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December 4th, 2002




 Algeria
The time is now, the place is Algeria












M. Lazhar Hani, Directeur Général de CMA CGM



Interview de

M. Lazhar Hani
Directeur Général
L'établissement de CMA CGM est le fruit de votre expérience, pouvez vous nous donner un bref rappel historique et la date de naissance de votre société ?

La CMA a été crée en 1996, avec un petit bureau au début parce qu'à l'époque la consignation était sous le monopole de l'Etat, la CMA avait décidé de créer CMA Alger uniquement pour représenter ses intérêts, cette représentation était en doublure avec la société d'état. La CMA s'est transformée en société de consignation, aujourd'hui elle le fait sur tous les navires de la CMA CGM qui viennent en Algérie, mais elle consigne aussi tous les navires des autres compagnies, il faut rappeler que c'est une filiale de la CMA CGM France, le capital de CMA CGM est à 100 % Français..

Au niveau de votre position sous les différents ports ici en Algérie, vous êtes présents dans tous les ports ou principalement au port d'Alger ?

Notre stratégie d'implantation en Algérie, est celle de s'installer dans les principaux ports Algériens, à savoiAlger, Oran, Skikda, Béjaia, Annaba à travers ces ports nous couvrons même les autres ports dits secondaires, donc nous sommes partout en Algérie.

Quelle est votre part de marché ?

En 2000, nous avions 20 % du trafic containers de l'Algérie.

Avec Monsieur PERRA, DG du port d'Alger, nous avons vu que les différents métiers du port sont développés et filialisés, c'est une opportunité pour vous pour élargir les différents métiers qui peuvent être accessible à CMA CGM..

Oui certainement, si les activités portuaires sont libéralisées en Algérie, les textes réglementaires existent aujourd'hui, nous attendons que les autorités Algériennes mettent en œuvre cette libéralisation, il est certain que nous allons nous intéresser à certaines activités parce que ce qui nous intéressent c'est de rendre le meilleur service aux clients et pour ça il faudrait que nous controlions toutes les activités qui nous concernent, nous avons besoin d'opérer sur nos propre navires, de les décharger nous même, nous avons besoin de livrer nous-mêmes les marchandises aux clients comme ça se passe partout dans le monde.

Quelle est votre opinion personnelle sur la loi de restructuration du port d'Alger ?

Ce qui nous gène c'est cette situation de monopole et c'est ce qui gène l'activité économique du pays, nous appelons de tous nos vœux la restructuration et la libéralisation parce que nous savons que le port est en quelque sorte une fenêtre et un passage de l'étranger vers le pays mais si le monopole continue d'exister nous pensons que nous ne pouvons pas parler de libéralisation de l'économie. Si nous prenons actuellement du retard sur le plan national économique c'est parce que les ports algériens n'ont pas été réformés et que les activités portuaires n'ont pas été libéralisées.

Et tout ceci va aller avec beaucoup plus de transparence au niveau de la gestion des activités portuaires ?

Absolument, il y aura plus de transparence et d'économie, il est clair que le prix du transport va baisser, parce qu'en ce moment le prix que nous avons est plus cher à cause de ces goulots d'étranglement.

CMA-CGM est également présent dans les ports connexes du Maroc, Tunisie.

Nous avons un service sur le port de Casablanca, mais CMA n'est pas présente en tant que société, nous avons un représentant ce qu'on appelle un agent maritime indépendant, en Tunisie aussi parce que le potentiel économique de ces pays là, ne justifie pas un tel investissement. Pour créer une société dans un pays étranger, il faut qu'il y ' ait un potentiel économique, le trafic container d'Alger est l'équivalent du trafic du Maroc pour vous dire que c'est ici le point central.

Vous venez d'avoir un grand projet, une permission de construire un port sec, pouvez vous nous parler de l'envergure qu'il va prendre ?

Nous somme en train de le réaliser, malgré le retard, avec les sociétés d'état, nous nous sommes associés avec une filiale de la société nationale des chemins de fer pour réaliser un port sec pour nous permettre de mieux contrôler notre trafic et pour soulager le port d'Alger, ce port sec sera localisé à la gare internationale de Rouiba, cette installation permettra aux clients de ne plus être soumis aux difficultés qu'ils vivent maintenant. Au plan du coût, il n'est pas très important mais au niveau de l'impact économique c'est très important.

