Q1 Tout d'abord, M.
COUMBASSA, merci de nous recevoir. Nous aimerions
que vous nous présentiez brièvement
la Fédération et ses activités.
A1: Bien, je suis très heureux de
me retrouver face à vous ce matin. Comme
vous le savez bien, la République de Guinée
a un potentiel touristique de très bon niveau,
parce que regroupant disons, les 4 types de tourisme
que nous connaissons à travers le monde :
le balnéaire, la montagne, la savane, et
la forêt .Donc, nous avons été
un peu isolé à cause de questions
politiques pour démarrer depuis 1958. Il
fallait isoler le pays pour faire la force que nous
avons maintenant dans notre démocratie. Et
puis maintenant, nous sommes en train d'ouvrir ce
tourisme grâce à la volonté
politique du Président qui a fait de ce secteur
un grand ministère, et aujourd'hui ce ministère
est dirigé par Mme Hadja Coumba Diakité,
qui donne d'elle même et qui, parallèlement,
travaille d'arrache pied avec le secteur privé.
C'est ainsi que, depuis 2 ans, il y a eu une Fédération
Patronale du Tourisme et de l'Hôtellerie,
qui travaille en partenariat avec le ministère,
et qui participe finalement, non seulement à
l'élaboration de tout le programme du plan,
c'est à dire du développement économique,
mais dans son application aussi sur le terrain pour
aider le ministère à faire tourner
la machine. Donc, la FPTH est membre du Conseil
National du Patronat, et ce Conseil National du
Patronat est dirigé par Mamadou Sylla aujourd'hui
et se trouve presque au sommet du développement
touristique guinéen. Parce qu'il a créé
une société, d'ailleurs une importante
société qui est futur tourisme,. pour
un peu aller dans le sens du développement
du tourisme guinéen. Alors parlons de la
fédération, moi, étant hôtelier
de profession, j'ai participé au développement
de cette industrie depuis 1963 dans ce pays, j'ai
occupé des postes assez importants, n'est-ce
pas, et j'ai été toujours dans les
cabinets des ministres qui ont passés. Aujourd'hui,
je suis le Président de la FPTH.
Ainsi, cette fédération est une
organisation participative c'est à dire
qu'elle regroupe tout le secteur privé
dans le domaine du tourisme, promoteurs intervenants,
ceux qui exécutent sont dans l'exploitation,
que ça soit dans l'hôtellerie, le
tourisme de voyage, tout le monde, à l'instar
des autres pays qui ont divisé ces organisations
entre l'organisation du tourisme, l'organisation
d'hôtellerie, et l'organisation des agences
de voyage. En Guinée, nous avons regroupé
toute cette corporation au sein d'une seule et
unique fédération qui est dite Fédération
Patronale du Tourisme et de l'Hôtellerie.
Donc, c'est cette fédération, qui
est membre du Conseil National du Patronat, qui
a été à la base avec le ministère
pour organiser un congrès en Guinée.
Alors la Fédération est créée
depuis 1999, sous sa nouvelle formule évidemment
parce qu'elle existait déjà, c'était
comme un syndicat. Donc, mais on l'a dynamisé.
J'ai fait de cette fédération disons
un syndicat des patrons promoteurs et des patrons
intervenants, c'est à dire les directeurs
généraux des hôtels. C'est
ainsi que j'ai pris le directeur générale
de Novotel, les directeurs généraux
du Méridien, de Camayenne, de Riviera.
Ils sont tous membres de la fédération.
Donc, je me suis pas limité au seul guinéen,
je suis allé prendre tous ceux qui sont
promoteurs, ceux qui contribuent à la construction
et au développement du secteur du tourisme,
mais aussi ceux qui exploitent, c'est à
dire les intervenants, par exemple Mr. Dany, le
vice président chargé du budget
ici, M.Renard, Vice-Président de l'hôtel
de Camayenne, chargé de la formation avant
sa promotion à ce poste, et ainsi de suite.
Bon, dans sa mission première, la FTPH
contribue à l'exécution du plan
stratégique du développement du
tourisme en Guinée. Vous savez, il y a
eu un plan qui a été validé
avec l'Organisation Mondiale du Tourisme et le
Gouvernement. Ce plan définit un peu les
grandes actions du tourisme en Guinée,
c'est à dire l'assainissement des sites,
l'ouverture des routes, l'aménagement de
ces mêmes sites pour les viabiliser afin
que les promoteurs puissent venir pour faire des
réceptifs. Donc, c'est ce plan qui a été
défini, qui a été validé,
qui a coûté de l'argent à
la Guinée, mais l'Organisation Mondiale
du Tourisme nous a assisté avec le PNUD
et on a fait ce plan. Maintenant, c'est ce plan
qui est véhiculé, qui permet à
la Guinée de définir la grande marche
du tourisme guinéen.
