1-Pouvez vous nous donner un état
des lieux du secteur ?
R- Le rapport établi à cet
effet, sur l'état et l'avenir de
l'environnement en 2000 (RNE 2000), a permis
de souligner que l'Algérie vit aujourd'hui
un crise sévère de son environnement.
Outre les prédispositions naturelles
du territoire algérien à la
vulnérabilité écologique
(aridité dominante de son climat,
ressources mal réparties et fragiles),
accentuées d'ailleurs par l'occupation
inégale de ce territoire (littoralisation
poussée des activités et du
peuplement), ce constat amer est fondé
sur la dégradation continue des sols,
la rareté grandissante de l'eau,
la réduction de la couverture forestière,
les pertes de diversité biologique.
· La dégradation des sols
atteint des proportions inquiétantes
sous l'effet de l'érosion hydrique
dans le nord du pays et de l'érosion
éolienne qui aboutit à la
désertification des parcours steppiques
des Hauts Plateaux et du Sud et ce, d'autant
plus que cette dégradation est aggravée
par des pratiques culturales inadaptées,
des défrichements inconsidérés
et les empiétements massifs de l'urbanisation,
y compris sur les meilleurs terres agricoles
: les surfaces ainsi perdues par l'activités
agricole sont estimées à 250.000
hectares depuis l'indépendance, alors
que près de 6 millions d'hectares
des parcours steppiques sont déjà
désertifiés.
· La situation est encore plus préoccupante
pour les ressources en eau qui sont globalement
limitées du fait que le climat aride
concerne
95 % du territoire, inégalement réparties
au détriment surtout des Hauts Plateaux
et très partiellement mobilisables
pour ce qui concerne les eaux de surface.
En terme de ressources mobilisables, l'Algérie
ne dispose ainsi en moyenne annuelle que
de 11,5 milliards de m3 et ce volume restreint
est en outre menacé par diverses
pollutions et une gestion de l'eau qui a
favorisé jusque là, l'utilisation
irrationnelles de la ressource, des pertes
dans les réseaux et divers gaspillages.
· La couverture forestière
de l'Algérie est quant à elle
passée de 5 millions d'hectares en
1830 à 3,9 millions d'hectares aujourd'hui,
dont 2 millions sont constitués de
forêts dégradées (maquis).
Ce recul est le résultat de diverses
formes de dégradation (défrichement,
surpâturage, maladies
) et des
incendies de forêt qui touchent, à
eux seuls, 25.000 hectares de forêt
en moyenne annuelle.
· Le recul de la forêt implique
la réduction de la diversité
biologique en terme de faune et de flore
terrestres et cette perte de diversité
biologique est amplifiée par les
atteintes que subissent d'autres écosystèmes
: zones humides qui sont des sites privilégiés
d'hivernage, de transit et de reproduction
des oiseaux migrateurs, steppe et terres
de parcours du Sud menacées par la
remontée du désert (processus
de désertification), faune et flore
marines menacées par les pressions
et les pollutions qui affectent la zone
littorale
Renforcées par les changements climatiques
actuels qui affectent la productivité
naturelle des écosystèmes,
ces éléments négatifs
sapent les efforts de réduction de
la pauvreté et de croissance économique
durable.
Dans le même temps, l'urbanisation
non contrôlée des zones littorales
ainsi que le processus d'industrialisation
mal maîtrisé ont généré
des pollutions croissantes par les déchets
solides, les effluents liquides et gazeux
qui entraînent la détérioration
des indicateurs de santé, en termes
de morbidité et de mortalité.
Les pertes économiques et les surcoûts
de dépense publique en matière
de santé ont été évalués
à plus de 7% du PIB.
2- Quelles sont les lignes directrices
de la politique environnementale ?
R- La prise de conscience de la situation
critique atteinte en matière d'environnement
a entraîné une réaction
rapide du Gouvernement à travers
l'adoption d'une stratégie environnementale
nationale (S.N.E), impliquant l'élaboration
de politiques publiques efficaces, le renforcement
législatif, réglementaire
et institutionnel, l'adoption de technologies
de production plus propre, la gestion durable
des ressources naturelles et patrimoniales,
l'amélioration du cadre de vie des
citoyens et leur implication systématique
dans la prise en charge de l'environnement.
