Excellences, Messieurs
les Chefs d'Etat, honorables invités,
Mesdames et Messieurs, la présence
à Conakry de tous ces Chefs d'états
africains, de même que les importantes
délégations qui les accompagnent,
atteste de notre volonté et de notre
détermination à réaliser,
dans les meilleurs délais, la deuxième
Zone Monétaire de l'Afrique de l'Ouest.
Notre rencontre traduit également
l'excellence de nos relations de fraternité,
d'amitié et de solidarité
basées sur notre histoire commune.
Qu'il me soit donc permis, au nom du peuple
guinéen, de son Gouvernement, et
en mon nom personnel, de souhaiter à
nos illustres hôtes la bienvenue en
terre africaine de Guinée. Je souhaite
exprimer, du haut de cette tribune, la reconnaissance
et la gratitude du peuple guinéen
tout entier pour l'honneur et la confiance
qui ont été faits pour abriter
les présentes assises de la deuxième
Zone Monétaire de l'Afrique de l'Ouest.
Chers collègues, Mesdames et Messieurs,
je voudrais exprimer mes vux ardents
que les assises de Conakry marquent, de
manière décisive, l'évolution
de notre projet commun. Ce noble objectif,
s'il est réalisé, s'avérera
le moyen le plus sûr pour une intégration
économique de nos états. Des
efforts ont été déployés
depuis le sommet d'Accra en avril 2000 qui
a pris la décision de créer
la deuxième Zone Monétaire
de l'Afrique de l'Ouest. Et c'est le lieu
de saluer l'enthousiasme et l'acharnement
de nos cadres et techniciens, en charge
du secteur financier et bancaire, qui étudient
la faisabilité de ce projet ambitieux.
A ce stade, il faudrait sans doute attirer
l'attention de mes collègues sur
un préalable indispensable : celui
de l'assainissement économique et
financier de chaque état. Cette tâche
incombe à chacun de nous.
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Je constate que
la session de Conakry sera l'occasion de traiter
une série de questions importantes
telles que : les critères de performance
économique, la création d'une
banque centrale, le choix du siège
de cette banque centrale, la maîtrise
de l'inflation, la réduction du déficit
budgétaire, ainsi que l'augmentation
des réserves de changes. Autant de
questions dont il faudra débattre.
Nous sommes engagés dans un processus
de création d'une zone monétaire
avec monnaie commune. L'harmonisation entre
les économies concernées est
indispensable pour atteindre les résultats
escomptés. La tâche n'est pas
aisée, mais la communauté
de destin qui unie nos peuples respectifs
demeure notre atout majeur. C'est en cela
que chaque rencontre revêt une importance
capitale. Elle permet d'évaluer le
chemin parcouru et de mieux planifier les
étapes futures.
Excellences, Messieurs les Chefs d'état,
ce sont là autant de défis
qui nous interpellent ; à la fois
pour aller vite et avec détermination,
afin que notre sous région puisse
d'une part atteindre les objectifs qu'elle
s'est assignée, et d'autre part,
être un partenaire crédible
dans le processus de mondialisation.
Excellences, Messieurs les Chefs d'état,
je ne saurais terminer ce discours sans
évoquer les conflits qui secouent
notre sous région. Sans la paix ni
la sécurité, il ne saurait
y avoir d'intégration. Aussi, nos
gouvernements et le peuple de Guinée
tout entier en appellent-ils à tous
pour que se taisent les armes, et que reviennent
dans notre sous région la paix, la
quiétude et la confiance sur lesquelles
repose la légendaire hospitalité
africaine. Je demeure convaincu que la monnaie
commune que nous ambitionnons tous se réalisera
dans un environnement de paix et de stabilité.
C'est sur ces mots que je déclare
ouvert le 4ème Sommet des Chefs d'Etat
de la seconde Zone Monétaire de l'Afrique
de l'Ouest.
Vive la coopération. Je vous remercie.
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