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December 4th, 2002




 Algeria
The time is now, the place is Algeria












Mr. Amine Baghli, General Manager of SITEL



Technology and know how

Interview de

Mr. Amine Baghli,
Directeur Général

21 Mars 2001

Pourriez vous nous donner un bref historique de Sitel, surtout en ce qui concerne sa croissance pendant les trois dernières années?

Sitel est une société en partenariat avec Ericsson, une partie algérienne représentée par les capitaux d'entreprises publiques 35 % pour Ericsson, 65 % pour la partie algérienne, qui est composée de l'entreprise nationale des Télécommunications pour 20 %, le holding mécanique et électronique pour 20 %, la Sonatite (Société nationale des travaux d'infrastructures et Télécommunications) pour 15 % et la Banque extérieure d'Algérie pour 10 %.

Elle a été créée en 1988, suite à un protocole d'accord intergouvernemental algéro-suédois. Le capital social est de 100 millions de dinars et qui va être reconsidéré prochainement.

Son objectif est la production, l'engineering, la fabrication et la commercialisation d'équipements télécom et en second lieu, un portefeuille plus large pour la création d'entreprises filiales toujours, pour le domaine des télécommunications avec le support et l'apport technologique d'Ericsson.

Sitel est localisée à Tlemcen au Nord-ouest de l'Algérie. A l'époque, il y avait l'Entreprise nationale des Télécommunications, le Complexe électronique grand public. Disons que l'Ouest a été choisi pour l'industrie des télécom, les professionnels électroniques, informatique, etc. Ce qui fait, que c'était le suivi de cette coutume industrielle.

Donc, c'est une mono-unité, une usine était initialement prévue pour faire 200.000 lignes téléphoniques digitales du système d'Ericsson, avec le temps et la position de la nouvelle technologie, nous sommes passés à 400.000 lignes et maintenant, nous pouvons faire face à beaucoup plus même pour 1 million de lignes par an sans problème.

Nous sommes un collectif de environ 300 agents, dont la majorité d'ingénieurs sont de Télésat. Ces trois dernières années ont été caractérisées par une augmentation substantielle du volume.
Nous couvrons également, l'installation de centrales à travers tout le territoire national, nous avons fait à peu près quelque 400.000 lignes ces trois dernières années, donc 400.000 lignes par an, nous supervisons les installations avec des sous-traitances en prestations pour, justement Sonatite en premier lieu, nous avons réalisé quelque 800 sites sur le territoire, la livraison actuelle atteint les 800.000 lignes sur un réseau qui comprend 2 millions et quelque, ce qui veut dire que nous avons couvert une bonne partie de ce réseau et tout cela, est grâce au bon vouloir des P & T qui ont trouvé en nous un partenaire technique et pas seulement commercial.

Nous répondons aux exigences de la technologie d'aujourd'hui. La gestion de ce réseau nous est, avec honneur confiée par la gestion technologique du ministère de P & T avec bien sûr, ses directives et sa politique. Nous avons réalisé le changement du réseau pour permettre le passage à l'an 2000, nous l'avons fait dans une période très courte, c'était un challenge pour certaines personnes, cela s'est très bien passé, nous avons aussi, participé avec le ministère des P & T pour le changement de numérotation fin décembre.

Par l'effet croissant et comme nos lecteurs sont des hommes d'affaires et démarquent les chiffres financiers quel est plus ou moins le chiffre d'affaires de Sitel pour l'année 2000 et quelles vont être les prévisions justement pour l'année 2001, avec ce que vous venez de dire, avec le projet pour les soumissions des nouvelles lignes téléphoniques que vous avez obtenues ?

Nous avons atteint le niveau de 4 à 5 milliards de dinars par an, et ce que nous comptons faire pendant ces exercices, évidemment c'est la demande de vœux et ça passera au-delà.
En plus des équipements de téléphonie, nous fournissons ce qui va avec l'environnement de la centrale, c'est-à-dire les groupes électrogènes, les alimentations en énergie, la batterie et la privatisation, évidemment la protection contre l'incendie donc, nous fournissons presque une central clé en mains.

Il s'agit juste, parce que ce qu'il montrait, c'était le côté transmissions pour lequel c'est une autre structure des P & T s'en charge, nos contrats sont passés avec la direction d'équipements de la communication.

