THE REPUBLIC OF GUINEA
L`Exception Africaine



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Interview avec:

S.E. M. Jean Paul SARR
Ministre de L'Agriculture et de L'Élevage

MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ÉLEVAGE

Contacts:
B.P : 576
Conakry
République de Guinée
Tél. : (+224 ) 41 42 22
Fax : (+224 ) 41 37 30
PRESENTATION DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ELEVAGE

Le Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage est issu de la fusion de l'ex Ministère de l'Agriculture, des Eaux et Forêts et de la Direction Nationale de l'Elevage qui relevait de l'ex Ministère de la Pêche et de l'Elevage.

Le ministère de l'Agriculture est particulièrement chargé:

-de concevoir et de définir les axes de recherche appliquée à mettre en œuvre pour soutenir et accélérer la réalisation des objectifs de développement du milieu rural fixé par le Gouvernement;

-de préparer et de faire réaliser les programmes de recherche appliquées phytotechnique, agronomique, zootechnique, foresterie, en économie rurale et en mécanisation agricole;

-de mettre en œuvre dans son domaine de compétence la politique de désengagement de l'Etat en matière de production et de commercialisation en faveur du secteur privé;

-de favoriser l'émergence de groupements de producteurs capables de prendre en charge les fonctions économiques liées au développement;

-d'assurer la sécurité alimentaire par le développement des cultures vivrières et donner une nouvelle impulsion aux cultures d'exportation;

-d'élaborer, de mettre en œuvre et de contrôler les programmes d'aménagements agricoles, de pistes rurales, des bâtiments ruraux et de machinisme agricole;

-de suivre au plan technique, le fonctionnement de tous les services centraux et déconcentrés et organismes relevant du département ou placés sous sa tutelle en vue d'améliorer leurs performances techniques et leur gestion;

-de participer aux réflexions relatives aux méthodologies d'intervention, à la -réglementation et à l'établissement des normes techniques dans tous les domaines de compétence du Ministère;

-de promouvoir l'intégration des activités d'Elevage dans la politique du développement agricole;

-de promouvoir le développement de la production animale;

-de définir et d'améliorer les conditions d'accroissement du volume de production animale;

-de maintenir et d'améliorer la santé animale sur toute l'étendue du territoire national;

-d'assurer la maîtrise d'œuvre de l'hydraulique villageoise de contrôler et d'entretenir les ouvrages d'aménagement des points d'eau;

-d'assurer la reconstitution, le classement, la conservation, l'aménagement et la gestion du patrimoine forestier national

-de lutter contre l'érosion et les feux de brousse et d'assurer la conservation des sols;

-d'analyser les aspects socio-économiques du développement du secteur de l'agriculture, de l'élevage et des eaux et forêts;

-de promouvoir la mise en place de structure de crédit et d'épargne accessibles aux producteurs et opérateurs du monde rural;

-de participer dans son domaine de compétence à la mise en œuvre de la politique d'intégration économique régionale.

Conformément à la politique de désengagement, le Ministère a recentré ses activités, en les organisant autour de dix grandes fonctions qui sont :

(1) Fonction d'orientation: l'analyse, la prévision, l'orientation et le suivi/évaluation des performances des services agricoles de l'Etat en prenant en compte les capacités du secteur non Etatique (organisations paysannes, autres opérateurs privés et ONG) ainsi que celles des productions et des filières végétales et animales ;

(2) Fonction de suivi et d'évaluation: le suivi et la coordination des actions de développement agricole ;

(3) Fonction de réglementation et de contrôle: la réglementation et le contrôle de son application et de son respect en matière foncière, institutionnelle, phytosanitaire et vétérinaire ainsi que l'analyse des problèmes fonciers et l'élaboration, en consultation avec les agriculteurs, des règlements fonciers adaptés aux réalités locales ;

(4) Fonction de préservation des ressources naturelles: l'inventaire et la protection des ressources naturelles, à savoir la faune, la flore naturelle y compris les forêts, ainsi que le sol et les eaux ;

(5) Fonction d'aménagement: l'aménagement des ressources naturelles

(6) Fonction d'appui technique et de conseil dont les producteurs ont besoin afin d'élever leur niveau technique et de gestion, améliorer la productivité de leurs exploitations agricoles et leur permettre, à travers leurs organisations, une plus grande responsabilisation dans la politique agricole.

