THE REPUBLIC OF CONGO
Enormous potential for investors/D'énormes potentialités d'investissements

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Un créneau à exploiter

Le tourisme est encore très peu développé au Congo. Les potentialités du secteur sont pourtant nombreuses. On trouve un climat favorable avec beaucoup de soleil, un littoral côtier sur l'Atlantique avec d'innombrables " plages sauvages ", des fleuves navigables parsemés d'îlots, des forêts denses primaires et des chutes d'eau, des grottes et bien d'autres richesses naturelles. Hélas actuellement, le secteur touristique ne profite majoritairement qu'à une clientèle restreinte d'homme d'affaires. " …malheureusement nous avons très peu de moyens, mais nous avons déjà la chance d'avoir les sites, et nous avons des accords avec l'Union Européenne, et également l'intérêt des organisations écologistes internationales qui étudient le patrimoine naturel congolais. En ce qui concerne le tourisme balnéaire, il y a de nombreuses opportunités... " " …nous ciblons aussi l'écotourisme, car nous sommes déjà connus dans le monde pour ça. Notamment pour la présence de certaines espèces de gorilles que l'on ne trouve qu'ici ainsi que de nombreux chimpanzés. Nous avons des éléphants, des tortues, des lamantins. Dans des lieux parfois plus difficiles d'accès, comme dans la région de Konkouati. Cependant, quand vous allez à Odzala vous voyez des singes, des éléphants, mais aussi des oiseaux de toutes sortes. Il y a au moins sept espèces de martin-pêcheurs, de même pour les papillons… " affirme Aimée Mambou Gnali,Ministre de la Culture et des Arts, chargée du Tourisme

FORETS DE LA NOUMBI

Depuis 1980, l'Etat congolais essaye de mettre en place un programme de développement du tourisme. Plusieurs infrastructures hôtelières, capables de satisfaire aux exigences d'une clientèle internationale, ont été construites. D'une manière générale, l'administration congolaise a classé les hôtels en trois catégories: ceux de première catégorie, dont les prix varient entre 35.000 et 120.000 F cfa/nuit; ceux de deuxième catégorie où le prix d'une chambre simple se situe entre 25.000 et 35.000 F cfa et enfin les hôtels de la troisième catégorie, situés généralement dans les quartiers populaires, avec la possibilité de trouver des chambres à moins de 25.000 F cfa. Aujourd'hui, la capacité d'accueil des hôtels congolais ne dépasse pas 2.000 chambres.

PLAGE DE LA NOUMBI

Cependant, il reste à réaliser de nombreux projets identifiés, mais les promoteurs privés manquent. Le mauvais état général des voies d'accès est également un frein à l'essor du tourisme. Il n'existe pas de véritables organisateurs de " tours ". Ainsi, les réserves de chasse de Nouabalé-Ndoki et de Odzala (au nord de la République) sont peu fréquentées et les magnifiques chutes du fleuve Loufoulakari, à 80 km de Brazzaville, attendent d'être mieux exploitées. Il manque des navires adaptés pour les excursions sur le fleuve Congo et ses nombreux affluents en forêt. Bref, un immense potentiel touristique reste à développer. "…nous avons également reçu des délégations d'Afrique du Sud, intéressées par le projet d'Odzala, l'écotourisme. Maintenant que le pays se stabilise, je pense que nous allons pouvoir concrétiser quelques projets en sommeil depuis trop longtemps. Nous avons repris la participation aux diverses foires internationales du tourisme depuis peu, nous nous rendons régulièrement dans ces manifestations pour faire connaître le potentiel du Congo, pour essayer de rappeler aux gens que le Congo a été une destination touristique par le passé, et qu'il ne manque pas grand chose pour que cela recommence. " souligne la Ministre Mambou Gnali.

COTE A POINTE-NOIRE

Une particularité: la réserve de Conkouati

A 160 km au nord de Pointe-Noire, près de la frontière avec le Gabon, environ 145.000 hectares sont classés " aire protégée ". C'est la réserve de faune de Conkouati. Des études physiques et biologiques, effectuées en 1996 par l'Union mondiale pour la nature (UICN) et l'Institut français de recherches pour le développement, ont révélé une remarquable diversité biologique dans cette zone. On peu y trouver des forêts denses primaires, des forêts marécageuses, des mangroves, des lacs et lagunes, et environ une vingtaine de kilomètres de plages sur le littoral atlantique. La faune, variée, est riche en chimpanzés, gorilles, sitatungas et autres buffles. On peut également observer quelques espèces en voie d'extinction, tels les lamantins. Hélas, cette merveille de la nature est difficile d'accès. Il faut une demi-journée de pistes au départ de Pointe-Noire pour parvenir à Conkouati.

GORGES DE DIOSSO

Un sanctuaire de tortues marines

Le cordon littoral de la réserve de faune de Conkouati est une ligne sableuse d'une vingtaine de kilomètres. C'est une importante zone de ponte pour les tortues marines. Des chercheurs y ont identifié cinq espèces de tortues sur les huit existantes à travers le monde. Il s'agit des tortues vertes, olives de Ridley, à écailles, luth et caret-caouane. L'espèce la plus abondante est la tortue luth. A Conkouati, les femelles sortent des eaux la nuit pour pondre. Elles font des trous de 75 cm à 1 mètre de profondeur sur le sable, au-delà de la ligne de marée pleine. Après y avoir déposé des œufs, ces nids sont recouverts de sable. Les femelles repartent alors dans l'eau à la marée basse. La période de ponte s'étend d'octobre à avril. Pendant les premiers jours d'incubation, les œufs sont victimes de nombreux prédateurs. Ce sont en général des animaux sauvages tels les crabes, les varans et les mangoustes. Ces prédateurs les découvrent grâce à l'odeur d'un liquide incolore laissé par la femelle lors de la ponte.

Tabla

Loango et les vestiges de la traite négrièr

A une vingtaine de km au nord-ouest de Pointe-Noire, se trouve le village de Loango. Là était jadis situé un Royaume dont Diosso était la capitale. Le rôle historique du Royaume de Loango dans la traite négrière et le commerce triangulaire (Europe-Afrique-Amérique) est resté longtemps dans l'oubli. Et pourtant, on trouve encore ici les vestiges de l'esclavage et du commerce des Noirs.

La " piste des caravanes ", encore appelée " route des portages ", est toujours là, symbolisée par une double rangée de manguiers (arbres fruitiers) sur quelques centaines de mètres. Elle reliait la côte à l'intérieur du continent et était empruntée par les négriers et les commerçants. Le point de rassemblement pour l'embarquement des esclaves est encore visible. Une stèle commémore cet endroit de départ pour un voyage sans retour. Pour restituer à Loango son importance historique, l'UNESCO et le gouvernement congolais ont décidé de réhabiliter ce site. C'est le projet " Tchivélika " qui veut dire " foyer " dans la langue locale. Depuis l'an 2001, on construit donc sur ces lieux quelques infrastructures qui permettront de pérenniser, dans la mémoire universelle, la tragédie de l'esclavage et la traite négrière. Il s'agit essentiellement d'un musée, d'un atelier d'artisans et d'un complexe hôtelier construit dans le style de l'époque. Loango est, depuis 2001, inscrit au patrimoine culturel universel. Après l'Ile de Gorée au Sénégal et Fort Ouidha au Bénin, il s'agit du troisième site consacré à la mémoire de l'esclavage le long de la côte atlantique de l'Afrique.

COTE DE LA NOUMBI


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