THE REPUBLIC OF CONGO
Enormous potential for investors/D'énormes potentialités d'investissements

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Un rayonnement international

Les historiens et les spécialistes du domaine culturel congolais situent le début de la littérature écrite congolaise en 1954 avec la parution successive, par Jean Malonga, de deux romans intitulés Cœur d'Aryenne et La légende de Mfumu Mâ Mazono, édités et publiés aux Editions Africaines. Jean Malonga est considéré comme le père, le doyen de la littérature congolaise contemporaine. Cependant, c'est en 1949 que commence au Congo le renouveau culturel ou précisément littéraire, grâce à la revue " Liaison ". Comme l'indique son titre, c'est une revue de liaison des centres culturels de l'Afrique Equatoriale Française (AEF) qui regroupait le Gabon, le Congo, le Tchad et la République Centrafricaine.

Les écrivains africains qui s'essaient dans cette revue se gardaient bien de heurter la sensibilité des colons, étant donné que " Liaison " était subventionné par ces derniers. Décrire ou relater les us et coutumes était la principale caractéristique de cette littérature. Patrice Lhoni, Leyet Gaboka, Jean Malonga, Letembet Ambily, Sylvain Mbemba et bien d'autres, excellaient dans ce genre. La revue " Liaison " disparut en 1960 lors de l'éclatement de l'AEF, consécutif aux indépendaparition causa un léger flottement au sein des écrivains congolais qui trouvèrent nces des pays qui la composaient. Cette disheureusement un autre support d'expression, le " Carrefour des jeunes ". En 1955, Martial Sinda inspiré par L.S. Senghor et A. Césaire publie le roman " Premier chant du départ " tandis que Tchicaya U Tam'si acquiert une renommée avec " Le mauvais sang ". L'enfant de la côte atlantique s'illustre comme poète.

Une effervescence littéraire

C'est à partir de 1963 qu'une véritable révolution s'engage chez les écrivains congolais. L'idéologie socialiste, qui est à ce moment là en vogue en Afrique, a certainement contribué à cet élan. A travers tous les genres littéraires les écrivains congolais dénoncent la colonisation, portent sur la scène les conflits de générations, exaltent la mémoire des héros nationaux, etc.…
Guy Menga, Ferdinand Mouangassa, Letembet Ambily, Patrice Lhoni et Sylvain Mbemba poussent le théâtre à son épanouissement. Henri Lopes, Maxime Ndémbéka, Tati-Loutard et bien sûr Tchicaya U Tam'si se distinguent dans la poésie. Le genre narratif se développe. Guy Menga obtient en 1969 le Grand Prix de la littérature africaine noire francophone, suivi de Henri Lopes trois ans plus tard et de JP Makouta-Mboukou après. Et ainsi de suite, les écrivains congolais décrochent ça et là de nombreux prix internationaux de littérature francophone.Ce qui contribue au rayonnement de ce petit pays et instaure une véritable émulation. Une chasse aux prix littéraires internationaux de la part des écrivains congolais est lancée. Sur les traces de ces pionniers, d'autres écrivains de renom font encore la fierté de la littérature congolaise. Tels Emmanuel Bounzéki Dongala, et Sony Labou Tansi qui se distinguent par une œuvre de qualité supérieure et abondante, dans le roman, le théâtre, les essais, etc.
Si Henri Lopes, Tati-Loutard et bien d'autres sont très connus dans le monde littéraire francophone international, Sony Labou Tansi (avec Tchicaya U Tam'si) paraît être l'écrivain congolais ayant acquis la plus grande notoriété. Marie Léontine Tchibinda s'impose pour sa part comme la plus féconde des femmes écrivains congolaises. Puis il y a aussi les autres, Henri Djombo, Goma Foutou, et Tchitchélé Tchivéla, Côme Mankassa, Aimée Mambou Gnali etc …on ne peut les dénombrer.

Un corpus élevé

La littérature contemporaine congolaise présente un nombre très impressionnant d'écrivains, qui rivalisent d'ailleurs de talents. D'où un aussi abondant nombre d'œuvres publiées, preuve d'une vitalité certaine. En effet, le corpus d'œuvres littéraires publiées par les écrivains congolais est qualifié de trop élevé proportionnellement à la population. Il est aujourd'hui difficile de recenser l'ensemble des ouvrages écrits par les Congolais. Et pourtant, il n'existe aucune maison d'édition dans le pays. Etant donné la qualité de leurs produits, les écrivains congolais convainquent assez facilement les éditeurs européens. Très peu d'écrivains ont été publiés à compte d'auteur.

Les traits distinctifs de la littérature congolaise

Les caractéristiques de la littérature congolaise sont le fruit de l'histoire et de l'évolution sociale du pays. Le lyrisme est la principale caractéristique de la poésie congolaise. Déjà dès 1956, Tchicaya U Tam'si annonce les couleurs d'une poésie lyrique dans " Le mauvais sang ". Tati-Loutard et Maxime Ndébéka emboîtent le pas, suivis de J.P. Makouta-Mboukou, Ngoï-Ngala, etc. On dit que le taux de scolarité élevé du Congo (l'un des plus élevé d'Afrique avec plus de 80 %) est un des facteurs qui expliquent le goût des Congolais pour l'écriture. La présence à Brazzaville d'un Centre de Formation et de Recherches en Art Dramatique (CFRAD) est aussi un atout.

Dans les romans, on retrouve plutôt la caractéristique d'une passion sociale. Avec tantôt une littérature engagée, tantôt un intérêt pour les problèmes de société ou encore une évocation du passé, et même des faits actuels. La moquerie, la raillerie, le fantasme, et toutes occasions de rires ne manquent pas. Mais le point sombre du mouvement littéraire congolais, ce sont les circuits de distribution au niveau national qui n'ouvrent pas suffisamment les portes. Il y a très peu de librairies et les ouvrages littéraires coûtent trop cher pour le Congolais moyen. Heureusement il y a la présence de certains centres de lectures, notamment le Centre Culturel de l'Ambassade de France, mais dans les deux grandes villes de Pointe-Noire et Brazzaville seulement. Les écrivains congolais sont réunis dans une association dénommée Union Nationale des Ecrivains et Artistes Congolais (UNEAC).





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