MADAGASCAR
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MINES & PETROLE

MINES

Rubis, saphir, émeraude, or, graphite, chromite, quartz, fer, ilménite, bauxite... Madagascar est un pays à forte potentialité minière. Il y a 240 millions d'années, lors de la formation des océans, Madagascar qui faisait partie du même bloc que l'Afrique du Sud, s'en est détaché. Malheureusement, ces richesses sont sous ou mal exploitées et ne contribuent qu'à hauteur de 3% au PIB. Jusqu'à maintenant Madagascar exporte surtout des minerais industriels tels que le chromite, le mica, le quartz et le graphite. En 1998, ces exportations s'élevaient à 9 millions de dollars, et celle des pierres précieuses sont pour la plupart non déclarées et par conséquent difficilement évaluables. Les permis accordés couvrent 85% des petites mines ne rapportant que 5% des recettes fiscales minières. Seuls 10% des recettes d'exportation proviennent des exploitations minières. " Madagascar a un potentiel énorme, mais jusque là on n'est pas arrivé à le gérer d'une manière convenable", reconnaît Charles Rasoza, ministre des Mines et de l'Énergie.


Ministre de l'Energie et des Mines

Le secteur minier bouillonne d'activités. Rien que pour l'exploitation du saphir, du corindon et du rubis 853 permis ont été délivrés. 704 opérateurs travaillent actuellement dans l'exploitation minière proprement dite, 219 dans le commerce de produits miniers et 216 dans l'exportation de produits miniers.

Mais l'exploitation des gisements se fait souvent de façon artisanale et anarchique, à l'image des ruées vers l'or, le saphir et le rubis de ces dernières années. A Betsiaka, Daraina, Labeka, Ambondromifehy dans le Nord de l'île, à Andranodambo dans le Sud, aux villages autrefois composés à peine de 10 à 20 toits se sont greffés des structures artificielles et anarchiques qui perdront certainement leur raison d'être une fois les gisements épuisés. Ainsi, Ilakaka, une petite localité du Sud de Madagascar, depuis la découverte d'un gisement de saphir en 1998 est devenue une destination privilégiée de ceux qui rêvent de faire fortune

Si la désillusion est souvent au rendez vous pour les petits exploitants Malgaches, pour les prospecteurs équipés et les acheteurs étrangers notamment européens, africains et asiatiques c'est souvent la belle affaire. La Banque Mondiale s'est lancée dans un projet de régularisation de la petite exploitation. Le directeur des opérations pour la Banque Mondiale, Mr Ghanem souligne le problème en avançant que " les acheteurs viennent directement acheter au petit exploitant et exportent en fraude. Une pierre vendue à Bangkok 100US$ est achetée ici 5US$, parce que la valeur ajoutée apportée par la coupe de la pierre, le polissage et la vérification de la qualité de la pierre sont réalisés à l'extérieur de Madagascar. "

Selon les estimations, le gisement générerait quelques 100 milliards de dollars et même plus. Des permis miniers seront attribués par voie d'appels d'offres dans les zones réservées qui seront délimitées dans le temps et dans l'espace. Il sera ainsi possible de sélectionner les opérateurs jugés sérieux et performants, de collecter à l'avance les impôts et les taxes et d'obtenir une caution environnementale avant le début de l'exploitation


Director of the World Bank for Indian Ocean

Le filon minier n'étant pas intarissable, le nouveau code minier vise une exploitation optimale, s'efforce de rationaliser la production et la commercialisation, et de promouvoir des flux d'investissements. La loi sur les grands investissements qui sera transmise prochainement au Parlement réglementera désormais les investissements de plus de 250 millions de dollars. Il ne sera plus question d'étude au cas par cas comme on a procédé avec Qit Madagascar Minerals ou QMM une société anonyme de droit malgache détenue à 80% par une filiale de Rio Tinto nommée Qit Fer, une société minière du Royaume Uni et d'Australie et à 20% par l'État malgache.

Celle-ci vient d'obtenir un permis environnemental pour l'exploitation, dans un premier temps, du gisement d'ilménite de Mandena à Fort Dauphin. Sur une durée de 40 à 60 ans, QMM exploitera le gisement de sables minéralisés de Fort Dauphin qui contient 67 millions de tonnes d'ilménite. De même la société américaine Phelps Dodge qui effectua un travail d'exploration entre 1995 et 1998, envisage d'exploiter deux mines de nickel dans la région de Moramanga, sur la RN2 en vue d'exporter des produits finis sous forme de lingots. " L'étude de faisabilité prévoyait 30,000 T de nickel et 3,000 T de cobalt par an. Après réflexion, nous pensons qu'il nous faudrait une quantité supérieure pour que l'exploitation soit rentable ; environ 40,000 T de nickel et 4,000 T de cobalt " explique Mr Roger Scott, directeur de Phelps Dodge Madagascar.

Madagascar a un potentiel prometteur en termes d'exploitation minière. Mais pour être en mesure d'attirer des investisseurs, il faut fournir des informations géologiques de qualité. Ce qui n'est guère évident compte tenu de la faiblesse des moyens du ministère et de l'Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques (Omnis) " Les données ne sont pas suffisantes pour attirer les compagnies. C'est pour cela que nous privilégions les travaux sur le terrain, mais malheureusement les moyens nous manquent " explique le Général Ackram Cette année, grâce à l'appui du gouvernement français, le ministère de l'Énergie et des Mines a pu mettre à la disposition du public, des opérateurs miniers un système d'informations géologiques et minières.

Pétrole

Le processus de démantellement de la compagnie nationale SOLIMA, qui détenait le monopole sur l'île pour les hydro-carbures, vient de s'achever sous la supervision de la communauté internationale. 12 lots différents ont été distribués entre les différents repreneurs, qu'ils soient locaux ou nouveau sur le marché (voir Privatisation).



Dans la recherche des hydrocarbures, le potentiel malgache a toujours été à l'ordre du jour et de nombreuses compagnies se sont succédées sur le sol de la Grande Ile avec divers degrés de réussite. Aujourd'hui, la recherche pétrolière se poursuit avec cinq compagnies pétrolières toutes basées à Houston ou à Dallas: Gulfstream Resources Ltd., Triton Energy Inc., Hunt Oil company L.L.C., Xpronet and Vanco Energy Company Ltd. Cela démontre la confiance qu'accordent les grands opérateurs au futur de Madagascar dans le domaine du pétrole et du gaz. " Les évaluations sont optimistes. Tous les indices sont là, mais il faut trouver le pétrole. Les indicateurs sont positifs et les recherches s'effectuent en onshore et en offshore ", explique le Général Mohajy Ackram, Directeur de l'Omnis.

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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on Madagascar published in Far Eastern Economic Review. March 28 th, 2002 Issue.
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