Nous comptons, à partir de cette année, nous ouvrir vers d'autres secteurs que celui des télécommunications, se sont les équipements du téléphone mobile, les prestations pour ces équipements notamment, l'engineering, les installations, la mise en service pour faire le travail de ces équipements en Algérie. Nous sommes en étroit partenariat avec Ericsson, donc si Sitel a été créée, c'est pour prendre en charge l'équipement en Algérie. Evidemment, il y a toujours le côté Ericsson qui est là, c'est plutôt vers l'ouverture de nouvelles activités et une fois que se sera mis en route, c'est Sitel qui prendra le relais. Donc c'est un petit peu l'esprit qui va prévaloir.

On va aussi investir le côté Internet, nous sommes déjà en phase de le prendre en charge puisque nous avons envoyé plusieurs personnes en formation en Suède, un nombre d'entre eux sont déjà revenu et d'autres vont partir le mois prochain, ce qui fait que la machine est bien chauffée et nous misons beaucoup sur cette extension, puisque nous avons avec nous un fournisseur de grande marque, de classe technologique parmi les meilleurs au monde. Cela nous a permis d'acquérir une technologie, de la maîtriser au niveau de notre activité et plus encore, nous sommes félicités par Ericsson pour faire des opérations d'engineering à travers le monde, et cela, depuis 5 ou 6 ans.

Avant d'aborder le sujet sur Internet, j'aimerais bien revenir sur le marché national, donc le scripteur télécom est encore un scripteur embryonnaire ici en Algérie, vous avez énormément de choses à faire dans le domaine téléphonie fixe, téléphonie mobile et Internet, pour une entreprise telle que la vôtre, qu'en est-il de la concurrence et de la libéralisation du marché ?

Pour la concurrence, il n'y a aucun problème, l'Algérie est ouverte aux conditions internationales mais du fait que Sitel est un producteur local, évidemment, nous avons l'avantage d'être en meilleure compétition par rapport à un fournisseur étranger, donc, nos conditions de prix, de disponibilité, de rapidité, nous donne un pas en avance, nous ne dormons pas sur nos lauriers, nous sommes toujours éveillés pour être les meilleurs sur le plan national.

Si on parle des concurrents nationaux ?

Pour le moment, il n'y a pas de concurrence nationale dans l'ensemble. Il n'y a pas de fabrication d'équipements télécom en Algérie mais je vous dirais aussi que je ne pourrais pas parler au nom du ministère des P & T mais c'est difficile d'introduire un deuxième système, ce n'est pas aussi facile pour l'avoir dans le réseau en grande quantité. Il y a nos concurrents Siemens, Alcatel dans ce réseau mais c'est un nombre réduit de lignes quant aux P & T se sera difficile de choisir un deuxième concurrent.

Mais, ce qui nous concerne nous, en tant que fabricants, se sont les offres que nous faisons aux P & T, ils peuvent faire ce qu'ils veulent dans ce réseau puisque se sont eux les gestionnaires, se sont eux les patrons. Mais pour les P & T, nous sommes les fournisseurs, il y a une comparaison d'offres et cela, c'est pour les meilleurs. Donc, comme je le disais tout à l'heure, il y a aussi la marque, ainsi que le côté disponibilité et services, ce qui est plus important que l'équipement seulement. Un équipement doit être tout le temps alimenté, maintenu, fonctionnel, et là, si nous devons nous prononcer pour la concurrence, c'est très difficile au fournisseur étranger dans tout le pays en même temps et répondre à tous les besoins qui peuvent surgir.

Evidemment, la force d'Ericsson d'être là et cela, depuis 30 ans et qui connaît très bien le marché ?

Non, c'est nous qui sommes là et qui connaissons le marché. Nous avons acquis la technologie dans cette activité de l'état AXE, donc Ericsson fait pour le reste et pour l'AXE, nous avons réussi à servir les P & T pour les équipements que nous avons fourni.

Il reste autre chose, c'est le développement de ces équipements dans les réseaux à travers le temps, là, nous sommes en collaboration avec Ericsson pour ramener la solution pour les P & T en technique pour répondre à leurs besoins.

Vous parliez tout à l'heure de l'Internet. Pourrons-nous parler du marché national, est-ce qu'au niveau de l'Internet, est-ce que vous allez, je suppose, dans un premier temps plus vous intéressez à la technologie et allez-vous éventuellement offrir un service et devenir un provider d'intermédiaire ?

Pour provider, nous ne sommes pas prêts pour le moment, si les besoins deviennent intéressants pourquoi pas. Nous comptons fournir avec Ericsson, les équipements et les prestations de fournisseur pas d'opérateur.

