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M. Hadj Said, Directeur Général de l'Algerienne des Assurances 2A


L'ALGERIENNE DES ASSURANCES

Interview de

M. Hadj Said
Directeur Général

7 Novembre 2000.
Pourriez-vous nous donner un petit rappel historique de la Société 2a, l'Algérienne des Assurances ?

La 2a est la première compagnie privé qui a reçu son agrément en 1998, pour l'ensemble des opérations. C'est une compagnie à capitaux 100 % algériens, et nous avons démarré notre opération en 1999 pour établir une compagnie d'assurance directe. Essentiellement il fallait d'abord mettre en place le réseau d'agences et attirer des agents de bureau. A la fin de l'année 1999, nous avons terminé l'année avec un réseau de 40 agences.

Quel serait donc le chiffre d'affaires de 2a présentement ?

Pour l'exercice 1999, nous avons fait environ 60 millions de DA, mais c'est une année de démarrage. Pour l'exercice 2000, notre objectif de chiffre d'affaires été fixé à 300 millions de DA. Actuellement, en fin septembre nous avons réalisé 240 millions de DA. Nous considérons que c'est un chiffre correcte pour une compagnie qui démarre et qui met en place toutes ses structures, et nous avons un réseau actuellement d'environ 72 agences réparties à travers le territoire algérien, nous comptons terminer l'année avec 80 agences et nous avons 4 délégations régionales, une au centre à Alger, l'autre à l'Est à Annaba, une à Oran à l'Ouest, et la dernière à Tlemcen à l'ouest aussi. Nous comptons ouvrir au mois une délégation à Ghardaia dans le Sud, au courant de l'année 2001, et nous comptons en ouvrir une au haut plateau à Sétif.

Quelle est la situation et la lois sur la libéralisation du secteur ? Vous parlez des difficultés de la réglementation - d'après vous, quelles devraient être les réformes ?

La loi qui régis l'activité des assurances en Algérie est une loi qui date de 1995, mais qui été élaboré en 1993 et 1994. Nous considérons que c'est une loi qui n'est plus en phase avec la situation économique, compte tenu de l'évolution de l'Algérie en 5 ou 6 ans. Le pays a évolué beaucoup plus que durant les 30 dernières années en matière d'ouverture et de réglementation, et nous souhaitons remettre à jour cette loi pour qu'elle s'adapte mieux à cette évolution et ensuite tous les décrets d'application pour une loi qui nous fixe les règles générales.

Par exemple, pour être un agent général il faut avoir une caution financière, une condition de diplôme, une condition d'expérience, et compte tenu de la situation du pays, il est assez difficile de satisfaire toutes ces conditions.

90 % de la population algérienne n'est pas assurée. Quel est votre stratégie marketing pour obtenir une part de ce marché non-développé ?

En fait il y a un grand potentiel ici en Algérie. Malheureusement, il y a aussi une sous-assurance massive dans tout les secteurs, dans les assurances industrielles, il y a le problème de produits qui ne sont pas vendus, avec un retard en matière de prévention, et il y a ensuite un autre aspect important, qui est l'image négative de l'assurance. Après 30 ou 40 ans de monopole, l'assurance souffre d'une image très dévalorisé et on confond l'assurance à l'impôt. La première démarche à faire serait une opération de promotion de l'assurance auprès du grand public afin de promouvoir l'image et expliquer le rôle des assurances.

Maintenant que le marché s'est ouvert en Algérie nous avons décidé de créer cette société et on est entrain de la développer, nous voulons nous situer en terme: créer une société qui soit comparable du point de vu de ces normes par rapport au standard étranger. Ceci est notre objectif, et dans ce cadre là nous sommes en train de faire beaucoup d'efforts pour l'organisation en informatisation dans la formation et dans le recrutement des meilleurs cadres.

L'un des problèmes est le manque de ressources humaines. Quelle est votre situation face à ceci?

En priorité, nous essayons d'attirer les meilleurs éléments du secteur, en essayons d'offrir les meilleurs conditions au point de vue de la rémunération, et ensuite nous offrons un projet aux gens qui viennent s'associer à notre société. Il y a un système inter-réseau aux résultats, et nous avons des relations avec de nombreux groupes étrangers, surtout en Europe.

Nous comptons aussi démarcher des jeunes algériens dans les grandes écoles pour leurs faire passer des tests dans le réseau, ou bien dans la Direction Générale, pour former nos équipes et assurer la qualité de nos ressources humaines.