Au plan législatif et réglementaire
nous avons déjà finalisé
trois lois dont deux promulguée en
2001 et 2002 (élimination des déchets
solides, protection du littoral) et une
(environnement) actuellement en examen par
le parlement et, reconsidéré
la fiscalité environnementale dans
le cadre des lois de finances 2002 et 2003.
Le renforcement institutionnel a été
concrétisé par la création
de cinq institutions (Observatoire National
de l'Environnement et du Développement
Durable, Conservatoire National du littoral,
Agence Nationale des déchets, Centre
National des Technologies de production
plus propres, Centre de Développement
des Ressources Biologiques, Conservatoire
des Formations aux Métiers de l'Environnement)
qui entrent progressivement en activité.
Diverses politiques sont arrêtées
et mises en uvre au plan de l'éducation
et de la sensibilisation environnementale,
de la préservation et de l'économie
de l'eau, de la préservation des
sols et des forêts, de la préservation
des écosystèmes sensibles
(littoral, steppe, Sud), de l'amélioration
des conditions environnementales urbaines,
de la réduction des pollutions industrielles,
de la protection du patrimoine archéologique,
historique et culturel.
Ces politiques sont appuyées par
le fonds national de l'environnement et
de dépollution (FEDEP) qui intervient
notamment pour aider les entreprises industrielles
à réduire ou éliminer
leurs pollutions et les unités de
collecte, de traitement et de recyclage
des déchets, ainsi que par la nouvelle
fiscalité écologique basée
sur le principe du pollueur payeur afin
d'inciter à des comportements plus
respectueux de l'environnement.
Et tout cela est renforcé en terme
d'actions par le premier plan National d'Actions
pour l'Environnement et le Développement
Durable (PNAEDD) qui fixe les programmes
environnementaux du pays pour la décennie
2001-2010.
Ce plan a été présenté
à la conférence internationale
des bailleurs de fonds, organisée
à Alger en Juin dernier.
3. Quelles sont les mesures prises en
matière de pollutions industrielles
!
R- L'analyse économique entreprise
dans le cadre du RNE et du PNAE-DD fait
apparaître des coûts de dommages
à l'environnement, induits par le
secteur industriel et qui s'élève
à prés d'un tiers des coûts
totaux de dommages, soit environ 850-950
millions de USD correspondant à 1,8-2,0%
du PIB. Les coûts de remédiation,
de leur côté, fournissent une
estimation des investissements nécessaires
pour restaurer (ou maintenir, ou remplacer)
un environnement d'une qualité acceptable
pour la société. Ainsi évalués,
les coûts de remplacement ont été
estimés à 2.5%-3% du PIB algérien
(hors coûts liés à l'environnement
global).
La dégradation de l'environnement
a donc un coût, toutefois il ne s'agit
pas de le payer mais de l'éviter
par des mesures institutionnelles (institutions
proprement dites, instruments techniques,
de révision des tarifs, des prix
et de la fiscalité) et par des investissements
d'appoint
Face à ces enjeux, le Gouvernement
algérien se montre aujourd'hui soucieux
d'accélérer le transfert des
techniques et technologies de production
plus propre afin de donner aux industries
les moyens de respecter les standards nationaux
et internationaux.
Pour atteindre ces objectifs, un projet
de contrôle de la pollution industrielle
et un important dispositif législatif
et réglementaire ont été
mis en place pour renforcer le cadre déjà
existant et prendre en charge les aspects
liés à l'environnement industriel
:
· Loi relative à la gestion,
au contrôle et à l'élimination
des déchets qui fixe les modalités
de la gestion écologiquement rationnelle
des déchets. Cette loi prévoit
également l'institution d'un plan
national de gestion des déchets spéciaux
(PNAGDS) s'appuyant principalement sur le
cadastre national des déchets spéciaux
: le PNAGDS a permis de programmer un centre
d'enfouissement technique comme action de
prise en charge écologiquement rationnelle
des déchets spéciaux.
· Etudes d'impact sur l'environnement
qui sont des outils de base pour la mise
en uvre de la protection de l'environnement.
Elles visent à évaluer les
incidences sur leur environnement.
