Q1 Pouvez-vous
nous donner un aperçu du secteur du
Tourisme en République de Guinée
?
A1: Madame Sylla Koumba DIAKITE : c'est
un secteur qui mérite de retenir votre
attention parce qu 'il est très important,
très riche et très diversifié,
contrairement à de nombreux pays. Notre
Tourisme ne couvre pas un secteur du pays,
mais plutôt l'ensemble du pays qui a
des potentialités touristiques révélées.
Selon la caractéristique des quatre
régions naturelles du pays, nous avons
des produits touristiques phares que nous
pouvons proposer a nos larges clientèles.
Il faut le signaler, le Gouvernement est conscient
de l'importance du secteur.
Quand à l'apport qu'il peut faire
à l'Economie Nationale, voilà
pourquoi la décision Politique du
Gouvernement de faire du secteur du Tourisme,
un secteur porteur de croissance . Il va
être un excellent outil de lutte contre
la pauvreté, de par sa faculté
de créer des emplois, de réduire
l'exode rural des périphéries
vers la capitale, en créant, donc
l'emploi sur place. En permettant aux populations
dans leurs localités d'avoir accès
aux revenus substantiels ; aussi de permettre
au Gouvernement d'accroître ses capacités
en devises. Parce que, vous savez que le
Tourisme est générateur de
devises. L'autre facteur important dans
notre cas spécifique est le rapprochement
des populations dans le cadre du Tourisme
international. Un projet que nous venons
d'initier avec les pays voisins tels que
la Gambie et le Sénégal.
Pour une première étape.
Pour que tous ces objectifs soient atteints,
il a fallu que l'Etat définisse une
politique claire dans le secteur, une politique
basée sur la maîtrise de l'existence,
ce que nous avons à offrir aux visiteurs,
ce que nous pouvons offrir aux touristes
; est-ce seulement situé à
Conakry et dans ses environs ?, ou alors,
pouvons nous offrir des curiosités
aux visiteurs jusqu'au niveau de la Guinée
profonde ?
Ce travail, c'est ce qui nous permet aujourd'hui
de dire que la Guinée est prête
pour le décollage touristique. Jusque
là, c'était une facette de
l'économie en veilleuse, parce que
comme vous le savez, notre pays est immensément
riche. Nous avons des gisements d'or, de
fer, d'uranium, de la bauxite et presque
toutes les richesses convoitées.
Elles se sont donné rendez-vous dans
le sol et le sous-sol guinéen. Donc,
jusque là, le tourisme n'apparaissait
pas comme un élément économique
susceptible d'apporter quelque chose à
l'économie guinéenne. La politique,
donc définie, nous nous sommes arrêtés
sur un programme du développement
du secteur, et naturellement il doit commencer
par les infrastructures. Parce que qui dit
développement touristique, part des
infrastructures touristiques. Pour ce faire,
l'Etat peut tracer des voies, à savoir
: des réceptifs (laissés antérieurement
au secteur privé.) Tous ce qui est
infrastructure nécessaire. Nous sommes
donc à un carrefour où la
Guinée peut offrir des chambres d'hôtel,
tant à Conakry qu'à l'intérieur
du pays. Actuellement, nous avons un flux
touristique qui atteint 34.000 arrivées.
C'est pourquoi nous nous sommes fixé
des objectifs jusqu'en l'an 2004 dans le
cadre du plan stratégique du développement
du secteur que nous avons tracé.
Nous pensions que graduellement, nous devons
en l'an 2004 partir de 34.000 arrivées
vers 40.000 cela obéit naturellement
à la mise en place des infrastructures
par le secteur privé ; vous savez
que notre secteur privé est naissant.
Donc le secteur du tourisme, qui arrive
presque le dernier sur le terrain a aussi
ses contraintes qu'il faut apprendre à
accueillir. Donc, ce secteur est prêt
à accueillir.
Il y a également les facilitations
que nous avions crû mettre en place
pour encourager les promoteurs privés
à s'installer en Guinée. Pour
ce faire, nous avons travaillé avec
le Ministère du Commerce et de l'Industrie,
des Petites et Moyennes Entreprises pour
réaliser des études concourant
à mettre en place une batterie qui
permet aux promoteurs privés de venir
investir en Guinée sans tracasseries,
sans l'odeur administrative, et pour se
faire des structures telles que : l'O.P.I.P,
ou il y à des bureaux à guichet
unique d'enregistrement des nouvelles entreprises.
