Les
Institutions |
Le secteur est administré par le Ministère
de la Pêche et de l'Aquaculture qui a
pour mission d'élaborer, de coordonner
et de contrôler la mise en uvre
de la politique du Gouvernement dans les domaines
de la Pêche et de l'Aquaculture. Outre
le Cabinet, le Ministère de la Pêche
et de l'Aquaculture comprend :
a) Le Secrétariat Général
b) Quatre Services d'Appui
1. Le Bureau de Développement et Stratégie
: Il élabore la politique de développement
du secteur, coordonne les activités liées
à la préparation et à la
mise en uvre du plan de développement
du secteur de la pêche et de l'aquaculture.
Il est responsable de la promotion du secteur.
A ce titre, il abrite le service d'information.
2. La Division des Affaires Administratives
et Financières : Elle gère les
budgets, le matériel, les équipements
et personnel mis à la disposition du
Ministère de la Pêche et de l'Aquaculture.
3. L'Inspection Générale : Elle
suit l'application de la législation
et de la réglementation en matière
de pêche et d'aquaculture.
4. La Cellule de suivi du Patrimoine et Equipements
de pêche : Elle a pour mission la recherche
de toutes informations relatives au patrimoine
immobilier et aux équipements de pêche,
sous la tutelle du cabinet, en vue d'assurer
leur suivi et leur exploitation rationnelle.
c) Deux Directions Nationales :
La Direction Nationale de la Pêche Maritime
et la Direction Nationale de la Pêche
Continentale & Aquaculture : elles mettent
en uvre la politique du gouvernement dans
les domaines de la pêche maritime, de
la pêche continentale & de l'aquaculture.
d) Deux établissements publics :
1. Le Centre National de Surveillance et de
Protection des Pêches : Il gère
les ressources halieutiques de la zone maritime
guinéenne, contrôle l'effort de
la pêche, surveille les activités
de pêche.
2. Le Centre National des Services Halieutiques
de Boussoura : Il est chargé de faire
la recherche appliquée dans le secteur.
Politique
de Développement |
L'objectif global poursuivi par le Département
est la maximalisation des bénéfices
économiques et sociaux que le pays peut
tirer de l'exploitation rationnelle de ses ressources
halieutiques en veillant au respect de l'éco-système.
Les objectifs spécifiques portent sur
la sécurité alimentaire par l'augmentation
de la consommation de poisson (13 kg/habitant
/an en 1996 à 17 kg/habitant/an en 2007),
l'intégration à l'économie
du secteur, la création des emplois et
l'augmentation des recettes du trésor
public.
Cette politique est appuyée d'un plan
d'action qui vise (i) un renforcement de la
recherche et du suivi contrôle surveillance
des pêches (ii) un appui au développement
de la pêche artisanale maritime, continentale
et de l'aquaculture (iii) un appui à
la réalisation des infrastructures de
débarquement, de stockage, de traitement
et de conditionnement des produits de pêche
(iv) un appui aux organisations socioprofessionnelles
du secteur et à l'amélioration
des compétences des cadres du secteur
(v) une aide à la mise en place d'un
système approprié de crédit
maritime (vi) une rationalisation des activités
de la pêche industrielle.
Cadre
Juridique et Réglementaire |
Les activités de pêche sont régies
par la Loi L/95/13/CTRN du 15 Mai 1995 portant
Code de la pêche maritime et la Loi L/96/067
AN du 22 juillet 1996 portant Loi cadre sur
la pêche continentale.
Ces Lois et leurs textes d'application constituent
les références de toutes les mesures
d'aménagement des pêcheries guinéennes
notamment le plan de pêche établi
annuellement et qui intègre les principes
essentiels du Code de Conduite pour une pêche
responsable dans le souci d'une gestion durable.
Le Gouvernement s'est investi dans l'élaboration
du code des investissements, des activités
économiques, de l'environnement, de l'eau,
garantissant le droit à l'investissement
dans le secteur.
Pêche
Maritime |
Limité au Nord par la Guinée-Bissau
et au Sud par la Sierra Leone, le plateau continental
guinéen représente la plus grande
surface submergée de toute l'Afrique
Atlantique (56000 km2). Il atteint 200 km. de
largeur et sa pente est très faible.
La façade maratime est longue de 300
km.
LES RESSOURCES HALIEUTIQUES :
Ressources pélagiques :
Deux groupes d'espèces pélagiques
fréquentent les eaux maritimes guinéennes
:
· Espèces très côtières
constituées par les Sardinelles plates
et les Ethmaloses, exploitées uniquement
par la pêche artisanale
· Espèces ( Sardinelles rondes
et Chinchards ) exploitées par des chalutiers
pélagiques.
Les thonidés ( albacore, patudo, listao
) constituent une ressource hauturière
saisonnière.
Ressources démersales :
On observe trois grandes communautés
:
Sur les fonds de vase, une communauté
à sciaenidés vivant dans les eaux
chaudes et dessalées jusqu'à une
profondeur d'environ 15 m. Les principales espèces
sont : les pseudotolithus Spp ( Otholites ),
Arius spp ( Machoiron ), Pomadasys Spp ( grondeur
).
Sur les fonds de sable jusqu'à 60 milles
de large et jusqu'à une profondeur de
60 m, vivent une communauté à
sparidés, composée d'espèces
d'affinité d'eaux froides et salées.
L'exploitation porte essentiellement sur les
seiches ( Sepi officianalis hierredda ) par
la pêche industrielle, les dorades ( Sparus
Spp ) et Pageot (Pagellus Spp ) capturées
à la ligne par pêche artisanale.
Au delà de 80 à 100 m, il existe
une communauté profonde typique des fonds
vaseux vivant jusqu'à 1000 m de profondeur.
Elle constitue une importante biomasse composée
de crabes profonds ( Geryon quinquedens ) et
de crevettes blanches ( Parapenaeux et Hétérocarpus
spp )
Potentiel annuel exploitable :