· Installations classées assujetties
à une réglementation particulière
· Auto-contrôle des rejets
et auto-surveillance des installations de
dépollution instaurés au niveau
des entreprises
Par ailleurs, la loi de finances pour 2002
a consolidé, élargi et/ou
institué diverses taxes écologiques
d'orientation et d'incitation et des actions
d'anticipation ont été mises
en place ; à savoir :
- nouvelle politique de l'aménagement
et de développement durable du territoire
- audits environnementaux (AE) qui constituent,
la première étape vers la
mise en place d'un système de management
environnemental (SME) selon ISO 14 001 ;
- contrat de performance environnementale
qui permet d'anticiper sur la réglementation
et l'application progressive de la législation
en la matière et vise principalement,
la promotion et la mise en uvre de
mesures volontaires de dépollution
et de protection de l'environnement.
Enfin, la surveillance et la gestion de
l'environnement industriel sont assurées
par les institutions mises en place
Il faut également signaler qu'un
programme de dépollution des points
chauds a été établi
et mis en uvre
4-Que pensez-vous du principe du pollueur-payeur
?
R-Tout d'abord, il faut dire qu'en matière
de protection de l'environnement et à
l'exception des mesures volontaires, trois
types d'instruments peuvent être utilisés.
Il s'agit des lois et règlements,
des instruments économiques et des
instruments de marché.
.
Je commencerai par dire que le rôle
des lois et règlements est d'interdire
ou de prescrire. Aussi, il faut dire que
contrairement à l'interdiction, la
norme environnementale n'interdit pas toute
pollution mais en fixe une quantité
à ne pas dépasser. Mais parce
que la pollution est gratuite jusqu'au niveau
prescrit par la norme, personne n'est incité
à faire mieux que ce que demande
le règlement. Donc, d'un point de
vue économique, les normes confèrent
des droits gratuits à polluer selon
des valeurs limites.
Votre question est liée au deuxième
type d'instruments de protection de l'environnement
à savoir les instruments économiques
telles que les redevances, les taxes affectées
et les taxes d'incitation.
A ce sujet, je dirai que définir
le principe du pollueur payeur reviendrait
à affirmer que dès qu'il y
a dommage causé à l'environnement,
celui qui en est l'auteur devra réparer
les dégâts générés
par son comportement
.
En appliquant les instruments économiques
et par rapport à un règlement,
le pollueur n'aura plus devant lui une quantité
de pollution permise et gratuite, mais un
prix qui, en faisant appel à sa rationalité
économique, l'incitera à opter
pour un comportement plus environnemental.
|
L'application de ce principe, par la mise
en place de taxes incitatives, permettra,
en conséquence, de modifier les comportements
des pollueurs.
S'agissant de l'Algérie, la première
taxe d'incitation a été instituée
en 1992. Il s'agit d'une taxe sur les activités
polluantes et dangereuses pour l'environnement.
Mais la détermination de son assiette
ne reflétait pas véritablement
le principe du pollueur payeur car elle était
basée sur la nature et l'importance
de l'activité ainsi que le nombre de
travailleurs employés par l'unité.
C'est ainsi que les pouvoirs publics ont décidé
de procéder, à compter de l'année
2002, à la mise en place progressive
d'une fiscalité écologique moderne
pour, justement, rendre effectif le principe
du pollueur payeur. Dans ce cadre, nous avons
d'abord révisé la taxe dont
j'ai parlé auparavant, c'est à
dire la taxe sur les activités polluantes
et dangereuses pour l'environnement en ajoutant
de nouveaux paramètres pour déterminer
l'assiette et qui sont la nature et la quantité
de déchets et rejets générés.
En même temps nous avons, pour la première
fois, institué une taxe d'incitation
au déstockage des déchets industriels
dangereux et des déchets d' activités
de soins et une taxe complémentaire
dans le domaine de la pollution atmosphérique
d'origine industrielle. Les objectifs visés
par ces actions sont l'incitation et/ou la
dissuasion.
J'ajouterai que pour l'année 2003,
une nouvelle taxe viendra renforcer ce dispositif,
il s'agit d'une taxe complémentaire
relative aux eaux usées industrielles.