(7) Fonction de promotion des activités en milieu rural qui doit permettre la mise en œuvre d'un cadre favorable à la promotion et au développement des initiatives privées.

(8) Fonction de communication et d'information

(9) Fonction de gestion des ressources humaines relevant du département de l'Agriculture

(10) Fonction administrative et de contrôle interne
des services du Ministère.

I- PRESENTATION DU SECTEUR AGRICOLE

La République de Guinée s'étend entre les 7è et 12è degrés de latitude Nord et entre les 8è et 12è degrés de longitude Ouest.

Le pays dispose d'un potentiel de production agricole important estimé à 6,2 millions d'hectares dont 1,2 millions sont actuellement exploités avec environ 443.000 exploitations disposant de 2,03 ha en moyenne.

Le riz est la principale production vivrière avec 49 % des superficies cultivées.

Les conditions d'exploitation des sols, soumis dans les régions les plus peuplées à une exploitation intensive non compensée par des apports minéraux, la réduction des durées des jachères et les feux de brousse incontrôlés, ont conduit à une amplification des facteurs érosifs et de dégradation de la fertilité des sols.

L'élevage occupe une place importante dans le développement rural avec 2.202.259 bovins ; 728.681 caprins ; 612.294 ovins ; 46.160 porcins ; 8,65 millions de volailles, détenus par 209.201 éleveurs. Les petits ruminants (ovins et caprins) sont tous de race Djallonké et très rustiques.

La Guinée dispose de 14.383.260 ha de forêts (59 % du territoire national. Ce potentiel compte 157 forêts classées qui occupent 1.186..260 ha et 13.196.650 ha des autres formations forestières (plantations, mangroves, forêts denses, forêts claires et savanes). Les forêts améliorent la qualité des autres ressources (eau, sol et faune) et fournissent une gamme de biens matériels et immatériels à la population.

Les enjeux du développement rural peuvent se résumer en quatre défis à relever :

Faire du développement rural, le moteur du développement économique et social du pays.

Le passage progressif d'une agriculture de subsistance à une agriculture de marché

La lutte contre la pauvreté en milieu rural

La protection de l'environnement et la gestion rationnelle et durable des ressources naturelles.

Les contraintes au développement du secteur agricole se présentent comme suit :

Au plan technique et cultural : absence d'intensification des terres, la faiblesse des infrastructures rurales, la taille réduite des exploitations agricoles ; les techniques agricoles révolues, le vol du bétail.

au plan humain: l'absence de politique rigoureuse de gestion des ressources humaines, le sous-équipement des services, et la faible participation des populations bénéficiaires à la mise en œuvre des actions de développement;

au plan financier: l'insuffisance et la mauvaise allocation des ressources financières en faveur des catégories pauvres et vulnérables de la population, la difficulté d'accès au crédit, la lenteur dans les procédures des dépenses publiques;

au plan institutionnel: l'absence d'un secteur privé dynamique, une répartition des domaines de compétences des services de l'administration présentant encore des chevauchements, un développement insuffisant des organisations professionnelles.

II - Politique de développement agricole

Le secteur agricole à été retenu à partir du discours programme du 22 décembre 1985, comme secteur prioritaire dans la relance de l'économie nationale avec 80 % d'actif de la population.

Le choix à nécessité de nouvelles orientations contenues dans la LPDA (1 et 2) avec une approche sectorielle dans la mise en œuvre.

Cette reconversion a nécessité des actions de recyclage des agents mais aussi la mise en œuvre de programmes d'activités (vulgarisation, santé animale, appui à la gestion des ressources naturelles, suivi de l'exécution des travaux de génie rural, programmation des activités, élaboration des stratégies) qui à terme devront être pleinement appropriées par les services et, si possible, supportées sur ressources nationales.

