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December 4th, 2002




 Algeria
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M. Mohand-Seghir Benamara, PDG de Agenor

AGENOR

(AGENCE NATIONALE POUR LA TRANSFORMATION ET LA DISTRIBUTION D'OR)

Interview de

M. Mohand-Seghir Benamara,
PDG

Alger, le 2 avril 2001
Pourriez-vous donner un aperçu général et historique de AGENOR ?

AGENOR est une entreprise publique qui intervient dans le domaine des métaux précieux. Elle a été créée le 16 janvier 1970 pour prendre en charge les importations et la distribution sur le marché national des métaux précieux, or et autres. Elle était en situation de monopole d'état et était placée sous la tutelle du ministère des finances

En 1989, AGENOR a été érigée en entreprise publique économique sous la forme de société par actions détenue en totalité par le holding public chimie, pharmacie et services . son capital est de:
200 000 000 de dinars.

AGENOR, à travers son réseau de distribution, est implantée au niveau des trois plus importantes villes du pays à savoir ALGER ,ORAN et CONSTANTINE.

Son domaine d'intervention se situe au niveau de:

· négoce des métaux précieux: or, argent, platine et dérivés

· La transformation et commercialisation des métaux précieux sous la forme de produits semi-finis tels que fil, plané, plaque, chaîne et anodes de différentes dimensions

· La fabrication et la commercialisation d'ouvrages et de bijoux de l'artisanat traditionnel

· La fabrication d'apprêts or, argent et platine

· La fabrication de produits industriels à base de métaux précieux tels que nitrate d'argent, brasure d'argent

· L'affinage de l'or, de l'argent et du platine.
·
Jusqu'en 1998 son activité était essentiellement commerciale. Avec l'ouverture de l'économie algérienne AGENOR a senti le besoin de passer au stade industriel en réalisant une usine de production et de transformation des métaux précieux up to date. Nous nous plaçons donc en aval du secteur minier, qu'il soit national ou étranger.

En effet, face à une concurrence assez exacerbée et souvent déloyale dans la sphère commerciale, notre stratégie est d'intervenir plutôt dans la sphère industrielle en adoptant des activités de production dégageant des plus values plus conséquentes d'autant plus que nous sommes les seuls sur le marché national et régional à avoir réalisé des investissements aussi importants dans ce domaine.

Par le passé, vous visiez surtout le marché local, n'est-ce pas ?

Oui. C'est pour le marché local que nous étions investis, afin d'alimenter le marché algérien en métaux précieux. Mais aujourd'hui, le marché étant ouvert, tout le monde peut importer et vendre sans problème. Nous sommes donc passés au stade de l'industrie, comme je viens de le dire, pour demeurer leader sur le marché.. Nous allons jouer un grand rôle dans la transformation des métaux précieux et nous sommes équipés pour assurer l'affinage de l'or et de l'argent ; celui du platine le sera dans un proche avenir. Toutes ces filières seront développées à la verticale et nos produits peuvent prétendre à une place sur les marchés extérieurs.

Quels seraient donc votre aperçu des années à venir de votre production annuelle, que ce soit pour la production locale ou l'exportation des produits ?

En ce qui concerne l'or, toute la production de ENOR sera utilisée par AGENOR. Nous avons toutes les capacités pour cela, que ce soit dans son affinage, dans sa transformation, ou dans sa commercialisation. Le marché de l'or en Algérie tourne autour de 10 tonnes/an. En ce moment l'entreprise dispose de cet outil de production qui est extensible, et au besoin nous pourrons encore augmenter sa capacité. Il y a également cette filière de l'or que l'on voudrait développer, pour une intégration complètement verticale, du produit brut jusqu'à la réalisation du bijou.
En ce qui concerne la filière " argent " les capacités existantes peuvent prétendre à une exportation d'un produit de bonne qualité (fil, plané et anode dogbone).
Nous pensons, également, que la filière " platine " présente de bonnes perspectives.

C'est ce dont parlait justement d'une intégration complètement ouverte ?

Exactement, nous travaillons avec une multitude de bijoutiers et artisans à travers tout le territoire national pour la production du bijou traditionnel en Algérie. Ceux-ci s'approvisionnent en général sur le marché parallèle. On pense pouvoir encore remplacer cela par des prix et une qualité concurrentiels.

Voilà, c'est par cette filière de l'or que l'on voudrait s'imposer sur le marché national, d'abord national et ensuite régional ; mais pour un début se sera le marché national.

Vous avez également des produits que vous voulez développer en joint-ventures - quelles sont vos démarches pour créer cette production plus-value pour vos produits d'or et d'argent?