Donc, combinée avec une application
crédible de la réglementation,
la mise en oeuvre du principe " pollueur
-payeur ", comme autre moyen de protection
de l'environnement, générera
des comportements responsables et plus rationnels
de la part des différents agents économiques.
5. Sollicitez -vous beaucoup l'investissement
et le partenariat étranger dans la
réalisation de vos projets ? Pouvez
vous commenter sur ces partenariats? Qui sont-ils
et dans quelle proportion interviennent-ils
?
R-L'Algérie dispose aujourd'hui d'un
Plan National d'Actions pour l'Environnement
et le Développement Durable (PNAE-DD)
: .Un plan intersectoriel impliquant l'ensemble
des secteurs. Le PNAE-DD constitue donc le
programme du Gouvernement dans le domaine
de l'Environnement.
A travers le portefeuille de projets qu'il
englobe, le PNAE-DD constitue le cadre pratique
de la mise en uvre de la Stratégie
Nationale pour l'Environnement à court
terme (2001-2004) et moyen terme (2004-2010).
Il est important de souligner que le PNAE-DD
est institué dans la loi fondamentale
de l'Environnement (loi sur l'Environnement
et le Développement Durable).
Pour marquer son engagement sur la voie du
Développement Durable, engagement déclaré
solennellement par Monsieur le Président
de la République Algérienne
et reflété dans le programme
du Gouvernement, l'Algérie a engagé
d'importants financements dans le cadre de
son programme triennal (2001-2004)d'appui
à la Relance Economique.
Pour la mise en uvre du PNAE-DD, l'Algérie
fait appel à des investissements dans
le cadre de partenariats étrangers
à travers la coopération bilatérale
(Italie, Belgique, Allemagne, France, Suisse,
Espagne
) et multilatérale (Banque
mondiale, FEM, Banque Islamique de Développement,
PNUD) ainsi qu'à la conversion de la
dette publique (notamment avec l'Italie et
sans doute par la suite avec la France et
d'autres pays.
Sur les 970 millions USD prévus pour
le financement des projets inscrits dans le
PNAE-DD, l'Algérie a consenti près
de 50%.
Quant aux financements étrangers, ils
sont constitués de prêts et de
dons ainsi que de la conversion de la dette
:.
6- Pouvez vous nous parler de la Fondation
Déserts du Monde et de l'implication
algérienne au sein de celle ci ?
R. Née en Algérie, la Fondation
Déserts du Monde est une Organisation
non Gouvernementale à caractère
international. Elle a été créée
sous le haut patronage de son Excellence Monsieur
Abdelaziz Bouteflika, Président de
la République Algérienne, de
son Excellence Monsieur Thabo M'Beki, Président
de la République d'Afrique du Sud et
de son Excellence Monsieur Olusegun Obasandjo,
Président de la République du
Nigeria.
La Fondation est soutenue par un Comité
International de parrainage qui comprend des
personnalités prestigieuses du monde
entier : Prix Nobel, personnalités
de la culture, des médias, du show
biz, du sport et de la politique.
La Fondation est sponsorisée par TV5,
Arte, LCI, France-Inter, le Nouvel Observateur,
Paris Match, Salama, Elle.
La Fondation se veut un instrument de lutte
contre la pauvreté, de protection de
l'environnement, de développement durable
et de valorisation des traditions, des savoir-faire,
des cultures et des civilisations des peuples
des déserts.
L'Algérie dont la majorité du
territoire est constituée par le Sahara
est l'un des pays à être pleinement
impliqué au sein de cette fondation.
Il est donc normal et naturel que notre pays
soit l'initiateur du projet de création
de cette fondation.
D'autre part, l'Algérie constituera,
à travers cette Fondation, un espace
d'observation, d'évaluation, d'information
et de formation et ce, en abritant l'Institut
de Recherche des Déserts du Monde qui
sera lancé effectivement au terme de
l'année 2003.
En plus de la Conférence de presse,
organisée, du 12 au 15 décembre
2003 à Ghardaia et à Alger,
avec les médias nationaux et internationaux,
la Fondation lance un certain nombre d'actions
à l'échelle internationale à
savoir :
- l'organisation d'une campagne de communication
auprès du grand public en Europe, en
Amérique, en Asie, en Afrique et en
Australie et à laquelle seront associés
les représentants des peuples des déserts
et quelques grandes stars internationales
;
- l'organisation d'un Festival des Peuples
des Déserts qui se déroulerait
tous les deux ans et qui réunirait,
durant une semaine, des groupes artistiques
ou folkloriques des différents peuples.