Ensuite, nous sommes là pour formaliser
la profession. C'est d'ailleurs notre fonction
de base parce que non seulement on aide le gouvernement
pour l'orientation pour la politique du développement,
la politique de gestion, mais on est sur le terrain,
on formalise la profession, c'est à dire
qu'on apprend aux intervenants à recevoir,
à gérer. On procède à
maintenir une formation. Nos moyens sont limités
parce que dans la fédération patronale
du tourisme, nous n'avons pas d'argent, nous n'avons
pas de budget qui a été établi.
Nous vivons sur des petites cotisations que les
gens ne paient pas parce qu'ils se disent qu'il
n'y a pas ce flux de tourisme. Vous avez vu avec
le Novotel, Mr. Danet vous a dit qu'ils sont en
baisse. Alors la fédération, au
jour d'aujourd'hui, n'est pas capable de se supporter
pour faire marcher ses affaires. Mais néanmoins,
sur le terrain, nous existons et nous nous déplaçons
à travers la Guinée. On met nos
antennes dans le Fouta par exemple, que nous jugeons
assez touristique. Il y a Dalaba, il y a la Dame
de Mali, que vous connaissez un peu. Donc on met
des antennes de la fédération et
là, nous avons des actions sur le terrain,
parce que n'est pas hôtelier qui veut. Les
réceptifs doivent répondre un peu
à la qualité de la clientèle
que nous faisons venir, pour pouvoir les envoyer
sur Dalaba, les envoyer en forêt, qui est
aussi une zone touristique de très haut
niveau avec le Mont Nimba où il y a les
crapauds géants. On peut parler de Boké
aussi, des vestiges avec l'île Alcatrase
et ses milliers d'oiseaux, et il y a même
des villages comme Katamènè, le
Royaume Landoumahet et ses vestiges. Donc, nous
travaillons sur ces sites, et nous aidons les
intervenants à parfaire leur métier.
Cela veut dire qu'on formalise le métier
et que nous donnons nos conseils pour les gens
qui veulent construire des établissements.
Q2 Donc, en parlant de ça, combien de
membres compte aujourd'hui la fédération
?
A2: Aujourd'hui, on ne force pas le gens
à adhérer, les gens trouvent l'opportunité
de venir parce que quand ils sont avec nous, nous
leur donnons l'opportunité d'être protégé.
Par exemple, il y a parfois des abus, surtout le
fiscs, donc nous les appuyons et maintenant nous
leur donnons des conseils pour la construction de
leurs établissements donc librement, ils
adhèrent. Et aujourd'hui c'est de milliers
que nous avons sur la Guinée, par exemple
à Conakry aujourd'hui, tous les grands restaurants,
tous les grands hôtels sont membres affiliés
de la Fédération Patronale du Tourisme,
parce qu'il n'y a pas d'autres associations. Pas
parce que nous voulons faire un truc à nous
seulement, non. Mais par exemple il y a l'association
des agences de voyage de Wonkiffon qui sont intégrés
dans la Fédération. Nous venons aussi
de faire une association avec l'ATA (African Travel
Association). Ces gens là aussi sont membres
de la fédération, alors ce qui fait
que tout le monde vient vers la fédération.
Nous aussi nous donnons la possibilité aux
gens de venir, nous avons des émissions radio,
des émissions télévision, sur
l'art culinaire, sur comment faire les champs, sur
comment se comporter. Parfois nous critiquons les
rues des villes de Conakry, qui ne sont pas hygiéniques.
Même avant hier, j'ai passé une communication
à la radio qui va repasser d'ailleurs le
jeudi où on parle de ça. Alors finalement,
il y a des missions qui sont propres à la
fédération, dont le Ministère
ne peut pas s'occuper, parce que le Ministère,
c'est l'Etat, c'est le public. Mais nous, en tant
que secteur privé, nous pouvons aller jusqu'au
bout pour dire aux gens " attention ".