Comme vous dites, il y a plusieurs produits industriels. Il y a des produits qui sont fabriqués déjà localement sans problème, tels les anodes dogbone, les fils et planés or et argent de différentes dimension, le nitrate d'argent ainsi qu'une partie des brasures à base d'argent.
Concernant les brasures, je disais, qu'il y avait une variété très importante et l'investissement qu'il faut pour cela est très important. Alors, s'il fallait réaliser un investissement important uniquement pour le marché local, ce ne serait pas intéressant. Nous sommes donc ouverts à des partenariats pour le marché local et régional. Il y a une autre possibilité qui est d'agrandir notre atelier de fabrication de brasures, mais en important des demi-produits, c'est-à-dire investir encore et importer des variétés de produits en demi-produits et réaliser une production plus-value ici.

Lorsqu'on parle de vos relations internationales pour une production plus-value, quelles sont maintenant vos démarches et votre stratégie pour développer ces partenariats ?


Beaucoup de propositions sont faites aux Sud- Africains et à des partenaires européens de renom pour la création de joint-venture.

Nous travaillons présentement avec des Sud-africains, car ils ont répondu favorablement et assez rapidement à nos demandes. Nous avons découvert chez les Sud-africains une technologie qui est très avancée et ils sont prêts à coopérer avec nous et c'est pour cela que nous avons réalisé deux ateliers avec eux ( affinage de l'or et production de nitrate).

Un autre produit, destiné à l'exportation est au stade de discutions ; il s'agit des sels d'argent.

Comment développez vous vos réseaux internationales ?

C'est d'abord à travers notre connaissance du marché international des métaux précieux sur lequel nous intervenons depuis déjà quelques décennies - depuis 1970 -nous connaissons donc parfaitement les fournisseurs, producteurs, et les principaux intervenants dans les métaux précieux.

Ensuite à travers les foires internationales. Nous y participons souvent et donc nous connaissons pratiquement tous les intervenants étrangers.

Pour l'Internet, nous sommes branchés, nous commençons à consulter le marché sur Internet et aussi à développer notre page web.

Concernant votre ouverture de capital, à quel pourcentage pensez-vous l'ouvrir ?


Nous sommes prêts à ouvrir notre capital, et dès que l'on trouvera un partenaire qui marchera avec nous, il n'y aura pas de problème pour une ouverture - nous sommes prêts. Les premières décisions de l'Etat algérien étaient d'une ouverture de l'ordre de 20%, mais nous pouvons aller à beaucoup plus, jusqu'à 49% et même plus.

Maintenant, nous pouvons aussi créer des filiales, et nous avons proposé ceci à certains partenaires.

Vous avez pu constater le qualité des équipements qui existent au niveau de notre usine, nos capacités sont de 30 tonnes/an, le personnel est qualifié et au vu du coût de l'énergie et des salaires nous pensons que nos produits présentent un bon rapport qualité/prix.

Vous venez de construire cet édifice et vous êtes en plein renouvellement. Quel a été pour vous un défi important, et comment l'avez-vous surmonté ?

C'est effectivement un défi, dans la mesure ou la conjoncture est difficile ; si cette usine avait été réalisée quelques années auparavant elle aurait produit rapidement une plue value importante .

Ceci dit, cet investissement constitue un gage certain pour l'avenir à court terme d'AGENOR grâce surtout aux micro investissements que nous sommes entrain de réaliser en complément à l'investissement de base existant. Nous pensons, sincèrement que par cette usine , AGENOR prendra son essor très rapidement, là je suis convaincu et comme vous dites, c'est un défi que toute l'équipe ici présente est prête à relever. Je dis cela parce que dans le domaine des métaux précieux nous avons une avancée certaine sur nos éventuels conquérants que ce soit en know how technologique, en équipements et en informations stratégiques.

Comment êtes-vous arrivé à travailler dans le milieu de l'or et les métaux précieux, qui est en fait très prestigieux ?


Je n'étais pas dans ce créneau, mais plutôt dans celui des matériaux de construction les ciments entre autres. Je suis donc passé, pour ainsi dire et par un concours de circonstances, de l'or gris à l'or jaune.

Quel serait votre message final pour nos lecteurs ?

Nous avons une belle machine et nous sommes prêts à recevoir des partenaires et à travailler avec eux dans un cadre mutuellement avantageux. Les marchés locaux et régionaux existent.
Les opportunités d'affaires existent ici, le marché est vierge et il y a beaucoup de choses à faire.
Nous avons un potentiel industriel mais aussi humain très important ; celui-ci maîtrise sans difficultés toute technologie dans le domaine qui nous concerne.





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© World INvestment NEws, 2001.
This is the electronic edition of the special country report on Algeria published in Forbes Global Magazine. 12th November, 2001 Issue.
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