MADAGASCAR
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AGRO-INDUSTRIE

L'avenir de Madagascar est étroitement lié à l'agriculture et notamment à l'agro-alimentaire. Les industries du secteur agro-alimentaire constituent 28,4% des entreprises formelles du pays et représentent 51,25% des capitaux de l'ensemble. " Il est évident que l'avenir de Madagascar ne se situe pas uniquement dans le textile et dans la zone franche. En revanche il se situe sans aucun doute dans tout ce qui gravite autour de l'agriculture " explique Bruno de Foucault du GEFP. Il préconise non seulement l'exportation de produits de rentes tels que la vanille, le girofle ou le café, mais également et surtout de tenter d'y appliquer de la valeur ajoutée pour pouvoir exporter de la valeur ajoutée.

Pêche

Avec un littoral de 5,000 km ouvert à la fois sur le canal du Mozambique et l'Océan Indien , 2 milles marins de plateau continental, 2 000 km2 de lacs, des rivières et des centres d'aquaculture la Grande Ile dispose d'un des fonds de pêche les plus riches du monde. La pêche est certainement une des plus vieilles activités économiques de Madagascar. Elle demeure l'apanage de certains groupes ethniques pour qui la mer n'a aucun secret. Ainsi, les Vezo, habitants du Sud,en ont fait leur spécialité et fabriquent eux mêmes leurs propres filets et embarcations. La pêche constitue en effet un revenu d'appoints pour beaucoup de ménages. Avec leurs pirogues à balanciers, ils réalisent des prises non négligeables. Cette pêche artisanale approvisionne surtout le marché local. Faute de congélateur ou de chambre froide, une grande partie de la production est séchée ou fumée. Des organismes tels que la GTZ ou Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit , apportent leur contribution à la mise en place d'une base de pêche traditionnelle et artisanale performante en améliorant les secteurs de la production et de la distribution. La région de Mahajanga, grâce à un don remboursable du gouvernement japonais a pu se doter dans le courant de l'année 2001, d'un complexe frigorifique d'une capacité de 300 T. Autant d'initiatives qui, entre autres, vulgariseront la consommation de poisson. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le poisson demeure encore un luxe pour une majorité de la population, il coûte plus cher que la viande de bœuf. Or, environ 90% des 30,000 T de poissons d'accompagnement sont rejetés à la mer alors que les textes obligent les pêcheurs industriels à les ramener à terre.



Une dizaine d'entreprises et de chalutiers battant pavillon étranger pratiquent la pêche industrielle. Presque la totalité des captures de poissons, de crevettes et de crustacés sont exportées. En 1999, les recettes d'exportation de toute la filière étaient estimées à 111 millions de dollars dont 77 millions pour les crevettes, 27 millions pour les conserves de thon, 20 millions pour les langoustes, 1,5 millions pour les trépangs et 1,7 millions pour les poissons et céphalopodes.
Le thon étant un des produits de la pêche le plus commercialisé dans le monde, pourrait être un créneau porteur pour Madagascar. De plus, l'Océan indien est la seconde zone la plus productive et représente environ 20% des captures mondiales. D'ailleurs, Madagascar figure parmi les 15 plus gros fournisseurs de conserves de thon non européens exportant vers l'Union européenne aux côtés de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Ghana, de Maurice et des Seychelles. L'embargo de l'Union Européenne sur les produits halieutiques malgaches a certes été un coup dur pour le secteur mais a permis toutefois aux différents responsables et intervenants dans la filière de se préoccuper beaucoup plus des questions de norme. Les exportations ont plus que doublé. De 63 millions de dollars de recettes en 1996, on est passé à 133 millions en 2000.

Représentant 50% des exportations halieutiques et générant 80% des recettes d'exportation, la crevette est qualifiée comme étant l'or rose du pays. Une ressource que le Groupement des Aquaculteurs et Pêcheurs de Crevettes de Madagascar (GAPCM) défend au travers de son Secrétaire Général Bertrand Coûteaux qui met l'accent sur la protection de la ressource " nous allons par exemple travailler sur l'environnement pour mettre en place une politique d'écocertification en partenariat avec WWF et Marine Stewardship Council, des personnes qui se sont posés la question de savoir comment dans l'avenir donner aux consommateurs des assurances en matière de protection de l'environnement ".

Le pays a vu ses exportations de crevettes fraîches et congelées augmenter rapidement à la fin des années 1980, puisqu'elles ont progressé de près de 30% par an pendant la période de 1984-1991 pour atteindre 41 millions de dollars en 1991. Madagascar n'étant pas loin du seuil maximum exploitable pour la pêche crevettière, les opérateurs ont commencé à se réorienter vers l'aquaculture. Avec 50,000 ha de mangroves, le pays offre des sites exceptionnels pour le développement des fermes d'aquacultures qui pourraient amoindrir la surexploitation des ressources halieutiques.



Aqualma, implanté dans la région de Mahajanga depuis 1991 exploite un site de 700 ha à Mahajamba dont la production annuelle atteint les 3,000 T de crevettes. Unima, a injecté des fonds d'une valeur de 78 millions de dollars dans le site de Besalampy qui s'étend sur plus de 2,800 ha et produira 5,000 T de crevettes par an.

Derniers nés de l'aquaculture, les Gambas de l'Ankarana du groupe Socota ont investi environ 47 millions de dollars dans la création d'un complexe composé de 100 ha de bassins, d'une écloserie et d'une usine de conditionnement équipée de matériels à la pointe de la technologie. Cette société atteindra sa vitesse de croisière en 2005 avec une production annuelle de 4 500 T de crevettes, et un chiffre d'affaires de 45,5 millions de dollars.

Bertrand Coûteaux du GAPCM est convaincu que "tant au niveau de la pêche que de l'aquaculture, compte tenu des avantages comparatifs de Madagascar et la manière dont on a maîtrisé le problème de la qualité et de la sécurité sanitaire, il y a de la place pour le développement de produits à valeur ajoutée ".

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© World INvestment NEws, 2002.
This is the electronic edition of the special country report on Madagascar published in Far Eastern Economic Review. March 28 th, 2002 Issue.
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