THE REPUBLIC OF GUINEA
L'Exception Africaine


V.I.P. INTERVIEWS
Dr. ALPHA MADY SOUMAH Interview avec

Dr. ALPHA MADY SOUMAH


MINISTRE DES MINES, DE LA GEOLOGIE ET DE L'ENVIRONNEMENT

07/02/2003
Q1 - Tout d'abord, M. le Ministre, merci de nous recevoir. Vous êtes chargé du secteur le plus important pour le développement de la Guinée. Est-ce que vous pourriez nous présenter en bref le développement du secteur minier ces dernières années ?

A1 - Bon pour un rappel historique, je vais commencé par dire que la Guinée est un pays vieux. Depuis le 13e siècle, on exporte de l'or. Donc, c'est une vieille tradition. Et après cette période impériale, il y a eu la période coloniale. Là également, de gros efforts avaient été faits dans le cadre de la recherche minière par le bureau minier. Donc, toutes les réserves aujourd'hui connues, que ce soit dans l'or ou dans la bauxite, sont des recherches qui avaient été effectuées - pas en détails - mais qui avaient été initié depuis la période coloniale, principalement la bauxite.

Après l'indépendance, le gouvernement guinéen a continué cette tradition, et a mis en place un large programme de recherche géologique. Le pays aujourd'hui est pratiquement couvert. Dans le cadre de la coopération Française, nous sommes en train d'harmoniser toutes les données géologiques minières qui existent sur l'ensemble du territoire pour arriver à avoir une vue d'ensemble sur l'infrastructure ; et en même temps, des indices importants ont été également découverts. Donc, à côté des riches gisements de bauxites, parce que la bauxite que nous avions, celle de Sangarédi, qui est en train de s'épuiser, était la plus riche du monde en qualité ; mais si nous prenons en quantité également, la Guinée détient les 2/3 des réserves géologiques connues et près du tiers des réserves prouvées exploitables tout de suite.

Dans le domaine du fer, vous avez entendu parler du mont Nimba, vous avez entendu parler du Simandou. Le mont Nimba, c'est une vieille histoire ; mais en terme de quantité, en terme de réserves, le Simandou est beaucoup plus grand, et c'est là où nous attendons de très grandes réserves de minerais de fer de haute qualité - près de 65% - et nous venons de signer d'ailleurs une convention avec la société Rio Tinto pour l'exploitation de ces gisements. Nous avons d'autres sociétés d'exploitation et de recherche à travers le pays. Vous avez la S.A.G (Société Ashanti Goldfield), la S.M.D. à Dinguiraye, SEMAFO à Kouroussa ; dans le diamant, la seule société que avez qui fonctionne aujourd'hui, c'est AREDOR FMC, la 2e formule de AREDOR parce qu'il y a eu une 1ère société mixte de AREDOR qui s'était arrêtée, et la société a été reprise.

Pour ce qui est de l'exploitation de la bauxite, aujourd'hui nous n'avons que la CBK (Compagnie des Bauxites de Kindia) et la C.B.G. (Compagnie des Bauxites de Guinée). Pour l'alumine, on a une seule usine, c'est celle de Fria. C'est la 1ère usine d'alumine en terre Africaine, et je crois la 3e dans le monde, en tout cas de cette technologie, à ma connaissance. Mais aujourd'hui, il y a des problèmes avec cette usine, parce qu'elle a un peu vieilli. Il faut la réhabiliter, la rénover et puis l'étendre parce qu'il est démontré que pour qu'une usine soit rentable, il faut avoir une capacité de production supérieure ou égale à 1 million de tonnes par an. Fria est aux alentours de 700.000 tonnes, donc il y a un programme d'extension et de réhabilitation.

On vient de signer une convention avec le groupe Rusal de Russie, sur les gisements de Djandjan. Ça, c'est un grand projet ambitieux, parce qu'il faut faire toutes les nouvelles infrastructures : le port, le chemin de fer, les cités, l'usine elle-même qui fait à peu près 2,4 millions de tonnes programmées en capacité quand l'usine va atteindre sa pleine capacité.