III-Principaux résultats obtenus par la LPDA 1

Sur la période 1992 - 1995 : accroissement du PIB du secteur agricole avec 4,1 % contre 4 % pour le PIB national
Les exportations sont passées de 8,6 % en 1991 à plus de 15 % à partir de 1994. Les importations de riz ont baissé de 31 % entre 1996 et 1997.

La production de rie paddy est passé de 500 à 630.000 tonnes (+ 26 %) entre 1991 et 1995, celle du maïs de 62 à 73.000 tonnes(+ de 27 %) ; le manioc de 223 tonnes à 600.000 tonnes (+ de 170 %) ; l'arachide coque de 104 tonnes à 132.000 tonnes (+ de 27 %)

la production du coton a chuté, passant de 19.600 tonnes en 1992-1993 à 16.400 tonnes en 1993/1994, 15.600 tonnes en 1994/1995 10.700 tonnes en 95/96. Elle est en phase de reprise puisqu'elle a été de 14.500 tonnes en 96/97 et de 24.800 tonnes en 97/98.

le niveau de production caféière est resté stable (12.000 à 15.000 tonnes par an), les efforts de renouvellement du matériel végétal n'ayant pas encore donné les résultats attendus.


Dans le domaine des infrastructures rurales :

5.600 km de pistes ont été réhabilitées entre 1991 - 1995 soit 30 % du réseau de pistes rurales
7.000 points d' "eau ont été réalisés à la date du 30 juin 1996
Dans le domaine des aménagements hydro-agricoles, 23.000 ha (bas-fonds et plaines) ont été réalisés.

En matière de gestion des ressources naturelles, deux codes ont été adoptés (forestiers et faune)

Pour diverses raisons,(densité et dimensions des ouvrages, niveau d'aménagement, relief et déblais rocheux importants existence de bowal etc...) Des résultats encourageants ont été obtenus notamment dans les filières pomme de terre et oignons (Fédération des Paysans du Fouta).

En matière d'élevage, la production annuelle a été évaluée à 39.000 tonnes d viande en 1998, 59 millions de litres de lait et 1.944 tonnes d'œufs.

La privatisation de la profession vétérinaire a abouti à la mise en place de 28 vétérinaires privés qui participent activement à la protection sanitaire du cheptel.

La structuration du milieu éleveur concerne 729 groupements d'éleveurs réunissant près de 20.000 éleveurs, qui bénéficient de programmes de formations dispensés par le service national d'élevage.

L'amélioration du dispositif de santé animale concerne les dispositions relatives au contrôle de la situation zoo-sanitaire du pays
S'agissant des maladies telluriques, les pasteurelloses et les parasitoses, les vaccinations et traitements se font à la demande des éleveurs.


IV- Grandes orientations du secteur agricole

Après un bilan diagnostic des performances récentes du secteur agricole, la LPDA2 a été préparée et finalisée en Novembre 1996 par les responsables des services nationaux et déconcentrés du Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage.

L'objectif principal de la LPDA 2 est de permettre d'atteindre un taux de croissance annuelle du PIB de 6 % en 1999 et de 10 % en 2010.

Les objectifs spécifiques visés par la LPDA 2 sont :

assurer la sécurité alimentaire des populations guinéennes
promouvoir les exportations agricoles ;
préserver la base productive par une gestion durable des ressources naturelles ;
réduire la dépendance de l'économie nationale vis-à-vis du secteur minier.


Les axes stratégiques découlant de ces objectifs sont :

améliorer les infrastructures socio-économiques du monde rural
appuyer l'organisation de groupements professionnels d'agriculture ;
poursuivre la politique de désengagement de l'Etat des activités de production et de commercialisation des produits agricoles et de la réalisation des travaux ruraux.
Améliorer la productivité de l'exploitation agricole ;
Favoriser le développement d'un secteur agricole privé dynamique
Mettre en œuvre un programme spécifique de lutte contre la pauvreté en milieu rural ;
Lutter contre toutes les formes anarchiques d'exploitation des ressources naturelles.

L'application concrète des axes de stratégies énoncées ci-dessus va se traduire au niveau sous-sectoriel et thématique par des objectifs opérationnels et plans d'actions ci-après.