On harmonise les choses, on critique, on peut critiquer
même certains sujets délicats. Par
exemple, actuellement, quand on a organisé
le congrès de l'ATA ici, on a critiqué
les barrages, les gens qui abusent des personnes
qui veulent photographier, qui veulent prendre des
images et tout. On dit " non ", nous avons
le droit de partir voir tous les membres du gouvernement,
nous faire entendre. C'est ainsi que si vous regardez
même devant vous ici, depuis le premier ministre,
tous les ministres nous reçoivent sur seule
demande d'audience, alors nous avons une audience
assez importante. En plus de regrouper le professionnel
en vue de leur adaptation au métier, nous
harmonisons aussi la classification des hôtels.
Parce que vous savez, c'est très facile de
monter un hôtel et de dire que c'est un 4
étoiles, 3 étoiles, 5 étoiles.
Mais il faut que cela réponde aux normes
techniques, à une classification. Ça
commence d'abord par une norme technique, depuis
la dimension de la chambre, la dimension de la salle
de bain, jusqu'à l'équipement de la
chambre. Alors nous faisons tout cela, et nous travaillons
en parfaite harmonie avec l'office qui est, disons,
le secteur de commercialisation du ministère.
L'office est un peu le département, le
secteur de commercialisation, parce que ce sont
eux qui font tout le travail avec nous sur le
terrain. Le ministère, c'est pour les grandes
orientations politiques, c'est pour la cadrage.
Mais l'office ici s'occupe de la gestion de ce
tourisme, de l'hôtellerie en principe, et
là, Ibrahima Diallo travaille très
étroitement.
Q3 En parlant de ce sujet, quelles sont les mesures
mises en place par la Fédération pour
essayer d'attirer non seulement les touristes, mais
aussi des investisseurs étrangers pour développer
le secteur touristique ? |
A3: Bon, la mesure
première c'est de sécuriser. On a
dit aux gens qui viennent, si vous mettez votre
argent en Guinée, le jour que vous voulez
partir, vous le reprenez et vous partez avec. Si
vous avez fait des investissements, vous voulez
les revendre, vous pouvez les vendre à qui
vous voulez et repartir. Ensuite si vous faites
des bénéfices en Guinée, vous
pouvez les transférer. Vous pouvez les transférer
dans la monnaie que vous voulez. Seulement, notre
monnaie c'est le Franc Guinéen. Bientôt,
dans 3 ou 4 ans, nous allons entrer dans une division
monétaire que vous connaissez certainement
et qui va permettre à un investisseur de
venir travailler. Mais même actuellement en
Franc Guinéen, la Banque Centrale donne la
devise. On dit aux investisseurs de venir et puis
ensuite, on couvre les promoteurs qui travaillent.
Comment les couvrir? On les assiste dans l'organisation
même de leur travail. Ensuite, pour ce qui
est des agents de voyage qui travaillent sur la
place, chaque fois qu'il y a des conférences
dans le pays ou ailleurs, nous mobilisons ces
agents de voyages, nous leur disons de participer
et nous organisons ces voyages. C'est ainsi que
bientôt au Canada, nous allons envoyer le
directeur de l'agence de voyage, des prometteurs,
des hôteliers. On a manqué un voyage
sur les Etats-Unis parce que le timing a fait
défaut, mais le Canada est ouvert et nous
avons tout un programme que le ministère
du commerce nous envoie, et en dehors même
du ministère du tourisme, d'autres ministères
nous envoient ces programmes de foires, surtout
le commerce. Nous sommes un peu avec l'artisanat
d'art dans le tourisme. Donc, nous faisons travailler
ces artisans et on les envoie dans ces foires.
Alors finalement, nous poussons le pays à
sa réputation parce que moi personnellement
j'ai dirigé une équipe qui a été
en Tunisie, au Maroc, au Sénégal.
C'est pour la sous-région nous avons travaillé.
Et puis tout dernièrement, pour le grand
salon à Paris, j'étais invité
à assister à ce salon, par l'Union
des Industries et des métiers de l'hôtellerie
de Paris. J'ai participé un peu à
faire connaître la guinée dans ce
grand salon. Aux Etats Unis également,
nous avons fait un tour promotionnel sur six états.
Pour tout ça, la fédération
va en force avec le Ministère. Et quand
le ministère prend une décision
de direction, c'est nous qui aidons à l'application
sur le terrain. Nous travaillons en parfaite harmonie.
Madame la Ministre nous écrit pour nous
dire qu'il y a tel événement, par
exemple l'arrivée de la délégation
gambienne qui est très prochaine ; on nous
informe pour nous dire qu'ils viennent à
tel moment et ce qu'il faut faire parce qu'il
faut qu'on soit de la partie pour voir les hôteliers.