Quel serait votre positionnement ou votre part du marché local ?

Pendant cette période de démarrage nous mettons l'accent d'abord sur la consolidation de la société. Notre objectif est d'atteindre 4% ou 5% de part de marché dans 2 ans, car le chiffre d'affaire du marché n'est pas très développé ; il est à $200 millions pour tous le marché, ce qui est inférieur au marché tunisien. Ceci illustre que nous sommes très en retard, donc nous consoliderons surtout l'organisation, et ensuite les affaires vont venir à la suite.
Est ce que vous allez cibler d'abord l'individuel ou les corporations nationales et multi-nationales ?

L'assurance personnelle est un créneau qui est très peu développé ici en Algérie. Ce n'est pas une priorité, mais nous considérons qu'à moyen terme c'est un besoin qui va apparaître. Pour cela il faut toute une logistique et il faut avoir des gens qui savent vendre, donc nous sommes en train de nous préparer pour cela. Nous ne pensons pas faire de gros chiffres d'affaires pour les assurances personnelles puisque le marché est virtuel, mais il va se réaliser d'ici 5 à 10 ans.

Est-ce que vous avez une stratégie de Marketing locale et internationale ?

Nous avons une approche à ce problème pour les investisseurs - nous travaillons avec de grosses compagnies, mais nous travaillons aussi avec de grandes multinationales qui sont liées avec des outils nationaux d'assurance.

Dans cette optique, est ce que vous êtes à la recherche de partenaire spécifique qui va vous aider vers la modernisation de vos services ?

En effet, nous avons déjà une convention avec une compagnie spécialisée dans l'organisation et le consulting. C'est une multi-nationale qui est représenté partout dans le monde et signé un contrat avec eux pour nous aider à mettre en place la société, en terme de conseils et d'organisation. Pour ce qui est du partenariat dans le capital de 2A, nous considérons que c'est un peu tôt pour l'instant car nous sommes encore trop nouveau sur le marché pour pouvoir négocier un partenariat intéressant.

Quelle est votre vision du marché Algérien des assurances dans 10 ans ?

Je pense que les choses vont se débloquer assez rapidement. Il y a de nombreux textes nouveaux qui sont en préparation, et d'ici 10 ans la situation économique en Algérie va s'améliorer. Nous considérons que notre rôle est d'aider vers ce développement, notamment par l'organisation et par la qualité du service que nous pouvons offrir.

En tant que PDG, quel est un grand défi que vous avez eu à affronter, et comment l'avez-vous résolu ?

Nous traversons une situation difficile - nous sortons d'une économie industrielle centralisée à une économie ouverte, donc la bureaucratie et le sous développement du système étaient des obstacles pour nous. Le grand défi était de faire évoluer ce système là. Je pense qu'il est en train de se faire lentement, mais l'essentiel est qu'il évolue dans le bon sens.

En tant que la compagnie d'assurance de Air Algérie ou Khalifa Airways, est-ce que le secteur aérien pose beaucoup de risques ?

Nous sommes une compagnie bien organisée, et dans nos relations avec Air Algérie nous n'assurons pas encore les avions - nous assurons les agences, mais en même temps nous acceptons le risque et nous le réassurons. J'ai une expérience dans la réassurance, donc je prend mes précautions pour mettre en place les sécurités nécessaires pour éviter toute situation à haut risque.

Quel serait le message final que vous souhaiteriez adresser à nos lecteurs ?

Concernant la compagnie 2A, nous sommes une compagnie qui est en phase de démarrage, mais qui s'est fixée un grand challenge: introduire une image moderne de l'assurance ici en Algérie. Cela va demander des années de travail, mais nous sommes certains que nous allons faire évoluer les choses.

En ce qui concerne l'Algérie, c'est un grand pays, et maintenant que le problème de sécurité est en train de se résoudre, tout ce que je souhaite est que les gens visitent ce pays et découvrent par eux-mêmes la réalité ici. Il y a beaucoup d'opportunité dans tous les secteurs et il y a tout à faire, surtout dans le secteur des assurances. C'est un secteur sous développé à $250 milliards dans lequel il y a beaucoup à faire.





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© World INvestment NEws, 2001.
This is the electronic edition of the special country report on Algeria published in Forbes Global Magazine. 12th November, 2001 Issue.
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