La femme guinéenne
représente un symbole fort. Avec un effectif
de 51% de la population, elle joue un rôle
de premier plan, non seulement dans le foyer conjugal,
mais aussi et surtout au sein de la société.
Belles et élancées, la femme guinéenne
s'habille généralement en pagne cousu,
soit sous forme d'un complet jupe, soit en trois
pagnes ou en grand boubou. Les pagnes en "
lepi " marquent davantage la beauté
de la guinéenne et la démarquent nettement
des autres femmes de la sous-région Ouest
Africaine. Ces types de vêtement spécifiquement
africains laissent la place quelque fois aux habits
occidentaux, notamment à l'occasion de soirées
dansantes, banquets et autres cérémonies
à l'occidental.
Malgré l'importance de leur effectif, les
guinéennes enregistrent le plus fort taux
d'analphabétisme dans le pays, soit 79% contre
65% de moyenne nationale. Rares sont celles qui
dépassent le niveau Bac. Depuis plusieurs
années, on assiste à une multiplication
des mouvements associatifs féminins en Guinée
sous formes d'organisation non gouvernementales
(ONG), d'associations et de coopératives.
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Il existe par ailleurs
d'autres structures dont l'objectif est l'émancipation
et la promotion de la femme guinéenne. "
Soleil de Guinée " est un exemple de
coopérative qui réunit des guinéennes
dans le cadre de la teinture et de la broderie.
On peut également noter que de plus en plus
de femmes accèdent à des postes à
responsabilités. A ce titre, on peut noter
plusieurs femmes au sein du Gouvernement actuel,
en charge notamment du Ministère du Tourisme,
de l'Artisanat et de l'Hôtellerie (Mme Sylla
Kadja Koumba Diakité) ou encore du Ministère
du Commerce, de l'industrie et des PME (Mme Hadja
Mariama Deo Baldé), pour ne citer que ceux-là.
D'autres sont également directrices de sociétés
clés comme la Radiodiffusion Télévision
Guinéenne (Mme Hadja Aïssatou Bella
Diallo), ou responsables de projets d'envergure.
L'une des figures de la lutte pour l'émancipation
de la femme guinéenne est Mme Saran Daraba,
ancienne ministre et coordinatrice du réseau
des femmes pour la résolution des conflits,
la " Mano River Union ".
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