Nous avons également un certain nombre de mégaprojets. Le projet de Nimba, celui de Simandou, la fonderie d'aluminium de Friguia qui va être couplée avec un barrage hydroélectrique Souapiti Kaléta. Nous avons également le projet de la raffinerie d'alumine de Sangarédi, d'à peu près 2,6 millions de tonnes. Et à côté de tout cela, nous développons un projet sur le Trans-guinéen, le chemin de fer qui va évacuer non seulement les minerais de fer, mais également la bauxite qui est au centre du pays, la S.B.D.T (Société des Bauxites de Dabola Tougué) ; parce que c'est au centre de la Guinée que nous avons pratiquement les plus grosses réserves de bauxite. Alors compte tenu de la position géographique par rapport à la mer, la zone n'a pas été suffisamment développée ; mais quand même, ça fait partie des priorités. Il y a une société mixte qui est déjà en place, qui se développe timidement, mais quand même, elle est déjà constituée. Les travaux ont commencé sur le terrain dans le cadre du partenariat avec l'Iran.

Nous comptons développer aussi l'exploitation des métaux de base. Maintenant, c'est à la phase exploration/recherche, que ça soit le cuivre, le nickel, le chrome, l'argent... Donc, c'est dans ce cadre que j'ai parlé de la diversification. En diversifiant, on doit aller vers ces métaux de base.

Q2 - Mais quelles sont aujourd'hui les priorités de votre Ministère ?

A2 - Bon, la première priorité, je l'ai dit tantôt. L'Etat doit continuer à approfondir la connaissance de son potentiel. Là, ça rentre dans la fonction régalienne de l'Etat. C'est l'Etat qui doit s'investir pour approfondir la connaissance de son patrimoine, c'est une priorité.

Deuxième priorité importante : on a déjà des réserves importantes de gisements de bauxites, bientôt de fer. Mais en exportant le brut, la valeur ajoutée est faible. A titre d'exemple, quand vous prenez en moyenne une tonne de bauxite à 20 USD ; si elle est transformée en alumine, ça fait 180-200 USD quand ça marche. Mais pour avoir 1 tonne d'alumine, il faut 2 tonnes de bauxites si c'est de bonne qualité, 3 tonnes si c'est de qualité moyenne. Mais même ça, si on prend 3 tonnes à 20 USD par exemple, ça nous fait quelque chose comme 60 USD pour avoir 1 tonne d'alumine qui va coûter 180 dollars la tonne. Trois fois plus ! Pour avoir 1 tonne d'aluminium, il faut à peu près 2 tonnes d'alumine, donc 360-400 USD à investir pour avoir une tonne d'aluminium qui va coûter 1500 dollars. Vous avez vu la marge…

Donc l'objectif à travers ces mégas, c'est la transformation sur place de ces ressources. On ne dit pas qu'il ne faut pas exporter. Il faut exporter ce qui est exportable, mais pour éviter le tonnage, nous voulons que la bauxite de très bonne qualité qui peut être vendu, et les bauxites de moyenne qualité qui sont sur place soient transformés ; là c'est une priorité. Et là ça va régler beaucoup de problèmes sur le plan de l'optimisation des revenus, pour ne pas dire " maximiser les revenus " ; parce que ça, avec les partenaires, ça n'ira pas puisqu'il faut tenir compte des intérêts des autres. On ne veut pas maximiser les revenus de l'Etat, on veut les optimiser pour que chacun y trouve son compte.