A mon niveau, nous avions mis en place un
Office National du Tourisme qui se charge
de la promotion et de la vente de la destination
Guinée. Mais, nous ne nous sommes
pas arrêtés là ; nous
sommes allés vers le collègue
de l'urbanisme, pour que le code de l'urbanisme
ouvre des facilités aux promoteurs.
Nous sommes allés vers le Ministre
de la Sécurité pour qu'il
nous aide à combattre les tracasseries
quand les touristes arrivent. Cela aussi
doit être corrigé par les structures
tampons que nous avions mises en place telles
que : le collège chargé de
la facilitation, piloté par la 2ème
personnalité de mon département,
et qui regroupe l'ensemble des intervenants
pour rendre le séjour agréable
à un touriste. Et une fois ces préalables
établis, les infrastructures réalisées,
les facilitations accordées aux promoteurs
privés, la promotion de la destination
faite par mon département ; cela
permet naturellement de démarrer
le tourisme pas seulement d'affaires, tel
que nous le connaissons aujourd'hui, mais
le tourisme culturel. Nous pensons que ceci
réalisé, nous pouvons apporter
la plu value à la richesse nationale.
Cela, je l'ai dit tantôt, nous souhaitons
mettre en place un tourisme à vocation
communautaire. Parce que, vous constatez
que nos sites touristiques ne sont pas dans
la capitale pour la plupart, il sont dans
les communautés rurales de développement.
Pour que les touristes arrivent et qu'ils
soient bien accueillis et intègrent
l'environnement qu'ils visitent, il faut
préparer les populations à
cela. Je disais qu'elles sont prêtes.
Mais l'approche communautaire de la chose
veut qu'il y ait des associations locales
de développement du tourisme à
la base, pour qu'en leur sein les guides
que nous avons aujourd'hui puissent jouer
un rôle dans l'accueil et l'encadrement
aux côtés des hôteliers
qui ont investi à la base, mais aussi
que les groupements féminins se mettent
à travailler pour trouver le minimum
de légumes, tous les services divers
que commande la présence d'un visiteur
dans une localité, que tous les services
soient couverts par les populations elles
mêmes. Au lieu de venir à Conakry
pour chercher des avocats, on demande aux
populations locales d'entretenir leur plantation
d'avocatier pour que le besoin du touriste
soit satisfait dans la localité,
quand on a besoin de la salade, qu'on la
trouve là.
C'est tout cela qu'on appèle mobilisation
de la population pour la participation à
la lutte contre la pauvreté. Le tourisme
en amenant les visiteurs dans la localité
participe à la réduction de
la pauvreté par la redistribution
de son avoir qu'il amène avec lui
même.
C'est là ou je dis que nous avons
une tendance, celle de développement
du tourisme dans son environnement réel.
Ne pas délocaliser les choses de
l'intérieur du pays pour Conakry.
Ne pas aller délocaliser l'artisanat
de Labé pour Conakry pour que le
touriste le voit à Conakry, mais
qu'on amène le touriste pour aller
voir les chutes d'eau de la moyenne Guinée
en moyenne Guinée, qu'ils puissent
avoir les réalités socioculturelles
de la localité, s'ils ont des souvenirs
à acheter que ça soit les
artisans de la moyenne Guinée à
couvrir leurs besoins et que tous les hôteliers
qui ont investi dans le Foutah ne soient
pas obligés de prendre un véhicule
pour arriver à 150 km 200 km à
Kindia pour venir s'approvisionner. Donc,
nous sommes entrains de mettre ce mécanisme
intégré non seulement de viabilisation
des cités, de réalisations
des infrastructures, de mobilisation de
la population pour l'accueil des touristes,
pour leur sensibilisation pour la qualité
des services à la clientèle,
mais aussi en retour permettre à
cette population d'avoir des retombées
bénéfiques du tourisme dans
le secteur. Nous avons des produits phares
sur le littoral, nous développons
le balnéaire, des kilomètres
de sable fin naturel et qui n'appèle
pas de gros efforts pour être valorisé.