Le port d'Alger prévoit également de construire un nouveau terminal, est ce que vous allez participé à cet investissement ?

Non, nous ne participons pas parce que nous pensons qu'il faut d'abord gérer le terminal qui existe parce que si on gère le terminal qui existe, on n'aura pas besoin d'en construire un autre pendant dix ans, c'est un problème de management et d'équipement, nous avons reçu la visite d'amis Américains et lors d'une visite au terminal, ils ont dis aux autorités portuaires qu'avec l'installation actuelle, nous pourrons faire passer 500.000 containers sans problème donc pourquoi aller investir dans une extension ? il faudrait donc organiser l'actuel terminal, le doter de tous les moyens matériels qu'il faut.
Quel a été le chiffre d'affaire de votre société de l'année 2000 ?

Nous avons réalisé 30.000 containers, nous sommes les leaders sur Alger.

Est-ce que vous prévoyez une augmentation ?

Je pense que l'année prochaine nous réaliserons 40.000 containers, cette année nous avons augmenté de 50 %.

Au niveau de la compétition et des 20 % des parts du marché, quels sont les avantages que vous apportez par rapport aux principaux concurrents ?

Nous avons l'avantage d'offrir des services depuis le monde entier, nous ramenons des containers depuis la Chine, l'Amérique du Nord et du Sud, de l'Europe et l'extrême Orient, nous permettons aux importateurs et aux exportateurs Algériens de pouvoir acheter là où ils trouvent les meilleures conditions d'achats, nous leurs permettons aussi depuis l'installation de CMA des prix abordables, ils ont diminué de 25 % parce que nous sommes quand même le 4ème armateur d'Europe, nous sommes le 10ème mondiale, nous avons une force de track, des capacités qui font que nous pouvons réaliser des économies d'échelle et nous faisons profiter les opérateurs Algériens de ces avantages.

Dans la perspective de la libéralisation, est ce que CMA est ouverte à certains partenariats étrangers ? Etes-vous financé à 100 % de CMA ?

Nous sommes à 100 % CMA, mais si demain il y a des activités portuaires qui s'ouvre et que nous y voyons de l'intérêt, en tant que responsable de CMA, je pense qu'il y a des choses à faire ensemble.

Quelles sont les différentes opportunités ?

Je pense que la manutention nous intéresse, ce sont des pistes que nous pourrons exploiter, CMA est une compagnie qui est très ouverte, là où il y aura des opportunités, nous les exploiterons.

Quelle est votre propre vision du CMA dans les cinq ou dix prochaines années en Algérie ?


CMA a beaucoup de projets de développement, nous allons nous intéresser au transport routier, probablement, nous allons créer d'autres ports sec peut être à Oran et à Skikda, nous allons nous occuper d'autres activités qui viendront compléter notre activité principale qui est le transport Maritime.

Quelle a été votre plus belle satisfaction personnelle depuis que vous avez entrepris l'établissement de CMA ici en Algérie ?

J'ai ouvert la société seul, aujourd'hui nous sommes 50 personnes, nous avons une équipe merveilleuse, nous avons réussi à créer une culture de l'entreprise, et nous ne pensions pas avoir ce succès aussi rapidement, c'est ma satisfaction.

Pouvez-vous nous conter votre parcours professionnel, comment êtes vous arrivé à la tête de CMA ?

Je suis de formation Economiste, j'ai dirigé pendant longtemps le port d'Alger, j'étais DG du port d'Alger, avant cela j'étais SG de tous les ports Algérien, ensuite j'ai dirigé une compagnie mixte en Mauritanie, en rentrant en Algérie, on m'a confié la gestion du port d'Alger et ensuite comme DG de la CNAM pour finir à la CMA.

Pour finir quel serait le message final que vous voulez adresser à nos lecteurs.

L'Algérie est un pays d'opportunités, il y'en a tellement pour faire des affaires que j'invite les véritables investisseurs à venir, je pense qu'ils ne le regretteront pas avec l'expérience que nous avons, on a démarré doucement mais aujourd'hui je pense que nous sommes à niveau et justement nous sommes en négociation avec des Américains pour les convaincre de venir, je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire.





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© World INvestment NEws, 2001.
This is the electronic edition of the special country report on Algeria published in Forbes Global Magazine. 12th November, 2001 Issue.
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