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Intro - Economie - Secteur Prive - Privatisation - Industrie - Agro-industrie - Textil - Agriculture
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PRIVATISATION

Madagascar, à l'instar des pays qui ont appelé les institutions de Bretton Woods à leur chevet, n'a pas échappé au vent de la privatisation. Celle-ci paraissait incontournable dans la mesure où la plupart des entreprises publiques, en dépit d'importants transferts nets de l'État pour renflouer leur trésorerie ont sombré dans des difficultés inextricables. En 1991, l'endettement des entreprises publiques représentait 25% du PIB. Les créances de la BFV et de la BTM, avant leur privatisation se chiffraient respectivement à 85 millions de dollars et 72 millions de dollars.

Initiée en 1987, la privatisation est encore loin d'être achevée. Jusqu'à maintenant, elle fait l'objet de débats passionnés et de polémiques. De plus, jusqu'à maintenant, personne n'a une idée exacte des recettes de la privatisation. Aucun rapport n'a été rédigé et publié alors que le Comité de privatisation au terme de la loi de 1996 devrait rédiger un rapport annuel détaillé concernant entre autres, les opérations menées, le produit des ventes et l'affectation des sommes encaissées, sur la base d'un audit externe.

Dans bien des esprits, en dépit de vaste campagne de sensibilisation et d'information, l'État ne devrait pas se désengager totalement des entreprises publiques d'un intérêt vital pour le pays, comme Telma, ou d'autres qui sont considérés comme étant le porte fanion de la nation malgache à l'instar de la compagnie nationale Air Madagascar. Faut-il ou non, par exemple privatiser l'Office Malgache des Tabacs qui assure la promotion de la culture du tabac dans la Grande Ile et encadre les paysans producteurs ? La filière tabacole rapporte à l'État environ 47 millions de dollars au titre des taxes. Pour une partie de l'opinion, à force de vouloir à tout prix se plier aux exigences des bailleurs de fonds, on brade la richesse nationale aux étrangers. Même si le comité de privatisation soutient que 92% des repreneurs sont des Malgaches, force est de constater que ces derniers ne font pas le poids dans l'acquisition des grandes entreprises. Avis d'ailleurs partagé par Naina Andriantsitohaina, Président du Syndicat des Industries de Madagascar qui affirme que la première fortune du pays n'est pas à la cheville voire à la semelle des opérateurs en France ou en Afrique du Sud.

President of the SIM

Sur plus d'une centaine d'entreprises publiques, un peu moins d'une cinquantaine, selon le calendrier initial auraient du être cédées au privé en 1999. " Le calendrier établi n'a pas toujours été réaliste", rétorque Horace Constant, ministre de la Privatisation et du développement Secteur Privé. Actuellement, une quinzaine seulement ont été reprises par des opérateurs nationaux et étrangers.

Celle des banques qui a débuté en 1998 avec la libéralisation du secteur bancaire a pris fin avec le rachat de la BTM par Bank of Africa.

La Solima qui avait le monopole de l'importation, du raffinage et de la distribution de carburants a été démantelée puis reprise par des multinationales comme Galana-Gulf, Shell, Total Fina Elf, Jovenna-Mobil, Vitogaz, Moccoh

Parmi le lot restant, une grande partie des 28 sociétés qualifiées de petits dossiers par le comité de privatisation seront liquidées. Quant aux 7 grandes entreprises, les travaux suivent leur cours normal. Après un report du dépouillement de l'appel d'offres, l'adjudicataire de Telma sera connu le 17 décembre prochain. La privatisation d'Air Madagascar, quant à elle est suspendue. " La conjoncture actuelle n'est pas tellement appropriée pour privatiser une compagnie aérienne. Pour le moment, il est plus intéressant pour elle de trouver un partenaire en vue d'une exploitation en commun des lignes", explique Charles Angelo Rasolonay, ministre du Transport et de la Météorologie

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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on Madagascar published in Far Eastern Economic Review. March 28 th, 2002 Issue.
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