Nous avons également aujourd'hui pour priorité de faire en sorte que les zones minières ne soient pas des enclaves. Donc ça, c'est un élément important de la stratégie minière, c'est-à-dire que le secteur minier doit pleinement contribuer au développement pour l'ensemble des populations, surtout en ce moment parce que le Gouvernement a adopté un programme approuvé par les bailleurs de fond : le Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté. Ça, c'est le programme stratégique général du Gouvernement aujourd'hui. Il faut regarder si ce qu'on fait est en adéquation avec ce programme ; et là, le secteur minier est l'un des secteurs porteur de croissance. Pour atteindre cet objectif, nécessairement je crois que l'une des priorités, un axe prioritaire, c'est la transformation de ces immenses ressources pour créer l'emploi - une autre priorité importante qui va dans le sens du développement des ressources humaines. Si nous avons les ressources naturelles, à côté il y a les ressources humaines. Est-ce qu'on doit continuer à valoriser les ressources naturelles du pays dans le savoir par excellence seulement ? ça peut se faire, ça doit se faire, mais c'est pour un temps seulement. Il faut valoriser aussi les ressources humaines. Pour moi, c'est une priorité aussi que j'ai inscrit et sur laquelle je voudrais travailler, toujours dans le cadre du partenariat. Mais au moins, si on dit que la Guinée est le pays le plus riche en gisements de bauxite, et qu'on veut tout comprendre sur la bauxite, qu'on vienne au moins consulter ou interroger les cadres guinéens qui sont dans ce secteur. On a les 2/3 des réserves mondiales et l'expertise continue à venir toujours de l'extérieur ; c'est le contraire qui devrait se faire maintenant. Pas dans l'immédiat, mais à terme. Il faut que, quelque part, celui qui est au Nord, au Sud, à l'Est ou à l'Ouest se dise : " je veux savoir ce qui se passe dans la bauxite, dans l'industrie de la bauxite ", qu'il se tourne immédiatement vers la Guinée. D'autres pays l'ont fait, à leur manière. Mais c'est une vision. Je ne dis pas que ça doit se faire dans 5 ans ou 10 ans ; mais il faut déjà commencer à penser à ça, à un transfert de technologie, de savoir-faire dans le cadre du partenariat qui doit s'installer autour de ces sociétés, de ces projets qui se développent en ce moment. Voilà un peu, ramassé, pour moi en tout cas, ce que je considère comme prioritaire.
Q3 - Justement, vous parliez de ces partenariats, de ces collaborations internationales ; quelles sont aujourd'hui les actions entreprises par votre Ministère pour attirer de nouveaux partenaires, de nouveaux investisseurs ?

A3 - Bon, vous avez parlé du CPDM (Centre de Promotion et de Développement Minier). Pour nous, c'est un outil puissant qui sert d'interface entre l'Etat et l'investisseur minier. Ça, c'est en ligne droite avec notre politique. Comme je l'ai dit tantôt, l'Etat reste dans sa fonction régalienne, sa fonction normale : la politique guinéenne, la réglementation même, l'inventaire, disons la connaissance du sol, le secteur privé international, et le développement. Il ne faut pas se leurrer. Pour valoriser ces richesses naturelles, il faut des capitaux. Et là, aujourd'hui, le contexte est connu, il faut faire face à ces investisseurs extérieurs. Entre les deux, il y a une structure qui sert d'interface. Et le CPDM a été créé, je crois, pour répondre à cette préoccupation. Il y a déjà eu beaucoup de rencontres. Le Ministère participe à toutes les grandes rencontres internationales. On se prépare à aller en Afrique du Sud, on va aller pour le grand forum mondial. A chaque occasion, nous faisons la promotion de ces produits, mais aussi le pays organise souvent des tables rondes, un peu à travers le monde et en Guinée, des symposiums également. Ça c'est une priorité pour moi aussi.

Q4 - Et qu'en est-il du code minier ? Est-ce que vous pensez qu'il est " compétitif " ?

A4 - Bon, c'est un code qui date de 1995. Je vous donne mon sentiment. Je suis arrivé à la tête du département, j'ai commencé par voir les textes légaux qui sont là, et j'ai rencontré l'Assemblée Nationale il y a quelques jours, et ma première doléance - je dirais " doléance " parce que ce sont eux qui ratifient les lois ou les amendements - dans mon programme de travail futur, c'est réviser ce code. Il faut qu'il soit compétitif, attrayant parce que le monde est devenu un village planétaire. Les concurrents sont partout, il n'y a pas de frontière. S'il faut nettoyer, on va nettoyer pour que ça soit réellement un code attrayant et compétitif pour attirer les investisseurs.