V - Perspectives

5-1 Filières de production
Pour le riz: L'objectif visé dans la LPDA2 en matière de riz, produit pour lequel la Guinée possède des avantages comparatifs réels et un potentiel à valoriser) découle du constat de l'augmentation de la production rizicole à raison de 6 % par an entre 1991 et 1995 et des investissements déjà consentis dans le secteur agricole (infrastructures, recherche, vulgarisation). Certaines variétés mises au point au centre de Kilissi pour le
riz irrigué permettent d'atteindre 7-8 tonnes en station et 5 tonnes en milieu paysan. Il s'agira de faire passer la superficie cultivée à 715.000 hectares en 2005 avec des rendements moyens de 1,79 tonnes / hectare.



Pour être efficace et atteindre son objectif de promotion de la production nationale de riz, ce mécanisme doit avoir un caractère automatique et agir selon des règles fixées à l'avance et connues de tous.

Pour le manioc : passer de la production actuelle de 600.000 tonnes à environ 1 million de tonnes

Pour l'igname : passer de 570.000 tonnes en 1995 à plus de700.000 tonnes

Pour la pomme de terre et l'oignon : produire 7.500 tonnes d'oignons et 3.000 tonnes de pomme de terre.

Pour le palmier à huile : création de 2.500 ha en plus des 1.500 ha de la Soguipah.



Pour l'arachide : atteindre la production de 167.000 tonnes d'arachide coque

Pour le maïs : porter la production actuelle de 80.000 tonnes à 130.000 tonnes

Pour le fonio : passer de 104.000 tonnes à 130.000 tonnes.

Plans d'actions :

Le développement de la production rizicole se basera en ordre de priorité sur :

l'amélioration de la riziculture pluviale (utilisation de semences améliorées et adaptées et d'intrants)

une mise en valeur efficace, susceptible de pérenniser des aménagements déjà réalisés, et
la poursuite des aménagements qui ont fait la preuve d'une bonne maîtrise par les populations bénéficiaires et conformes à leurs besoins.
Mise en place d'une protection tarifaire modulable garantissant les producteurs et les consommateurs.

5-2 Developpement des cultures d'exportation

Pour le café : passer de 750 ha actuelles à 5.000 ha avec une production de café marchand à 20.000 tonnes par an.
Pour l'hévéa : passer à une superficie de 4.500 ha de plantation industrielle et 4.000 ha de plantation villageoises.
Pour les fruits et légumes : passer de 4.000 tonnes exportées en 1995 à 20.000 tonnes.



Plans d'actions :

Les plans d'actions par spéculation se présente comme suit :

Café : les actions à mettre en œuvre porteront sur :
le respect des itinéraires techniques, avec la relance de la régénération des veilles plantations ; la mise en place des mesures d'accompagnement des producteurs.

Coton : Les actions porteront sur :
la recherche d'économie dans la gestion de la filière pour baisser le coût de production ;
l'amélioration de la productivité des exploitations
la poursuite du désenclavement des zones de production ;
la professionnalisation de la filière en améliorant le fonctionnement des groupements
la privatisation par le désengagement de l'Etat.

Hévéa : ce programme sera piloté par SOGUIPAH
Ola troisième phase est envisagée avec la mise en place d'une société mixte Etat guinéen (15 %) Socfinco France (85 %)

Fruits et légumes : les actions porteront sur
l'identification/installation d'investisseurs professionnels nationaux et internationaux ;
le renforcement des actions du projet cadre de promotion des exportations agricoles
la diffusion du matériel végétal amélioré
la création d'infrastructures nécessaires au développement des exportations



5-3 Forêts et gestion des ressources naturelles

Les objectifs portent sur la réalisation de :

20.000 ha de plantations villageoises
l'aménagement de 21 forêts classées
des plantations à but multiples de production forestières dont 30.000 ha d'anacardiers

Plans d'actions :
comportent :

la mise en application des textes législatifs et réglementaires ;
la mise en place des textes d'application relatifs à l'aménagement foncier ;
l'amélioration de la fiscalité forestière
la sensibilisation et l'implication des populations à la gestion et à la protection des ressources naturelles ;
le renforcement des mécanismes de contrôle de la déforestation.

