Plus
de 80% de taux de scolarisation
Longtemps calqué sur le modèle des
pays communistes de l'Europe de l'Est, tout au moins
du point de vue du contenu des enseignements, le
système éducatif congolais est maintenant
structuré à l'image de celui de la
France. Il est subdivisé en quatre grands
cycles. Il y a le cycle maternel qui accueille les
enfants de 3 à 5 ans; le cycle primaire,
soit 6 classes à franchir, au bout desquelles
l'élève passe un concours d'entrée
en sixième et un certificat d'études
primaires et élémentaires (CEPE).
Ensuite c'est le secondaire premier cycle, encore
appelé collège et enfin, le secondaire
deuxième cycle ou lycée, qui couvre
les classes de la seconde à la terminale.
C'est dans cette dernière classe que les
élèves passent le baccalauréat
qui ouvre les porte des études supérieures
ou universitaires.
L'enseignement au Congo fut nationalisé
en 1965, dans la foulée de la " Révolution
" menée par les communistes qui s'emparèrent
du pouvoir en 1963. En 1970, le PCT, parti unique
dans le pays en ce temps là, avait élaboré
un projet appelé " Ecole du peuple
", dont l'objectif était de préparer
l'élève à entrer dans la
vie pratique à travers un métier.
Ce projet aux contours réellement flous
est resté du domaine du rêve et même
du mythe. Libéralisé en 1992, au
lendemain de la Conférence Nationale Souveraine
(Etats généraux de la politique,
de l'économie et du socioculturel), le
système éducatif congolais est encore
loin d'avoir réellement retrouvé
ses marques. Il est encore à la recherche
de ses bases étant donné que tous
les textes juridiques nécessaires n'ont
pas encore été saisis. Quoi qu'il
en soit, actuellement, les enseignements public
et privé se côtoient à tous
les niveaux, de la maternelle au supérieur.
L'autorité publique se réserve un
droit de contrôle sur la qualité
des infrastructures des établissements
privés, ainsi qu'un droit de regard sur
le contenu des programmes d'enseignement. Ainsi
donc, il est libre à qui le veut et le
peut, de créer un établissement
d'enseignement privé, à condition
de se conformer à certaines règles.
Pour les diplômes homologués, c'est
le gouvernement qui organise les examens d'Etat,
dont les sujets sont les mêmes pour tous
les candidats dans l'ensemble de la République.
Aujourd'hui, le Congo peut se targuer d'avoir
un taux de scolarité parmi les plus élevés
d'Afrique. Il est de plus de 80 %. L'école
est obligatoire pour tous les enfants de moins
de 16 ans.
|
Et pourtant, cette performance
est acquise dans des conditions de travail qui permettent
le doute quant à la qualité de l'enseignement
dispensé. Il n'est en effet pas rare de voir
dans les grandes villes (Brazzaville et Pointe-Noire)
autant qu'en zones rurales, des élèves
de l'école primaire assis à même
le sol, par manque de tables-bancs.
Enseignement
professionnel embryonnaire |
La grande lacune de l'enseignement congolais
est la faiblesse de l'enseignement technique.
Le pays compte très peu de structures de
formations professionnelles. Il est clair que
l'acquisition de machines pour la formation pratique
est onéreuse. Mais cela se traduit sur
le marché du travail par une main d'uvre
qualifiée très insuffisante. La
plupart des ouvriers spécialisés
n'ont acquis leurs connaissances que sur le tas.
Le gouvernement du Congo compte ici sur les initiatives
privées pour créer des centres de
formations techniques et/ou professionnelles.
C'est ainsi qu'il rétrocède aux
confessions religieuses et aux Eglises les établissements
scolaires qui avaient été nationalisées
en 1965.
Enseignement
supérieur |
Il n'existe au Congo qu'un seul établissement
public d'enseignement supérieur. C'est
l'Université Marien Ngouabi. Installée
à Brazzaville uniquement, cette université
regroupe une dizaine d'instituts et de facultés.
Le pays a donc besoin davantage d'établissements
scolaires et universitaires, avec des filières
plus diversifiées, surtout dans le domaine
de la formation professionnelle et technique.
Le privé ne s'est pas encore totalement
impliqué dans la formation supérieure,
sauf dans quelques rares formations aux métiers
de commerce essentiellement..
Particularité pour les élèves
étrangers |
Pour garantir un cadre d'enseignement particulier
à une certaine catégorie d'étrangers,
il existe à Brazzaville et à Pointe-Noire
des écoles consulaires. Ce sont des établissements
scolaires (maternelle, primaire, collège
et lycée) construits et gérés
par l'Ambassade de France. Ils accueillent les
enfants des diplomates, des expatriés travaillant
dans des entreprises privées, etc. Naturellement
le programme et les diplômes de ces établissements
sont français.
|