THE REPUBLIC OF GUINEA
L`Exception Africaine

Des réformes judicieuses pour un avenir prometteur - Un territoire bien structuré -
Une démographie faite de diversité - Une forte ambivalence climatique -
L`histoire de la Guinée: L`exception Africaine - Les principales villes Guinéennes -
Une virginité touristique a`exploiter Information - Une culture aux milles couleurs -
L`authenticité au service de la beauté - Un islam stable, un christianisme en progression -
L`initiative féminine à l`ordre du jour - Une participation internationale de tous les instants -
Informations générales sur la Guinée -


Une démographie faite de diversité

Densité de la Population

Le dernier recensement de la population guinéenne (1996) indique un effectif de 7,156 millions d'habitants vivant essentiellement en zones rurales (70%), avec une densité globale de 29 hab/km². On peut noter que la structure par sexe de la population montre un déséquilibre global en faveur des femmes, qui représente 51%. Entre 1983 et 1996, la population a connu un accroissement élevé avec un taux de 3,5 %.

Conakry, la capitale, abrite à elle seule plus de la moitié de la population urbaine (50,82 %) en raison des opportunités d'emplois relativement plus élevées et des quelques infrastructures d'accueil.
En Guinée, les agglomérations les plus importantes des quatre régions naturelles sont les capitales régionales : Kindia pour la Basse Guinée, Labé pour la Moyenne Guinée, Kankan pour la Haute Guinée et N'Zérékoré pour la Guinée Forestière. Ces villes sont nées autour des pôles d'activités économiques.

Ville de Conakry

Un carrefour des peuples

Le géographe Assane Seck écrit : " La Guinée doit à sa position moyenne dans l'Ouest africain à son relief et au dessin de son territoire, une grande variété physique, tandis qu'elle est au point de vue humain un lieu de rencontres entre savaniens, forestiers et réfugiés des marécages littoraux " .

La population de la République de Guinée est essentiellement noire et compte près d'une trentaine d'ethnies dont les plus importantes en raison de leurs poids démographiques sont les " Soussou " en Basse Guinée (15% de la population), les " Peuls " en Moyenne Guinée (30% de la population), et les " Malinké " en Haute Guinée et en Guinée Forestière (30% de la population). Les autres groupes ethniques, minoritaires, sont les Baga, les Nalou, les Landouma, les Djallonkés, les Tiapi, les Bassari, les Cionagui, les Diakhankés, les Wassoulounkés, les Kissiens, les Toma, les Guerzé et les Mano.

Enfants guinéens

Les Sosso

Basse et marécageuse, la côte a constitué par le passé une zone de refuge. Les Sosso ou Soussou, appartiennent au groupe mandingue. Il constituent la principale population de la côte, mais ils sont superposés à d'anciennes populations : les Baga Nalou, Landouman et autres Téminé et mandeyi qui ont pour la plupart adopté la langue soussou. Cette dernière est utilisée sur toute la côte ; cependant les Baga-Sitemu et quelques autres groupes ethniques continuent à parler leur langue tout en utilisant le soussou comme langue de relation. Mais les Baga du Sud, les Sobané et Baga du Kaloum ont perdu leur dialecte au profit du soussou dès la première moitié du 20ème siècle.
André Donelha, voyageur portugais très familier des régions guinéennes, nous informe très largement sur les populations. " …pour avoir souvent mentionné les Sozo (les Sosso ou Soussou), je voudrais dire qui ils sont. Ce sont des guerriers très belliqueux. Leur pays est riche en or, en ivoire, en tissu, en fer, en bovins et moutons. Ce sont d'excellents archers, leurs flèches ont un fer en harpon, et elles sont empoisonnées. Le poison est le plus subtil de tous et c'est un miracle si le blessé en réchappe. Leur roi s'intitule Farin. " Au moment où les portugais se présentèrent sur les côtes, les Soussou étaient encore à l'intérieur des terres, sur les collines ou piémont du Fouta. Le commerce avec les portugais les attira sur la côte et ils se mêlèrent aux Nalou, Baga et Landouma. Ils créèrent des royaumes dont l'activité principale fut la vente des esclaves aux navigateurs européens.

Aujourd'hui, toutes les populations de la côte se reconnaissent une identité commune, fondée sur la langue soussou même si de légères différences d'accents existent entre le parler de Boké, de Boffa et de Forécariah.

Les Malinkés

Ils occupent le plus vaste territoire de la Guinée, drainés par le Niger et ses affluents. Leur nombre avoisine les 2 millions. Le Manding, berceau de ce peuple, se situe sur la rive gauche du Niger. De là-bas, les Malinkés se sont répandus sur tout le plateau du Haut-Niger, l'homogénéité des malinkés fondée sur la langue et la culture constitue la force de ce peuple. Ils se désignent eux-mêmes par le terme de Maninka qui est une altération de Manden'ka (gens du Manden ou Manding), leurs traditions les font venir de l'Est, à une date fort reculée. Le peuple malinké, selon la tradition orale, est formé de 33 clans, parmi lesquels on distingue 16 clans de guerriers appelés " porteurs de carquois ou Kala-Tigui ", 5 clans maraboutiques ou Mori Kandalolou, 4 clans de griots et artisans (N'ara nani) ; les 8 clans restant englobent les alliés des Malinkés, à savoir les peuples de l'ancien empire mandingue. L'agriculture est l'activité principale du Malinké, mais il pratique tout aussi bien le commerce ; agriculteur, commerçant, orpailleur, guerrier, le Malinké est tout cela à la fois selon le moment.

Les Peuls

L'infiltration des Peuls au Fouta-Djallon a commencé bien avant le 15ème siècle. La victoire sur les animistes à Talansan hâte leur sédentarisation. Ils renoncèrent au zébu pour le bœuf sans bosse, trapu, le ndama, qui résiste à la mouche tsé-tsé. Le code de vie Peul, ce que l'on appelle Lawol Fulfuldé était en vigueur dans toutes les communautés peules avant l'islamisation. Mais malgré l'adoption de cette religion, les principes de base du Lawol Fulfuldé demeurent : " La voie Peule veut que tous se tiennent la main. Que chacun ait le souci du voisin, que chacun montre son amitié à l'autre, que chacun respecte l'autre et l'estime ; les gens entre eux font preuve de bonne éducation ; cette tradition est pour les Peuls leur seule force, leur seul certitude, leur souffle vital. Elle est pour tout Peul un chemin qu'il doit suivre sans aller à droite ou à gauche ; c'est un chemin que Dieu a donné au peuple Peul. Ce chemin est difficile à suivre. Il faut beaucoup d'attentions pour ne pas s'en écarter."
La société peule a beaucoup évolué depuis l'indépendance. Les esclaves et affranchis qui constituaient près de la moitié de la population, à la fin de l'époque coloniale, ont été les grands bénéficiaires des libertés démocratiques. Dans les villes, les Peuls pratiquent tous les métiers. Aujourd'hui, ils animent la vie économique et ils comptent les plus grosses fortunes de la Guinée. L'image du Peul, maigre habillé en haillons n'est qu'un souvenir. Ils ont accaparé des secteurs entiers de la vie économique ; ils ont ravi aux Malinkés le commerce du tissu, l'épicerie et l'import-export.

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