On leur dit ce qu'il faut faire. Ce qui fait que
nous avons une présence dans le pays. C'est
à dire dans les préfectures, dans
les régions en vocation touristiques la
fédération est là. On se
fait entendre et finalement le ministre fait passer
certains messages par nous directement, parce
que nous pouvons aller jusqu'au plus bas. Quand
notre fédération a des difficultés
d'ordre financier, des difficultés même
d'ordre même organisationnel, Madame la
Ministre est à notre écoute. Elle
est toujours prête pour venir, pour nous
aider, pour organiser. Alors comme je vous le
disais, le président du patronat s'est
intéressé au tourisme. El Hadj Mamadou
Sylla a fait de gros efforts pour l'organisation
du congrès, du 27e congrès. Il a
d'ailleurs été le Président
d'honneur. C'est ainsi qu'il a été
poussé a créer, à l'instar
de plusieurs sociétés qui sont déjà
mises en place, Futur Tourisme, qui a un potentiel
très important et qui vient renforcer non
seulement la politique économique du Futurelec
mais aussi la politique économique du tourisme
dans le secteur public.
Q4 Vous êtes donc hôtelier depuis
1963, et vous êtes dans la fédération
depuis 2 ans déjà
A4: Non, pas depuis 2 ans. J'étais
membre de la fédération, je suis l'un
des fondateurs. Au départ, en Afrique, l'hôtellerie
était mal connue. C'était un peu un
métier dont les gens se moquaient. On nous
prenait pour des boys, à l'époque.
L'hôtellerie était limité à
faire un lit et faire la cuisine. Ou on était
cuisinier, ou on était boy cuisinier, ou
on était boy blanchisseur. Alors quand j'ai
démarré en 1964, j'étais dans
le syndicat des gens de maison, on les appelait
comme ça. Les gens se demandaient comment
tu peux finir le lycée et aller être
boy, le mot même n'était pas connu.
Pendant la révolution, les hôtels,
tout le monde ne peut pas y venir, c'était
exclusivement réservé aux étrangers.
A l'époque, j'avais du mal, de 63 jusqu'à
68, à avoir un personnel intellectuel. Les
étudiants, les élèves, les
gens qui sont allés à l'école
ne voulaient pas parce que, c'était un métier
qui était la risée des gens. Mais
après le Gouvernement de la 1ère République,
on était dans le Ministère de l'Information
de Idéologie et du tourisme. Ça ne
s'appelait même pas tourisme, on avait mis
ça dans l'idéologie. Moi, j'étais
inspecteur générale à l'époque,
y avait pas d'office du tourisme, y avait pas de
ministère, alors moi j'étais inspecteur
générale à l'époque
en 68, au niveau de ce ministère. Donc, mais
à force d'expliquer aux gens et de faire
des conférences, les étudiants ont
commencé à s'intéresser à
la chose parce qu'ils se sont dit qu'un hôtelier
est toujours bien habillé, donc ils ont commencé
à venir dans ce métier à cause
de ça. C'est parfait, on est très
bien, on se sent bien, et moi dans les conférences,
je disais aux jeunes gens que c'est un métier
d'honneur, et j'ai pris des exemples sur des chefs
d'états qui passent en Guinée. Quand
le gens ou les ministres vont les accueillir à
l'aéroport, après que tout le monde
soi parti, ce sont les hôteliers qui restent
avec eux dans leurs maisons, donc c'est un métier
d'honneur. On est fille ou garçon de chambre,
maître d'hôtel, cuisinier, c'est vous
qui vivez ça. Moi j'ai connu des rois, j'ai
connu des chefs d'Etat personnellement, parce que
je les ai nourri, je les ai logé, avec des
jeunes gens qui étaient autour de moi. C'est
là où l'engouement a commencé.
Après l'école hôtelière,
tout le monde se tourne vers ce métier.
Q5 Avec toutes ces expériences, quelle
a été votre plus grande satisfaction
à la tête de la fédération
?
A5: Ma plus grande satisfaction c'est d'abord
l'effort de mon gouvernement pour maintenant imposer
ce secteur comme une industrie comme les autres,
comme en Tunisie, comme au Maroc... Le chef de l'état
a pris ce secteur et il en a fait un secteur de
développement, et même réducteur
de la pauvreté. Nous sommes aujourd'hui un
secteur où l'on pense que si nous sommes
renforcés, on peut complètement éliminer
la pauvreté dans la pays. A l'instar de l'agriculture,
le secteur dans son ensemble, le tourisme et l'hôtellerie,
est porteur, créateur d'emplois, générateur
de devises ; et donc c'est une première satisfaction.
