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MUSIQUE

Musique traditionnelle

La Musique Andalouse

La musique d'al-Andalûs est l'héritage musical andalou, vehiculée au XIX siècle en Afrique du nord et particulièrement en Algérie sous la dénomination de Musique Andalouse. La récente découverte du manuscrit d'alTifashi (datant du XIII Siècle) nous apporte une vision sur l'histoire de son développement ; Ainsi c'est le musicien Irakien Ziryab qui sera l'un des acteurs principaux de l'évolution technique entre le IX et XIIIe siècle en y apportant l'idée de " suite ". Certains évènements tels que, en 1956, la découverte des kharja (courtes stances poétiques en dialecte arabe, roman ou hébreu) étayèrent la thèse d'une société multi-communautaire intégrée à partir du XIIe siècle.

La musique andalouse est aujourd'hui présente sur l'ensemble du territoire algérien avec trois écoles ; celle de Constantine, d'Oran et d'Alger et s'impose aujourd'hui comme partie intégrante de la musique traditionnelle algérienne. Léguée par 3 siècles de présence espagnole, elle se caractérise essentiellement par certains instruments tels que le luth qui en est le fidèle représentant, des percussions à membrane et la vièle en forme de barque. Une tradition d'Oran attribue l'invention de cet instrument à un prisonnier d'al-andalûs qui imagina creuser une bûche et extirper les entrailles des animaux pour en tirer les cordes. Suite à cette découverte, le roi, reconnaisant le gracia et le couvrit de cadeaux. Le XIXe siècle introduit alors l'avènement des violons et altos dans l'orchestre arabo-andalou.

Le Chaâbi

Le Chaâbi, nom qui veut dire " populaire" est la musique léguée par les premiers artistes d'Alger du début du siècle dernier. Porté des Cheikhs, il est institutionnalisé dès les années 1930 par plusieurs maîtres, qui empruntèrent des textes de qacidates (chansons) marocaines. Le Chaâbi est rapidement soutenu par le mouvement nationaliste, mais ce n'est que pendant la guerre de libération nationale (1954-1962) que ce mode d'expression se répand vraiment parmi la population de l'Algérois, le centre du pays. Son contenu est une douce morale, emplis de conseils dispensés en métaphores tirées de contes de vieilles anecdotes. Rares sont, cependant, les femmes qui ont fait de cette musique leur mode d'expression, à l'exception de Fadila Dziria, la diva sans rivale, car les femmes préféraient épouser les mélodies onduleuses du Hawzi, une variante andalouse du Chaâbi, d'origine aristocratique. Dans les années 70, la figure de proue du Chaâbi, Ckeikh Momahed El Anka achève, empiriquement, de fixer les règles de cet art ancestral et, bien que décédé, ses chansons sont encore la référence des inconditionnels de cette musique. Depuis, plusieurs noms ont fait irruption sur la scène nationale, introduisant de nouvelles variations musicales et dans ses textes.

Le Raï

Le Raï est l'expression de la jeunesse post-indépendance, le blues des quartiers populaires, celui qui chante les maux des jeunes en quête de perspectives, d'amour et de liberté. Né en Oranie (ouest algérien), il est au départ une somme de chants bédouins qui seront adaptés, dans les années 70, par l'introduction d'instruments modernes tels la guitare, le saxo et le clavier. Les premiers noms émergent déjà et l'on retrouve Khaled et Mami qui animaient les fêtes et les soirées à Oran (deuxième ville du pays, 450 km d'Alger). Interdit au départ, car considéré comme immoral et subversif, le raï ne fera son entrée dans la télévision et la radio d'Etat qu'au début des années 80. Il chante l'amour cru et le mal de vie ; un cri du coeur qui gagne rapidement toute l'Algérie. Dans les années 90, les islamistes puis le terrorisme tentent de bannir le raï des mœurs de la société ; toutes les cassettes sont alors interdites. Hasni, une jeune star de rai, 26 ans, est assassiné en 1994, d'autres sont menacés de mort. Plusieurs artistes sont contraints de s'installer à l'étranger, à l'image de Khaled qui se classe dans les dix premiers top mondiaux avec "Didi" produit en France. A la fin des années 90, le retour progressif à la stabilité relance le raï et de nouvelles étoiles font leur apparition.

Le Gnawa

Sorti de l'immensité du grand sud et d'origine noire africaine, le gnawa est la complainte des longues traversées du désert qu'accomplissent les nomades depuis des siècles. Le temps d'une halte, interprétée comme une incantation, il reproduit le rythme de la marche du chameau sur le fond sonore d'un instrument à corde, le "guembri", fabriqué par un écrin de chameau tendu sur la peau d'un animal du cheptel. La musique est accompagnée du claquement rythmé de mains, un chanteur fait alors appel au protecteur, en reprenant les valeurs qui unissent la communauté, ses clameurs sont ensuite reprises par ses compagnons. Cet art vient tout juste de quitter l'Algérie pour pénétrer l'Europe, porté notamment par un groupe du même nom, lequel est guidé par Amazigh Kateb, le fils de la référence littéraire algérienne Kateb Yacine.

