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TELECOM

Téléphonie

Si dans les premières années de la dernière décennie, l'extrême sous développement et le délabrement du réseau de télécommunication étaient considérés comme l'obstacle numéro un à l'expansion de l'économie. Actuellement, la situation s'est nettement améliorée notamment après le désengagement de l'État et l'ouverture du secteur à d'autres opérateurs qui exploitent des réseaux et des services de télécommunications.

Le début des années 1990, marquera un début de renouveau pour le secteur des télécommunications qui connaît une véritable mutation. Dans le cadre de la politique de désengagement de l'État, à partir de 1994, le ministère des Postes et Télécommunications n'assume plus que les fonctions de réglementation, l'exploitation ayant été confiée à Télécom Malagasy (Telma). Celle-ci, selon les dispositions de la loi 93-001, détient le monopole du service fixe tandis que les services encadrés étaient ouverts à la libre concurrence mais soumis à certaines balises. Ainsi, les appels internationaux et nationaux devaient transiter par les infrastructures de Telma. Puis, la loi 96-034 portant réforme institutionnelle du secteur supprime le monopole de Telma et les opérateurs de services encadrés ne sont plus obligés de passer par Telma. Les bailleurs de fonds avaient exigé que l'État malgache procède dans le plus bref délai à un appel d'offres international pour l'attribution d'une ou plusieurs licences pour les services filaires nationaux. Un second opérateur devait être opérationnel à partir de septembre 1998. Le personnel et la direction générale de Telma se sont élevés contre cette exigence des bailleurs de fonds de mener de front la libéralisation et la privatisation qu'ils ont assimilé à une manœuvre visant à brader l'entreprise. Ils ont obtenu gain de cause puisque le cahier des charges stipule que Telma jouira d'une exclusivité de deux années après sa privatisation dans le domaine de la téléphonie fixe. Mais il semblerait que l'Omert, ou Office Malagasy d'Etudes et de Régulation des Télécommunications dont une des principales fonctions est l'octroi de licence, d'autorisation et d'agrément aux opérateurs du secteur des télécommunications aurait attribué une licence de téléphonie fixe à une société dénommée Gulfsat pour 111 localités de l'île.



Le réseau a été remis en état, entraînant une amélioration sensible de l'accès aux services devenus de plus en plus fiables. Toutes les grandes villes sont desservies par des centraux automatiques pour les liaisons téléphoniques. Les grandes agglomérations, quant à elles, sont dotées de centres numériques et les liaisons se font par satellite et faisceau hertzien. Les Malgaches, habitués jusqu'à la moitié des années 1990 aux prestations d'un seul opérateur, sont aujourd'hui très sollicités par les quatre sociétés en service sur le territoire.

En matière de téléphonie cellulaire, la Grande Ile peut se vanter de ne pas être à la traîne. Dès 1994, elle en apprécie les vertus avec Telecel, une filiale de Telecel International Ltd qui a ouvert la voie avec l'exploitation du réseau analogique AMPS. Moins de quatre ans après, elle découvre le GSM avec Madacom - un joint venture avec le groupe Distacom de Hong Kong - et Antaris, une filiale de France Telecom, puis un peu plus tard Sacel, un partenariat entre le groupe malaisien Samem et Telma. Sacel a fermé ses portes depuis le 25 octobre dernier à la suite du retrait de sa licence par l'Omert. On lui reproche de ne pas s'être acquitté dans le délais requis de ses 2,6 millions de dollars d'arriérés auprès des services des douanes et de l'administration fiscale.
Le cellulaire est entré dans les mœurs avec 75,000 lignes mobiles contre 58,000 lignes fixes.

Le secteur de la télécommunication a connu entre 1998 et 2000 une croissance annuelle de 31% contre 25% en Afrique. En 2000, il a pu réaliser un chiffre d'affaires de 100 millions de dollars dont 56,70% pour le fixe, 35,40% pour les mobiles et 8% pour les autres secteurs.

Telma détenu à 66% par l'État et 34% par France Câbles Radio a toujours été considérée comme une des sociétés malgaches les plus florissantes. En 2000, sur un chiffre d'affaires de 57,7 millions de dollars, elle a dégagé un bénéfice net de 10,3 millions de dollars. Sa privatisation n'a jamais fait l'unanimité et a soulevé bien des controverses. Mais finalement, tout le monde s'y est résigné, même le ministre des Postes et Télécommunication qui s'était toujours opposé à cette privatisation.

Le dépouillement des offres techniques, le 17 décembre dernier, s'est fait sans grandes surprises. Le comité de privatisation pour justifier le report de la date de limite de dépôt des dossiers avait avancé que plusieurs grandes firmes internationales étaient intéressées par la reprise de Telma. Finalement, il n'y eut que deux soumissionnaires, France Telecom et Distacom. Deux groupes bien connus au pays. Le premier est actionnaire au sein de Telma et présent dans la téléphonie cellulaire à travers Antaris-Smm. Le second qui a plus de vingt années d'expériences dans la télécommunication est actionnaire majoritaire au sein de Madacom, le premier opérateur Gsm de Madagascar. Celui des deux qui remportera Telma pourra donc facilement s'imposer dans le domaine du cellulaire et éliminer l'autre.

Internet

Le marché de l'internet est assuré, aujourd'hui, par une dizaine d'opérateurs. Comme le précise Bertrand Beaujoin, directeur général de Simicro " Il y a beaucoup de joueurs sur le marché, et surtout beaucoup de joueurs qui jouent très bien ". Simicro a du s'appuyer sur son activité de distribution des produits IBM avant d'obtenir sa licence et d'atteindre la place de numéro 2 sur le marché de l'internet. Mais DTS dont Telma détient 51% des actions, demeure le leader avec 60% du trafic et 65% des abonnés. Les utilisateurs d'internet évalués autour de 10 000 ne représentent qu'une infime partie de la population soit un pourcentage de 0,07%. Les frais de connexion et les prix des matériels informatiques sont hors de portée des revenus des Malgaches moyens. De plus, les équipements informatiques sont taxés à hauteur de 45%. Tous ces facteurs freinent sérieusement le développement d'un secteur clé qui n'aspire qu'à exploser. Bertrand Beaujoin souligne justement que " l'ordinateur n'est plus un objet de luxe mais un outil de travail, donc il faudrait que les taxes soient proches de zéro ".


GM of Simicro

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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on Madagascar published in Far Eastern Economic Review. March 28 th, 2002 Issue.
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