Q5 - Vous nous avez parlé également de l'environnement. La Guinée est un pays pour lequel la sauvegarde de la nature et le respect de l'environnement sont des valeurs importantes. Quelles sont les mesures mises en place aujourd'hui par votre Ministère pour participer à la sauvegarde de l'environnement ?

A5 - Alors là, je suis moins compétent sur ce volet que sur le secteur minier. Mais ce que je peux vous dire, c'est que, ce matin, j'ai fait une visite à la Direction Nationale de l'Environnement. J'étais avec tous les cadres du secteur de l'environnement, j'ai eu à leur dire une seule chose. C'est bien beau de se battre pour accumuler la richesse et partager, mais pour profiter de cela, il faut être sain. Même si on accumule des milliards, si on n'est pas en bonne santé, ça ne sert à rien. Et le volet environnement, pour nous, est un volet important parce que ça couvre tout : l'assainissement, les forêts, les eaux… C'est pour cette raison que je pense qu'aujourd'hui, pour un développement durable, nous devons mettre un accent tout particulier sur ce secteur.

Notre chef d'Etat était au sommet de Rio, il a signé lui même la convention des chefs d'Etats et de gouvernement. Nous sommes impliqués sur toute la ligne. Tous les accords, conventions ont été ratifiés par le Gouvernement. Nous suivons la politique mondiale à la lettre. Donc, pour répondre directement à votre question, c'est une très grande priorité. Le pays a un Conseil National de l'Environnement, et nous sommes en train de renforcer ce Conseil National de l'Environnement qui va être un forum national pour réfléchir sur tous les aspects de la protection de l'environnement. La Guinée a un rôle à jouer, pas pour elle seule, mais pour tous les pays de la sous-région. Il y a un projet sur le Fouta Djallon. Pourquoi ? Parce que le Fouta Djallon est le château d'eau de l'Afrique de l'Ouest. Nous sommes obligés, en Guinée, de protéger toutes les sources, tous les cours d'eau : le Niger, le Sénégal, le Gambie… Tous les grands cours d'eau viennent de la Guinée. Nous, nous avons intérêt à sauvegarder l'environnement autour de ces sources, pour nous et pour les autres. C'est une obligation. C'est ce qui donne un caractère particulier à ce secteur, et je crois que nous en faisons aussi une très grande priorité. C'est le deuxième pied de la maison d'ailleurs. Nous avons les mines, reconnues comme destructrices ; nous avons l'environnement, restauré. Moi, j'ai une lourde tâche, c'est le défi de mettre les deux ensemble, faire en sorte qu'on valorise les richesses dans le respect de l'environnement.

Q6 - Pourriez-vous nous décrire brièvement les grands axes de votre parcours professionnel et votre plus grande satisfaction personnelle en tant que Ministre ?

A6 - Bien, je ne suis Ministre que depuis un mois, il est vrai. D'abord, je suis ingénieur géologue, géophysicien - donc spécialisé en sciences de la terre. Après, j'ai cherché à doubler cette formation de base par des connaissances en économie. J'ai été chef d'entreprise, j'ai dirigé la gestion de la Société des Eaux de Guinée, la société qui distribuait de l'eau pour tout le territoire national pendant 7 ans. J'ai dirigé les hydrocarbures, j'ai été Directeur des hydrocarbures dans le Ministère des ressources naturelles à l'époque. J'ai un peu travaillé en dehors de la Guinée. J'ai été conseiller technique auprès du Gouvernement de Guinée-Bissau pendant 5 ans, et là je m'occupais également des problèmes liés au développement des ressources naturelles et des problèmes d'énergies. J'ai été consultant pour certaines organisations, professeur à l'Université de Conakry. Je suis revenu encore un peu dans l'administration. Je suis resté à la tête du bureau d'étude stratégique du Président de la République pendant quelques temps ; et de là, il m'a nommé Ministre Directeur de son Cabinet particulier, et je sors de là-bas pour être Ministre des mines. Ça, c'est un peu résumé.