Justement, au niveau Internet, on s'aperçoit qu'il y a une demande qui est de plus en plus grande, notamment de par la jeunesse, qu'allez-vous faire justement. Amener l'Internet et suivre la politique du ministère des Télécommunications pour rendre Internet accessible à tout le monde, qu'est-ce que cela va représenter au niveau technologique ?

Au niveau technologique, Ericsson a un produit très compétitif, il est classé numéro1, il s'appelle Tygrise, il offre des services très à la pointe aujourd'hui, il y en a déjà 3 dans le réseau national, il est très satisfaisant pour les utilisateurs provider, nous comptons encore continuer offrir ce genre d'équipement. Le résultat sur l'abonné, ce n'est pas nous qui le décidons, c'est le provider, et puisque c'est un produit très intéressant, nous pensons que cela va faire la satisfaction des abonnés. Du côté moyens, il s'agit d'acheter ces provider et les mettre à la disposition des abonnés.
Qu'est-ce Ericsson et le joint-ventures avec Sitel dont on peut également en parler, a apporté au niveau du management d'une entreprise algérienne, nous avons parlé de l'apport technologique, mais je voudrais parler un peu plus de l'apport ressources humaines et professionnalisme du service ?

Il est évident que tout le transfert technologie a été réalisé par Ericsson. Il y avait un programme très important d'assistance technique et de formation du personnel algérien, ça été réalisé durant les 2 ou les 3 premières années du projet et tout a été légué, si j'ose dire par Ericsson, et du côté Sitel, ça été bien assimilé et mis sur le terrain, ce qui a permis cette évolution de Sitel. On peut considérer que ce joint-ventures a réussi totalement pour cette activité et nous espérons que cela continuera pour gagner d'autres secteurs. Il est évident qu'une entreprise doit être ambitieuse et se développer tout le temps et, c'est ce que compte faire Sitel avec le support d'Ericsson.

Justement, hier nous discutions avec M. Asma, il nous disait que certains cadres formés ici en Algérie étaient utilisés pour aller travailler dans d'autres projets de pays avoisinants, pouvez-vous en parler. L'implant d'Ericsson et au-delà de la technologie mais également de tout ce qui apport au niveau des ressources humaines, et pour les projets avec Ericsson ?

C'est effectivement vrai. Nous avons été sollicités pour mettre à la disposition des jeunes ingénieurs dans des opérations de projets d'Ericsson avec les P & T des pays là où nous avons travaillé et cela s'est très bien passé et ça continue de l'être.

Nous avons participé avec Ericsson au nouveau plan de numérotation du Maroc en préparation avec celui de la Tunisie. Nous avons fait l'ingénierie des centrales dans les pays arabes du Golfe. En Chine. Nous avons participé aussi en Afrique le Kenya, le Togo, le Soudan, vraiment, il y a eu une collaboration appréciable entre Sitel et Ericsson dans ce domaine.

Je dirais qu'en tant qu'Ericsson, nous utilisons bien sûr toutes les ressources qui sont disponibles dans le monde d'Ericsson. Nous les utilisons non pas, sur une base complaisante ou par des accords, je dirais plutôt politiques entre guillemets, mais cela est basé sur la compétence et la compétitivité.

Donc Sitel a indéniablement une compétence dans l'AXE et nous utilisons notre compétence dans des pays, pas nécessairement avoisinants. Nous le faisons là où nous pouvons le faire, ils ont des prix compétitifs, un savoir-faire et chaque fois que le besoin s'en fait sentir, nous l'utilisons au même titre que nous le faisons pour des ressources espagnoles, françaises ou allemandes.

Nous travaillons d'une façon très éclatée dans le monde et je dirais que nous n'avons aucun préjugé sur la nationalité ou le pays à partir du moment où les gens sont capables de faire leur travail, nous les utilisons.

Nous participons dans des pays où il y a les mêmes types de technologie pour lesquels nous sommes compétents. Donc il y un choix prémédité, par exemple aux Etats-Unis, ce n'est pas le même système que celui de chez nous. C'est aussi technologiquement similaire, nous sommes sollicités.

J'aimerais bien aborder un point, quel va être l'avenir du GSM en Algérie avec justement la place qu'ont Sitel et Ericsson ?

GSM va connaître sûrement un très grand développement en Algérie et le nombre d'abonnés actuel ne représente en rien le marché algérien. Nous avons eu sur ce marché une grande demande insatisfaite et c'est seulement l'offre qui n'est pas suffisante pour cela.

