MADAGASCAR
A thousand hills & thousand of wills

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TOURISME

Madagascar est tout simplement une invitation à la découverte. Ceux qui en reviennent s'accordent sur ce point. La Nature, l'Histoire et l'Homme semblent s'être donnés la main pour en faire une destination de plus en plus appréciée.

5 000 km de côtes bordées de superbes et magnifiques plages. 70% des espèces de lémuriens du monde, 190 types d'amphibiens, 250 sortes de reptiles, 1000 variétés d'orchidées. Plus d'une centaine de sites et monuments classés dont 1,2 million d'hectares d'aire protégée. Autant d'atouts qui constituent un véritable paradis pour les chercheurs, les naturalistes et les touristes. Didier Mauro, grand reporter et cinéaste décrit Madagascar "comme cette terre qui est un résumé du monde où l'Asie, l'Océanie et l'Afrique se mêlent. Belle, fascinante, infiniment variée dans ses reliefs, ses formes et ses couleurs, sa flore et sa faune. " Le voyageur qui choisit de porter ses pas dans la Grande Ile pour y rencontrer le peuple, la nation et la terre malgache fera un périple qui marquera sa vie ", conclue-t-il.



En dépit de ces immenses potentialités, la Grande Ile avec environ 160 000 touristes par an, est encore loin des performances de ses voisins de l'Océan Indien tels que Maurice qui accueille dans les 600 000 visiteurs et l'Afrique du Sud avec un flux de 2 000 000 de touristes. L'insuffisance et la déficience de ses structures d'accueil ne lui permettent pas encore de vendre la destination auprès des tours opérateurs à gros débit. Une insuffisance qui s'est révélée flagrante lors de l'éclipse de cette année comme l'indique Mr Sylvain Ming, gérant de l'Hotel Panorama d'Antananarivo: " On aurait pu bénéficier de manière plus marquante de l'éclipse si les structures d'accueil et de transport étaient au niveau nécessaire à l'époque. Nous avons pu constater les limites de la capacité d'accueil à Madagascar ".



Sur environ 250 entreprises hôtelières, à peine une vingtaine sont conformes aux normes internationales. Et pourtant, les opérateurs et les pouvoirs publics admettent que le tourisme pourrait offrir un potentiel considérable en termes de croissance économique et d'emplois. Les spécialistes n'avancent-ils pas que le tourisme sera, au cours de ce troisième millénaire, la première industrie au monde et le secteur d'activité le plus important que le monde ait jamais connu ?

Une belle opportunité pour Madagascar, qui avec une stratégie de promotion internationale de qualité pourrait avoir sa place dans le concert du tourisme mondial et être une destination de référence internationale sur l'écotourisme. Avec sa panoplie de produits variés répondant aux nouvelles tendances, il lui sera possible de drainer une partie des 1,5 milliards de touristes qui voyageront à l'étranger chaque année, à l'horizon 2002 selon les prévisions de l'Organisation Mondiale du Tourisme et dépenseront plus de 5 milliards de dollars par jour.


Compte tenu de l'enjeu, les procédures d'établissement des opérateurs étrangers ont été allégées et les modalités d'investissement assouplies. L'État octroie à ceux qui souhaitent se lancer dans le secteur, des avantages fiscaux spécifiques. On attend les retombées de ces dispositions visant à redynamiser le secteur touristique. Jusqu'à maintenant, les projets d'envergure se comptent encore sur les doigts de la main. Club Med qui devait, par exemple, s'installer à Nosy Be, première destination touristique du pays qui accueille près du quart des touristes de passage dans la Grande Ile, s'est désisté alors qu'un contrat avait déjà été conclu.



De grands groupes comme Accor sont intéressés par Madagascar mais ils sont tous encore au stade des études de faisabilité et de marché. Cependant certains hôtels de luxe sont parvenus à s'implanter et à offrir des services d'une grande qualité aux voyageurs en quête de découvertes paradisiaques dans un confort hors pair. Par exemple, les hôtels du Groupe Lhotel, Tsarabanjina  et Anjajavy  qui à eux deux permettent de profiter de tous les atouts que Madagascar offre au touristes, tant au niveau de l'océan qu'au niveau de l'éco-tourisme. Sur la fameuse île de Sainte Marie, à l'Est de Madagascar, l'hôtel Princesse Bora  est un des pionniers dans le développement d'un éco-tourisme spécifique: l'étude des baleines à bosse En effet, chaque année, une congrégation de 200 à 300 baleines migre entre Sainte Marie et la Grande Ile, permettant à des scientifiques du monde entier de venir observer leurs comportements. Des réserves foncières touristiques ont été aménagées et seront attribuées par voie d'appels d'offres aux investisseurs privés autant nationaux qu'étrangers. Environ 3 000 ha ont été identifiés dans la province d'Antsiranana et 3 270 ha à Isalo dans la région de Toliara. Les investisseurs étrangers en effet, selon la législation malgache, n'ont pas accès à la propriété foncière. Cependant, pour leur permettre d'investir avec sérénité, de nouvelles dispositions ont été prises afin de leur permettre de contracter des baux emphytéotiques de 99 ans, négociables et hypothécables. Grâce à la mise en place des Guichets uniques de bail emphytéotique (GUBE) auprès des 28 services décentralisés des domaines, les dossiers sont instruits dans un délai maximum de 60 jours ouvrables.

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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on Madagascar published in Far Eastern Economic Review. March 28 th, 2002 Issue.
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