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Mr. Abdelmadjid Attar, Directeur Général de la Holding Publique Chimie - Pharmacie - Services


Holding Public
Chimie - Pharmacie - Services


Mr. Abdelmadjid Attar,
Directeur Général

18 Septembre 2000
Pouvez vous nous donner les principales raisons pour lesquelles les secteurs tels que les services, chimie, pharmacie, ont été regroupé au sein du Holding ?

Il s'agit d'une décision gouvernementale. Avec les 11 Holdings précédents il était devenu extrêmement difficile de mettre en œuvre les réformes économiques sur le terrain, dans la mesure ou les décisions étaient éparpillées alors qu'il y avait beaucoup de synergies qu'on pouvait exploiter à travers les différents Holdings.

La reconfiguration de ces Holdings en nombre de 05 a tenté un tant soit peu à regrouper les activités en fonction du degré de parenté à l'exception du cas des services pour ce qui nous concerne.
L'objectif étant au delà du métier et des aspects techniques, la gestion de suivi stratégique d'un portefeuille par le Holding et de contrôle les activités des entreprises à travers l'étude et analyse de leur budget, de plans de projets et a postériori a travers leur bilans et les comptes sociaux .

Avec autant d'entreprises sous la même autorité, est ce qu'il n'y a pas de problèmes au niveau des prises de décision ?

Non ; la réduction du nombre de holdings devrait permettre des prises de décision rapides puisque l'autorité du Holding a été confié à un Directeur Général Unique et, malgré l'accroissement de son portefeuille, la tentation de vouloir s'occuper de ce qui se passe sur le terrain n'est pas possible.

C'est ce que j'essaie de faire en mettant en place une organisation avec un grand O, des procédures d'information et un soutien à priori au niveau de l'établissement des plans de production, de développement et d'investissement dans une entreprise pour aboutir à la définition d'un planning dont le contrôle n'interviendra qu'a postériori. Il faut supprimer une fois pour toutes les autorisations n'ayant pas un caractère stratégique, source de lenteurs et de lourdeurs.

Donc le holding approuve ou décide les grandes orientations ?

Les holdings étant une forme d'organisation transitoire puisque leurs missions est de mener a terme les processus de privatisation et de partenariat dans le cadre de la restructuration et de la réorganisation de l'économie Algérienne. Ce passage de secteurs économiques dominés par l'Etat qui est actuellement propriétaire majoritaire de l'ensemble des capitaux marchands , vers des secteurs où le capital privé sera présent dont l'importance serait fonction de ses capacités d'investissement. Le Holding est impliqué dans toutes les étapes initiées par ses entreprises dans leur phase d'approbation et de décision.

Nous pensons que l'Algérie arrive à un point clé de son histoire économique, donc la priorité pour le moment est d'avancer pour poursuivre les réformes . A votre avis, qu'elle va être l'avenir du Holding ?

L'avenir du holding n'est pas une fin en soi. J'ai été désigné à la tête de ce holding , investi d'une mission, dont le but essentiel est de faire fructifier le portefeuille appartenant à l'Etat. Ce a quoi, je m'y attèle totalement et je continuerai à le faire jusqu'à son aboutissement. Pour ce qui est des holdings, qu'ils soient dénommés Groupes Industriels ou autres, c'est exactement pareil. L'objectif de mission globale sera identique car on ne peut abandonner les capitaux marchands de l'Etat et les laisser en l'absence de contrôle et de suivi.

Cela revient au holding ?

Exactement. Ces groupes seront organises sous forme de sociétés par actions qui disposent d'un Conseil d'Administration et d'un PDG, à la différence de la Direction Générale Unique de l'organisation actuelle.

Ces Groupes Industriels pourraient être organisés par activité homogène. Je pense que l'accélération des réformes, mise en œuvre par le gouvernement, interviendra par l'amélioration des textes et procédures , du choix des Hommes , donc des Responsables qui sont chargés d'appliquer ce programme plutôt que par la restructuration et la réorganisation. L'essentiel, à mon sens, est de préserver l'entreprise en tant que Outil de création de richesses. Ce sont les hommes qui la dirigent qui sont réellement en mesure de la sauver et de la préparer à la privatisation à la place du holding.

Au niveau de la privatisation quel est le processus à l'heure actuelle ?

Notre stratégie au sein du holding consiste en la priorisation des branches dans le processus de partenariat et la privatisation. Vous avez la branche d'activité de distribution de produits ou de services, qui est totalement prévue pour la privatisation. Toutes les grandes surfaces commerciales ont déjà été privatisées et c'est le secteur privé qui s'occupe de la distribution à travers toute l'Algérie. Des travailleurs se sont constitué en sociétés anonymes, SARL, qui se sont mis à faire de la distribution à titre privé, après leur avoir cédé des locaux, comme c'est le cas pour les officines, les librairies, et cela continue.