Pour ce qui nous concerne, bien sûr, nous voulons aller plus loin avec Sitel dans les services, dans les GSM et donc, Sitel est intégrée complètement aujourd'hui à notre politique et pas seulement Sitel. Nous avons des installateurs qui ont travaillé pour le compte de Sitel ou pour celui d'Ericsson qui ont aussi un savoir-faire dans les installations et qui viendront renforcer aussi cette équipe sur le marché algérien. Sitel va avoir, je pense un avenir aussi brillant dans le fixe, sinon plus dans le GSM.

Vous-mêmes Sitel et Ericsson, vous êtes ici en Algérie le symbole de joint-ventures réussi dans un secteur en pleine expansion au niveau mondial également, quel serait le message que vous souhaiteriez confier à tout investisseur qui voudrait justement investir en Algérie dans le secteur des télécommunications, parce que personne mieux part vous connaissez les potentialités qui résident encore ici en Algérie dans ce secteur ?

C'est une question un peu délicate. Nous aimerions bien rester les seuls maîtres à bord par la qualité du produit et la compétitivité du travail mais il est vrai que chacun pourrait essayer et nous, nous sommes certains et confiants de notre compétence. Maintenant c'est aux nouveaux opérateurs de nous tester et voire, puisque pour les P & T, ils sont totalement satisfaits.

Je crois que nous avons travaillé avec le ministère des P & T qui avait le monopole, nous sommes prêts à travailler avec d'autres, pas seulement les opérateurs tel que le ministère des P & T mais aussi avec les fournisseurs de l'Internet parce que nous avons des produits, un savoir-faire, des ressources humaines. Je dirais que le marché des télécommunications en Algérie va se développer encore plus aussi bien en lignes fixes que dans le monde du GSM et la transmission de données.

Ericsson a investi, il y a plus d'une quinzaine d'années dans le marché algérien et je pense que ce qui est caractéristique pour une société comme Ericsson, c'est le transfert du savoir-faire a été fait d'une façon profonde et d'une façon sincère.

Aujourd'hui, Sitel est tout à fait autonome et capable de subvenir aux besoins du marché algérien. Ils ont pu, durant les années difficiles aussi bien du point de vue économique que du point de vue sécuritaire installé un nombre impressionnant de lignes par an avec leurs propres compétences sans apport étranger ni dans l'installation ni dans le management.

Nous n'avons pas peur de la compétition, c'est un fait. Nous pensons que nous avons un leader ship ici et nous avons un temps d'avance qui restera difficile à combler.

Vous venez de parler des années difficiles en Algérie, quel regard portez-vous sur l'Algérie du troisième millénaire l'Algérie d'aujourd'hui ?

Nous espérons que tout va aller très bien, que tout va s'arranger pour le bien du pays, de l'abonné, de l'opérateur et de Sitel bien sûr.

La demande en téléphones est très importante, ce que le réseau n'arrive pas à suffire tous les besoins en quantité et en éventail de services de prè-porteur.

Pour conclure, je voudrais demander à chacun de vous un message final qui exprime soit une satisfaction personnelle, ou, comme on le dit en anglais a succes storie's pour vos activités ici en Algérie ?

Pour nous, comme opérateurs partie algérienne disons, nous sommes satisfaits, nous avons la conviction que nous continuerons à être bien placés puisque notre intention, c'est retenir de la politique d'Ericsson ici en Algérie, de ne pas être un commercial dans le réseau, c'est d'être un partenaire de l'opérateur, de le suivre, nous faisons des efforts extraordinaires pour satisfaire les incidences qui ont lieu sur les réseaux tant sur la maintenance que sur le développement et nous continuerons de le faire pour le bien de l'évolution des télécom dans le pays.

Nous sommes aussi satisfaits de la coopération que nous avons avec le ministère des P & T et aussi avec celle de Sitel et je crois que nous avons fait la preuve d'un joint-ventures ponctionnée même si elle a été mise sous l'égide d'une ancienne loi.

Nous allons changer. Nous, Ericsson, nous sommes toujours en train de changer, Sitel change parce que le monde des télécommunications change et je pense que nous avons aujourd'hui une coopération fluide et sans accrocs avec Sitel et c'est cela qui nous permettra donc, d'évoluer très rapidement pour suivre toujours l'état du marché ici.





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© World INvestment NEws, 2001.
This is the electronic edition of the special country report on Algeria published in Forbes Global Magazine. 12th November, 2001 Issue.
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