5-4 Infrastructures rurales

Les objectifs portent sur la réalisation de

8.300 km de pistes rurales qui viendront s'ajouter aux 5.620 km déjà réalisées.
Poursuite des aménagements hydro-agricoles par la réalisation de 6.000 ha de travaux neufs et 3.000 ha d'amélioration qui viendront s'ajouter aux 6.000 ha réalisées.
Poursuite de la desserte en hydraulique villageoise, avec 27.000 points d'eau à mettre en place.

Plans d'actions :

Les actions par catégorie se présentent comme suit :

Pistes rurales : les programmes futurs seront basés sur une approche de traitement de points critiques, pour rendre les pistes circulables en toute saison.

Aménagement hydro-agricoles : les périmètres à aménager seront identifiés sur la base de la demande formulée par les paysans et sur l'analyse multicritère, avec participation effective des bénéficiaires à l'entretien et aux investissements (apport de matériaux locaux).

Hydraulique villageoise :des efforts sont en cours pour favoriser l'appropriation par les communautés bénéficiaires, des points d'eau installés .Des dispositions sont en cours pour :
limiter le nombre de marques à motricité humaine ;
la participation financière des populations à l'installation des points d'eau ;
la prise en charge des frais de maintenance et de renouvellement des équipements par les usagers.

Entretien pistes rurales : par la mise en place d'une politique d'entretien et une stratégie d'intervention impliquant les bénéficiaires à la base.

Création de cadre favorable au secteur privé : poursuite de la consolidation des évolutions dans ce domaine par le retrait progressif de l'Etat des activités de mise en œuvre ; encouragement des initiatives privées par :

la sécurité foncière avec mise en application du code foncier et domanial
la mise en place d'un crédit agricole adapté ;
la mise en place des mécanismes spécifiques d'appui aux PME ;
le renforcement de l'efficacité de l'appareil judiciaire ;
les échanges d'expériences dans la sous-région.


5-5 Elevage

Cinq programmes sont en exécution au niveau du service de l'élevage :

Programme I : appui à la production reposant sur les axes suivant :

la santé animale avec la lutte contre les principales maladies
l'amélioration de la connaissance sur le sous-secteur
l'amélioration génétique avec la sélection des bovins et des petits ruminants et porcins ; la réalisation de croisement
la gestion des ressources alimentaires, avec l'inventaire des pâturages herbacés, l'aménagement des points d'eau pastoraux, la conservation des fourrages.
La recherche développement, en vue de mieux répondre aux besoins de développement en milieu rural.
La formation des éleveurs groupés en alphabétisation fonctionnelle.
La privatisation et la structuration des éleveurs et des opérateurs.

Programme II : Développement des productions animales


Il visera l'accroissement de la productivité des troupeaux afin d'assurer une meilleure exploitation des animaux.

Programme III : Appui à la transformation et à la commercialisation

Il s'attellera à développer la commercialisation à travers une amélioration des circuits commerciaux et des infrastructures de commercialisation ; à promouvoir la transformation des produits d'élevage et la valorisation de certains sous-produits.


Programme IV : Renforcement institutionnel

Renforcement des fonctions de l'Etat par la formation des cadres, la coordination , suivi-évaluation des programmes, réglementation et mise en place de mécanismes.

Programme V : Mesures d'accompagnement

Favoriser l'accès au crédit, poursuivre la structuration du milieu éleveur, favoriser la gestion de l'environnement et l'intégration des femmes au processus de développement.

Plans d'actions :

Pour atteindre ces objectifs, deux axes stratégiques ou approches sont définis :

L'axe stratégique transversal ou approche programme qui vise l'appui aux systèmes d'élevage traditionnels à travers la mise en place des actions qui seront conduites par l'Etat ou par les projets avec la participation des groupements d'éleveurs.

L'axe stratégique vertical ou approche filière qui s'adresse aux systèmes d'élevage améliorés ou semi-intensifs urbains et périurbains. Les actions retenues seront conduites par les opérateurs des filières existantes qui prennent en charge les problèmes liés à leurs spéculations.