Ensuite vient le secteur des services, tourisme et hôtellerie ou l'état a déjà entamé une première opération de privatisation dont les premières tentatives ont été retardées pour les raisons évoquées précédemment ; A mon avis, l'Etat n'a plus rien a faire dans la gestion des hôtels ou dans des entreprises touristiques. Avec l'ouverture des marchés et la mondialisation, l'Etat moderne a autre chose a faire.

L'objectif de l'Etat aujourd'hui n'est pas seulement de vendre des hôtels ou de les privatiser, mais de les mettre dans un système qui puisse les valoriser dans le cadre d'une politique touristique appropriée. Voilà pourquoi le partenariat avec des sociétés qualifiées est le bienvenu.

Mais il y a aussi l'activité des transports, avec la complexité de ses problèmes liée à sa réorganisation et restructuration. Il n'est pas aisé de privatiser une compagnie comme celle des transports maritimes ou des transports aérien, à l'inverse du secteur des transports routiers ou la filialisation est en train de s'opérer. Toutes les activités sont appelées a être privatisées. Pour ce qui est de l'activité de la chimie et de la pharmacie, nous sommes en train d'assainir les secteurs où se posent un certains nombre de problèmes comme par exemple l'Industrie du papier et l'Industrie du Verre, d'o% la nécessité d'attirer des partenaires qui connaissent ces métiers et qui seront susceptibles de travailler avec nous ,de transmettre un savoir faire pour rendre ces entreprises plus efficaces .

En partenariat avec des firmes étrangères , le Groupe Industriel Pharmaceutique SAIDAL fonctionne si bien qu'il est même prévu d'ouvrir son capital au delà de 50%, avec de grands groupes technologiques qui disposent d'un marché non seulement en Algérie mais à l'Etranger, car nos ambitions visent l'Exportation. A titre d'exemple le groupe Saidal fabrique des médicaments sous forme de processing pour différents laboratoires.

Pour les détergents, la privatisation s'est opérée d'une autre façon à travers un partenariat permettant l'entrée à un groupe Allemand à hauteur de 60% dans le capital social du complexe AIN TEMOUCHENT, et de l'unité de REGAIA ,les autres complexes restent détenues entièrement par le groupe ENAD,ce qui n'exclut pas la perspective de les ouvrir au partenariat. A cet égard l'unité cosmétique ENAD Rouiba intéresse d'autre partenaires désirant investir en Algérie.

L'échec de la privatisation est du aux problèmes que vous venez d'évoquer, ou est elle un produit de l'insécurité en Algérie ?

Le processus de privatisation suit son court tel que dit précédemment, et que de nombreuses Entreprises AlgérienneS disposent de capitaux nécessaires pour l'acquisition de n'importe quel hôtel. Je vous signale que les compagnies étrangères ne se sont pas trop impliquées en Algérie, tel qu' attendu, puisque seulement trois hôtels ( le Sheraton, le Sofitel et le Mercure) d'envergure internationale, se sont implantées autour de la capitale dans un cadre de contrat de management. Concernant la question sécuritaire, les choses s'améliorent progressivement.
Que pensez vous du processus de modernisation et développement de la bourse d'Alger ?

La création de la Bourse en Algérie est intervenue pour asseoir les mécanismes d'un marché financier indispensable au fonctionnement d'une économie libérale. Sa création, son organisation et son développement devront connaître un processus graduel en relation directe avec le niveau de développement du marché des valeurs et des capitaux.

A ces début la bourse a fonctionné avec l'entrée progressive de seulement - Sonatrach, Eriad Sétif, Saidal et l'hôtel El Aurassi.

Le holding envisage d'introduire en bourse deux autre entreprises l'Enap ( Entreprise Nationale de Peinture) et l'Engi ( Entreprise nationale des gaz industriel )très bientôt.

L'introduction d'autres Entreprises en bourse, se fait de manière prudentielle, de telle manière à garantir la réussite totale à cette opération, contrairement à une introduction massive et simultanée qui pourrait engendrer d'éventuels échecs du fait de la saturation du marché financier.

Il est relevé aussi, le nombre limité d'opérateurs, agissant en bourse en provenance de l'extérieur, acheteurs de titres, malgré la mise en place de nouveaux textes adaptés à cette forme d'intervention.
En somme il conviendrait de développer cette bourse par une promotion à l'accès et a la possibilité d'acquisition de titres boursiers à l'étranger grâce a des sociétés d'intermédiation nationale et étrangère telles que " Algiers Inverstment partnership " et Algéria Financial Group " qui finalisent leurs dossiers d'adhésion à la bourse d'Alger dont le résultat contribuera certainement à dynamiser le marché des capitaux .

Vous venez de mentionner des succès historiques, mais comment cela fait il que ces sociétés ont réussi et que les autres sont toujours à la recherche d'un partenariat ? Est ce qu'on peut dire que c'est une question de management ?