Si vous me demandez quelle est ma plus grande satisfaction, c'est-à-dire ce qui m'a le plus marqué, je crois que c'est mon passage à deux postes : le bureau des études des projets stratégiques à la Présidence, et le Cabinet particulier du Président. Pourquoi ça m'a frappé ? Parce que là, ce sont postes un peu transversaux. C'est-à-dire ici, aux Mines, à l'Université, ou ailleurs, j'étais focalisé sur des sujets clairs, pointus, carrés. Les deux postes m'ont permis d'avoir une vision plus large, parce que là j'étais tenu de travailler sur tous les dossiers. J'étais tenu d'approfondir, d'étudier, d'analyser, de traiter beaucoup de grands dossiers qui allaient amener la haute autorité à prendre certaines décisions. C'est une très grande responsabilité. On n'a pas le droit à l'erreur dans ce genre de choses. Une petite erreur devient grande, parce que c'est à partir de là qu'on amène l'autorité à prendre décisions. C'est ce que je retiens parce que je suis sorti de là avec une satisfaction, et aujourd'hui, vous voyez, je suis encore dans le Gouvernement. Je suis Ministre des mines. Je crois que si j'avais trébuché de l'autre côté, je ne serais pas là.

Q7 - M. le Ministre, quel message final pourriez-vous adresser à nos lecteurs de l'Express ?

A7 - C'est très simple ce que je leurs dis. Je vous raconte une petite histoire. En 1963, la première convention a été signé avec CBG Alcoa, Pechiney, les grandes sociétés et les Bauxites de Boké. En 64, une convention similaire a été signé pour l'Australie. Si vous comparez les deux pays aujourd'hui, la différence est énorme. Il y a combien d'usines d'alumines en Australie ? La raison est bien simple. Les investisseurs ont eu confiance dans tous les systèmes, que ça soit le potentiel qui est là, que ça soit le système fiscal, douanier comme vous le disiez tantôt. Ils ont eu confiance dans ce pays. Nous sommes aujourd'hui dans les mêmes conditions pratiquement. En potentiel, nous occupons la première place. Au niveau du code minier, il y a un problème, d'accord ; mais on va l'améliorer, le rendre encore plus attractif. Nous sommes dans un système politique considéré stable. J'ai lu la lettre du continent il n'y a pas longtemps. On dit que la Guinée est derrière le Rwanda en matière de stabilité. Mais il y a plusieurs formes de stabilités. On peut avoir la stabilité d'un pays par l'amour, par l'approche. La volonté politique est là, il y a une large ouverture. L'option économique libérale a été clairement définie. Donc ce que je dirais aux investisseurs potentiels, c'est qu'ils peuvent venir en Guinée, investir en Guinée parce que nous voulons faire de la Guinée un nouveau monde minier, peut être une nouvelle Australie… Si on a deux ou trois usines d'alumine, même une seule usine d'aluminium, nous pourrons transformer nos immenses ressource naturelles, pas pour la Guinée, mais pour l'humanité toute entière. J'ai dit à un partenaire il n'y a pas longtemps : " même si la Guinée réunissait aujourd'hui toutes les ressources financières nécessaires pour transformer ces immenses ressources bauxitiques en aluminium, ce ne sont pas les 7,5 millions de Guinéens qui vont utiliser ça, qui vont les consommer ". Donc ce sont des richesses, des ressources pour le monde entier. Je connais beaucoup de pays Européens, Américains, pays Arabes, les Chinois sont là. En Russie, il y a des gisements de bauxites, mais il faut descendre à 300 mètres sous terre pour aller chercher la bauxite. Chez nous, on marche dessus. Je crois que toutes les conditions sont réunies pour contribuer au développement de ce pays en utilisant ses richesses dans l'intérêt de tout le monde. Et les intérêts de tous les investisseurs, si vous regardez, sont protégés parce que la Guinée a ratifié tous les accords internationaux en matière de protection de l'investissement privé.

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