Aujourd'hui, les promoteurs se sont installés,
mais il y a énormément de
choses à faire. Donc, je voudrais
profiter de votre journal pour lancer un
appel aux promoteurs qui sont intéressés
à venir s'investir en Guinée
; qu'ils viennent, s'ils sont intéressés
au balnéaire, ils pourront réaliser
des recettes, ils pourront réaliser
d'autres activités, telles que la
pêche sportive, les sports nautiques
; en tout cas tout ce qui peut être
développé sur le balnéaire.
Nous pourrons le mettre à leur disposition
pour compléter l'effort des premiers
qui ont déjà occupé
le terrain.
Q2 Mme La Ministre, nous avons beaucoup
entendu parler du projet Bel Air. Est ce
que vous pouvez nous présenter ce
projet ainsi que d'autres projets importants
dans le reste du pays.
A2: Bel Air fait partie de nos capacités
en tourisme balnéaire. C'est des sites
réservés pour le tourisme balnéaire.
Nous avons près de 15 à 17 km
de sable fin sur le littoral à 150
km de Conakry et Boffa. Il est bordé
de mangroves, de palmiers
tout ce que
le touriste recherche comme nature. Donc à
Bel Air, nous pouvons coupler le balnéaire
et l'éco tourisme. Il n'y a déjà
un promoteur, le groupement "Santullo"
qui s'installe maintenant pour réaliser
le premier réceptif qui va être
appuyé par un série de villages
de vacances, par le même promoteur et
il va également réaliser des
terrains de golf pour la pratique des sports.
Bref tout un dispositif est mis en place pour
viabiliser ce site. La contribution de l'Etat
pour ce site est de faciliter la voie d'accès
sur 25 km de piste rurale, l'état est
en train de mettre des bitumes pour que les
touristes puissent se rendre sans difficulté.
Comme vous le savez, d'ici à Boffa
tout est goudronné, c'est une voie
très praticable, mais à l'entrée
de Bel Air à partir du goudron jusqu'à
la plage, c'est très difficile pour
le touriste, aujourd'hui, cet obstacle est
levé. Donc pour aller sur le site balnéaire
de Bel Air, il n'y à plus qu'à
prendre son véhicule et aller, et pour
cela, nous avons un dispositif qui accompagne
la pratique touristique ; qui sont les agences
de voyages. Donc aujourd'hui, nous avons des
professionnels du tourisme ce sont mis en
place, qui sont prêts à accompagner
le département dans la vente de la
destination guinée, donc les professionnels
du tourisme qui s'intéressent au balnéaire,
aux îles de Loos, à 20 m de traversée
de Conakry, mais aussi à Bel Air où
ils pourront se dépayser en sortant
de la capitale et traverser d'autres réalités
touristiques telles que les chutes, les cascades
de la Soumba (c'est notre Niagara-Falls).
C'est une merveille qui est dans un environnement
pittoresque, une forêt tout à
fait naturelle arrosée pendant toute
l'année, mais c'est pendant cette saison
pluvieuse où les chutes sont très
importantes. Donc les agences de voyage qui
veulent ce type de tourisme peuvent maintenant
recevoir leur visiteurs en toute saison. Ils
peuvent les amener pendant la fin de saison,
pour qu'ils puissent visiter l'environnement,
mais surtout pour voir les grandes chutes
qui tombent maintenant sur les lieux pendant
l'hivernage.
Donc, entre les sites balnéaires,
vous avez les sites éco-touristiques,
mais il y a aussi les sites culturels à
côté ; parce que Boffa aussi
a été un théâtre
de départ de nombreux négriers,
dont les principaux sont dans le village
de Farenya où l'esclavagiste Américain
Luckbum s'était installé et
à épousé une Guinéenne
de cette localité du nom de Nyaragbeli
qui était donc devenue esclavagiste
au départ de son mari pour les Etats
- Unis. C'est ce qu'on fait aujourd'hui,
nous sommes en quête du retour de
nos aïeux par leurs arrières
petits fils, pour venir faire du pèlerinage
dans cette partie, mais aussi, comme d'autres
parties de l'Europe, des Caraïbes,
des Guinéens sont partis. Aujourd'hui,
ils sont à la recherche de leurs
origines. Donc, cette partie de Boffa (de
Bel Air) à cette autre possibilité
de développer le tourisme culturel
lié un peu à l'histoire de
la traite négrière, il faut
noter que notre pays du point de vue culturel
est le réservoir de l'Afrique. Parce
que vous savez depuis les années
60 le premier ballet national d'un pays
à été crée ici.