Parallèlement à l'opération
médiatique, la Fondation lance une
campagne de sensibilisation auprès
des Gouvernements, des instances internationales,
des entreprises nationales et multinationales
et des particuliers, avec un point d'orgue,
l'année 2004 qui serait consacrée
: " Année de Déserts "
avec le concours de l'Organisation des Nations
Unies, sous le thème : 365 jours, 365
projets pour le désert.
7- Compte tenu de la situation actuelle,
quelle est votre vision du secteur de l'environnement
à moyen terme ?
R-La transition économique que connaît
l'Algérie aujourd'hui est accompagnée
d'une transition environnementale
Au regard des actions menées et des
mesures prises dans le secteur , nous attendons
à moyen terme des impacts très
positifs .Ces impacts positifs se traduiront
par la réduction des coûts des
dommages causés par la dégradation
des milieux environnementaux et l'amélioration
du cadre de vie du citoyen.
Il faut noter également que l'Algérie
participe à la résolution des
problèmes globaux, la désertification,
les changements climatiques et la protection
de la couche d'ozone.
8- Quel serait votre message à l'attention
des investisseurs, notamment internationaux
?
R-Le secteur de l'environnement connaît
des mutations à travers notamment le
renforcement institutionnel et juridique :
Renforcement évoqué précédemment
par le cadre législatif, réglementaire
et institutionnel.
Il faut souligner également l'engagement
de l'Etat dans le financement des projets
inscrits dans le PNAE-DD : 50%du coût
global
Toutes ces actions offrent des garanties d'investissements
et démontrent la crédibilité
du Gouvernement algérien vis à
vis des bailleurs de fonds.
Aujourd'hui en 2002, la structure des financements
du secteur se présente comme suit :
- 70 % sont assurés par la dépense
publique ;
- 10 % sont pris en charge à travers
la tarification, les prix et redevances ;
- 20 % sont pris en charge à travers
l'aide internationale et les dépenses
privées induites.
En 2004, c'est à dire au terme des
actions prioritaires planifiées dans
le PNAE-DD, cette tendance des financements
verra le début d'un basculement vers
une autre structure de financements avec la
réduction de la dépense publique,
la diminution de l'aide internationale et
la prise en charge des financements à
travers la tarification (taxe environnementale,
l'application du principe du pollueur- payeur
).
C'est à dire, que grâce aux actions
menées dans le cadre de la Stratégie
Nationale pour l'Environnement, la structure
des financements se composera uniquement de
crédits obtenus à partir de
la tarification des prix et redevances à
plus de 70% et de près de 30% de la
dépense publique.
Nous invitons donc les investisseurs étrangers
à s'impliquer davantage dans la mise
en uvre du PNAE-DD à travers
des partenariats multiformes et bénéfiques
pour tous
9- Question plus personnelle. Pouvez-vous
nous parler de votre parcours professionnel.
?
R- Mon parcours professionnel a d'abord été
celui d'un commis de l'Etat.
Après des études à l'Ecole
Nationale d'Administration suivies par l'obtention
d'un Doctorat en aménagement du territoire,
j'ai tout naturellement intégré
le Ministère de l'Intérieur
et des Collectivités locales, en tant
qu'administrateur et parcouru ensuite, les
échelons de la fonction publique de
Sous directeur à Directeur Général
des Collectivités locales, Wali (wilayas
de Tebessa et Alger) et enfin Secrétaire
Général du même Ministère
de l'Intérieur et des Collectivités
locales.
J'ai occupé mon premier poste de ministre
au Ministère de la Jeunesse et des
Sports et successivement depuis les postes
de :
- ministre de l'Equipement,
- ministre de l'Equipement et de l'Aménagement
du territoire,
- ministre en mission extraordinaire chargé
de l'administration de la wilaya d'Alger,
- ministre Gouverneur du Grand Alger,
- ministre délégué auprès
du Chef du Gouvernement,
- et depuis Août 2000, ministre de l'Aménagement
du territoire et de l'Environnement.
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