Effectivement le succès a été beaucoup plus facile pour ce qui est de la pharmacie, du fait de l'existence d'un marché et d'un savoir faire présent au sein de ses différentes unités mais c'est surtout grâce a une certaine dynamique de management. Dans les autres secteurs, notamment celui du verre, il s'agit d'usines obsolètes héritées des années passées, et qui n'ont pas fait à ce jour l'objet de renouvellement. Par ailleurs, il existe d'autres usines modernes dimensionnées pour approvisionner tout le marché Nord Africain. C'est le cas de l'usine de Tebessa dont les capacités de production sont très importantes et se trouve actuellement à l'arrêt et qui est susceptible d'être reprise dans le cadre d'un partenariat avec la banque propriétaire de cette usine.

Pour ce qui est de l'industrie de papier, un complexe a été réalisé à Mostaganem pour la production de papier et de pâte a papier a partir des nappes alfatières située dans la région de Saida ,ville proche de mostaganem. .La diminution de la récolte de l'Alfa a laquelle s'ajoute le déficit en eau pour les besoins de consommation de l'usine ont fait que ce complexe se trouve en difficulté et a dû recourir à l'endettement pour la réalisation d'une usine dessalement d'eau. C'est ainsi que ce complexe fonctionne essentiellement par le recours total a l'importation de ses matières premières.

Ces erreurs dans la stratégie adoptée font que ses activités s'avèrent difficiles à privatiser, pour le moment.

Pouvez vous nous mentionner quelques sociétés qui sont prêtes pour développer des partenariats ?

Il y a de grandes opportunités de partenariat dans les services, particulièrement des contrats de management d'hôtels, pour l'ensemble des entreprises touristiques.Il faut simplement un investissement pour rénover et remettre à niveau les infrastructures. Il y a d'autres opportunités de partenariat dans l'industrie de la chimie. L'entreprise des peintures ENAP est prête à être privatiser dans le cadre d'un partenariat ou boursier eu égard aux bons résultats obtenus. C'est aussi le cas de l'entreprise de transformation de plastiques caoutchoucs ( ENPC) qui regroupe plusieurs unités, sachant pertinemment que le plastique est en train de se développer dans le monde entier du fait de la généralisation de l'utilisation du plastique dans la fabrication d' emballages de produits alimentaires…..Tout ce qui nous entoure a 60% est du plastique. Cette industrie se révèle très intéressante parce que l'Algérie dispose des meilleurs réserves de matières premières en Afrique du Nord ..Il y a aussi des possibilités de partenariat dans d'autres secteurs tels que les cosmétiques, les détergents et les gaz industriels qui constituent des opportunités à saisir.

Nous connaissons un peu votre parcours personnel, mais depuis que vous êtes arrivé au holding, quel a été l'une de vos plus grandes satisfactions personnelles ?

Cela fait à peine trois mois que je suis ici, et ma satisfaction personnelle, c'est d'avoir découvert un autre secteur où il y a des Hommes et des Femmes capables, d qui ont fait un travail formidable de restructuration et d'assainissement, durant les périodes les plus difficiles du terrorisme, de restructuration et de suppression d'emplois et, ce sont là des tâches difficiles. J'étais très content de rencontrer des cadres qui savent travailler, qui font du bon travail. Ma satisfaction à travers eux, c'est d'avoir été bien accueilli et d'avoir pu les convaincre qu'il faut être très agressif si on voulait faire du partenariat. Mon expérience fait que j'ai réalisé de nombreux partenariats entre 1987 et 2000 à travers une politique promotionnelle très agressive à l'échelle internationale et ce, malgré l'absence de tous les textes d'application de la loi 1986: c'est ce qu'il faut faire aujourd'hui. Ne pas attendre que les textes soient prêts.

Quel serait le message final que vous souhaitez communiquer à nos lecteurs ?

L'Algérie est en train de changer fondamentalement aussi bien au point de vue sécuritaire, qu'au point de vue culturel. Nous voulons être agressifs dans le cadre du partenariat, je parle au nom des Entreprises du portefeuille, et je dirai à nos partenaires, qu'il faut être aussi agressifs que les Entreprises Algérienne et qu'il ne faut pas avoir peur de l'Algérie. C'est le moment ou jamais.

En tant que holding, nous sommes prêts à accueillir nos futurs partenaires, a les aider a investir puisque le secteur est ouvert.

Nous préférons leurs contacts directs que d'avoir à les connaître par d'autres moyens .

Notre devise est d'être direct, franc et transparent, et souhaiterions des partenariats de longue durée.

Si on vient en Algérie pour faire une activité d'intermédiaire ,conquérir un marché pour quelques années, tirer profit et repartir ; je dirai alors que ce type d'investissement ne répond pas à nos attentes.





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© World INvestment NEws, 2001.
This is the electronic edition of the special country report on Algeria published in Forbes Global Magazine. 12th November, 2001 Issue.
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