Vous avez entendu l'histoire des ballets
africains de Guinée. Ils ont fait
a plusieurs reprises le tour du monde.
Ils sont à eux seuls un produit touristique
parce que les pas de danse, tels qu'ils
existent, nos rythmes tels qu'ils sont pratiqués,
il faut souvent revenir en Guinée
pour les voir, et donc à tous ces
types de tourismes qui existent en Basse
Guinée, nous pouvons les coupler
avec l'aspect culturel. Il y a des sites
historiques, tels que le lieu des 1er archevêques
qui sont arrivés dans cette partie
de la Guinée, et qui avaient pour
mission l'évangélisation de
nos populations.
Tous ces sites sont intacts et ils sont
prêts à recevoir des visiteurs.
Quand vous quittez la Basse Guinée,
déjà dans les autres préfectures
de la Basse Guinée, il y a tellement
de choses à vous décrire que
j'aurais préféré qu'on
ait le temps de vous prendre, on se promène,
pour que nous le décrivons ensemble
et malheureusement, l'agenda ne nous le
permet pas. Ce sont des produits phares,
il y a aussi les mangroves dans Dubreka.
Ce qui est aussi une chose extraordinaire
parce que récemment, mon collègue
de la Gambie pensait me séduire quand
il m'a loué un gros bac, puis on
est allés sur le bord de leur langue.
Quand j'ai pensé à ce que
j'ai comme mangrove, comme sites éco-touristiques
tout près de Conakry, je l'ai regardé
en riant.
|
Je l'ai invité
pour faire un édicto, et il va bientôt
venir avec les professionnels gambiens. C'est
vous dire que j'ai de quoi offrir aux visiteurs.
Je voudrais que votre site Internet puisse
m'appuyer, et je vous le recommanderais fermement,
parce que je m'attends à leur arrivée.
Quand vous quittez la Basse Guinée,
à quelques kilomètres déjà
de Conakry, vous avez les premières
chutes.
Vous avez certainement entendu parler de ce
site. Vous avez vu hier à la T.V la
célèbre chute du Voile de la
Mariée. C'est vraiment une mariée
qui se déplace avec son voile par terre,
c'est l'image qu'on garde, quand on quitte
ce site, et puis c'est dans un environnement
tellement vert, quand je pense qu'au Sénégal,
on m'a dit qu'on à travaillé
sur des terrains pendant dix ans pour avoir
de la verdure. Nous, nous avons des arbres
que vous regardez comme çà,
naturellement qui se sont retrouvés
là. Le Ministère de l'Agriculture
n'a pas fait de gros efforts, on les a juste
déclaré forêts classées
où zones protégées. Cela
s'explique par le fait que notre pays est
le réservoir de l'Afrique Occidentale,
c'est le bassin de tous les fleuves de la
sous-région. Ils prennent leurs sources
en Guinée, et qui dit eau, dit vie.
Donc c'est grâce à cette abondance
d'eau presque toute l'année que nous
avons ces forêts tout naturellement.
Mais à côté de cette chute
qu'on a à Kindia, il y a d'autres réalités,
telles que : les ponts de lianes. Les côtes
des curiosités qu'on est obligé
de préparer parce qu'on a vu ça
ailleurs fabriqués de toutes pièces
et maquillé par un décor, chez
nous, nous les avons à l'état
naturel, et quand vous quittez, vous remontez
à Mamou, çà c'est la
forêt classée qu'on peut compter
avec une réserve animalière
parce que je suis sur le point de constater
que j'ai des réserves animalières,
mais elles sont très loin de Conakry,
parce que la première est à
Koundara, à 600Km de la capitale. On
ne peut pas prendre un touriste et l'amener
à Koundara et revenir sans qu'il ne
ressente la fatigue. Il est venu pour voir
l'éco tourisme et s'intéresser
aux petits animaux. La seconde se trouve à
Faranah (une préfecture qui fait frontière
avec la Sierra Leone). Donc entre les deux
, je suis en train d'identifier maintenant
un parc avec des partenaires Sénégalais
dans le cadre de l'intégration de nos
réalités éco touristiques.