SERVICES PUBLICS A L'AGRICULTURE ET OPERATEURS RURAUX

Organisations professionnelles :

Les principes pour les organisations professionnelles restent la liberté d'association, l'adhésion volontaire, la viabilité économique des activités. L'appui public portera sur la formation des membres des associations en matière de gestion .
Pour faire des organisations professionnelles le pivot de l'action rurale, les actions porteront sur :
la responsabilisation des producteurs agricoles ;
la création des services d'appui(formation ; alphabétisation, crédit, vulgarisation)
L'amélioration des mesures institutionnelles et législatives du mouvement associatif ;
L'appui aux chambres d'Agriculture pour les permettre de jouer leur rôle d'appui aux organisations de producteurs.

b) Promotion de la femme en milieu rural :

Pour améliorer la promotion de la femme en milieu rural, les actions porteront sur :
l'intégration du genre dans la mise en œuvre des projets et programmes ;
l'incorporation des femmes dans les dispositifs productifs et les processus sociaux ;
l'accès de femmes à la terre et aux technologies appropriées ;
la mise en place de structures de financement accessibles aux femmes ;
le développement de l'entreprenariat féminin ;
l'allègement du travail des femmes en milieu rural.


c) Recherche Agronomique:

Les objectifs opérationnels à mettre en œuvre sont:

mettre au point des référentiels correspondant à différents niveaux d'intensification, étudier et mettre au point les mesures d'accompagnement nécessaires pour soutenir ce processus d'intensification ;

tester des techniques existantes de conservation et de valorisation des produits agricoles pour satisfaire les besoins du marché national et/ou sous-régional;

proposer des modalités de gestion des terroirs villageois et de leur environnement par une meilleure connaissance des causes de dégradation et de baisse de fertilité et par la mise au point de scénarios de régénération des espaces dégradés ;

d) Vulgarisation agricole.

Les objectifs assignés sont les suivants:

élargir la vulgarisation et l'appui aux organisations paysannes à l'ensemble des 33 préfectures;
formuler une politique nationale et déterminer les stratégies de mise en œuvre de cette politique;
accroître le transfert de technologies adaptables en milieu paysan en vue d'accroître la production;
initier et soutenir des courants d'information et de formation en gestion au niveau des producteurs, en les organisant pour une meilleure prise en compte des facteurs de production;
créer, développer et entretenir des axes de collaboration avec les autres partenaires évoluant sur le terrain;
procéder à l'intégration des femmes rurales dans les activités de vulgarisation;
prendre en compte les relations entre l'agriculture et l'élevage et la protection de l'environnement.
établir des rapports étroits de coopération avec le Ministère chargé des communications de manière à renforcer l'usage des radios rurales pour assurer la diffusion des itinéraires techniques en direction des producteurs et à moindre coût.


e) Crédit en milieu rural.

Les objectifs consisteront en matière de crédit à:

poursuivre le processus de réorganisation et d'institutionnalisation des structures actuelles de crédit;

innover et rechercher avec les partenaires au développement, des alternatives pour la satisfaction des besoins de financement des producteurs notamment dans les régions à faible densité de population et à faible revenu que les IFD actuelles renoncent à couvrir;

mettre en place des mécanismes d'intermédiation financière adaptés aux besoins des producteurs et ce avec la participation des bénéficiaires tant au niveau de l'octroi des crédits, que celui de la gestion et de recouvrement des prêts.


Service National des Statistiques Agricoles

Le SNSA fut créé en 1993 avec pour mission:

la coordination de la production des statistiques au sein du MAE, (ii) la réalisation des enquêtes et des recensements en milieu rural;
(ii) la collecte des informations nécessaires à l'évaluation de la situation agricole, alimentaire, ainsi que des programmes de développement;
(iv) l'appui méthodologique aux structures impliquées dans la collecte des données.


Ces programmes de soutien identifiés pour la réalisation des actions prévues à moyen et à long termes seront exécutés à travers la poursuite des projets qui sont en cours et la mise en œuvre de nouveaux projets qui ont été identifiés et classés par priorité selon leur degré de participation à l'atteinte des objectifs afin d'améliorer leurs capacités à développer leurs organisations.
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