de la Mauritanie. Actuellement, nous pensons à un statut plus important tenant compte de la concurrence et de la multiplicité des banques privées en Mauritanie et surtout de la présence de la BNP, et de la Société générale Mauritanie. Leur présence va dynamiser le système bancaire vers les possibilités d’accroissement des opérations de recherche. Ces opérations seront plus dymaniques dans le domaine des importations et exportations.

Donc, nous devons être plus vigilants que de par le passé. Le conseil du mardi 4 avril s’est penché sur une stratégie visant à augmenter le capital et à nous donner la possibilité, en tant que direction générale, d’octroyer du crédit et à faire des facilités pour ne pas attendre le délai de trois mois pour que le conseil d’administration se passe et que nous puissions avoir une autorisation d’accorder tel ou tel prêt ou facilités à nos clients ;

Cherchez-vous des partenaires éventuels ?

Non. Nous sommes une société entre deux États.

Nous communiquons beaucoup et avons des contacts. Financièrement, nous avons une part de marché. Nous sommes dynamiques dans nos opérations, avec la confiance requise, l’unité des opérations. Au plan extérieur, nous avons des correspondants.

La Chinguetti Bank a son siège à Nouakchott et une agence à Nouadhibou. Son chiffre d’affaires en 2007 est de 314 millions. Son capital est de 3 milliards 500 000. Le taux de croissance se situe à environ à 6%.Nous avons 120 employés entre Nouakchott et Nouadhibou.

Quels sont selon vous les principaux avantages de la Mauritanie dans le secteur bancaire ?

Le code des investissements est attrayant. Nous respectons les investisseurs. D’autre part, il y a des facilités des opérations de premier ordre. Nous offrons le meilleur servi, à une meilleure cotation et à un taux préférentiel.

Selon vous, est ce qu’il faudrait s’attendre à un phénomène de concentration des banques avec l’arrivée des Qataris ?

Les Qataris vont reprendre une banque en liquidation. Pour autant que les opérations sont essentielles, les secteurs à cibler sont la pêche, le tourisme et le pétrole, même si nous ne sommes. Nous sommes une banque de proximité qui agi en vue de se maintenir. En tant que société mixte, nous faisons des efforts de promotion. Nous avons de par notre partenaire investis énormément.

Pouvez-vous nous donner quelques éléments de votre parcours personnel ?

J’ai été détaché par la BCM où j’ai fais l’essentiel de ma carrière, depuis la création de la monnaie nationale. J’ai quitté après 33 ans pour le département étranger de la CB, puis après chef de service jusqu’au grade de directeur général.

Un message pour nos lecteurs ?

Nous regrettons les cas d’horreur, très passagers, qui se sont produits. La Mauritanie est une terre d’hospitalité, de paix et de concorde surtout avec les français avec qui nous avons tissé des liens privilégiés.