Je pense que cela va être mis en place
; donc, le visiteur qui se promène
à trouver le pays, il va de découverte
en découverte, parce que comme il est
dit, chaque zone naturelle à ses spécificités,
donc, c'est à partir de la Basse Guinée,
que la Moyenne Guinée est caractérisée
par les hauteurs (les monts). De ces monts,
vous voyez des chutes d'eau qui tombent, telles
que les chutes de Kinkon et de Sala. Je vais
vous donner des livres pour que vous ayez
des spécificités de chacune
de ces zones ; parce que c'est par préfecture
et c'est par rapport aux réalités
historiques de ces lieux que je vous décris
là, vous pouvez les retrouver d'avantage.
Donc, au Foutah, la spécificité,
vous avez encore la forêt, la verdure
avec un micro climat, c'est ce qui fait qu'au
temps colonial, tous les colons qui venaient
en Guinée allaient passer leur vacances
au Foutah. Parce que, quand vous êtes
en hiver, il fait deux degrés. Les
population s'habille comme vous. Ce climat
par de décembre jusqu'à mi-mars,
ils vivent le même temps que vivez chez
vous. On a dit que c'est la Suisse Africaine.
Donc cette partie du Foutah est caractérisée
par cela.
L'artisanat et la culture font aussi partir
de ces principales caractéristiques.
Si vous êtes allés à l'Hôtel
Mariador, vous verrez un décor de case
que vous retrouvez au Foutah.
C'est l'adaptation des produits locaux à
l'artisanat pour produire des articles qui
peuvent retenir l'attention des visiteurs.
Donc, il visite, il a la nature, il découvre
le territoire, son éco tourisme et
des animaux, il y a aussi cette hospitalité
particulière de cette partie de la
Guinée. Toutes les populations guinéennes
sont hospitalières. Celle de Foutah
de par l'histoire du Foutah théocratique,
ce respect, cette considération pour
le visiteur, ils ont cette particularité
de bien accueillir l'hôte et même
nous les Guinéens, quand nous allons
nous sentons la différence de par nos
propres coutumes.
Donc, ils attendent l'hôte, ils accueillent
bien ; si bien qu'il n'a pas envie de partir.
Ce qui fait que je suis là assieds,
je ne maîtrise pas les statistiques
d'arrivées au Foutah. C'est maintenant
que je viens de concentrer mes structures
pour l'intérieur, qu'on me dise tiens,
c'est par Koundara les gens rentrent, par
le Sénégal ils rentrent, ils
quittent la Gambie pour venir, ils viennent
en route, ils prennent leurs 4 x 4 pour rentrer.
Parce que tout le monde a entendu parler du
Foutah-Djallon. C'est aussi des sites que
je peux recommander pour la visite. Les agences
de voyages ont déjà des structures
sur le Foutah, et il y a des agences qui sont
spécialisées comme je l'ai dit
dans l'eco tourisme, sur le tourisme vert,
ce trecking, les découvertes, la culture
locale, les contes et légendes aujourd'hui,
les associations locales sont en train de
mettre cela comme batterie.
Dès que vous dépassez le Foutah,
vous partez vers la Haute Guinée, c'est
la zone de savane, là également
vous tombez dans une autre spécificité
de zone touristique, c'est les steppes, c'est
beaucoup le tourisme culturel et historique
que nous développons parce que le héros
national Samory Touré qui a lutté
contre le colonialisme est né dans
cette partie. Donc cette culture de la résistance
est un symbole de la Haute Guinée (Savane)
il y a également beaucoup de tourisme
culturel qu'on peut développer, mais
aussi l'éco tourisme. Parce que comme
vous le dites, on ne peut pas trouver une
partie de la Guinée qui est déserte.
Nous le dessert, il faut l'expliquer aux gens
d'ici, que c'est dans les pays où il
n'y a pas d'arbres, seulement du sable. Ils
vous demandent comment eux ils font, comment
les animaux vivent. C'est comme quand vous
parlez de neige à quelqu'un ici. Cette
partie peut couvrir tous les types de tourisme,
c'est à dire la découverte,
que çà soit le tourisme vert,
il y a des zones de la Haute Guinée
qui sont totalement vertes. Mais la spécificité,
c'est que le visiteur peut voir l'extraction
artisanale de nos ressources, parce que l'or
dans cette partie de la Guinée, on
ne creuse pas la terre pour l'avoir, mais
quand il pleut, l'eau de ruissellement passe,
elle ramassent (les femmes) des gravillons
pour les traiter et avoir de l'or pour aller
vendre au marché, acheter du riz pour
venir donner à manger aux enfants.
