MADAGASCAR
A thousand hills & thousand of wills

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INTRODUCTION

Le troisième millénaire sera celui de Madagascar. C'est du moins l'espoir des 15 millions de Malgaches qui aspirent à un mieux être et à la prospérité. Ils entendent aborder un nouveau tournant de leur histoire et mettre fin à ces années d'incurie, de laxisme, de démagogie, de corruption et d'éternel retour à la case départ qui ont apporté à chacun des régimes son lot de nouveaux pauvres et de nouveaux riches et ont fait de la Grande Ile une des nations les plus pauvres de la planète



Colonie française pendant plus d'un demi-siècle, Madagascar se vit octroyer son indépendance en 1960, à l'instar de nombreux pays africains. Les Malgaches mirent du temps avant de saisir que cette indépendance n'était que de façade et de reconnaître que leur pays restait fortement influencé politiquement et économiquement. En mai 1972, ils descendirent dans les rues pour dénoncer entre autres les accords de coopération franco-malgaches. Contraint par l'ampleur de la situation, le premier Président de la République Philibert Tsiranana, le 18 mai 1972, céda les pleins pouvoirs au Chef d'État Major des Forces Armées, le Général Gabriel Ramanantsoa. Mai 1972 restera certainement dans l'inconscient collectif le symbole d'une nouvelle naissance

Plus de trois ans après, face aux pressions et chantages de tous bords, le Général Ramanantsoa, transmet à son tour les pleins pouvoirs à son ministre de l'Intérieur, le Colonel Richard Ratsimandrava qui meurt assassiné, 6 jours après son entrée en fonction, le 11 février de la même année. Un Directoire Militaire composé de 18 membres issus des différents corps de l'armée est créé en moins de deux heures pour combler le vide au sommet de l'État. Cette même institution cautionnera, quatre mois après, le 15 juin 1975, la prise de pouvoir de Didier Ratsiraka par un vote secret de ses membres. Celui-ci par le biais d'un référendum, le 31 décembre 1975, fait adopter une nouvelle Constitution et se fait élire Président de la République Démocratique de Madagascar. Cet officier supérieur de marine engagera le pays sur la voie du socialisme et restera au pouvoir durant 16 ans. Lasse de sa politique et de ses échecs, la population manifeste de nouveau dans les rues pour réclamer son départ.
Les événements de 1991 qui portent le Pr Albert Zafy à la tête de la troisième République le contraignent, ainsi, à prendre le chemin de l'exil en France. Il revient à la charge en battant au second tour de la présidentielle anticipée de 1996, son successeur et prédécesseur Albert Zafy sur un score très serré de 50,71%. Il devient ainsi le deuxième Président de la troisième République. Arrivé au terme de son mandat, une bonne partie de l'opinion croyait qu'il allait se retirer. Mais, il se présente à sa propre succession et se mesurera à l'ancien Président Albert Zafy, à son ancien Vice Premier Ministre Herizo Razafimahaleo, à son ancien collègue du gouvernement Ramanantsoa, ministre de la Fonction publique et du Travail Daniel Rajakoba, à l'ancien Président du Syndicat des Industries de Madagascar Patrick Rajaonary et au maire en exercice de la capitale, l'homme d'affaires Marc Ravalomanana.

Les Malgaches qui semblent avoir atteint une certaine maturité politique et qui veulent en découdre avec la classe politique actuelle, ont pris le chemin des urnes en masse. Jamais on avait vu des bureaux de vote ouvrir jusqu'à minuit pour permettre aux électeurs venus en masse de choisir celui qu'ils pensent être à la hauteur pour diriger leur pays et guider leurs pas dans le XXIè siècle.

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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on Madagascar published in Far Eastern Economic Review. March 28 th, 2002 Issue.
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