Portraits d'artistes

Hakim Laroussi

Ce guitariste est l'une des figures de proue de la mouvance jazz en Algérie. Bien qu'ayant perdu de nombreux adeptes, dès la fin des années 70, le jazz, battu en brèche par la vague du raï et du son électronique provenant extra-muros, revient peu à peu au devant de la scène algérienne. Sa carrière ayant été faite à l'étranger, Laroussi se distingue autant par sa maîtrise technique (disciple de feu Chet Atkins avec lequel il eut à se produire dans des concerts aux Etats-Unis), que par son ambition de donner à sa musique un ancrage populaire. Son répertoire allie le son jazz aux contre-champs de musiques algériennes.
Amine Kouider

Agé de 34 ans seulement, Amine Kouider est déjà cité parmi les vingt-cinq premiers chefs d'orchestre philharmonique à travers le monde. Après des études musicales poussées en Europe et principalement à Paris, il se professionnalise très rapidement et partage avec de grands professionnels l'affiche des grands temples de la musique classique en Europe où il s'est produit. Depuis moins d'une année, Amine Kouider se consacre à l'éveil culturel dans une Algérie en sortie de crise. En début 2002, il s'est attaqué à l'Opéra, en réussissant une adaptation de Rigoletto de Verdi et prépare le montage de la Traviata au Théâtre national d'Alger.

Khaled

Natif d'Algérie et résidant actuellement en France, Khaled est connu comme le roi du raï. Essencielement melant des musiques égyptiennes, espagnoles et francaises aux courants populaires de l'époque telles que James Brown et les Beatles. Khaled, ouvre le chemin de l'adaptation du raï aux musiques et rythmes du monde avec un mélange explosif de funk, reaggae et musique arabe. Ayant à son actif des millions de CD vendus au Maghreb, en Europe et en Orient il est incontestablement le " king ".

Cheb Mami

Mohamed Khelifati (alias Cheb Mami) est né en juillet 1966 à 200 km au sud d'Oran, principale ville de l'Ouest algérien, aux confins des hautes steppes du Sahara. Cheb Mami, "le môme" en parler oranais, appartient à cette génération de post-indépendance, pleine d'espoir en la construction d'une société algérienne libre et moderne. Son principal combat est que le rai devienne mondialement connu, en s'ouvrant sur les sonorités occidentales tout en veillant scrupuleusement à préserver son cachet traditionnel.
Les meilleurs Titre de Cheb Mami et de Khaled on the Net

Idir Interview French

Si l'on voulait " dire " Hamid Cheriet, alias Idir ("Il vivra" en kabyle), on utiliserait sûrement les mots identité, liberté, tolérance, amour, paix et exil. Ces mots qui retraçent son parcours et son œuvre sont l'essence même de sa cause. Cette cause qu'il défend à travers ses chansons depuis le succès de sa première berceuse "A Vava Inouva" (mon petit père, Extrait), présentée en 1973 à Alger. Malgré son exil vers la France en 1975, il resta présent aux cotés des siens ; le Printemps berbère, la révolte contre le pouvoir central en 1980, les massacres de civils dans les années 90, il n'a cessé d'appeler à la réconciliation nationale. Cette volonté s'afficha clairement lors de sa dernière apparition à l'Olympia pendant laquelle il réunit divers artistes prônant l'ouverture culturelle et la reconnaissance des identités tels que Manu Chao, Dan Ar Braz en passant par Maxime Le Forestier ou l'Ecossaise Karen Matheson, Gnawa Diffusion, Zebda, Gilles Servat, Geoffrey Oryema et l'Orchestre National de Barbès.

Amazigh Kateb
Interview French

Cérémonie des Noirs Africains de Tamanrasset

" Nous utilisons l'humour comme une arme "
, fier de leur appartenance à cette nouvelle génération qui exprime sa révolte à travers son art, Gnawa diffusion est un représentant de la musique contemporaine maghrébine. Constitué en 1992, autour du chanteur Amazigh Kateb, il mèle aux sons traditionnels gnawa et chaabi les rytmes modernes du rock, jazz, rap, reaggae et raï. Fils de l'écrivain algérien Kateb Yassine, mélant la Kabylie et le Sahara, il revendique, à travers des mots choisis et tranchants, la révolution et la démocratie.



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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on algeria published in Far Eastern Economic REVIEW.
November 28th, 2002 Issue. Developed by AgenciaE.Tv