Elles vivent de cette pratique.
C'est l'une des parties les plus justes de
la Guinée. C'est là où
on a le diamant dans Kérouané,
l'or dans Siguiri et toutes les autres richesses
dont on vous parle tant.
Vous avez des spécifications dans ce
document. Nous avons aussi le balafon historique,
si vous connaissez l'histoire du soudan médiéval
, il y avait un balafon historique qu'on appelait
le sosso bala c'est un instrument qui est
classé par l'UNESCO comme patrimoine
mondial. Nous le partageons avec le Mali et
le Burkina-Fasso.
Avant il y avait un ensemble de pays qui constituaient
des découpements ; qui n'étaient
plus à vocation pays, mais sous-région
qu'on appelle aujourd'hui CEDEAO.
Mais dans le passé c'était le
Soudan médiéval. Donc nous partageons
cet instrument, la Guinée a le privilège
de l'avoir comme réalité sur
son sol. C'est ce qui nous met en inter relation
avec le Mali. Parce que le Mali vend le destination
Tombouctou, mais surtout les Dogons. Donc
le touriste quittera désormais le Mali
dans le cadre du tourisme inter Etat pour
s'arrêter en Haute Guinée à
Siguiri pour voir le sosso-bala. Je l'ai même
mis dans un de mes dépliants pour que
je puisse le présenter aux visiteurs
donc, une curiosité touristique que
beaucoup de touristes viennent voir maintenant.
Un faisceau pour ouvrir des axes de développement
intégrés entre les états
et le notre. Ces données n'étaient
pas comptabilisées comme statistiques.
C'est ce qui fait que mes statistiques sont
un peu faibles. Parce que nous ne maîtrisons
pas à partir des entrées des
frontières le flux touristique. C'est
ce que nous sommes en train de faire maintenant
(c'est à dire l'ouverture des frontières
touristiques).
Quand vous voyagez toujours, vous quittez
la Haute Guinée vous allez vers la
forêt, alors comme son nom l'indique,
ils n'ont pas six mois de pluies et six mois
de soleil, ils ont peut être 8 mois
de pluies comme son nom l'indique, c'est la
forêt, si vous avez visité le
Cameroun, çà vous rappelle un
peu la forêt équatoriale, il
y a des forêts classées et par
conséquent la faune et la flore, c'est
des produits de l'éco tourisme que
nous vendrons. Nous sommes malheureusement
frontaliers avec le Liberia, depuis qu'il
y a eu des problèmes dans la zone,
çà un peu diminuer la fréquentation,
nous sommes aussi frontaliers avec la Côte
d'Ivoire et nous pensons très bientôt,
dans le cadre du tourisme inter Etat, drainer
les touristes vers cette zone.
Au niveau des réalisations touristiques,
des promoteurs sont allés mettre
des hôtels de 3 milliards, 4 milliards
avec des casinos, ils ne comptent que sur
mon département pour faire la promotion
de la destination Guinée, pour que
les installations soient enfin fréquentées
comme il se doit. Pour que tous les types
de tourismes qu'ils veulent pratiquer là-bas
puissent recevoir les clientèles
qu'il faut. Je pense, donc avec un petit
article sur cette partie de la Guinée
qui est suffisamment bien décris
dans le journal qu'on vous a préparé,
peut être il y aura des opérateurs
qui vont s'intéresser à ce
genre de destination et ils pourraient avec
nos E-mails, ils peuvent contacter les services
techniques de mon département. Nous
avons dans cette partie l'artisanat très
développé. Parce que si vous
avez constaté, c'est un départ
à trois facettes. Le touriste qui
arrive, il est hébergé dans
un hôtel, il part avec des objets
souvenirs. Donc, nous développons
les trois stratégies ensembles pour
que des acteurs du terrain puissent s'insérer
dans le créneau et qu'au bout du
rouleau que ça soit un service localité
et une visite inoubliable que ce visiteur
passe sur le sol national. Comme je l'ai
dit, tantôt, la Guinée est
prête dans le domaine du tourisme,
les produits touristiques sont à
découvrir, parce qu'ils ont des spécialités
que autres pays n'ont pas. Ils reçoivent
le reste des eaux qui prennent naissance
en Guinée pour aller arroser leur
territoire. Le jour où je vais mettre
un barrage, ils n'auront plus d'eau. Donc
ils seront obligés de venir payer
le produit.