La deuxième satisfaction c'est quand je
pense que j'ai commencé ce métier
tout seul sur le terrain, à l'époque
où aller à l'école et être
hôtelier, ça ne collait pas. Maintenant,
après 30 ans, que je me vois encore en
tête de cette fédération,
respecté du secteur public, respecté
même de mes collègues exploitants,
ça fait plaisir. Ça veut dire qu'il
y en a qui me disent " doyen ", parce
qu'effectivement, je suis le doyen. Des promoteurs
aujourd'hui, il y en a plusieurs qui montent des
hôtels, et ça c'est la construction.
Mais quand il faut exploiter, quand il faut faire
le métier, on me donne cette place d'honneur,
que j'assume avec honneur et avec plaisir. Alors
aujourd'hui, au sein du patronat, notre fédération
qui est une des 17 fédérations que
compose le conseil national du patronat, nous
sommes une fédération pilote. Pourquoi
? Parce que nous avons su donner au patronat la
force qu'il faut dans notre secteur et puis le
ministre Coumba aujourd'hui, je vous dis honnêtement,
qu'elle y met du sien et elle est supportée
non seulement par le gouvernement mais par le
chef de l'Etat lui-même. Donc tout ça
c'est mon plaisir. Parce que moi, ce métier,
c'est un peu l'expression de ma vie, je n'ai pas
changé. J'ai fais l'école secondaire,
j'ai même pas été à
l'école supérieure, sinon à
l'école hôtelière mais j'ai
des amis aujourd'hui qui sont docteurs, qui sont
ingénieurs, qui sont administrateurs, mais
qui sont, disons, chez moi. Quand je dis chez
moi, pour manger, pour boire, pour dormir, il
faut qu'ils viennent autour de moi. Alors ça,
ça fait plaisir.
Q6 En tant que président de la fédération
et fondateur de cette fédération,
quel message final adresseriez-vous à nos
lecteurs de l'Express, aux 800 000 lecteurs ?
A6: Bon, aux 800 000 lecteurs de l'express,
je dirai que la Guinée est un pays qu'il
faut visiter. Parce que la Guinée, son nom
se confond à la nouvelle Guinée, à
la Guinée-Bissau, alors qu'ici c'est la République
de Guinée. La Guinée Conakry a de
multiples types de tourismes : balnéaire,
qu'on connaît au Sénégal et
ailleurs ; ici les côtes de Bel Air par exemple
c'est 17km de plage ; nous avons aussi la montagne,
nous avons la forêt, nous avons la savane.
Donc, je disais aux lecteurs, qu'ils soient investisseurs
ou alors amis d'investisseurs, de venir, de se tourner
sur la Guinée, parce que la Guinée
aujourd'hui est un havre de paix aussi.
Politiquement, en Afrique aujourd'hui, en Afrique
Occidentale, la Guinée est pointée
comme le pays de paix. Non seulement il y a la
paix en Guinée, mais notre Président
prêche la paix, il veut qu'il y ait la paix
dans son entourage. C'est ainsi que dans la Mano-River,
il fait des efforts pour maintenir la paix, dans
la CEDEAO, il fait des efforts pour maintenir
cette paix. Alors donc, comme on ne peut pas faire
du tourisme sans la paix, n'est ce pas, la Guinée
doit être une porte ouverte à tous
ces lecteurs de venir visiter la Guinée
où l'accueil est tout a fait remarquable.
Ils vont avoir l'occasion de ces rencontres, parce
que la Guinée a été un pays
d'hospitalité. Pendant la révolution,
par exemple, le chef de l'Etat Guinéen,
Ahmed Sékou Touré, n'a fait que
recevoir les autres chefs d'Etat. Tous les chefs
d'Etat du monde sont passés dans ce pays,
donc nous sommes habitués à recevoir,
nous sommes habitués à traiter l'étranger
comme s'il était dans son pays. Alors j'invite
ces lecteurs à faire usage de leur capacité
culturelle ou financière pour participer
au développement du tourisme guinéen.
Le tourisme guinéen qui se porte très
bien, le politique guinéenne qui se porte
très bien dans la paix et ensuite, je veux
dire que j'adresse tous mes vux à
votre magazine aussi, pour que votre magazine
puisse avoir beaucoup de succès dans mon
pays et ailleurs. Je vous remercie.
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