Donc nous avons des produits Eco-touristiques
à vendre sur l'ensemble du territoire
national, selon donc le point de départ
du touriste il peut être bien accueilli
dans le pays. Pourvu que les agences de
voyages qui sont actuellement en place et
qui participent aux foires, parce que l'aspect
marketing n'est pas seulement fait de l'intérieur,
mais nous allons aux salons de plus en plus
aux foires et toutes les rencontres de promotion
nous y participons pour amener les gens
à découvrir le pays, et tout
comme vous allez enrichir votre site Internet
avec les photos, les images que vous allez
rapporter cette fois-ci, et leur dire de
venir visiter la Guinée. Ce que je
souhaite dire en denier mot, parce que,
le gouvernement a crée un département,
il a crée des structures déconcentrées,
il a favorisé le secteur privé
dans ce domaine du tourisme. Donc, il n'y
a pas de raison que les investissements
de ces derniers restent sans résultat
fiable. Comme actuellement, mes hôtels
tournent avec un taux de remplissage de
19% pendant qu'en Gambie ils sont a 95%
en cette basse saison, je suis à
19% du taux d'occupation ; et si la presse
ne m'aide pas à vendre la destination
Guinée c'est sur que nous allons
rester avec ces merveilles entre nos mains,
qui ne seront connues que par des Guinéens
qui les connaissent, et qui n'on même
pas la culture d'aller manger dans un hôtel.
Moi je suis Ministre de l'Etat mais c'est
pas dans notre culture que j'aille manger
dans hôtel avec mon époux,
si sa famille apprend çà,
ils diront qu'ils ne mangent plus à
la maison parce que sa femme est Ministre.
C'est vous dire que le touriste va apporter
un niveau dans la vie de nos populations,
parce qu'ils vont partager, poser plus de
questions et donner plus d'informations
aux populations. Comme tous les Guinéens
ne peuvent voyager, à la fois pour
aller voir ce que vaut le pays. Je pense
que si les visiteurs viennent découvrir
le pays çà serait un moyen
de partager, un moyen d'échanger
les informations, un moyen de mieux se connaître.
Parce que vous que notre pays est peint
en noir. De l'extérieur, quand on
vous parle de la Guinée pour la première
fois quand vous arrivez, vos familles sont
inquiètes. Parce que qu'ils se disent
vous allez dans ce pays fantôme ;
qu'est ce que c'est la Guinée ? il
est peint en noir parce que un pays libéral
tel que nous l'avons prôné
depuis 1984 n'est toujours pas bien vu sous
l'angle de la beauté. Ceux qui n'ont
pas d'objectifs atteints, vous diront de
ne pas venir. Ils vous diront que le pays
est beau, mais il ne faut pas y aller. Et
la meilleure manière de décourager
les gens, c'est de donner de la désinformation.
On dit pour qu'un touriste arrive en Guinée
il faut vingt vaccins, il faut aller à
l'Ambassade dix fois.
Alors, on décourage les voyageurs.
Voilà pourquoi nous sommes en train
d'ouvrir des bureaux d'information aux côtés
de nos missions diplomatiques. Je passe
par M. Bea DIALLO Lansana (le Boxeur) à
Bruxelles. Je l'ai amené à
ouvrir une maison de la Guinée, où
on va envoyer suffisamment d'artisanats
et des films documentaires sur la Guinée,
des CD-ROMS et sur son site Internet on
va lui envoyer des informations. Si cela
est recoupé avec ce que vous faites,
avec ce que d'autres pourraient faire, ce
que moi même je pourrai faire quand
je sors (dans les points de presses) tout
cela va faire en sorte que les statistiques
que je vous ai données soient des
statistiques dépassées dès
que le tourisme va commencer dans le pays.
Donc c'est le message que je voudrai lancer
aux gens.
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